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- Sainte Marie-Marguerite d'Youville, veuve et Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité au Canada (1701-1771). Fête le 16 Octobre.
Sainte Marie-Marguerite d'Youville, veuve et Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité au Canada (1701-1771). Fête le 16 Octobre.
Mercredi 16 Octobre 2024 : Fête de Sainte Marie-Marguerite d'Youville, veuve et Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal au Canada, les Sœurs Grises (1701-1771).
(Mémoire (facultative) le 16 Octobre au Canada, et au Martyrologue Romain le 23 Décembre).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2029/Sainte-Marguerite-Marie-d-Youville.html
Sainte Marie-Marguerite d'Youville
Fondatrice d'œuvres au Canada (? 1771)
A 21 ans, sa famille lui fait épouser un mari peu fidèle. Elle sera patiente et même indulgente. Elle deviendra la mère heureuse de six enfants.
A 29 ans, elle est veuve. Il lui faut alors payer les dettes contractées par son mari, et cela lui prit du temps.
Elle fonde à Montréal, dès qu'elle devient plus libre, la congrégation des Soeurs de la Charité pour les malades qu'on appelle encore de nos jours « les Soeurs grises » non parce que c'était la couleur de leur costume, mais parce qu'on prétendait qu'elles grisaient les Indiens malades pour les calmer et les soigner.
Décédée le 23 décembre 1771. Le 3 mai 1959, le Pape Jean XXIII Béatifie Marguerite et la proclame «Mère à la Charité universelle».
Elle devient ainsi la première femme Canadienne à être appelée Bienheureuse. Le 9 décembre 1990, le Pape Jean-Paul II Canonise cette Mère des pauvres et la présente au monde entier comme modèle d'Amour compatissant.
L'Église célèbre sa Fête Liturgique le 16 Octobre au Canada…Fête au Martyrologe Romain le 23 Décembre.
Voir aussi:
- Marguerite d'Youville (1701-1771) Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité, site du Vatican.
- La congrégation des Soeurs de la Charité de Montréal, mieux connue sous le nom de 'Sœurs Grises', voit le jour en 1737.
- Marguerite d'Youville (1701-1771), Fondatrice des Sœurs de la Charité, dites 'Sœurs Grises', Canonisée le 9 décembre 1990.
Les édifices matériels se fondent sur des pierres tandis que l'Église, elle, se fonde sur l'amour. Voilà bien ce qui explique le fait que Marguerite d'Youville soit comptée parmi les Fondatrices de l'Église Canadienne, elle que l'Église a justement appelée 'Mère à la Charité universelle'.
Elle-même n'a jamais rêvé que du seul titre de 'servante des pauvres'. (diocèse d'Edmundston)
Au martyrologe romain à la date du 23 Décembre: à Montréal au Canada, en 1771, Sainte Marie-Marguerite d’Youville, Religieuse. Mère de famille devenue veuve, elle éleva ses deux fils sur le chemin du Sacerdoce et mit toutes ses forces à venir en aide aux malades, aux vieillards et aux miséreux de toutes sortes, pour lesquels elle fonda la Congrégation des Sœurs de la Charité. (Au Canada, sa mémoire est Célébrée le 16 Octobre.)
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/2e174bb3-b0a8-441a-ba9b-c0864e50f8be
Sainte Marguerite d'Youville
Fondatrice de la Congrégation des :
« Sœurs de la Charité »
(Sœurs Grises)
Commémorée le 23 Décembre (dies natalis) dans le Martyrologe Romain et le 16 Octobre (mémoire facultative) au Canada.
Première fleur de sainteté aux racines canadiennes, Marguerite D'Youville (Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais) naît à Varennes (Québec), le 15 Octobre 1701.
Enfant de Christophe Dufrost de Lajemmerais et de Marie-Renée Gaultier de Varennes, elle sera suivie de deux sœurs et trois frères.
À sept ans, elle est orpheline de père. Sa famille connaît dès lors une grande pauvreté. Grâce à l'influence de Pierre Boucher, son arrière-grand-père, Marguerite bénéficie de deux années d'études chez les Ursulines de Québec. Ses éducatrices décèlent chez elle un caractère bien trempé et une grande maturité.
De retour au foyer, l'adolescente seconde sa mère dans la tenue de la maison et l'éducation de ses frères et sœurs.
Plus tard, elle suit à Montréal sa mère remariée et fait la connaissance de François d'Youville qu'elle épouse en 1722.
Très tôt, elle réalise qu'il devient indifférent à son foyer.
Elle souffre de ses fréquentes absences et de son commerce de l'alcool avec les Indiens. Des six enfants qu'elle met au monde, quatre décèdent en bas âge.
À ces épreuves s'ajoute celle de la cohabitation avec une belle-mère exigeante. Lorsqu'une maladie soudaine et mortelle atteint son mari, Marguerite veille sur lui avec tendresse jusqu'à ce qu'il meure, en 1730, la laissant enceinte du sixième enfant qui ne survivra pas.
La jeune veuve saisit progressivement l'amour de sollicitude de Dieu pour tous les humains et se sent pressée de manifester cette Compassion autour d'elle.
Avec une immense confiance en la Providence de ce Dieu qu'elle aime comme un Père, elle entreprend de multiples œuvres en réponse à des besoins non comblés.
Tout en veillant à l'éducation de ses deux fils qui deviendront Prêtres, elle accueille chez elle une aveugle, le 21 Novembre 1737.
Puis, avec trois compagnes qui partagent ses visées, elle se consacre à Dieu, le 31 Décembre 1737, pour le servir dans la personne des plus démunis.
Marguerite devient alors, à son insu, Fondatrice de l'Institut connu plus tard sous le nom de « Sœurs de la Charité » de Montréal (Sœurs Grises).
En se rangeant du côté des pauvres, Marguerite fait éclater les cadres sociaux de son époque. Aussi cette femme audacieuse est-elle la cible des railleries et des calomnies des siens et de son milieu.
Elle persévère dans son projet malgré une santé ébranlée et la mort d'une associée.
L'incendie qui détruit son logis l'amène à radicaliser son engagement au service des pauvres. Avec ses deux compagnes de première heure, elle s'engage, le 2 Février 1745, à tout mettre en commun pour aider un plus grand nombre de personnes dans le besoin.
Deux ans plus tard, la « mère des pauvres », comme on l'appelle déjà, prend la direction de l'Hôpital des Frères Charon qui tombe en ruine.
Elle en fait un refuge pour toutes les misères humaines que son œil perspicace sait découvrir.
Avec ses sœurs et les collaborateurs et collaboratrices dont elle s'entoure, Marguerite met sur pied des services en faveur des pauvres aux mille visages.
En 1765, un incendie ravage l'hôpital, mais non la Foi et le courage de la Fondatrice. Elle invite alors ses Sœurs et les pauvres à reconnaître le passage de Dieu dans cette épreuve et à le louer.
Et comme si elle voyait l'avenir, elle entreprend, à 64 ans, la reconstruction de ce refuge des gens mal pris.
Épuisée, Marguerite décède le 23 Décembre 1771, laissant le souvenir d'une mère qui a servi avec Compassion Jésus Christ dans les démunis.
Le petit grain jeté en terre canadienne en 1737 par cette fille de l'Église, devient un arbre qui étend ses racines sur presque tous les continents.
Les « Sœurs de la Charité » de Montréal, « Sœurs Grises », avec leurs Communautés-Sœurs : les Sœurs de la Charité de St-Hyacinthe, les Sœurs de la Charité d'Ottawa, les Sœurs de la Charité de Québec, les Grey Nuns of the Sacred Heurt (Philadelphia) et les Grey Sisters of the Immaculate Conception (Pembroke) poursuivent la même mission avec audace et espérance.
Le 3 Mai 1959, Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) proclamait Bienheureuse cette Mère à la Charité universelle, cette femme au cœur sans frontière.
Depuis ce jour, la dévotion du peuple à cette grande servante des pauvres n'a cessé de croître et de nombreuses faveurs sont obtenues par son intercession.
L'une d'elles, la guérison d'une jeune femme atteinte de leucémie myéloblastique en 1978, a servi de miracle requis pour sa Canonisation.
Aujourd'hui encore, Marguerite d'Youville sait comprendre, pour les avoir vécues, les situations pénibles qui marquent tant d'enfants orphelins, d'adolescents inquiets de l'avenir, de jeunes filles aux espoirs déçus, d'épouses brimées dans leur amour, de familles monoparentales, de personnes engagées dans les œuvres caritatives et de celles dont la vie est consacrée à Dieu au service de leurs frères et sœurs.
Marguerite d'Youville a été Béatifiée, le 03 Mai 1959, par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) et Canonisée, le 9 Décembre 1990, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005).
Sainte Marguerite d'Youville
Fondatrice de la Congrégation des
Sœurs de la Charité de Montréal
(1701-1771)
Marguerite d'Youville (Marie-Marguerite Dufrost de La Jemmerais) naquit au Canada, dans la province de Québec, à Varennes, le 15 octobre 1701; elle fut Baptisée le lendemain. Aînée de la famille, elle étudia deux ans au couvent des Ursulines de Québec où s'épanouirent sa belle intelligence et sa grandeur d'âme.
A vingt ans, Marguerite fut mariée à François d'Youville. Elle se voit obligée de demeurer chez sa belle-mère parcimonieuse qui lui rend la vie difficile.
Pour comble de malheur, elle découvre que François ne devait pas être le mari rêvé : volage, indifférent et dépensier, il gaspille rapidement sa fortune personnelle, plongeant sa famille dans les larmes et les privations.
Il délaisse son foyer et passe la plus grande partie de son temps à l'Île-aux-Tourtes, troquant des fourrures contre de l'eau-de-vie.
Après une courte maladie, François d'Youville meurt le 4 juillet 1730, malgré les soins attentionnés prodigués par sa jeune épouse qui veille à son chevet nuit et jour. De leurs cinq enfants, deux fils en bas âge lui survivent. Marguerite en attend un sixième qui ne vivra que quelques mois.
Après le décès du père, tout comme avant, la mère veille seule sur l'éducation de ses enfants. Elle les forme autant par l'exemple que par la parole.
En plus du fardeau de subvenir aux besoins de sa famille, la jeune veuve doit encore liquider les nombreuses dettes contractées par son défunt mari.
Elle ouvre donc un petit commerce, ce qui lui permet non seulement de s'acquitter de ses dettes, mais encore de faire instruire ses deux fils au Séminaire de Québec. Sa joie sera grande de les voir tous deux, François et Charles, accéder au Sacerdoce.
« Dès les premières années de son veuvage, écrit son fils Charles, on la vit, pleine de Charité pour le prochain, se faire un devoir et un honneur de visiter les pauvres, les malades, les prisonniers, retranchant sur son nécessaire pour soulager les membres souffrants du Sauveur. On la vit, avec édification, allant de porte en porte, mendier de quoi faire inhumer les criminels [...], visiter les pauvres de l'Hôpital Général et raccommoder les haillons de ces indigents. »
La messe quotidienne et de fréquentes visites à l'Hostie du Tabernacle la soutiennent dans sa tâche ardue, toujours accomplie avec un grand Amour de Dieu et du prochain.
Peu à peu, des personnes dévouées se joignent à elle dans l'exercice de la Charité. Une première indigente est reçue dans le logement hospitalier où le 31 décembre 1737, Mère d'Youville et ses collaboratrices se consacrent d'une seule voix à leur nouvel apostolat.
En l'an 1747, la restauration de l'hôpital général des Frères Charron pour les indigents sans foyer, est confiée à Madame d'Youville pour le bénéfice des pauvres de toutes catégories : enfants abandonnés, orphelins, vieillards, infirmes, malades.
Modèle de toutes les vertus, cette incomparable mère des pauvres se dévoue pour ses protégés au milieu de sa petite famille religieuse.
Sa Foi magnanime, son Amour exceptionnel de la Croix et sa confiance sans bornes en la Providence se traduisaient en chants d'actions de grâces au sein des pires épreuves.
Devant les ruines fumantes de l'hôpital général de Montréal, à l'exemple du saint homme Job, Mère d'Youville trouve la force de répéter l'acte sublime de la plus héroïque résignation : « Le Seigneur nous a tout ôté ; il n'est arrivé que ce que Le Seigneur a voulu. » Elle ajouta d'un ton ferme : « Mes enfants, nous allons réciter le Te Deum à genoux pour remercier Dieu de la grande Grâce qu'Il vient de nous accorder. »
Après avoir beaucoup aimé Jésus-Christ dans Ses membres souffrants, la Fondatrice des Sœurs Grises expire en faisant cet émouvant adieu à ses Filles: « Que je serais heureuse si je me voyais dans le Ciel avec toutes mes sœurs. »
Lors de son pieux trépas, survenu le 23 décembre 1771, Dieu immortalisa visiblement le grand Amour que Sa servante avait voué à la Croix, en faisant paraître ce signe du Salut, tout lumineux, au-dessus de l'hôpital général.
Le bien immense que Sainte Marguerite d'Youville a réalisé et perpétué par sa Congrégation depuis plus de deux cents ans, témoigne encore de la prodigieuse sainteté de cette femme admirable.
Marguerite d'Youville a été Béatifiée, le 3 Mai 1959, par le Pape Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963) et Canonisée, le 9 Décembre 1990, par le Pape Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005).
Pour un approfondissement biographique, lire :
Marguerite d'Youville (1701-1771)
Fondatrice de la Congrégation des Soeurs de la Charité
Première fleur de sainteté aux racines canadiennes, Marguerite d'Youville naît à Varennes (Québec), le 15 octobre 1701.
Enfant de Christophe Dufrost de Lajemmerais et de Marie-Renée Gaultier de Varennes, elle sera suivie de deux soeurs et trois frères.
À sept ans, elle est orpheline de père. Sa famille connaît dès lors une grande pauvreté. Grâce à l'influence de Pierre Boucher, son arrière-grand-père, Marguerite bénéficie de deux années d'études chez les Ursulines de Québec. Ses éducatrices décèlent chez elle un caractère bien trempé et une grande maturité.
De retour au foyer, l'adolescente seconde sa mère dans la tenue de la maison et l'éducation de ses frères et soeurs.
Plus tard, elle suit à Montréal sa mère remariée et fait la connaissance de François d'Youville qu'elle épouse en 1722.
Très tôt, elle réalise qu'il devient indifférent à son foyer. Elle souffre de ses fréquentes absences et de son commerce de l'alcool avec les Indiens.
Des six enfants qu'elle met au monde, quatre décèdent en bas âge. À ces épreuves s'ajoute celle de la cohabitation avec une belle-mère exigeante.
Lorsqu'une maladie soudaine et mortelle atteint son mari, Marguerite veille sur lui avec tendresse jusqu'à ce qu'il meure, en 1730, la laissant enceinte du sixième enfant qui ne survivra pas.
La jeune veuve saisit progressivement l'amour de sollicitude de Dieu pour tous les humains et se sent pressée de manifester cette Compassion autour d'elle.
Avec une immense confiance en la Providence de ce Dieu qu'elle aime comme un Père, elle entreprend de multiples œuvres en réponse à des besoins non comblés.
Tout en veillant à l'éducation de ses deux fils qui deviendront Prêtres, elle accueille chez elle une aveugle, le 21 novembre 1737.
Puis, avec trois compagnes qui partagent ses visées, elle se consacre à Dieu, le 31 décembre 1737, pour le servir dans la personne des plus démunis.
Marguerite devient alors, à son insu, Fondatrice de l'Institut connu plus tard sous le nom de Sœurs de la Charité de Montréal, « Soeurs Grises ».
En se rangeant du côté des pauvres, Marguerite fait éclater les cadres sociaux de son époque. Aussi cette femme audacieuse est-elle la cible des railleries et des calomnies des siens et de son milieu.
Elle persévère dans son projet malgré une santé ébranlée et la mort d'une associée.
L'incendie qui détruit son logis l'amène à radicaliser son engagement au service des pauvres. Avec ses deux compagnes de première heure, elle s'engage, le 2 février 1745, à tout mettre en commun pour aider un plus grand nombre de personnes dans le besoin.
Deux ans plus tard, la « mère des pauvres », comme on l'appelle déjà, prend la direction de l'Hôpital des Frères Charon qui tombe en ruine.
Elle en fait un refuge pour toutes les misères humaines que son œil perspicace sait découvrir. Avec ses sœurs et les collaborateurs et collaboratrices dont elle s'entoure, Marguerite met sur pied des services en faveur des pauvres aux mille visages.
En 1765, un incendie ravage l'hôpital, mais non la Foi et le courage de la Fondatrice. Elle invite alors ses sœurs et les pauvres à reconnaître le passage de Dieu dans cette épreuve et à le louer.
Et comme si elle voyait l'avenir, elle entreprend, à 64 ans, la reconstruction de ce refuge des gens mal pris.
Épuisée, Marguerite décède le 23 décembre 1771, laissant le souvenir d'une mère qui a servi avec compassion Jésus Christ dans les démunis.
Le petit grain jeté en terre Canadienne en 1737 par cette fille de l'Église, devient un arbre qui étend ses racines sur presque tous les continents.
Les Sœurs de la Charité de Montréal, « Sœurs Grises », avec leurs communautés-sœurs : les Sœurs de la Charité de St-Hyacinthe, les Sœurs de la Charité d'Ottawa, les Sœurs de la Charité de Québec, les Grey Nuns of the Sacred Heart (Philadelphia) et les Grey Sisters of the Immaculate Conception (Pembroke) poursuivent la même mission avec audace et espérance.
Le 3 Mai 1959 le Pape Jean XXIII proclamait Bienheureuse cette Mère à la Charité universelle, cette femme au cœur sans frontière.
Depuis ce jour, la dévotion du peuple à cette grande servante des pauvres n'a cessé de croître et de nombreuses faveurs sont obtenues par son intercession.
L'une d'elles, la guérison d'une jeune femme atteinte de leucémie myéloblastique en 1978, a servi de miracle requis pour sa Canonisation.
Aujourd'hui encore, Marguerite d'Youville sait comprendre, pour les avoir vécues, les situations pénibles qui marquent tant d'enfants orphelins, d'adolescents inquiets de l'avenir, de jeunes filles aux espoirs déçus, d'épouses brimées dans leur amour, de familles monoparentales, de personnes engagées dans les œuvres caritatives et de celles dont la vie est consacrée à Dieu au service de leurs frères et sœurs.
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http://visitour.fr.gd/Soeurs-Grises-de-Montreal.htm
Bref historique
La Congrégation des Soeurs de la Charité de Montréal, mieux connue sous le nom de «Soeurs Grises», voit le jour en 1737.
Sa Fondatrice, Marguerite d’Youville, est alors veuve et mère de deux enfants. En plus de subvenir aux besoins de sa famille, elle tend la main aux personnes blessées par la vie.
Dans leur coeur, leur corps et leur esprit meurtris, elle voit Jésus-Christ.
Avec trois de ses amies qui partagent son désir de servir les plus pauvres, elle ouvre une maison où elle les accueille, les héberge et les nourrit avec courage et dévouement. En dépit de très nombreuses critiques et difficultés, elle ne renoncera jamais à son œuvre jusqu’à sa mort en 1771.
À sa Béatification, le Pape Jean XXIII la proclame «Mère à la Charité universelle». En 1990, elle est déclarée Sainte et devient pour le monde un modèle d’Amour et de Compassion.
Aujourd’hui, cinq autres Congrégations autonomes continuent la mission de Marguerite d’Youville:
- Les Sœurs de la Charité de St-Hyacinthe (1840)
- Les Sœurs de la Charité d’Ottawa (1845)
- Les Sœurs de la Charité de Québec (1849)
- Grey Nuns of the Sacred Heart (1921)
- Grey Sisters of the Immaculate Conception (Pembroke, Canada) (1926)
MARGUERITE D'YOUVILLE
Les jeunes années
Marguerite naît à Varennes, au Québec, le 15 Octobre 1701. Elle est l'aînée d'une famille de six enfants et perd son père alors qu'elle n'a que sept ans. À l'âge de 11 ans, elle bénéficie de deux années de pensionnat chez les Ursulines de Québec. Par la suite, elle devient non seulement l'éducatrice de ses frères et sœurs, mais le soutien indispensable de sa mère dans les tâches ménagères.
Fiancée déçue
Marguerite grandit en âge et en maturité. Sa grâce et sa distinction la font vite rechercher. Fiancée à un jeune homme noble, elle entrevoit un avenir prometteur. Cependant le remariage de sa mère avec un médecin irlandais, que la société varennoise considère comme un étranger à la réputation douteuse, cause la rupture de ses fiançailles.
Épouse
À Montréal, où elle a suivi sa famille, Marguerite fait la connaissance de François d'Youville qui la demande en mariage et l'épouse le 12 août 1722. Elle cohabite ensuite avec sa belle-mère, femme avaricieuse et dominatrice. Marguerite découvre en son mari un homme volage, égoïste, indifférent et elle souffre de ses longues absences et de son commerce illégal de l'eau-de-vie avec les Amérindiens. Elle est enceinte de son sixième enfant quand François devient sérieusement malade et meurt à l'âge de 30 ans, après huit ans de mariage. De leurs six enfants, quatre meurent en bas âge.
Veuve
À 28 ans, Marguerite devient veuve avec deux enfants à sa charge, les dettes énormes de son mari et une réputation ternie. Elle ouvre un petit commerce pour payer ces dettes, assurer l'éducation de ses fils et pourvoir aux besoins des pauvres qu'elle croise sur son chemin. Sa famille n'approuve pas son geste de charité car, dit-elle, une femme de sa classe ne peut agir de la sorte. Malgré l'opposition des siens et de la société, Marguerite, dont la compréhension des besoins humains dynamise le courage, continue sa mission auprès des pauvres.
Le cri du pauvre…
...trouve écho dans le cœur de Marguerite. À 26 ans, elle est favorisée par Dieu d'une grâce spéciale qui marque un tournant dans sa vie. Elle réalise au plus profond d'elle-même que, dans la grande famille humaine, nous sommes tous des frères et des sœurs tendrement aimés par un Dieu Providence plein de compassion. Cette puissante intuition transforme sa vie pour accomplir une mission de charité universelle.
Naissance d'une Congrégation Religieuse
Le 21 novembre 1737, Marguerite accueille chez elle une femme aveugle. De plus, elle quête pour l'inhumation des criminels exécutés sur la place du marché. Elle reprise les vêtements des vieillards de l'Hôpital général. Son dévouement auprès des pauvres inspire trois femmes à se joindre à elle. Le 31 décembre 1737, elles se consacrent au service des pauvres en qui elles voient Jésus Christ. Ce moment décisif est considéré comme celui de la date de fondation des Sœurs de la Charité de Montréal «Sœurs Grises».
Les «Sœurs Grises»
Voilà le nom qu'en dérision on donne à ce petit groupe. «Les Sœurs sont grises» (c'est-à-dire ivres) crie-t-on avec mépris à Marguerite et à ses compagnes. On les associe au trafic d'eau-de-vie de François d'Youville. Plus tard, quand les Sœurs seront bien respectées, Marguerite choisira ce nom en signe d'humilité et en rappel de cette accusation injuste.
Années d'épreuve
Au cours des années suivantes, les épreuves se succèdent: incendie, maladie, pauvreté extrême, conquête du pays par les Anglais. Elles sont acceptées dans une prière de confiance en la Providence divine. Marguerite et ses compagnes ne manquent jamais à la promesse qu'elles ont faite en signant les « Engagements primitifs », le 2 février 1745, au lendemain de l'incendie qui détruisit leur maison, de «recevoir, nourrir et entretenir autant de pauvres qu'elles seront en état de faire subsister…» Elles demeurent sereines et trouvent force et soutien dans leur indéfectible confiance en Dieu Père et Providence.
Une nouvelle maison
L'Hôpital général de Montréal, construit en 1693 par les Frères Charon, tombait en ruine. On en confie provisoirement la direction à Marguerite parce que personne ne voulait assumer cette tâche. Avec ses compagnes, elle entre dans cette institution le 7 octobre 1747. En moins de trois ans, elle rénove complètement cet hôpital pour en faire une maison d'accueil sans discrimination. «Allez chez les Sœurs Grises, dit-on, elles ne refusent jamais rien.»
Encore de l'opposition…
À l'insu de Marguerite, les autorités décident de fusionner l'Hôpital général de Montréal à celui de Québec. Avec son habituelle confiance en Dieu, elle dit: «Si Dieu nous appelle à gouverner cette maison, son plan réussira, les obstacles et oppositions des hommes ne pourraient nous troubler». En 1753, Louis XV, roi de France, signe les «Lettres patentes» sanctionnant la nomination de Marguerite comme directrice de l'Hôpital général. Bientôt cette institution se remplit, abritant des vieillards, des orphelins, des prostituées, des personnes handicapées intellectuelles ou physiques, des malades chroniques, des enfants abandonnés.
Un héritage d'amour
Marguerite vit dans l'Hôpital général de 1747 jusqu'à son décès, le 23 décembre 1771. Elle ouvre son cœur et sa maison à toutes les misères humaines. Elle défend les droits des pauvres et va continuellement à l'encontre des conventions sociales de son temps. Son but premier est de propager la bonne nouvelle de l'amour compatissant de Dieu Père pour tout être humain. Elle peut maintenant regarder sa vie remplie d'œuvres de miséricorde.
Les dernières paroles de Marguerite inspirent encore les Sœurs Grises aujourd'hui. Sa dernière requête demande de demeurer fidèles à leur cheminement dans la voie tracée pour elles, par Dieu, de marcher toujours dans l'obéissance à la volonté du Père et surtout de faire en sorte que l'union la plus parfaite règne toujours parmi elles.
Le 3 mai 1959, le Pape Saint Jean XXIII béatifie Marguerite et la proclame «Mère à la Charité universelle». Elle devient ainsi la première femme canadienne à être appelée Bienheureuse. Le 9 Décembre 1990, le Pape Saint Jean-Paul II Canonise cette Mère des pauvres et la présente au monde entier comme modèle d'amour compatissant. L'Église célèbre sa Fête Liturgique le 16 Octobre.
Pour un approfondissement biographique et spirituel
> > > Sainte Marguerite-Marie d'Youville
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_d%27Youville.
Sainte Marie-Marguerite d'Youville (née Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais) (15 Octobre 1701-23 Décembre 1771). Fondatrice des Sœurs de la Charité de Montréal, dites les Sœurs Grises, elle est la première personne née au Canada à être Canonisée.
Vie de famille
Fille de Christophe-Dufrost de Lajemmerais et de Marie-Renée de Varennes, elle naquit à Varennes, près de Montréal au Canada.
Sa mère était la sœur de la Vérendrye, premier Canadien européen à voir les Rocheuses. Après avoir étudié avec les Ursulines à Québec, elle dut assumer les tâches ménagères dans la maison de sa mère devenue veuve.
Marguerite projetait se marier avec Louis-Hector Piot de Langloiserie, le fils de la seigneuresse de l'Île Sainte-Thérèse.
Cependant, le sort en voulut autrement. En 1719, sa mère se remaria avec William Sullilvan, un chirurgien irlandais reconnu pour son incompétence.
La petite noblesse française considéra ce mariage avec un étranger, roturier de surcroît, comme un mésalliance, ce qui força la famille de Langloiserie à rompre les fiançailles avec Marguerite.
Cette dernière déménagea à Montréal en 1721, lorsque sa mère et son nouvel époux firent de même.
Elle se maria en 1722, dans la paroisse Notre-Dame, à François-Madeleine d’Youville (1700-1730), qui la traita avec indifférence, et la laissa veuve huit ans plus tard avec trois enfants et beaucoup de dettes.
Elle fut obligée de travailler par elle-même pour pouvoir subvenir à ses besoins. Deux de ses fils atteignirent l'âge adulte : ils devinrent tous deux Prêtres. Malgré sa pauvreté, elle aidait ceux qui étaient dans le besoin.
Ses six enfants
- Timothée Youville (1723-1723)
- Joseph-François Youville de la Découverte (1724-1778)
- Ursule Youville (1725-1726)
- Marie-Louise Youville (1727-1727)
- Charles-Marie-Magdeleine Youville dit Dufrost (ou Charles d'Youville Dufrost) (1729-1790).
- Ignace Youville (1731-1731)
Responsabilité de l'Hôpital
Mère d'Youville avait une grande dévotion pour Dieu le Père, une dévotion qui serait l'élément marquant de sa vie.
La Providence l'avait vraisemblablement destinée à soustraire de la dette et de la ruine l'hôpital, fondé en 1694 par M. Charon, puis géré par la confrérie portant son nom.
Cette entreprise allait être le travail de fondation d'un nouvel institut religieux, les Sœurs de la Charité de Montréal (ou Sœurs Grises), qui fut, semble-t-il, destiné à fleurir sous la direction de Mère d'Youville.
Lorsque, en 1747, l'Hôpital Général lui fut confié, elle avait déjà, avec quelques sœurs vivant sous une règle provisoire, commencé à pratiquer les travaux corporels et spirituels de la Miséricorde.
Elle ouvrit l'hôpital aux soldats infirmes, aux personnes âgées, aux insensés, les incurables, aux enfants assistés et aux orphelins.
Lorsque, pour sauver l'Hôpital Général de Québec, l'intendant Bigot, avec l'appui de l'évêque Pontbriand, décida d'y transférer la propriété de l'hôpital de Montréal, Mère d'Youville se soumit.
L'intervention du supérieur sulpicien, Cousturier, maintint les droits de Mère d'Youville. En 1755, Mgr Pontbriand confirma la règle de l'institut conçu par le Père Normant.
Mère d'Youville assuma la dette entière de 49 000 livres et pour restaurer, reconstruire et soutenir l'établissement, fit admettre davantage d'épileptiques, de lépreux et de contagieux exclus de l'Hôtel-Dieu.
Son revenu principal était dans la fabrication de vêtements pour les magasins royaux et pour les marchands des Pays d'en Haut.
Pendant la guerre de Sept Ans, il y avait tant de soldats britanniques traités, que l'une des ailes de l'hôpital était appelée la salle des Anglais.
Mère d'Youville racheta au prix d'une rançon un soldat britannique, destiné à la torture, de la capture des Indiens et sauva de leur fureur plusieurs fugitifs, dont un qui, par gratitude, prévint plus tard le bombardement de l'hôpital construit en forteresse.
En raison du coût exorbitant des nécessités de la vie, dû à la corruption sans scrupule, son hôpital était lourdement endetté au moment de la Conquête.
L'argent que lui devait le gouvernement français, 100 000 livres, s'appliquait au travail commencé par la fondatrice.
En dépit de sa pauvreté, Mère d'Youville entreprit de sauver tous les enfants assistés, placés sous sa charitable responsabilité.
Lorsque le 18 mai 1765, l'hôpital général fut détruit par un incendie, complètement résignée à sa perte, elle s'agenouilla avec ses sœurs et récita le Te Deum.
Grâce à la générosité des gens, elle put le reconstruire. Vers la même époque, Marguerite acheta la seigneurie de Châteauguay, qu'elle développa en y ajoutant un moulin.
Cette acquisition lui permit d'assurer l’approvisionnement en nourriture de ses pensionnaires.
Elle décéda dans une chambre de son hôpital le 23 décembre 1771, à l'âge de 70 ans.
La Fondatrice souffrait depuis la Toussaint d'une attaque de paralysie.
Thérèse Lemoine-Despins, une orpheline que Marguerite avait recueillie, lui succéda comme supérieure des Sœurs grises.
Date de dernière mise à jour : 16/10/2024
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