Saint Pierre Claver, Jésuite, Apôtre des esclaves d'Amérique († 1654). Fête le 09 Septembre.

Lundi 09 Septembre 2024 : Fête de Saint Pierre Claver, Jésuite, Apôtre des esclaves d'Amérique (1581-1654).

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http://nominis.cef.fr/contenus/saint/8155/Saint-Pierre-Claver.html

Saint Pierre Claver

Jésuite (? 1654)

Il naît près de Barcelone (*) dans une famille de paysans espagnols. Doué, il fait des études chez les Jésuites avant d'entrer à 20 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tarragone. On l'envoie au Couvent de Majorque où il se lie d'amitié avec le Frère Saint Alphonse Rodriguez, le Frère portier qui lui parle des Amériques.

Alors grandit en lui le désir de partir en mission dans le Nouveau Monde. Au terme de son voyage, il parvient en 1610 en Colombie, à Carthagène, où il devient Prêtre.
Dans ce port arrivent par centaines les esclaves noirs, entassés dans les cales des navires des négriers.
Leur souffrance et leur déchéance sont indescriptibles. Ils sont traités comme des animaux. Il les nourrit, les soigne, les habille, les console, les évangélise.

Il se consacre aussi aux condamnés à mort et à tous les plus misérables, quarante ans de dévouement marqués de nombreuses conversions; il est devenu par un vœu spécial 'esclave des Nègres pour toujours'.
L'on estime à près de trois cent mille ceux qu'il régénéra de sa propre main, par le Baptême du Christ. Il meurt, épuisé physiquement et moralement.

Il a été Canonisé en 1888.
(*) Un internaute nous signale qu'il est né à Verdú (Comarca d'Urgell, Catalunya)
site des Jésuites - province de France

L'Association Pierre Claver regroupe des avocats et juristes bénévoles désireux d'aider les personnes déplacées par force de leur pays d'origine et trouvant refuge en France, et en particulier les demandeurs d'asile au sens du droit français et international.

Mémoire de Saint Pierre Claver, Prêtre de la Compagnie de Jésus. Pendant plus de quarante ans jusqu’à sa mort en 1654 à Carthagène en Colombie, il donna tous ses soins, avec une admirable abnégation et une rare charité, aux noirs réduits en esclavage et, de sa propre main, il régénéra par le Baptême du Christ près de trois cent mille d’entre eux.
Martyrologe romain

Dès que je ne fais pas ce que fait l’âne, cela ne me réussit pas.
Qu’on dise du mal de lui, qu’on ne lui donne pas à manger, qu’on le charge au point de tomber à terre, quoiqu’on le maltraite, toujours il se tait. Il est endurant, étant âne.
C’est ainsi que doit être le serviteur de Dieu: 'J’étais comme une bête devant toi' (Psaume 72).
Paroles de Saint Pierre Claver.

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https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/50dfcf55-1007-4ed0-8e88-e928e50a42c5

Saint Pierre Claver s.j.
Apôtre des esclaves d'Amérique
(1581-1654)

Pierre (Pedro) Claver Corberó naît à Verdú (Catalogne) le 25 Juin 1581; sa naissance fut le fruit des prières de ses parents.
À vingt ans, il entra au noviciat des Jésuites.

Il se lia avec le Saint vieillard Alphonse Rodriguez, Jésuite comme lui, et qui fut Canonisé le même jour que lui, le 8 Janvier 1888.

Alphonse avait compris, d'après une vision, que Pierre Claver devait être un apôtre de l'Amérique ; il lui en souffla au cœur le désir, et le jeune Religieux obtint, en effet, de ses supérieurs, de s'embarquer pour les missions du nouveau monde.

À son arrivée en Amérique, il baisa la terre qu'il allait arroser de ses sueurs. Il se dévoua corps et âme au salut des esclaves, pénétra dans les magasins où on les entassait, les accueillit avec tendresse, pansa leurs plaies, leur rendit les plus dégoûtants services et s'imposa tous les sacrifices pour alléger les chaînes de leur captivité.

Il en convertit, par ces moyens héroïques, une multitude incalculable.

Quand fut venu le moment de ses vœux, Pierre Claver obtint d'y ajouter celui de servir les esclaves jusqu'à sa mort ; il signa ainsi sa formule de profession : Pierre, esclave des nègres pour toujours.

Les milliers d'esclaves de Carthagène étaient tous ses enfants ; il passait ses jours à les édifier, à les confesser, à les soigner. Il ne vivait que pour eux.

Aux hommes qui lui demandaient à se confesser,  il disait : « Vous trouverez des confesseurs dans la ville ; moi, je suis le confesseur des esclaves. »

Il disait aux dames : « Mon confessionnal est trop étroit pour vos grandes robes ;  c'est le confessionnal des pauvres négresses. »

Le soir, épuisé de fatigues, asphyxié par les odeurs fétides, il ne pouvait plus se soutenir ; cependant un morceau de pain et quelques pommes de terre grillées faisaient son souper; la visite au Saint-Sacrement, la Prière, les disciplines sanglantes, occupaient une grande partie de ses nuits.

Que de pécheurs il a convertis en leur disant, par exemple : « Dieu compte tes péchés ; le premier que tu commettras sera peut-être le dernier ! »

Pierre Claver multipliait les miracles avec ses actes sublimes de Charité. En quarante-quatre ans d'apostolat, il avait Baptisé plus de trois cent mille esclaves.

À l’âge de 73 ans, le 8 Septembre 1654, c'est pour lui l'heure de la Rencontre avec Celui auquel il a donné toute sa vie !
Pierre Claver a été Béatifié le 16 Juillet 1850 par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) et Canonisé, le 15 Janvier 1888, par Léon XIII (Gioacchino Pecci, 1878-1903) qui, en 1896, l'a déclaré patron des missions.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Claver.

Saint Pierre Claver, né le 26 Juin 1580 à Verdú, près de Lerida (Espagne) et décédé le 8 Septembre 1654 à Carthagène (Colombie), était un Prêtre jésuite espagnol, missionnaire en Amérique du Sud, particulièrement auprès des esclaves africains.

Béatifié le 16 Juillet 1850 par Pie IX, il est canonisé le 08 Janvier 1888 par Léon XIII.

En 1896 le même Léon XIII, qui lui vouait une grande dévotion, le déclare « patron universel des missions auprès des Noirs ».

En 1985 il est également déclaré « défenseur des droits de l’homme ».

Pierre Claver est également le saint patron protecteur de la Colombie. Liturgiquement il est commémoré le 9 septembre.

Vie

Pierre Claver naît en 1580 près de Barcelone dans une famille de paysans espagnols. Doué, il fait des études chez les jésuites avant d'entrer à 20 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tarragone (7 aout 1602).

Durant ses études de philosophie à Palma de Majorque (1605-1608) il se lie d'amitié avec le saint frère jésuite Alphonse Rodriguez, portier du collège qui lui parle fréquemment des nouvelles missions en Amérique. Ainsi grandit en lui le désir de partir en mission dans le Nouveau Monde.

Au terme de son voyage, il parvient en 1610 en Colombie, à Carthagène.

Le 19 Mars 1616 il est ordonné prêtre à Carthagène.

Le jour de sa profession religieuse définitive il signe la formule de ses voeux de religion: «Petrus Claver, Aethiopium semper servus». ('Pierre Claver, esclave des Africains, pour toujours')

Dans ce port arrivent par centaines les esclaves noirs, entassés dans les cales des navires négriers.

Leur souffrance et leur déchéance sont indescriptibles. Ils sont traités comme des animaux. Depuis 1605, un autre jésuite, le père Alonso de Sandoval défend leur cause.

Pierre Claver poursuit son action; il les nourrit, les soigne, les habille, les console, les évangélise.

Il se consacre aussi aux condamnés à mort et à tous les plus misérables. Quarante ans de dévouement marqués par de nombreuses conversions.

Il meurt, épuisé physiquement et moralement. Il est enterré à Carthagène.

Son corps repose sous l'autel principal de l'église Saint-Pierre-Claver de la ville où il passa 40 ans au service des plus démunis.

Son héritage

La Congrégation des Sœurs Missionnaires de Saint Pierre Claver a été fondée en 1894 par la Bienheureuse Marie-Thérèse Ledóchowska, qui se compose d'environ 220 Religieuses réparties dans le monde entier dans un but Missionnaire et évangélique :

« Au service de l’Eglise missionnaire, notre but est de faire connaître l’Evangile parmi les hommes, de répon­dre aux besoins des missions et d’inviter les personnes de tous âges à participer à la diffusion de la Bonne Nouvelle dans le monde. »

Vénération

  • Du Pape Jean Paul II : « Pierre Claver brille d'une clarté spéciale dans le firmament de la Charité chrétienne de tous les temps. »

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Les esclaves

Ce sont les pauvres des plus pauvres.

Les Jésuites et la traite des Noirs : Des Jésuites sont en AFRIQUE d’où ils voient partir les victimes des razzias ; d’autres sont en AMERIQUE où ils les voient débarquer. Des théologiens s’élèvent contre ce commerce odieux, par exemple le Père MOLINA en 1592, puis le Père REBELLO en 1608, et, plus tard, le Père Thomas SANCHEZ.

“Pour moi, le plus vraisemblable de beaucoup, c’est que le trafic d’esclaves, achetés des infidèles et transportés ailleurs, est injuste et inique, et que tous ceux qui l’exercent pèchent mortellement et sont dans l’état de damnation éternelle, à moins que l’un ou l’autre n’ait l’excuse de l’ignorance invincible, que je n’oserais du reste accorder à aucun d’entre eux… En conséquence, le roi de PORTUGAL et ses ministres, ainsi que les Évêques et les confesseurs des marchands d’esclaves, sont tenus d’examiner ces gens et d’aviser à une répression efficace de leurs injustices. La raison de cette conclusion, c’est que, d’après les faits connus, il y a présomption légitime que les nègres enlevés par la traite sont tous ou presque tous réduits injustement en esclavage.”

Mais la traite continue… En COLOMBIE, la ville de CARTHAGENE est le grand entrepôt des esclaves africains en AMERIQUE. En 1607, le Père SANDOVAL, du collège de CARTHAGENE se consacre entièrement aux esclaves.

En 1628, Pierre CLAVER se fait “l’esclave des esclaves”. Il avait été conforté dans sa vocation par un autre Saint : le Frère coadjuteur jésuite Alphonse RODRIGUEZ qu’il avait connu à MAJORQUE. Pierre CLAVER raconte ici une de ces journées :

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Lettre de Saint Pierre Claver.

“Annoncer l’évangile aux pauvres, guérir les coeurs blessés ; annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres.

Hier, 30 Mai 1627, jour de la Sainte Trinité, débarquèrent d’un énorme navire un très grand nombre de Noirs enlevés des bords de l’AFRIQUE.

Nous sommes accourus portant dans deux corbeilles des oranges, des citrons, des gâteaux et je ne sais quoi d’autre encore.

Nous sommes entrés dans leurs cases. Nous avions l’impression de pénétrer dans une nouvelle Guinée ! Il nous fallut faire notre chemin à travers les groupes pour arriver jusqu’aux malades.

Le nombre de ceux-ci était considérable ; ils étaient étendus sur un sol humide et boueux, bien qu’on eût pensé, pour limiter l’humidité, à dresser un remblai en y mêlant des morceaux de tuiles et de briques ; tel était le lit sur lequel ils gisaient, lit d’autant plus incommode qu’ils étaient nus sans la protection d’aucun vêtement.

Aussi, après avoir enlevé notre manteau, avons-nous pris tout ce qu’il fallait pour assembler des planches ; nous en avons recouvert un endroit où nous avons ensuite transporté les malades en passant à travers la foule.

Puis nous les avons répartis en deux groupes : mon compagnon s’occupa de l’un d’eux avec l’aide d’un interprète, et moi – même du second.

Il y avait là deux Noirs, plus morts que vivants et déjà froids, dont il était difficile de trouver le pouls. Nous avons mis des braises sur des tuiles et avons placé celles-ci au centre, près des moribonds ; puis nous avons jeté sur ce feu des parfums contenus dans deux bourses que nous avons entièrement vidées.

Après quoi, avec nos manteaux (ils n’avaient en effet rien de ce genre et c’est en vain que nous en avions demandé à leurs maîtres), nous leur avons donné la possibilité de se réchauffer : ils parurent, grâce à cela, retrouver chaleur et respiration ; il fallait voir avec quelle joie dans leurs yeux ils nous regardaient !

C’est ainsi que nous nous sommes adressés à eux, non par des paroles, mais avec nos mains et notre aide.”

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Et comme ils étaient persuadés qu'on les avait amenés ici pour les manger, tout autre discours aurait été complètement inutile.

Nous nous sommes assis ou mis à genoux auprès d'eux, nous avons lavé avec du vin leur figure et leur corps, faisant tout pour les égayer et leur montrant tout ce qui peut mettre en joie le cour des malades.

Plus tard, nous nous sommes mis à leur expliquer le catéchisme du Baptême, leur disant quels étaient les effets admirables du Baptême aussi bien pour le corps que pour l'âme.

Quand ils nous parurent, à travers leurs réponses à nos questions, avoir suffisamment compris tout ceci, nous sommes passés à un enseignement plus approfondi, c'est-à-dire à leur parler d'un seul Dieu qui donne récompenses et châtiments selon ce que chacun mérite, etc.

Nous leur avons demandé de dire leur contrition et de manifester combien ils détestaient les péchés qu'ils avaient commis.

Lorsque, enfin, ils nous ont paru suffisamment prêts, nous leur avons expliqué les mystères de la Trinité, de l'Incarnation et de la Passion ; nous leur avons montré une image du Christ, fixé sur une Croix où l'on voyait, des blessures du Christ, couler des ruisseaux de sang sur les fonts baptismaux ; nous leur avons fait dire avec nous, dans leur langue, un acte de contrition.

(Lettre du 31 Mai 1627 à son Supérieur ; texte original espagnol dans A. Valtierra, s.j. : San Pedro Claver , 1964, pp. 140-141).

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Date de dernière mise à jour : 09/09/2024

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