Saint Marcel, le centurion et ses 12 enfants, Martyrs à Tanger (298). Fête le 30 Octobre.

Mercredi 30 Octobre 2024 : Fête de Saint Marcel, le centurion et ses 12 enfants, Martyrs à Tanger (298).
(Mémoire facultative (propre à l’Afrique du Nord) de Saint Marcel, le centurion).

Marcelo de leo nSaint Marcel, son épouse None et leurs enfants. Retable de Saint Marcel, église Saint-Marcel de Léon. Espagne.

http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Octobre/30.html

St Marcel le centurion (IIIème siècle)

Originaire de la Galicie, il s’engage comme soldat dans une unité basée à Tanger (Maroc actuel), puis il est rapidement promu au grade de centurion.

Il épouse une jeune fille prénommée None et douze enfants naissent de cette union. Après avoir entendu un prêche de l’Évêque Décence, il se convertit au Christianisme, ainsi que sa femme et ses enfants.

Pendant les fêtes organisées en l’honneur de l’anniversaire de l’empereur Maximin, alors que les troupes sont toutes rassemblées, il refuse de sacrifier aux idoles, se déclare Chrétien, et enfin retire son équipement militaire et le jette aux pieds des dignitaires présents :
« Que maudit soit ce métier qui m'oblige à tuer et m'empêche d'être tout au service du Christ. » Traduit devant un magistrat, il persiste dans sa détermination et après un cours procès il est condamné à être décapité.

Marcellus cassian 11

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2105/Saint-Marcel-le-Centurion.html

Saint Marcel le Centurion

Martyr à Tanger (? 298)

Sa légion était cantonnée à Tanger au Maroc. Au jour de la fête de l'anniversaire de l'empereur Maximien, il osa déclarer au moment d'offrir l'encens: «Que maudit soit ce métier qui m'oblige à tuer et m'empêche d'être tout au service du Christ.»
Traduit devant le préfet, il maintint ses propos et fut condamné à mort.

À Tanger en Maurétanie, l’an 298, la passion de Saint Marcel le centurion. Le jour anniversaire de l’empereur, alors que tous sacrifiaient, il jeta devant les enseignes son ceinturon militaire, ses armes et sa vie même, en déclarant qu’il était Chrétien et qu’il ne lui était plus possible d’obéir comme il convient au serment des soldats, mais à Jésus Christ seul; aussi acheva-t-il son martyre par la décapitation.
Martyrologe romain.

30oct10 2Saint Marcel le Centurion. église Saint-Marcel de Léon. Espagne.

http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/10/30/30-octobre-saint-marcel-le-centurion-et-ses-enfants-martyrs.html.

Dans les deux derniers siècles, les Chrétiens ont connu encore l'affligeant spectacle de voir les scélérats qui détenaient le pouvoir " épurer " l'armée.

Echo sanglant parfois, plus sournois souvent de ce qui se passa dans les premières persécutions des deuxième et troisième siècle.
Commencée dans les provinces de Galère, l'un d'elle s'étendit à celle d'Hercule. La recherche directe des soldats Chrétiens laissant trop de part à la camaraderie, les empereurs adoptèrent une mesure radicale.

Chaque militaire dut prendre part, les jours de fêtes, aux cérémonies religieuses célébrées dans les camps. Dès lors c'était chaque Chrétien qui se dénonçait lui-même : telle fut l'occasion du martyre du centurion Marcel.

On croit que Saint Marcel naquit à Arzas, ville autrefois célèbre de Galicie.

Il suivit l'exemple de ses ancêtres et embrassa le métier de la guerre dans l'espoir d'y faire une haute fortune.

Etant en garnison dans la ville dont nous venons de parler, il s'y maria à une demoiselle de qualité appelée None ; il en eut douze enfants, savoir Claude, Luperie, Victoric, Eméthère, Célédoine, Servand, Germain, Aciste, Fauste, Janvier, Martial et Victorie.

Comme il avait donné en diverses occasions des témoignages de sa valeur, il fut enfin élevé à la charge de centution.

Il ne pensait qu'à s'avancer de plus en plus dans les degrés de la hiérarchie militaire, lorsque, par les ferventes prédications d'un saint Évêque nommé Décence, qui gouvernait l'Église du Lieu, il fut converti avec sa femme et ses enfants à la religion Chrétienne, pour la vérité de laquelle tous, excepté None, eurent la gloire de mourir.

Dans la ville de Tanger, dont Fortunat était gouverneur, se célébrait alors l'anniversaire de la naissance de Maximien Hercule. Tous étaient réunis aux sacrifices qui accompagnaient les banquets.

Marcel, un des centurions de la légion Trajane, ne voyant dans ces banquets que des assemblées sacrilèges, s'approcha du trophée de drapeaux de la légion devant lequel on offrait les sacrifices, et lança à terre son ceinturon en disant :
" Je suis soldat de Jésus-Christ, le roi éternel."
Il lança aussi le cep de vigne, insigne de son grade, ses armes, et ajouta :
" A partir de ce jour, je cesse de servir vos empereurs, car je ne veux pas adorer vos dieux de bois et de pierre, sourdes et muettes idoles. Si c'est à cause du métier qu'on nous oblige à faire des sacrifices aux dieux et aux empereurs, je jette avec mépris le cep, le ceinturon, les drapeaux, je ne suis plus soldat."

Les assistants se regardèrent, ahuris, puis ils arrêtèrent Marcel et on envoya un rapport au commandant.

Celui-ci fit écrouer le centurion. Quand toutes les ripailles furent bien finies, Fortunat se fit amener le centurion dans la salle d'honneur :
" Pourquoi as-tu, contrairement aux règlements, jeté le ceinturon, le cep et le baudrier ?
- Le 21 juillet, devant le trophée, pendant la célébration de la fête de l'empereur, j'ai dit publiquement que j'étais chrétien et ne pouvais servir que Jésus-Christ, Fils du Dieu tout-puissant.
- C'est trop violent pour que j'essaie d'étouffer l'affaire. J'enverrai un rapport aux empereurs et au César. Je ne te punis pas. On va te conduire à mon chef Aurélius Agricola, lieutenant du préfet du prétoire."

Le 30 octobre, le centurion Marcel ayant comparu à Tanger, l'appariteur dit :
" Le préfet Fortunatus a renvoyé devant ta puissance Marcel, centurion. Voici son rapport ; si tu l'ordonnes, je le lirai."
Agricola :
" Lis !"
L'appariteur lut :
" Fortunatus à Agricola, et le reste. Ce soldat ayant jeté le ceinturon militaire, s'est déclaré Chrétien et a accumulé les blasphèmes contre César.

C'est pourquoi nous te l'avons envoyé, et ton Illustration voudra bien nous faire parvenir les ordres qu'elle aura décrétés."

La lecture faite, Agricola dit :
" As-tu prononcé les paroles relatées dans le rapport du préfet ?
- Oui. »
- Tu servais comme centurion ordinaire ?
- Oui.
- Quelle fureur t'a fait renoncer au serment militaire et parler ainsi ?
- Il n'y a pas de fureur en ceux qui craignent Dieu.
- As-tu prononcé toutes les paroles consignées dans le rapport ?
- Oui.
- As-tu jeté tes armes ?
- Oui. Il ne convenait pas qu'un chrétien qui sert le Seigneur Christ servît dans les milices du siècle.
- La conduite de Marcel doit être punie suivant les règlements."
Et il dicta la sentence :
" Marcel, qui servait comme centurion ordinaire, a renoncé publiquement à son serment, a dit qu'il en était souillé et a prononcé d'autres paroles furieuses, relatées dans le rapport du préfet. J'ordonne qu'on lui coupe la tête."
En marchant au supplice, il dit à Agricola :
" Agricola ! Que Dieu te bénisse !"
Il était digne d'un martyr de quitter ainsi le monde. Presque aussitôt sa tête tomba pour le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Les enfants imitèrent la constance de leur père, puisqu'ils perdirent tous la vie par divers supplices pour le soutien de l'Évangile ; on remarque entre autres que Claude, Luperce et Victoric furent pendus, puis décapités à Léon par le commandement de Diogénien, successeur de Fortunat, qui ne voulut pas les exposer à d'autres tourments de peur que les Chrétiens ne fussent fortifiés par leur exemple, et afin qu'eux mêmes n'eussent pas la gloire d'avoir beaucoup souffert pour Notre Seigneur Jésus-Christ.

None, leur pieuse mère, racheta leurs corps à prix d'argent et les enterra dans un lieu secret, d'où ils furent transférés dans une église en leur honneur dans la même ville.

Date de dernière mise à jour : 30/10/2024

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