Lundi 21 Octobre 2024 : Fête de Sainte Laura Montoya Upegui, vierge, Fondatrice de la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne (Les Sœurs Laurites), Mère spirituelle des Indiens de Colombie et 1ère Sainte Colombienne (1874 -? 1949).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10543/Sainte-Laure-de-Sainte-Catherine-de-Sienne.html
Sainte Laure de Sainte-Catherine de Sienne
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne (? 1949)
Marie-Laure de Jésus Montoya y Upegui.
"Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser "l'œuvre des Indios", un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique." (source: Laura Montoya Upegui 1874-1949 - biographie site du Vatican)
"Mère Laura Montoya, constatant que de nombreuses populations autochtones, loin des centres urbains, vivaient sans connaître Dieu, décida de fonder la Congrégation des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte-Catherine de Sienne, afin d'apporter la lumière de l'Évangile aux habitants des forêts." (Homélie du pape Jean-Paul II pour la Béatification de 6 serviteurs de Dieu le 25 Avril 2004).
La messe de canonisation a eu lieu le dimanche 12 mai 2013 (Radiovaticana).
Le Pape François proclame de nouveaux Saints : Le pontife a loué le travail d’évangélisation de celle que tout le monde appelle en Colombie Madre Laura. Un travail pédagogique efficace qui respectait la culture des populations indigènes. (news.va)
À Balencito, près de Medellin en Colombie, l’an 1949, Sainte Laure de Sainte-Catherine de Sienne (Marie-Laure de Jésus Montoya y Upegui), vierge, qui s’employa avec zèle à gagner à Dieu, en leur annonçant l’Évangile, les peuples indigènes encore ignorants de la Foi Chrétienne, et fonda la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/820a9bfa-5b31-4256-90bf-eb45d50c7f2e
Sainte Laura Montoya Upegui
Vierge et Fondatrice des :
“Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”
Laura Montoya Upegui naît à Jericó, Antioquia (Colombie) le 26 Mai 1874.
Après la mort de son père pendant la guerre civile, sa mère éleva ses trois enfants dans la plus grande pauvreté. Elle devint maîtresse d'école à l'âge de 16 ans, bien qu'elle fût totalement autodidacte.
En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, Évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”, une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.
Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.
Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des “Missionnaires catéchistes des Indios” qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt.
Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.
Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. A sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.
Elle a été Béatifiée, à Rome, le 25 Avril 2004, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le Prêtre August Czartoryski; trois Religieuses : María Guadalupe García Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par le Pape Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Laura Montoya Upegui a été Canonisée le 12 Mai 2013, par le Pape François, sur la Place Saint Pierre de Rome, devenant, de ce fait, la première Sainte colombienne.
http://www.la-croix.com/Religion/Engagement/Madre-Laura-mere-spirituelle-des-Indiens-de-Colombie-2014-08-28-1197887
Madre Laura, mère spirituelle des Indiens de Colombie
Première Sainte colombienne, Canonisée en Mai 2013 par le Pape François, Laura Montoya Upegui (1874-1949) a consacré sa vie à l’évangélisation des Indiens de Colombie, s’attachant à respecter une culture ignorée jusque-là par l’Église.
En ce début de soirée d’Août 1914, une troupe d’une dizaine de femmes arrive à Dabeiba, petite localité des contreforts des Andes colombiennes.
Dix jours plus tôt, Laura Montoya et ses compagnes avaient quitté Medellin, à plus de 200 km de mauvaises routes de montagne, pour venir évangéliser les Indiens délaissés autant par l’Église que par la société.
Et cela, malgré les oiseaux de mauvais augure qui, au long de leur chemin, leur ont promis « la mort » chez ces « sauvages ».
Mais Laura Montoya Upegui n’est pas femme à se démonter facilement. Fille d’un médecin et commerçant assassiné quand elle n’avait que 2 ans, et dont la mort plongea la famille dans la pauvreté, elle pense d’abord devenir Carmélite quand, à 16 ans, sa famille l’envoie étudier pour devenir institutrice.
Au tournant du siècle, elle se fait connaître grâce aux méthodes pédagogiques novatrices qu’elle développe dans un collège pour jeunes filles riches de Medellin, qui doit fermer après la publication d’un libelle calomnieux.
Finalement, en 1904, un ami Prêtre lui fait découvrir la situation des Indiens : désormais, elle se consacrera à leur éducation et à leur évangélisation.
L’aide précieuse des dirigeants politique et Religieux
Pour celle qui enseignait aux jeunes filles de la bonne société, le choc devant la situation catastrophique des Amérindiens est rude.
Ces « féroces sauvages » sont la lie de la société, justes bons à être « civilisés », c’est-à-dire exploités, quand ils ne se sont pas réfugiés dans la forêt et les montagnes que Laura se propose de parcourir pour les instruire et les évangéliser ; ce à quoi la plupart des Prêtres ont renoncé.
Bref, Laura est un dangereux « foyer d’idées libérales », selon les mots de l’Archevêque de Medellin.
Déterminée, elle se tourne vers le président colombien nouvellement élu, son compatriote de Medellin Carlos Restrepo, qui la reçoit, lui confie que son propre père fut un défenseur des Indiens, et lui promet son aide.
Elle demande alors aux Congrégations Religieuses des forces vives : toutes lui répondent que leurs règles ne leur permettent pas de sortir ainsi de leurs maisons pour ces lieux trop pauvres et inhospitaliers où elle veut les installer.
Qu’à cela ne tienne : elle écrit ses difficultés à Pie X qui, quelques mois plus tard, publie l’encyclique Lacrimabili statu sur « l’état déplorable » des Indiens, enjoignant aux Évêques du continent d’aider les opprimés…
Après cet encouragement pontifical, elle s’adresse alors à l’Évêque d’Antioquia qui accepte de financer son projet.
Quelques mois plus tard, elle part pour Dabeiba avec ses compagnes, dont sa mère, Maria Dolores.
Première Sainte colombienne
Dans le petit village de montagne, les conditions sont dures : Laura et ses compagnes s’installent dans un vieux presbytère presque en ruine à côté duquel l’église sert d’étable.
La petite Communauté de femmes, qui déjà s’appellent « Mère » et « Sœurs », se met au travail et, au bout de quinze jours, une école peut ouvrir.
Il y aura des déconvenues : les Religieuses soulèvent la méfiance des caciques. Mais, en bonne pédagogue, Mère Laura sait trouver les mots pour faire tomber les barrières et s’attache à comprendre la culture indienne.
« Sa méthode Missionnaire critique les autres écoles de l’époque qui prêchaient une catéchisation incluant l’abandon de la culture et de la langue comme pas fondamental dans la Christianisation », écrivait en 2004 l’anthropologue Patricia Tovar, professeur à l’Université pontificale Javeriana.
Fruit de son travail, sa jeune Congrégation est reconnue en 1916 par l’Évêque d’Antioquia, et Madre Laura peut alors s’enfoncer plus loin pour consolider son œuvre dans un de ces postes Missionnaires qu’elle a installés au cœur de la forêt.
De retour à Debeiba, nouvelle désillusion : la petite ville a été détachée du diocèse d’Antioquia et confiée à une préfecture apostolique dont le supérieur, un Carme, veut forcer les Religieuses à devenir Carmélites.
Après plusieurs années de combat, les Religieuses « laurites » devront quitter la région.
Malade, Laura Montoya se replie en 1940 à Medellin où elle ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant, loin de la forêt et de ses chers Indiens.
Elle meurt en 1949, laissant une œuvre florissante. Saint Jean-Paul II la Béatifie en 2004 avant que le Pape François ne la Canonise le 12 Mai 2013, faisant d’elle la première Sainte colombienne.
Dans son homélie, le Pape sud-américain salue le travail d’inculturation de Madre Laura, soulignant comment elle s’est faite la mère spirituelle des Indiens « en les accueillant avec cet Amour appris de Dieu et en les conduisant à Lui avec une pédagogie efficace qui respectait leur culture et ne s’opposait pas à elle ».
Prendre en compte la culture indienne
Fortes de 1 000 Religieuses dans 21 pays –principalement en Amérique latine et aux Caraïbes, mais aussi en Afrique et en Europe– les Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée et Sainte-Catherine-de-Sienne, dites « Sœurs Laurites », sont toujours au service des populations autochtones à travers l’éducation, la santé et les projets communautaires.
Elles continuent à défendre une approche de l’évangélisation qui prend en compte la culture indienne, notamment son souci de la terre, « Bible de l’Indien », qui sent en elle la présence de Dieu.
Pour un complément biographique
> > > Sainte Laura Montoya Upegui