Samedi 05 Octobre 2024 : Fête de Sainte Anne Schäffer, invalide et Mystique (1882-1925).
« Ma vie s'éteint peu à peu dans la souffrance... l'Éternité se rapproche sans cesse…
Bientôt, je vivrai de Dieu, qui est la Vie même. Le Ciel n'a pas de prix, et je me réjouis
chaque minute de l'appel du Seigneur vers la patrie infiniment belle »
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Sainte Anna Schäffer
Femme invalide et Mystique
Anna Schäffer naît le 18 Février 1882 à Mindelstetten (Bavière). Son père meurt à l’âge de 40 ans, en 1896, laissant sa famille dans une grande pauvreté. Anne, qui aspire à la Vie Religieuse doit d’abord travailler pour constituer son trousseau.
Dès l’âge de 14 ans elle est employée de maison, ce qui représente des dangers pour sa vie morale, mais elle peut y échapper grâce à la récitation du rosaire.
Le 4 Février 1901, alors qu'elle était employée à la maison forestière de Stammham, tandis qu'elle faisait la lessive avec sa compagne Wally Kreuzer, le tuyau de poêle qui passe au-dessus de la lessiveuse, se détache du mur ; Anna monte sur un muret en saillie pour le raccrocher.
Soudain, elle perd l'équilibre et tombe les deux pieds dans la bassine d’eau bouillante de la lessive.
Gravement brûlée jusqu’à mi-jambe, elle doit subir plus de 30 opérations et passera le reste de sa vie - 20 années - avec des pansements qu’on se contente de renouveler chaque semaine.
Au début, elle ne se résigne pas sans difficulté à son sort.
Pour échapper aux avanies de son frère buveur, sa mère déménage avec elle dans une petite maison du village.
Là elle commence à recevoir des visites dans sa chambrette de malade.
Avec une force de caractère peu commune, elle accepte ses souffrances comme une véritable vocation, et fait à Dieu le sacrifice de sa vie.
Cela ne s'est pas fait sans luttes, sans tentations de découragement, de désespoir. Mais peu à peu, elle se laisse saisir par la Grâce Divine et emporter vers les sommets de la Contemplation.
Depuis 1901, elle voit son ange gardien. C'est la première des nombreuses grâces Mystiques. Elle le voit d'une beauté indescriptible, qui se tient à sa droite, et elle l'appelle « mon plus fidèle ami ».
Anne écrit ses pensées sur douze carnets et entretient de la correspondance. Elle fait aussi de la couture.
Son emblème préféré est le Sacré-Cœur dont elle dessine ou coud les flammes en forme d’épis de blé, traduisant ainsi sa dévotion Eucharistique.
« J’ai trois clefs du paradis, dit-elle: la plus grande est de fer brut et pèse lourd : c’est ma souffrance.
La seconde est l’aiguille à coudre, et la troisième est le porte-plume. »
Son entourage est compatissant. Les enfants se sentent attirés par elle et elle les catéchise. Parfois la fanfare lui offre une sérénade en passant sous ses fenêtres.
Tertiaire de Saint François, elle reçoit, comme lui, les stigmates de la Passion à partir du 4 Octobre 1910, (fête du Saint), mais elle obtient ensuite la grâce qu’ils deviennent invisibles. Elle est soutenue par la Communion quotidienne et parfois on la transporte à l’église, jusqu’au jour où même cela devient impossible.
Sa vie est une souffrance continuelle qu’elle accueille comme une grâce. Parfois la douleur est si intense qu’elle ne peut même plus parler.
« Dans ces moments-là, dit-elle, je pense que Mon Père du Ciel doit m’aimer particulièrement. »
Elle quitte, paisiblement, sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu le 05 Octobre 1925 à l’âge de 43 ans.
Anna Schäffer a été Béatifiée le 07 Mars 1999, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005), et Canonisée le 21 Octobre 2012, par le Pape Benoît XVI.
(Autre source : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-25221668.html).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Sch%C3%A4ffer
Son œuvre
Moquée par son frère qui ironiquement l'appelait la Sainte, Anna était soutenue par sa mère, dont elle disait :
« Ô ma chère mère, quelle grâce de t'avoir sans cesse à mes côtés! Notre cher Sauveur envoie à ses enfants le secours au bon moment, quand nous le lui demandons avec confiance; et c'est souvent lorsqu'une épreuve ou une affliction nous accable le plus qu'Il est le plus proche de nous par son aide et sa Bénédiction ».
De son lit qu'elle ne quitte qu'avec difficulté, elle reçoit tous ceux qui viennent la visiter et leur parle de l'Évangile, et de sa Foi en Dieu.
Fort aimée des gens de son village, elle réconforte ceux qui souffrent, prie pour tous, accueille les enfants auxquels elle parle de la Vierge Marie et des Saints.
Parallèlement, elle effectue des travaux de couture, avec une prédilection toute particulière pour les représentations du Sacré-Cœur.
Elle disait : « Dans les heures de souffrance et dans les nombreuses nuits sans sommeil, j'ai la plus belle occasion de me placer en esprit devant le Tabernacle et d'offrir au Sacré-Cœur de Jésus expiation et réparation.
Oh! Comme le temps alors passe vite pour moi! Cœur-Sacré de Jésus, caché au Saint-Sacrement, je vous remercie pour ma Croix et mes souffrances, en union avec les actions de grâces de Marie, la Mère des Douleurs ».
Anna bénéficie de visions Célestes, qu'elle relate dans ses écrits: « Oh! Quel bonheur et quel amour sont cachés dans la Croix et la souffrance !...
Je ne suis pas un quart d'heure sans souffrir, et depuis longtemps je ne sais plus ce que c'est que d'être sans douleur...
Souvent, je souffre tant, que je peux à peine dire un mot; à ces moments, je pense que mon Père des Cieux doit m'aimer particulièrement ».
Les habitants de son village se relaient pour la transporter aux Offices de la paroisse, tandis que l'abbé Rieger lui apporte quotidiennement l'Eucharistie.
Trois ans avant sa mort, Anna doit interrompre ses travaux de couture, et ne peut plus être transportée à l'église pour la Messe.
Le 16 Mars 1922 elle écrit : « Ma vie s'éteint peu à peu dans la souffrance... l'Éternité se rapproche sans cesse; bientôt, je vivrai de Dieu, qui est la Vie même.
Le Ciel n'a pas de prix, et je me réjouis chaque minute de l'appel du Seigneur vers la patrie infiniment belle ».
Après avoir communié une dernière fois, elle meurt paisiblement le 5 Octobre 1925 en murmurant: « Seigneur Jésus, je vous aime ». Elle avait 43 ans.
Béatification et Canonisation
Dès après sa mort beaucoup de personnes prirent l'habitude de visiter son tombeau pour implorer son aide.
Cette dévotion populaire entraina l'ouverture du procès de Béatification d'Anna Schäffer.
En 1998, 551 grâces obtenues par son intercession ont été recensées à la paroisse de Mindelstetten.
Depuis 1929, plus de 15 000 grâces attribuées à sa prière ont été signalées.
Lors de sa Béatification, le 7 Mars 1999, le Pape Saint Jean-Paul II a dit :
« Si nous tournons notre regard vers la Bienheureuse Anna Schäffer, nous lisons dans sa vie un vivant commentaire de ce qu'a écrit Saint Paul aux Romains :
L'espérance ne déçoit point, parce que l'Amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par L'Esprit-Saint qui nous a été donné (Rm 5, 5).
Certes, la lutte pour s'abandonner à la volonté de Dieu ne lui a pas été épargnée. Mais il lui a été donné de comprendre toujours mieux que, justement, la faiblesse et la souffrance sont les pages sur lesquelles Dieu écrit son Évangile...
Son lit de malade est devenu le berceau d'un apostolat étendu au monde entier ».
Elle est enfin Canonisée le 21 Octobre 2012 par le Pape Benoît XVI sur la place Saint-Pierre