Lundi 09 Septembre 2024 : Fête de la Bienheureuse Mère Alphonse-Marie (née Élisabeth) Eppinger, Fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Très Saint Sauveur (1814-1867).
La Cérémonie de Béatification a lieu le 09 Septembre 2018.
Le Pape François a fixé la date de sa Fête Liturgique pour l’Église universelle au 09 Septembre, date de sa Béatification et date de sa naissance terrestre. Le 31 Juillet étant la date de sa naissance au Ciel (Dies Natalis).
https://cstss.org/index.php?id=27&L=2
Mère Alphonse Marie - Élisabeth Eppinger (1814 - 1867)
COURTE BIOGRAPHIE DE LA FONDATRICE
Élisabeth Eppinger est née le 9 Septembre 1814 en France, au Nord de l’Alsace à Niederbronn Les Bains.
Elle est le premier enfant d’une famille de paysans dont dix autres enfants suivront.
La fillette grandit dans des conditions de vie simples au sein de sa famille, sa paroisse, sa commune.
Durant ses jeunes années, elle est atteinte de diverses maladies. Au cours de ses années de maladie, Élisabeth fait de profondes expériences spirituelles.
Aux environs de l’année 1846 ces expériences sont rendues publiques dans les alentours.
Jean David Reichard, depuis 1823, Curé Catholique de Niederbronn, est le témoin direct de tous ces évènements.
Mgr André Raess, Évêque de Strasbourg de 1842 jusqu’à 1887, s’intéresse à tout ce qui concerne Élisabeth.
En Juillet 1848, il vient en personne à Niederbronn et est persuadé que la jeune fille est désignée pour quelque chose de spécial.
Attirée par la Contemplation de Jésus, sa Vie et sa Passion, elle découvre à quel point Dieu aime tout le monde.
Elle sait, de par sa propre expérience, que la souffrance peut être un obstacle à la rencontre de cet Amour. Elle se sent poussée à se Consacrer à Dieu, à aider les personnes dans leurs détresses physiques et morales.
Au cours de l’année 1848, il lui est donné de comprendre qu’elle doit fonder un institut Religieux, avec l’aide du Curé de son village d’origine.
Avec une Foi profonde, le Curé Reichard se mobilise pour ce projet qui est aussi approuvé par l’Évêque.
Faire connaître l’Amour de Dieu signifie dans un contexte de bouleversements sociaux et politiques du XIXème siècle : s’engager totalement pour répondre aux aspirations profondes des personnes d’être reconnues, de vivre dans la dignité, la paix et le bonheur.
Beaucoup de Fondateurs d’instituts Religieux, de cette époque, poursuivent cet objectif. Cela est aussi le cas pour la première Communauté d’Élisabeth Eppinger qui a débuté le 28 Août 1849 avec plusieurs jeunes femmes à Niederbronn.
Déjà les premières activités des Sœurs montrent l’orientation Missionnaire du nouvel institut.
Elles s’occupent des pauvres, des malades à leur domicile, d’enfants abandonnés, des nécessiteux de toutes sortes, pour le Salut de toute la personne quels que soient son statut, son origine et sa religion.
Élisabeth Eppinger, désormais appelée Mère Alphonse Marie, devient la première Supérieure Générale.
L’Institut religieux s’ouvre à une diversité grandissante des situations, des cultures et des besoins.
La Congrégation des « Filles (plus tard Sœurs) du Très Saint Sauveur » est reconnue en 1866 par l’Église.
En juillet 1867 Mère Alphonse Marie meurt.
Son témoignage reste : fruit de la grâce dans un cœur disponible à l’Amour de Dieu.
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13251/Bienheureuse-Alphonse-Marie-Eppinger.html
Bienheureuse Alphonse-Marie Eppinger
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Très Saint Sauveur (? 1867)
- Reconnaissance d'un miracle obtenu par son intercession: Promulgazione di Decreti della Congregazione delle Cause dei Santi, 27.01.2018, en italien, en anglais
- reconnue vénérable le 19 Décembre 2011.
- Béatification le 9 septembre 2018 à Strasbourg.
Née Élisabeth Eppinger à Niederbronn-les-Bains le 9 Septembre 1814, elle y meurt le 31 Juillet 1867.
Enfant souvent malade, elle a vécu d’intenses expériences spirituelles. Elle est remarquée par le Curé de Niederbronn, Jean Reichard, mais aussi par l’Évêque du diocèse, André Raess (de 1842 à 1887).
En 1848, à 34 ans, elle fonde un institut Religieux avec le soutien du Curé Reichard.
La première Communauté voit le jour en Août 1849.
Les jeunes femmes réunies autour d’Élisabeth Eppinger, devenue Mère Alphonse Marie, œuvrent pour les pauvres, les malades, les enfants abandonnés. 'Elle était sensible aux souffrances de son époque', appuie Sœur Monika Heuser.
L’Église reconnaît la Congrégation des Sœurs du Très-Saint-Sauveur en 1866 – et lui donne à cette occasion son nom actuel. Mère Alphonse Marie meurt en Juillet 1867.
La Congrégation, dont le siège reste à Oberbronn, a fêté ses 160 ans en 2009. Une centaine de Sœurs vivent au Couvent.
Les Sœurs du Très-Saint-Sauveur sont près de 1 000 dans le monde, dans toute l’Europe, en Asie, en Amérique latine et en Afrique.
Beaucoup seront à Strasbourg au mois de Septembre.
- Mère Alphonse Marie bienheureuse, Église Catholique en Alsace.
- Congrégation des sœurs du Très-Saint-Sauveur, biographie de la Fondatrice.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Eppinger
Élisabeth Eppinger
Élisabeth Eppinger (en Religion Mère Alphonse-Marie) (Niederbronn, 09 Septembre1814-Niederbronn, 31 Juillet 1867) est une Religieuse française, Fondatrice des Sœurs du Très Saint Sauveur et reconnue Vénérable par l'Église Catholique.
Elle est surnommé « l'extatique de Niederbronn ». Elle sera Béatifiée en Septembre 2018.
Biographie
Dès sa jeunesse Élisabeth est réputée pour sa piété. Marquée dès son enfance par la Croix de Jésus, elle ne cesse de méditer sur l'Amour de Dieu et la manière dont elle peut y répondre et le faire connaître.
Durant sa maladie, son rayonnement spirituel attire chaque jour plusieurs dizaines de personnes, y compris des Prêtres, qui cherche auprès d'elle conseils, consolation et réconfort.
Un certain M.S. Brandt décrit sa vie en ces mots : « Pendant presque quinze ans de maladie, sa vie fut conduite de manière particulière par la grâce et favorisée par des visions concernant des événements futurs ; elle fut ainsi jetée malgré elle sous les yeux du public, alors qu'elle cherchait la vie cachée d'un Couvent ».
En 1849, après avoir songé à entrer chez les sœurs de Ribeauvillé, elle est conduite à fonder la Congrégation des sœurs du Très Saint Sauveur dites Sœurs de Niederbronn.
Celles-ci se consacrent particulièrement à soigner les malades et les pauvres.
Élisabeth Eppinger, en Religion Mère Alphonse-Marie, devient la première supérieure générale.
Elle manque de clairvoyance en se laissant abuser par le prétendu baron de Richemont, un des faux Louis XVII, mais l'affaire est bien vite oubliée.
C’est la grande épidémie de choléra de l'année 1854 qui donne aux Sœurs l’occasion de faire preuve de leur dévouement, et leur attitude leur vaut une grande estime de la part de l'État et de l'Église.
Ainsi la jeune Congrégation est-elle reconnue d'utilité publique par décret impérial en 1854.
Dès 1863 le Pape Pie IX adresse à Mère Alphonse-Marie un décret de louange de l'œuvre et en 1866, la Congrégation reçoit l'approbation ecclésiale par le même pape Pie IX.
Béatification
La cause pour la Béatification d'Élisabeth Eppinger débute en 1951 mais n'aboutit pas. Elle est relancée en 2005.
L'enquête diocésaine se clôture en 2008, puis envoyée à Rome afin d'y être étudiée par la Congrégation pour les causes des Saints.
Le 19 Décembre 2011, le Pape Benoît XVI reconnaît l'héroïcité de ses vertus, la proclamant ainsi Vénérable.
Le 27 Janvier 2018, le Pape François reconnaît comme authentique, suite à l'avis favorable d'une commission médicale et théologique, une guérison inexpliquée attribuée à l'intercession d'Élisabeth Eppinger.
Cet acte permet sa Béatification. Elle sera ainsi proclamée Bienheureuse le 9 Septembre 2018 dans la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg par le Cardinal Giovanni Angelo Becciu.
https://www.alsace.catholique.fr/actualites/338874-mere-alphonse-marie-bienheureuse/
Suivre en direct sur KTO la Messe de Béatification de Mère Alphonse Marie
https://metz.catholique.fr/accueil/actualites-diocesaines/323594-strasbourg-mere-alphonse-marie-reconnue-bienheureuse/
Strasbourg : Mère Alphonse Marie reconnue Bienheureuse
Le Dimanche 9 Septembre 2018 restera une date historique pour l’Alsace et pour la Congrégation des Sœurs du Très Saint-Sauveur d’Oberbronn. Dorénavant, chaque 9 Septembre, Mère Alphonse-Marie sera fêtée comme Bienheureuse.
La Cathédrale de Strasbourg était trop petite pour accueillir toutes celles et tous ceux qui souhaitaient vivre ce grand moment de la proclamation comme Bienheureuse de l’enfant de Niederbronn, Elisabeth Eppinger, qui prit, en faisant profession Religieuse, le nom de Sœur Alphonse-Marie.
Heureusement, un grand écran installé place du Château a permis à plus de 200 personnes de suivre la célébration.
Tout a commencé par l’arrivée en voiture sur le parvis de la cathédrale du Cardinal Becciu, légat du Pape François et préfet de la Congrégation pour la cause des Saints.
Accueilli par Mgr Luc Ravel, Archevêque de Strasbourg et par le collège des chanoines de la Cathédrale, il a rejoint les autres évêques pour une grande procession entre l’horloge astronomique et le grand portail par la place du Château.
Plus de 700 Sœurs et les membres de la famille Eppinger ont eu grand moment d’émotion quand fut proclamée officiellement Bienheureuse Mère Alphonse-Marie.
Son portrait fut dévoilé et une relique fut déposée dans le chœur. Les 1800 personnes présentes purent enfin applaudir et exprimer leur joie.
Le Cardinal Becciu, dans son homélie, mit en avant sa volonté de suivre Le Christ sans l’offenser et son investissement sans relâche pour répondre aux besoins des plus pauvres.
« Avec son témoignage de voie extraordinaire, cette femme, courageuse et forte, invite tous les Européens à avoir le cœur ouvert, à montrer un amour efficace et accueillant, capable d’aller à la rencontre de ceux qui sont dans le besoin », insiste le Cardinal Becciu.
Homélie du Cardinal Becciu
Chers frères et chères sœurs,
Aujourd’hui, l’Église de Strasbourg est heureuse de voir sa fille, Sœur Alphonse Marie Eppinger, inscrite au registre des bienheureux et de la proposer comme modèle de vie évangélique. Nous savons que toute la communauté diocésaine a préparé cette journée en réfléchissant à la vocation universelle à la sainteté et en s’interrogeant sur la question de savoir comment aujourd’hui on peut devenir des saints.
L’événement solennel de la Béatification est une occasion providentielle de redécouvrir, 150 ans après sa mort, l’actualité du message et l’actualité de la figure de cette femme singulière, qui a su donner un témoignage chrétien vivant et lui conférer une spiritualité profonde.
Lorsqu’elle était encore en vie, la Bienheureuse Alphonse Marie a suscité l’admiration de ceux qui l’ont rencontrée, qui ont reconnu en elle les caractéristiques d’une vie sainte et l’héroïsme des vertus chrétiennes.
Deux points ont marqué tout particulièrement sa vie : connaître les désirs de Dieu et suivre ces mêmes désirs en accomplissant sa volonté. Déjà, enfant – quand elle s’appelait encore Élisabeth – voyant un jour en chemin une station du chemin de croix, elle demanda à sa mère : » Pourquoi ont-ils crucifié Jésus ? » » Ma petite, il a été tué à cause de nos péchés« , lui a répondu sa mère. » Mais qu’est-ce qu’un péché ?» insistait Élisabeth. » C’est une offense à Dieu…» « Alors je ne veux plus l’offenser !» s’exclama-t-elle. « À partir de ce moment-là, écrira-telle plus tard, chaque jour, grandissait en moi le désir de comprendre ce qu’il faut faire pour aimer Dieu et ne pas l’offenser… Cette pensée m’a bouleversée et m’a poussée à l’obéissance. »
Mais nous ne devons pas penser qu’Élisabeth était une fille entièrement pieuse et docile, elle avait au contraire une forte personnalité, souvent rebelle. Elle-même le raconte : « Pendant l’adolescence, j’ai dû mener une bataille difficile contre mon tempérament irascible … Si quelqu’un me contrariait, je me mettais en colère. Et si mes parents m’ordonnaient de faire un travail alors que je devais sortir, je désobéissais souvent… Alors je priais comme ça : « Jésus, tu connais mon désir. Je veux obéir. Donne-moi ce que mon cœur désire : la grâce de te connaître et de t’aimer » ».
Commence alors un engagement sérieux et exigeant : Élisabeth apprend lentement à écouter la voix de Dieu. Elle grandit dans l’intimité avec lui, jusqu’à ce qu’elle prenne conscience de deux faits bouleversants : combien Dieu l’aime et, en même temps, combien de personnes se montrent indifférentes à tant d’amour. Touchée profondément par l’amour de Dieu, elle désirait ardemment que les autres, voire tous, fassent l’expérience de l’amour infini de Dieu. Naît alors dans son cœur, de manière claire et pressante, l’impulsion d’être elle-même instrument de l’amour de Dieu : elle souhaitait, qu’à travers elle, tous puissent expérimenter combien ils sont aimés de Dieu.
L’amour de Dieu, vécu avec une intensité de vie et une joie débordante, ne peut laisser indifférentes les personnes rencontrées. En effet, attirée par son style de vie et inspirée par ses paroles, une petite communauté d’amies se constitue autour d’elle et, avec elle, contemple dans l’Évangile, le cœur miséricordieux de Jésus, son attitude envers les personnes qui souffrent dans leur corps et dans le cœur et, envers les pécheurs. Elle veut façonner son propre cœur et celui de ses amies à la manière du Cœur de Jésus pour être, comme lui, le bon Samaritain. Elle ressent l’appel de Jésus : » Va et fais de même ! » (Lc 10, 37) comme une invitation de Jésus qui lui était personnellement adressée. Ainsi naquit la famille religieuse des Sœurs du Divin Rédempteur, appelée à vivre le charisme d’Élisabeth, qui s’appelle désormais Alphonse Marie. C’est un charisme centré sur la miséricorde de Dieu. Cette miséricorde qui se traduit dans une pratique : se rendre chez les pauvres pour répondre à leurs besoins spirituels et matériels. Elle veut vivre et faire vivre par ses sœurs la pratique des œuvres de miséricorde.
Sous la direction de Mère Alphonse Marie, nous voyons ses jeunes sœurs faire des gestes simples et concrets qui visent à soulager la souffrance, sans faire aucune distinction de religion ou de classe sociale. Elles deviennent missionnaires de la charité, affrontant courageusement les épidémies : certaines meurent contaminées par les maladies. Elles veillent jour et nuit au chevet des malades, font preuve d’ingéniosité pour sauver des vies, freiner la contagion, assister les mourants, réconforter les familles et les exhorter à ne pas perdre espoir. La guerre de Crimée les amène à soigner les blessés dans les hôpitaux de campagne, à suivre l’armée dans ses déplacements. Le Dr Kuhn, le médecin de Niederbronn, écrit : « Ces jeunes femmes pieuses ne se contentent pas de veiller les malades, leur assurant jour et nuit les soins appropriés, s’exposant aux risques de contagion et surmontant le dégoût, mais elles entrent aussi dans les masures des pauvres, leur apportant le réconfort de la religion. Elles se comportent avec grâce devant la rudesse, elles font régner la propreté là où cette qualité n’était ni connue ni appréciée, et donnent aussi des cours aux enfants dans les villages isolés où il n’y a ni enseignant ni école. »
D’où vient cette passion apostolique que la bienheureuse Alphonse Marie Eppinger a inculquée à ses sœurs ? Elle avait appris le don de soi en contemplant le Christ Rédempteur mourant sur la croix. Son désir ardent était de vivre et agir pour le Christ, de l’imiter dans sa douceur, dans son humilité, dans son amour, cherchant à plaire à Lui seul. Elle aimait répéter : » Voir Dieu en Dieu, voir Dieu dans son prochain, voir Dieu en tout. » Ces mots sont la synthèse merveilleuse de l’extraordinaire témoignage évangélique de la nouvelle bienheureuse. Ils sont chargés d’actualité. En effet, aujourd’hui, il y a encore un si grand besoin de témoigner l’authentique amour chrétien : non pas comme une idée abstraite, mais concrètement en aidant les autres, et d’abord les faibles et les pauvres qui sont la chair du Christ. Le Saint Père François nous le rappelle. Il aime répéter que « un amour qui ne reconnaît pas que Jésus est venu dans la chair n’est pas l’amour que Dieu nous commande. Reconnaître que Dieu a envoyé son Fils, s’est incarné et a vécu comme nous, signifie aimer comme Jésus a aimé ; aimer comme Jésus nous l’a enseigné ; aimer marcher sur le chemin de Jésus. Et la voie de Jésus est de donner la vie » (Homélie du 11 novembre 2016 à la maison Sainte-Marthe).
Tout au long de sa vie, la bienheureuse Alphonse Marie Eppinger a témoigné, en paroles et en actes, que Jésus n’est pas venu seulement nous parler de l’amour du Père, mais qu’il a personnellement incarné son immense miséricorde, guérissant ceux qu’il rencontrait sur son chemin. Elle a su reconnaître les plaies de Jésus dans l’humanité pauvre et nécessiteuse et, pour elle, elle s’est faite instrument de l’amour miséricordieux de Dieu. L’expérience de notre bienheureuse, que l’Église reconnaît comme modèle pour suivre Jésus, nous stimule pour aimer les personnes que nous rencontrons tous les jours, devenant pour elles un instrument de l’amour miséricordieux de Dieu.
Nous célébrons ce rite de Béatification dans une ville qui, dans un certain sens, est le cœur de l’Europe, car on y trouve des institutions fondamentales pour la vie de l’Union européenne. De là surgit un appel pressant à l’ensemble du continent européen, de plus en plus tenté par l’égoïsme et le repli sur soi.
C’est l’appel de la Bienheureuse Alphonse Marie : cette femme, courageuse et forte, avec son témoignage de vie chrétienne extraordinaire. Elle invite tous les Européens à avoir le cœur ouvert, à montrer un amour efficace et accueillant, capable d’aller à la rencontrer de ceux qui sont dans le besoin : les faibles, les défaits, les rejetés, les malades, ceux qui fuient des situations de guerre, de violence, de persécution. Louons cette femme amoureuse de Dieu et infatigable dispensatrice de sa miséricorde à l’humanité souffrante. Honorons-en elle une fidèle disciple de l’Évangile et une messagère intrépide de l’amour divin. Accueillons son message et suivons son exemple pour être des témoins crédibles du Christ, notre paix et notre espérance.
Disons ensemble : « Bienheureuse Alphonse Marie, prie pour nous ! »
Il est important, en effet, que ceux qui découvrent le travail généreux des Filles qui reconnaissent en Mère Alphonse Marie leur fondatrice, présentes à travers le monde, en particulier ce travail auprès des pauvres, des personnes âgées, des malades et des personnes handicapées, puissent comprendre la racine d’un tel dynamisme apostolique qui perdure.
Source : Archidiocèse de Strasbourg
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-09/beatification-mere-alphonse-marie-ettinger-strasbourg-becciu.html
Mère Alphonse-Marie Ettinger, itinéraire d'une Bienheureuse
L'Eglise compte une nouvelle Bienheureuse: Mère Alphonse-Marie Ettinger (1814-1867), Fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Très Saint Sauveur.
Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican
La Messe de Béatification de cette Religieuse française a eu lieu Dimanche 9 Septembre dans la Cathédrale de Strasbourg, dans son Alsace natale, et a été présidée par le Cardinal Angelo Becciù, préfet de la Congrégation pour les causes des Saints.
Née dans une modeste famille de cultivateurs, à Niederbronn-les-bains, au nord de l’Alsace, la jeune Élisabeth Ettinger vivra dans ses jeunes années une longue suite de maladies qui seront pour elles l’occasion d’une intense expérience spirituelle et d’une profonde intimité avec Dieu.
Sa réputation devient telle qu’elle parvient aux oreilles de Mgr André Reiss, Évêque de Strasbourg de 1842 à 1887, rapidement convaincu de la destinée exceptionnelle de cette jeune fille peu ordinaire.
Créatrice d'une Congrégation internationale
Élisabeth a découvert l’Amour incommensurable de Dieu pour les hommes ; elle a compris aussi combien les souffrances pouvaient entraver la rencontre des hommes avec cet Amour. Aussi éprouve-t-elle le besoin de se Consacrer à Dieu, de témoigner justement de son Amour, en paroles et en actes, auprès des plus nécessiteux.
Son intuition prend corps en 1848, avec la fondation d’un institut de Religieuses; dans un contexte de bouleversements politiques, économiques et sociaux, elles s’occupent des pauvres, des malades, d’enfants abandonnés, indépendamment de leur origine ou religion. Les communautés essaiment rapidement en France, Allemagne, Autriche, Hongrie, et s’ouvrent à la diversité grandissante des situations, des cultures et des besoins.
Élisabeth Eppinger, désormais appelée mère Alphonse Marie, devient la première Supérieure Générale.
L’institut Religieux, baptisé Sœurs du Très Saint Sauveur, sera officiellement reconnu par l’Église en 1866. Mère Alphonse-Marie décèdera l’année suivante.