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Saint Jean-Gabriel Perboyre, Lazariste, Martyr en Chine (1802-1840). Fête le 11 Septembre.
Mercredi 11 Septembre 2024 : Fête de Saint Jean-Gabriel Perboyre, Lazariste, Martyr en Chine (1802-1840).
Statue de Jean-Gabriel Perboyre devant l'église de Montgesty.
Photo Uploaded by MOSSOT
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1834/Saint-Jean-Gabriel-Perboyre.html
Saint Jean-Gabriel Perboyre
Lazariste, Martyr en Chine (? 1840)
Fils d'un laboureur, il est né dans le Quercy. En 1820, il entra chez les Pères Lazaristes. Après avoir été maître des novices, à Paris, rue de Sèvres, il est envoyé en Chine.
Il apprend les langues locales, adopte les coutumes chinoises et s'établit au cœur du Kiang-Si, une province montagneuse interdite aux Européens.
Après quatre années de prédication, il est arrêté en vertu d'une loi de l'empereur Kien-long qui interdit le Christianisme.
Fouetté, suspendu par les cheveux à un chevalet, brûlé au fer rouge, on lui grave sur le front: "Propagateur d'une secte abominable".
Ces tourments se prolongent plusieurs mois, lentement et avec raffinement.
Sur vingt Chrétiens arrêtés en même temps que lui, douze renièrent Le Christ. Les bourreaux avaient reçu toute liberté: ils le chargèrent de chaînes, lui broyèrent les pieds dans un étau, lui firent boire du sang de chien, le tourmentèrent jusque dans sa pudeur la plus intime.
Alors même qu'il agonisait, les membres écartelés sur une croix, ils lui donnaient encore des coups de pieds dans le ventre.
Ils l'achevèrent en l'étranglant.
Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840) martyr, de la Congrégation de la Mission Canonisé le 2 Juin 1996, Place Saint-Pierre - site internet du Vatican.
C’est à Mongesty en 1802 que naquit Saint Jean-Gabriel Perboyre. Ce fils de laboureur entra chez les Lazaristes en 1820, fut ordonné Prêtre en 1825 et attendit 10 ans avant de s’embarquer pour la Chine.
En 1839 il alla exercer son Ministère dans les montagnes du Hou-Pei où il fut arrêté le 16 Septembre de cette même année.
Il mourut martyr le 11 Septembre 1840 à Ou-Tchang-Fou et fut Canonisé par Jean-Paul II en 1996. (Présentation du diocèse de Cahors)
Vitrail représentant le martyre de Jean-Gabriel Perboyre - Église Saint Étienne de Sapiac à Montauban (diocèse de Montauban)
- La maison natale de Jean Gabriel Perboyre, à Montgesty (Lot) et la statue de Jean Gabriel - Le Quercy sur le net
- Saint Jean-Gabriel PERBOYRE et sa vie - site Internet de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais.
- Site du pèlerinage à Montgesty.
À Wuchang, dans la province chinoise de Hebei, en 1840, Saint Jean-Gabriel Perboyre, Prêtre de la Congrégation de la Mission et martyr.
Pour annoncer l’Évangile, il adopta l’apparence et les coutumes chinoises, mais, quand vint la persécution, il fut longtemps détenu en prison et soumis à des tortures diverses, enfin attaché à une croix et étranglé.
Martyrologe romain
Siang-Yang-Fou, j’ai subi quatre interrogatoires, à l’un desquels je fus obligé de rester une demi-journée les genoux sur des chaînes de fer et suspendu à une poutre de bambou…
A Ou-Tchang-Fou, j’ai reçu 110 coups de bambou parce que je n’ai pas voulu fouler aux pieds la Croix.
Lettres de Jean-Gabriel.
Statue de Jean-Gabriel Perboyre. Photo de Theoliane.
Pour un approfondissement biographique
> > > Saint Jean-Gabriel Perboyre
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Saint Jean-Gabriel Perboyre
Prêtre de la Congrégation de la Mission
Martyr en Chine
(1802-1840)
Jean-Gabriel Perboyre naît à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 Janvier 1802. Il est l'aîné d'une famille de paysans assez aisés dont six des huit enfants entreront en Religion.
On le destinait à reprendre la ferme, mais il accompagne son frère Louis, âgé de neuf ans, qui doit continuer ses études à Montauban, afin de l'aider à s'acclimater à la vie du pensionnat.
L'école avait été fondée et est dirigée par son oncle Jacques, Lazariste, qui avait traversé la tourmente révolutionnaire comme Prêtre réfractaire. Devant ses aptitudes, on lui demande de rester aussi au pensionnat.
À la fin de ses études, il suit une mission prêchée par un Lazariste et il entre dans la Compagnie de la Mission en 1818.
Justement son oncle vient de créer un séminaire, car il n'y en avait plus depuis la Révolution ; Jean-Gabriel est son premier élève.
Il prononce ses vœux en 1820 et en 1823, avant même d'être ordonné, il est nommé professeur à Montdidier, près d'Amiens, où il réussit très bien auprès des jeunes, créant un comité de classe, organisant la visite des pauvres.
Il est ordonné Prêtre en 1826 à la Rue du Bac. On l'envoie alors à Saint-Flour dans le Cantal comme professeur de théologie, où il réussit si bien que son Évêque le demande comme directeur du Séminaire.
Notons qu'il avait suivi les idées de La Mennais sur l'éducation, mais quand celui-ci est condamné (1832), il s'incline.
Il est nommé en 1832 assistant du Directeur du Séminaire interne de Paris, c'est le noviciat des Lazaristes.
C'est l'époque où l'on ramène les reliques du Bienheureux François-Régis, martyrisé en Chine. Cela fait naître en lui le désir de le suivre sur cette voie, d'autant plus que son frère Louis est mort avant d'arriver en Chine.
En 1835, on accepte enfin de le laisser partir pour la Chine. (Le médecin qui s'y était opposé revient sur son verdict…après une nuit blanche!).
Son long et pénible voyage dure de mars 1835 à la mi-août 1836, où il arrive à son Poste dans la Province du Ho Nan.
Il accomplit plusieurs Missions sur ce territoire très vaste. L'année suivante il est Curé dans la Province du Hou Péi.
En 1839, il est livré par un catéchumène. Il subit plusieurs séances de torture qui font de lui un être pantelant, mais il refuse de piétiner la Croix.
Ses bourreaux sont impressionnés par sa politesse et son calme. Condamné, il doit attendre encore longtemps la confirmation du verdict par l'Empereur.
Il meurt par strangulation sur un gibet en forme de croix, le vendredi après-midi 11 Septembre 1840.
Les Chrétiens réussissent par un subterfuge à prendre son corps et l'enterrent à côté du Bienheureux François-Régis qui avait été martyrisé 20 ans auparavant.
Jean-Gabriel Perboyre a été Béatifie le 10 Novembre 1889 par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et Canonisé, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005), le 2 Juin 1996.
Pour un approfondissement biographique :
>>> Jean-Gabriel Perboyre
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19960602_perboyre_fr.html.
Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)
Martyr, de la Congrégation de la Mission
Les années de formation
Rien n'arrive par hasard. Ni la vie, ni la mort, ni la vocation. JEAN-GABRIEL PERBOYRE naquit à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 janvier 1802, dans une famille qui donna à l'Église trois Lazaristes et deux Filles de la Charité. Dans un tel environnement, il respira la Foi, il reçut des valeurs simples et saines et comprit le sens de la vie comme un don.
Dans l'adolescence, celui " qui appelle chacun par son nom " semblait l'ignorer. Il s'adressa à son frère cadet pour qu'il entre au séminaire. On demanda à Jean-Gabriel d'accompagner le petit frère durant quelque temps, en attendant qu'il s'habitue à son nouveau cadre. Il y était arrivé par hasard et il aurait dû en sortir vite. Mais le hasard révéla aux yeux étonnés du jeune homme des horizons insoupçonnés et que sa voie était ici au séminaire.
L'Église de France était alors à peine sortie de l'expérience de la Révolution française, avec les vêtements empourprés du martyre de quelques-uns et avec la souffrance de l'apostasie d'un certain nombre.
Le panorama offert par les premières années du XIX` siècle était désolant: édifices détruits, Couvents saccagés, âmes sans pasteurs. Ce ne fut donc pas un hasard si l'idéal Sacerdotal apparut au jeune homme, non comme un état de vie agréable, mais comme le destin des héros.
Ses parents, surpris, acceptèrent le choix de leur fils et l'accompagnèrent de leurs encouragements. Ce n'est pas un hasard si l'oncle Jacques était Lazariste. Cela explique qu'en 1818 mûrit chez le jeune Jean-Gabriel l'idéal Missionnaire.
À cette époque la Mission signifiait principalement la Chine.
Mais la Chine était un mirage lointain. Partir voulait dire ne plus retrouver l'atmosphère de la maison, ni en sentir les parfums, ni en goûter l'affection. Ce fut naturel pour lui de choisir la Congrégation de la Mission, fondée par Saint Vincent de Paul en 1625 pour évangéliser les pauvres et former le clergé, mais d'abord pour inciter ses propres membres à la sainteté. La Mission n'est pas une propagande.
Depuis toujours l'Église a voulu que ceux qui annoncent la Parole soient des personnes intérieures, mortifiées, remplies de Dieu et de la Charité. Pour illuminer les ténèbres, il ne suffit pas d'avoir une lampe si l'huile vient à manquer.
Jean-Gabriel n'y alla pas par demi-mesure. S'il fut martyr, c'est parce qu'il fut saint.
De 1818 à 1835, il fut Missionnaire dans son pays. Tout d'abord, durant le temps de la formation, il fut un modèle de novice et de séminariste. Après l'Ordination Sacerdotale (1826), il fut chargé de la formation des séminaristes.
L'attrait pour la Mission
Un fait nouveau, mais non fortuit certes, vint changer le cours de sa vie. Le protagoniste en fut encore une fois son frère Louis. Lui aussi était entré dans la Congrégation de la Mission et il avait demandé à être envoyé en Chine, où, entre temps, les fils de Saint Vincent avaient eu un nouveau martyr en la personne du Bienheureux François-Régis Clet (18 février 1820). Mais, durant le voyage, le jeune Louis, alors qu'il n'avait que 24 ans, fut appelé à la mission du Ciel.
Tout ce que le jeune Prêtre avait espéré et fait serait devenu inutile si Jean-Gabriel n'avait pas fait la demande de remplacer son frère sur la brèche.
Jean-Gabriel atteignit la Chine en août 1835. En Occident, à cette époque, on ne connaissait presque rien de l'Empire Céleste, et l'ignorance était mutuelle. Les deux mondes se sentaient attirés l'un par l'autre, mais le dialogue était difficile.
Dans les pays européens, on ne parlait pas d'une civilisation chinoise, mais seulement de superstitions, de rites et d'usages " ridicules ". Les jugements étaient en fait des préjugés. L'appréciation que portait la Chine sur l'Europe et le Christianisme n'était pas meilleure.
Entre les deux civilisations, il y avait comme un rayon d'obscurité. Il fallait quelqu'un pour le traverser et pour prendre sur lui le mal de beaucoup pour le brûler dans la charité.
Jean-Gabriel, après un temps d'acclimatation à Macao, entreprit un long voyage en jonque, à pieds ou à cheval qui, après 8 mois, le conduisit dans le Honan, à Nanyang, où il se remit à l'étude de la langue.
Après 5 mois, malgré quelques difficultés, il était capable de s'exprimer en bon chinois et, aussitôt, il se lança dans le Ministère, visitant les petites communautés Chrétiennes. Puis, il fut envoyé dans le Hubei, qui fait partie de la région des lacs formés par le Yangtze Kiang (Fleuve Bleu).
Quoiqu'il fit un apostolat intense, il souffrait beaucoup dans son corps et dans son esprit.
Dans une lettre, il écrit: " Non, je ne suis pas plus un homme de merveilles en Chine qu'en France... demandez premièrement ma conversion et ma sanctification et ensuite la grâce de ne pas trop laisser gâter son oeuvre " (Lettre 94).
Pour celui qui voit les choses de l'extérieur, il est difficile d'imaginer qu'un Missionnaire comme lui puisse se trouver dans une nuit obscure. Mais L'Esprit-Saint le préparait, dans le vide de l'humilité et dans le silence de Dieu, au témoignage suprême.
Enchaîné pour Le Christ
Deux faits, apparemment sans lien entre eux, vinrent troubler l'horizon en 1839. Le premier est le déclenchement des persécutions, après que l'Empereur manchou Quinlong (1736-1795) eût proscrit en 17941a Religion Chrétienne.
Le second est le déclenchement de la guerre sino-britannique, connue sous le nom de "guerre de l'opium" (1839-1842). La fermeture des frontières de la Chine et la prétention du gouvernement chinois d'exiger un acte de vassalité de la part des ambassadeurs étrangers avait créé une situation explosive.
L'étincelle vint de la confiscation de chargements d'opium sur des bateaux amarrés dans le port de Canton, au préjudice de marchants en grande partie anglais. La flotte britannique intervint et ce fut la guerre.
Les Missionnaires, directement concernés seulement par le premier aspect, étaient constamment sur leurs gardes. Comme cela arrive souvent, les alertes trop fréquentes diminuent la vigilance.
C'est ce qui arriva le 15 septembre 1839 à Cha-yuen-ken, où résidait Perboyre. Ce jour-là, il se trouvait avec deux Lazaristes, un Chinois, le P. Wang, et un Français, le P. Baldus, ainsi qu'un Franciscain, le P. Rizzolati.
On signala la présence d'un colonne d'une centaine de soldats. Les Missionnaires sous-évaluèrent les informations. Peut-être allaient-ils dans une autre direction. Et, au lieu d'être prudents, ils poursuivirent leur fraternelle conversation.
Quand il n'y eut plus de doutes sur la direction des soldats, il était trop tard. Baldus et Rizzolati décidèrent de s'enfuir au loin. Perboyre choisit de se cacher dans les environs, étant donné que les montagnes voisines étaient couvertes de forêts de bambou et de grottes cachées.
Mais, les soldats, sous la menace, comme cela a été attesté par le P. Baldus, contraignirent un catéchumène à révéler le lieu où le Missionnaire se cachait. Il fut un faible, mais pas un Judas.
Alors commença le rude calvaire de Jean-Gabriel. Le prisonnier n'avait aucun droit, il n'était pas protégé par la loi, mais il était soumis à l'arbitraire de ses gardiens et de ses juges. Comme il était en état d'arrestation, on présumait qu'il était coupable; et s'il était coupable, il pouvait être puni.
Alors commença la série des procès. Le premier se tint à KouChing-Hien. Les réponses du martyr furent admirables:
- Es-tu un Prêtre Chrétien?
- Oui, je suis Prêtre et je prêche cette Religion.
- Veux-tu renoncer à ta Foi?
- Je ne renoncerai jamais à la Foi en Jésus-Christ.
Ils lui demandèrent de livrer ses frères dans la Foi et de dire les raisons pour lesquelles il avait transgressé les lois de la Chine. En fait, on voulait transformer la victime en coupable. Mais un témoin du Christ n'est pas un délateur. Aussi, il se tut.
Le prisonnier fut ensuite transféré à Siang-Yang. Les interrogatoires devinrent plus brutaux.
On le mit durant plusieurs heures à genoux sur des chaînes de fer rouillées, il fut suspendu par les pouces et les cheveux à une poutre (supplice du hangtzé), il fut battu à plusieurs reprises avec des cannes de bambou. Mais, plus que par la violence physique, il fut blessé de ce qu'on tourna en ridicule les valeurs dans lesquelles il croyait: l'Espérance en la Vie éternelle, les Sacrements, la Foi.
Le troisième procès se tint à Wuchang. Il fut cité devant quatre tribunaux et fut soumis à 20 interrogatoires. Aux questions s'ajoutaient les tortures et les moqueries les plus cruelles. On poursuivait en justice un Missionnaire, mais, en même temps, on piétinait l'homme.
Des Chrétiens furent contraints à l'abjuration et quelques-uns d'entre eux à cracher et à frapper sur le Missionnaire qui leur avait apporté la Foi. Il reçut 110 coups de pantsé pour ne pas avoir voulu piétiner le Crucifix.
Parmi les diverses accusations dont il fut l'objet, la plus terrible fut celle d'avoir eu des relations immorales avec une jeune chinoise, Anna Kao, qui avait fait vaeu de virginité. Le martyr se défendit. Elle n'était ni son amante ni sa servante.
La femme est respectée, elle n'est pas outragée par le Christianisme. Tel fut le sens de la réponse de Jean-Gabriel Perboyre. Mais il fut perturbé parce qu'on faisait souffrir des innocents à cause de lui.
Durant un interrogatoire, il fut contraint de revêtir les ornements de la Messe. Ils voulaient l'accuser de mettre le charme du Sacerdoce au service d'intérêts personnels. Mais le Missionnaire, revêtu des vêtements Sacerdotaux, impressionna les assistants et deux Chrétiens s'approchèrent de lui pour lui demander l'absolution.
Le juge le plus cruel fut le vice-roi. Le Missionnaire était désormais devenu une ombre. La colère de cet homme sans scrupule s'acharna contre cet être frêle. Aveuglé par sa toute puissance, il voulait des aveux, des reconnaissances, des dénonciations. Mais si son corps était faible, son âme s'était renforcée. E n'attendait plus désormais que la rencontre avec Dieu, qu'il sentait chaque jour plus proche.
Lorsque, pour la dernière fois, Jean-Gabriel lui dit: " Plutôt mourir que renier ma Foi! ", le juge prononça sa sentence. Ce serait la mort par strangulation.
Avec Le Christ Prêtre et Victime
Vint alors une période d'attente de confirmation de la sentence par l'Empereur. Peut-être pouvait-on espérer dans la clémence du souverain. Mais la guerre contre les anglais interdit toute possibilité de geste de bienveillance.
Et c'est ainsi que le 11 Septembre 1840, un émissaire impérial arriva à bride abattue, portant le décret de confirmation de la condamnation.
Avec sept bandits, le Missionnaire fut conduit sur une hauteur appelée la " Montagne Rouge ". Les bandits furent tout d'abord exécutés, puis Perboyre se recueillit en Prière, à l'étonnement des spectateurs.
Quand son tour fut venu, les bourreaux le dépouillèrent de sa tunique rouge et le lièrent à un poteau en forme de croix.
Ils lui passèrent la corde au cou et ils l'étranglèrent.
C'était la sixième heure. Tel Jésus, Jean-Gabriel mourut comme le grain de blé tombé en terre. II mourut, ou plutôt il naquit au Ciel, pour faire descendre sur la Terre la rosée des Bénédictions de Dieu.
Bien des circonstances de sa détention (trahison, arrestation, mort sur une croix, jour et heure) le rapprochent de la Passion du Christ, En réalité toute sa vie fut celle d'un témoin et d'un disciple fidèle du Christ.
Saint Ignace d'Antioche écrivait: " Je cherche celui qui est mort pour nous; je veux celui qui est ressuscité pour nous. Voici qu'approche le moment où je serai enfanté à la Vie. Ayez compassion de moi, frères, ne m'empêchez pas de naître à la Vie! ".
Jean-Gabriel " naquit à la Vie " le 11 Septembre 1840, parce qu'il avait toujours cherché " celui qui est mort pour nous". Son corps repose en France, mais son cœur est resté dans sa patrie d'élection, en terre de Chine.
C'est là qu'il a donné rendez-vous aux fils et aux filles de Saint Vincent, dans l'attente qu'eux aussi, après une vie dépensée au service de l'Évangile et des pauvres, ils naissent au Ciel.
Extase de Jean-Gabriel Perboyre.
A voir aussi : On retrouve cette Biographie écrite par le Vatican, mais aussi Pèlerinage, très importante galerie de photos, Litanies, Bibliographie, écrits spirituels, chants, etc…, sur le site :
Pèlerinage Saint Jean-Gabriel Perboyre à Montgesty dans le Lot (sa ville natale).
https://www.jeangabrielperboyre.org/
Statue de Jean-Gabriel Perboyre. Cracovie. Rue des Carmes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Gabriel_Perboyre.
Jean-Gabriel Perboyre - 1802-1840, était un Prêtre Lazariste, martyrisé en Chine au XIXe siècle.
Jeunesse et vocation
Jean-Gabriel naquit le 6 Janvier 1802 au hameau du Puech, dans le village de Montgesty près de Cahors, aîné de huit (six de ces enfants entreront en Religion) enfants de Pierre Perboyre et Marie Rigal, agriculteurs.
En 1817 son jeune frère, Louis rejoint Montauban afin de poursuivre ses études au collège dirigé par leur oncle Jacques, Prêtre lazariste. Jean-Gabriel accompagne son frère encore très jeune, pour quelques mois enfin le temps nécessaire pour qu'il s'habitue à sa nouvelle vie. Jean-Gabriel en profite pour parfaire ses études.
Très rapidement, Jean Gabriel montre de réelles aptitudes pour les études, et donne déjà des signes de vocation Religieuse.
Son oncle tente alors de persuader ses parents de lui permettre de poursuivre sa formation théologique plutôt que de reprendre la direction de l'exploitation agricole familiale.
Jean-Gabriel écrira alors à son père qu'il « a compris que Dieu voulait qu'il soit Prêtre ».
Il termine ainsi ses études secondaires et entre chez les lazaristes où son frère Louis se trouvait déjà. Il prononce ses vœux le 20 Décembre 1820.
Mission sacerdotale en France
En 1823, alors qu'il n'était pas encore ordonné, il est nommé professeur à Montdidier près d'Amiens, où il est fort apprécié de ses élèves, créant des comités de classe pour aller visiter et aider les pauvres.
C'est en 1826 qu'il est ordonné Prêtre. Il est alors envoyé à Saint-Flour en tant que professeur de théologie.
Sa réussite est telle que l'évêque le réclame comme directeur du séminaire. Il est d'abord nommé professeur au grand séminaire, puis en 1831 directeur du petit séminaire, le noviciat des lazaristes à Paris.
Toutefois, il gardait toujours dans l'esprit le souhait de partir en Chine pour convertir les populations locales, malgré sa santé qui n'était pas florissante.
Il demandait à ses frères : « Priez pour que ma santé se fortifie et que je puisse aller en Chine afin d'y prêcher Jésus-Christ et d'y mourir avec lui. », expliquant qu'il était entré chez les lazaristes uniquement dans ce but.
Son frère Louis y était parti fin 1830. Mais il était mort au cours du voyage. Jean-Gabriel Perboyre a d'autant plus envie d'y partir qu'il voulait achever l'œuvre commencée par son frère.
Il disait : « Que ne suis-je trouvé digne d'aller remplir la place qu'il laisse vacante ! Hélas j'ai déjà 30 ans ».
Il dut alors lutter contre l'avis de ses supérieurs, et surtout celui des médecins qui ne l'encourageaient pas à entreprendre une aussi lointaine et dangereuse mission.
Statue de Jean-Gabriel Perboyre. Église de Bélaye
Mission et mort en Chine
Jean-Gabriel et ses compagnons, dont Joseph Gabet et Joseph Perry, embarquent au Havre le 24 Mars 1835 et arrivent cinq mois plus tard à Macao.
L'adaptation est difficile. Il faut apprendre la langue et les coutumes locales, tout en s'habituant au climat. Dès le mois de Décembre, il écrivait : « ... Si vous pouviez me voir un peu maintenant, je vous offrirais un spectacle intéressant avec mon accoutrement chinois, ma tête rasée, ma longue tresse et mes moustaches... On dit que je présente pas mal en Chinois. C'est par-là qu'il faut commencer pour se faire tout à tous puissions nous ainsi les gagner à Jésus-Christ ».
Ce n'est qu'après un long voyage difficile qu'il parvient sur son lieu de Mission. Il trouve là une population misérable, deux mille Chrétiens environ vivant dans la plus extrême pauvreté. L'église n'est qu'une masure mais le Père Perboyre dira que : « sa richesse est le millier de fidèles qui la remplit, même sous la pluie et la neige ».
Il se consacre à son travail apostolique, et malgré son dénuement, il s'efforce de soulager la misère de ses fidèles et d'agir concrètement dans le cadre de son œuvre missionnaire.
Toutefois, le 15 Septembre 1839 un groupe armé se dirige vers la résidence des Missionnaires, qui n'ont que le temps de s'enfuir.
Le Père Perboyre se réfugie dans la forêt voisine, mais, trahi par un de ses catéchumènes pour quelques taels, il est retrouvé, fait prisonnier et amené devant le mandarin.
Il reste ainsi en captivité pendant presque un an. Malgré les longs interrogatoires et les diverses tortures, il reste inébranlable dans sa Foi, redonnant courage à ses compagnons et impressionnant ses geôliers par sa sérénité et sa Foi.
Il est condamné à mort le 15 Juillet 1840 par le tribunal de la province de Hubei à Ou-Tchang-Fou (Wuchang, aujourdhui quartier de la ville de Wuhan sur les rives du Yang-Tsé).
Avant de mourir, il confie un message à un catéchiste venu le visiter, à l'attention des autres Chrétiens de la mission : « Dis-leur de ne pas craindre cette persécution. Qu'ils aient confiance en Dieu. Moi je ne les reverrai plus, eux non plus ne me reverront pas, car certainement je serai condamné à mort. Mais suis heureux de mourir pour Le Christ. ».
Jean-Gabriel Perboyre est alors lié sur un gibet en forme de croix, et exécuté lentement par strangulation le 11 Septembre 1840.
Un des catéchistes ayant soudoyé les gardes, le corps du martyr a pu être inhumé en terre chrétienne à côté de Saint François-Régis Clet, martyrisé vingt ans auparavant.
Plus tard, vingt ans après sa mort, sa dépouille est transférée à Paris, à la maison mère des lazaristes à Paris.
Évariste Huc, qui sera en 1846 avec Joseph Gabet le premier Missionnaire à parvenir à Lhassa, Célèbre sa première Messe en Chine revêtu de la chasuble de Jean-Gabriel Perboyre, rapportée à Macao.
Béatification - canonisation
- Déclaré vénérable dès 1843 par le Pape Grégoire XVI,
- Béatifié le 10 novembre 1889 par le Pape Léon XIII,
- Canonisé le 2 juin 1996 par le Pape Jean Paul II.
- Saint Jean-Gabriel Perboyre est le premier martyr de Chine Canonisé. Sa Fête a été fixée au 11 septembre.
Citations
Du Père Jean-Gabriel Perboyre :
- « Siang-Yang-Fou, j’ai subi quatre interrogatoires, à l’un desquels je fus obligé de rester une demi-journée les genoux sur des chaînes de fer et suspendu à une poutre de bambou… A Ou-Tchang-Fou, j’ai reçu 110 coups de bambou parce que je n’ai pas voulu fouler aux pieds la croix ».
- « Dans le Crucifix, l’Évangile et l’Eucharistie nous trouvons tout ce que nous pouvons désirer. Il n’y a pas d’autre voie, d’autre vérité, d’autre vie ».
Vitrail représentant le martyre de Jean-Gabriel Perboyre - Église Saint Étienne de Sapiac à Montauban (diocèse de Montauban).
Bonjour,
Merci de bien vouloir noter que l'association des amis de Jean Gabriel Perboyre dispose désormais d'un site internet - https://www.jeangabrielperboyre.org/ - le seul autorisé à se prévaloir de l'actualité du saint sur le département du Lot et pour tout ce qui se rapporte aux évènements départementaux et notamment le pèlerinage annuel du mois de septembre.
Merci pour la prise en compte et la diffusion de cette information.
Date de dernière mise à jour : 11/09/2024
Commentaires
-
1 Gilles CHEVRIAU Le 29/05/2021
Bonjour,
Merci de bien vouloir noter que l'association des amis de Jean Gabriel Perboyre dispose désormais d'un site internet - www.jeangabrielperboyre.org - le seul autorisé à se prévaloir de l'actualité du saint sur le département du Lot et pour tout ce qui se rapporte aux évènements départementaux et notamment le pèlerinage annuel du mois de septembre.
Merci pour la prise en compte et la diffusion de cette information.
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