Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou "Jean l'obéissant", Ermite († 394).

Jeudi 17 Octobre 2024 : Fête de Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou "Jean l'obéissant", Ermite († 394).

1519 2

https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/a5a212c4-87b9-4183-9e58-a14262111903

 Saint Jean de Lycopolis
dit l’“Égyptien” ou “Jean l'obéissant”
Ermite († 394)

Né d'une famille pauvre au début du siècle, Jean s'en détacha vers vingt-cinq ans pour se faire Ermite dans le désert.
Son obéissance devint célèbre et il reçut le don de prophétie.
Nombreux sont ceux, y compris l'empereur Théodose, qui vinrent le trouver pour lui demander conseil.
Il est fêté au 17 Octobre au martyrologe romain et le 9 Novembre dans l'Église Orthodoxe.


http://nominis.cef.fr/contenus/saint/8990/Saint-Jean-Colobos.html.

Saint Jean Colobos

Père du désert de Scété en Égypte (4ème s.)

Colobos qui veut dire "le nain"...
Il est l'un des Pères du Désert de Scété en Égypte les plus originaux.
Au soleil et dans le froid, il vivait nu comme il était venu au monde, le reste étant inutile à ses yeux.
Il se nourrissait de peu, sa seule nourriture étant la Parole de Dieu. Il vivait près d'une grotte comme à l'entrée de la mort.
Un jour un Ancien planta en terre un morceau de bois sec, disant à saint Jean: "Arrose-le chaque jour jusqu'à ce qu'il porte des fruits."
Par obéissance il fit cela chaque jour durant trois années, malgré la distance à parcourir. Et puis au bout de trois ans, des fruits apparurent "Les fruits de l'obéissance", dit l'Ancien.
Lui-même répétait à ceux qui venaient lui demander conseil: "Ne te mesure pas toi-même, toi qui es au-dessous de toute créature.
Vis dans le combat en renonçant à ce qui est de la chair. Persiste dans le froid, la nudité, le faim, la soif.
Ferme ton sépulcre comme si tu étais déjà mort en sorte de penser que ta mort est proche à toute heure."

Un internaute nous signale qu'il est fêté le 9 Novembre dans l'Église Orthodoxe et le 17 Octobre dans les Églises Occidentales.
Jean de Lycopolis (+394) appelé aussi Saint Jean l'obéissant.
Dès la fin des persécutions, il s'en fut en Égypte, dans la Thébaïde, pour donner sa vie à Dieu.
On venait l'écouter des régions les plus lointaines à cause de son don de prophétie. Quand son père spirituel lui demanda de planter un bâton à demi-pourri en terre et de l'arroser deux fois par jour, il le fit par humble obéissance durant un an.

17 Octobre au martyrologe romain: À Lycopolis en Égypte, au IVe siècle, Saint Jean, Ermite, qui, entre autres vertus remarquables, s’illustra aussi par son esprit de prophétie.
Martyrologe romain.

St jean de lycopolis

SAINT JEAN D'EGYPTE, ERMITE ET CONFESSEUR (+ 394).

I. VIE. - Jean d'Égypte, ou de Lycopolis, acquit une réputation de solitaire, presque égale à celle de Saint Antoine (voir 17 Janvier).

Il naquit vers l'an 305, de parents peu connus dans le monde; il apprit dans son enfance le métier de charpentier et eut un frère teinturier.

Parvenu à l'âge de 25 ans, il quitta le monde, se mit sous la conduite d'un ancien solitaire, et, jusqu'à la maturité de l'âge, il s'appliqua à lui rendre toutes sortes de services avec une humilité extraordinaire dont le bon vieillard lui-même était émerveillé.

Ce maître voulut éprouver son disciple et s'assurer que l'obéissance provenait en lui d'une Foi véritable et d'une profonde simplicité.

Un jour, il ramassa, dans son bûcher, une branche d'arbre coupée depuis longtemps; il l'enfonça en terre et dit à Jean de l'arroser deux fois le jour pour lui faire reprendre vie. Le jeune homme reçut cet ordre avec respect et soumission, puis se mit en devoir de l'exécuter : tous les jours, il allait chercher de l'eau à une distance de deux milles, sans que rien pût le distraire de ce travail.

Au bout d'un an, le vieillard eut compassion de la peine qu'il se donnait. "Jean", lui dit-il, "cette branche a-t-elle pris racine?" Le disciple répondit qu'il n'en savait rien. Le maître tira la branche, comme pour voir si elle tenait au sol; il l'arracha sans aucun effort, la rejeta et dit au disciple de ne plus l'arroser.
Quelques visiteurs solitaires du voisinage étaient venus s'édifier auprès du vieillard : celui-ci appela son disciple Jean et lui ordonna d'aller jeter par la fenêtre une fiole d'huile, la seule qui pût pourvoir aux nécessités des solitaires et de leurs hôtes.

Jean exécuta l'ordre aussitôt, sans se préoccuper du besoin que l'on pouvait avoir de cette huile.

Dans une autre circonstance, le maître lui dit : "Jean, allez vite et roulez promptement cette pierre que vous voyez."

Or il s'agissait d'un véritable rocher que plusieurs personnes n'auraient même pas pu ébranler. Le disciple courut aussitôt, poussa la pierre, fit de grands efforts pour la remuer à tel point que la sueur coulait sur ses habits et jusque sur la pierre elle-même.

Ce furent là, dit Cassien, des traits d'obéissance qui valurent plus tard à ce Jean, ermite, le don de prophétie.
Lorsque le vieillard vint à mourir, Jean, qui pouvait avoir 37 ans, passa environ 5 ans encore dans divers monastères.

Il se retira ensuite sur une montagne à quelques milles de Lycopolis : là, il construisit lui-même trois pièces voûtées, la première pour la toilette et les nécessités du corps, la seconde pour le travail et les repas, la troisième pour la Prière.

Il ferma l'entrée avec soin; personne ne pouvait pénétrer dans le lieu de sa retraite et lui-même n'en sortait jamais; il avait seulement une fenêtre par laquelle on lui passait ce qui lui était nécessaire, et par laquelle aussi il s'entretenait avec ceux qui venaient le consulter.

Il vécut ainsi durant 48 ans, sans sortir de sa cellule, sans voir une seule femme, sans toucher une seule pièce de monnaie, sans que personne l'eût jamais vu ni manger ni boire.
Toujours seul avec Dieu dans cette solitude, l'ermite s'entretenait avec le Seigneur, la nuit et le jour, lui adressait ses Prières et ses supplications.

Lorsque quelques personnes lui rendaient visite, il voulait qu'on s'acquittât à leur égard de tous les devoirs de l'hospitalité. Lui-même ne mangeait que le soir et se contentait de quelques fruits. Le démon le tourmenta de diverses façons; une fois, il lui suggéra l'idée de jeûner deux jours de suite pour occasionner l'affaiblissement de son corps et un surcroît de fatigue nullement nécessaire; il troublait sa Prière et son repos, remplissait son imagination de divers fantômes.
Vers l'an 375 se manifesta en Jean d'Égypte le don de prophétie dont Cassien nous a parlé aux personnes qui venaient du voisinage ou des pays éloignés, Jean faisait connaître ce qu'elles avaient de plus caché au fond du coeur; quand elles avaient commis quelque péché en secret, il les en reprenait sévèrement en particulier, les exhortait à s'en corriger et à en faire pénitence.

Il annonçait par avance ce que seraient les débordements du Nil, grands ou médiocres. Il prédit en particulier la défaite des Ethiopiens qui étaient entrés sur les terres de l'empire dans la Haute-Thébaïde.

Le général qui commandait les troupes romaines était venu le trouver pour lui exprimer ses craintes : "Allez en toute confiance", répondit le solitaire, "vous serez victorieux des ennemis, vous vous enrichirez de leurs dépouilles, et reprendrez sur eux tout ce qu'ils ont emporté."
Et il ajouta  "Vous serez comblé d'affections par l'empereur". L'effet réalisa toutes ces promesses.
Une servante de Dieu, du nom de Poemenia, s'était approchée pour le voir : il ne voulut pas l'entretenir, mais se contenta de lui faire connaître un certain nombre de choses secrètes.

Il l'engagea à ne pas faire un détour pour passer dans Alexandrie, quand elle descendrait de la Thébaïde, car des épreuves l'attendaient dans cette ville.

Soit oubli, soit calcul, Poemenia se dirigea vers la cité : en chemin elle fit arrêter son bateau à Niciopolis sur le Nil.

Les serviteurs, descendus à terre, se prirent de querelle avec les gens de l'endroit; les indigènes tuèrent l'un de ses eunuques, coupèrent le doigt à un autre, jetèrent dans le fleuve un saint évêque nommé Denis qui se trouvait sans doute sur le bateau, blessèrent les autres serviteurs et accablèrent d'injures et de menaces Poeménie elle-même.
Ces diverses prédictions réalisées firent connaître Jean jusqu'à la cour de l'empereur Théodose : le prince se voyant attaqué par Maxime qui disposait de forces supérieures aux siennes, envoya consulter le serviteur de Dieu aux extrémités de la solitude.

Jean fit répondre à Théodose qu'il remporterait la victoire sans répandre beaucoup de sang et qu'il retournerait triomphant dans les Gaules; il lui donnait en même temps de bonnes nouvelles concernant le tyran Eugène.
Le saint solitaire reçut aussi le don de guérir les maladies; mais pour éviter dans ces oeuvres extraordinaires, toute apparence de vanité, il ne permettait pas qu'on lui amenât les malades, il se contentait de leur envoyer de l'huile qu'il avait bénite
Aussitôt que les patients se servaient de cette huile, ils étaient guéris de leurs infirmités. La femme d'un sénateur, étant devenue aveugle, conjura son mari de la conduire à l'homme de Dieu.

Quand elle fut arrivée, Jean lui fit savoir qu'il ne voyait jamais de femmes. Elle le pria du moins de lui faire connaître quelle était la cause de son mal et de demander à Dieu sa guérison.

Le sénateur se présenta avec cette requête, l'ermite se mit aussitôt en Prière, bénit de l'huile qu'il fit porter à la dame. Pendant trois jours, celle-ci mit de l'huile sur ses yeux : alors elle recouvra la vue et rendit grâces à Dieu.
Un maître de camp, chargé de conduire des soldats à Syène, menait sa femme avec lui il vint trouver l'ermite sur sa montagne, le conjura d'exaucer le désir de sa femme qui désirait extrêmement recevoir sa bénédiction.

"C'est impossible", répondit Jean, "depuis 40 ans que je me suis enfermé sous ce rocher, je n'ai pont vu visage de femme." Attristé de cette réponse, le maître de camp va trouver son épouse et lui rend compte de l'insuccès de sa démarche.

La femme insiste, proteste avec serment qu'elle ne partira pas sans avoir vu le prophète. Le mari revient vers Jean, lui affirme que son épouse mourra sans doute de chagrin et que cette mort lui sera imputable : il renouvelle ses instances et ses prières, si bien que l'ermite finit par lui dire : "Allez, votre femme me verra cette nuit pendant son sommeil sans venir ici et sans sortir de sa maison." 

L'officier se retira, repassant dans son esprit cette réponse ambigué; il la rapporta à son épouse, qui en conçut une peine très vive.

La nuit suivante, l'homme de Dieu lui apparut en songe et lui dit : "O femme, votre Foi est grande, elle m'oblige à venir ici pour satisfaire votre demande. Je vous avertis néanmoins que vous ne devez pas désirer voir le visage mortel et terrestre des serviteurs de Dieu, mais plutôt contempler des yeux de l'esprit leur vie et leurs actions.

Car la chair ne profite à rien, c'est l'esprit qui vivifie. Et après tout, pourquoi avez-vous tant désiré de me voir? Suis-je un prophète plus juste et plus saint que les autres?

Je suis un homme sujet comme vous au péché et aux autres infirmités humaines. Ainsi ce n'est point en qualité de prophète ni de juste, mais seulement à cause de votre Foi que j'ai eu recours à l'assistance de Notre-Seigneur; il vous accorde la guérison de toutes les maladies que vous endurez dans votre corps.

A dater de ce jour, vous jouirez donc, vous et votre mari, d'une parfaite santé, votre maison sera toute remplie des Bénédictions du ciel.

Mais n'oubliez jamais tous deux ces bienfaits que vous recevrez de Dieu; vivez toujours dans sa crainte et ne demandez rien au delà des appointements qui sont dus à votre fonction. Contentez-vous aussi de m'avoir vu en songe et n'exigez pas davantage."  A quoi il ajouta tous les avis utiles à une femme chrétienne et disparut.

A son réveil, la femme rapporta à son mari ce qu'elle avait vu; par la description qu'elle fit du saint homme, il ne douta point de la réalité du fait, retourna à la grotte pour remercier Jean et continua son voyage.

Saint Augustin qui rapporte cette histoire (Procura de mortuis, c.17), ajoute qu'il la tenait d'une personne digne de confiance.
Palladius, dans son "histoire lausiaque", a raconté ainsi la visite qu'il rendit au solitaire avec plusieurs autres, et il a retracé les admirables instructions qu'ils reçurent de sa bouche.

« Avec ceux qui entouraient le bienheureux Evagre, nous cherchions à apprendre avec précision quelle était la vertu de cet homme.

Alors Évagre dit « J'apprendrais volontiers de celui qui sait apprécier intelligence et discours, de quelle catégorie est l'homme. Car s'il arrive que je ne puisse le voir moi-même, mais que je puisse entendre exactement un autre s'exprimer sur sa manière de vivre, je n'irai pas jusqu'à sa montagne.

" Pour moi, continue Pallade, ayant entendu, et n'ayant rien dit à personne, je demeurai un jour en repos; le lendemain je fermai ma cellule, je la confiai elle et moi-même à Dieu et je partis pour la Thébaïde. [Il était alors au désert de Nitrie.] J'arrivai au bout de huit jours, après avoir voyagé tantôt à pied, tantôt en bateau sur le fleuve.

C'était le temps de la crue, à une époque où beaucoup tombent malades, j'eus moi-même à souffrir.

Étant donc arrivé, je trouvai le vestibule fermé. Ce vestibule où tiennent environ 100 personnes, les frères le fermaient à clef et l'ouvraient seulement le samedi et le dimanche.

Je restai tranquille jusqu'au samedi à la 2ième heure, je me présentai pour l'entrevue, Jean était assis à la fenêtre par laquelle il adressait ses consolations à ceux qui s'approchaient.

Il me salua et me dit par un interprète : "D'où es-tu, et pourquoi es-tu venu? Je conjecture que tu es du couvent d'Évagre." 

A quoi je dis : "Je suis étranger, issu de Galatie; mais je suis dans l'intimité d'Evagre."  Pendant que nous parlions, survint le gouverneur de la contrée nommé Alypius. Jean se tourna vers lui et interrompit son entretien avec moi.

Alors je me retirai en arrière pour faire place au gouverneur. Ils conversèrent longtemps, je me décourageai et murmurai contre le beau vieillard qui m'avait dédaigné.

Je songeais à me retirer, quand appelant son interprète, nommé Théodore, Jean lui dit : "Va dire à ce frère : "N'aie pas d'étroitesse d'âme; dans un moment je vais congédier le gouverneur et t'entretenir."

- Alors, je vis en lui un homme inspiré et je m'appliquai à patienter encore. Lorsque le gouverneur fut parti, Jean me rappela et me dit : "Pourquoi as-tu été froissé à mon sujet? Qu'as-tu trouvé qui fût digne de blâme? Tu as eu des pensées qui ne s'appliquent pas à moi et qui ne te conviennent pas.

Ne sais-tu pas qu'il est écrit "N'ont pas besoin de médecin ceux qui sont en santé, mais bien ceux qui éprouvent des malaises (Luc., 5, 31).

Je te trouve quand je veux et il en est de même pour toi. Et s'il arrive que je ne te console pas moi-même, d'autres frères et d'autres pères sont là pour te consoler.

Mais celui-ci est comme livré au diable par ses affaires mondaines; il est venu ici pour recevoir de l'aide, pour respirer un moment comme un esclave qui se dérobe à son maître. C'eût été bien étrange de le laisser pour s'occuper de toi qui as du loisir pour traiter de ton salut. "
Je lui demandai de prier pour moi et je fus convaincu qu'il était inspiré de Dieu, il me caressa de la main et me dit : "Beaucoup d'afflictions t'attendent, et tu as été en butte à bien des hostilités pour sortir du désert. Tu t'es montré timide et tu as différé. 

Le démon sous de pieux prétextes te relance. Il t'a suggéré en effet de regretter ton père, puis d'instruire ton père et ta soeur en vue de la vie monastique.

Eh bien! Voici que je t'annonce une bonne nouvelle : tous deux sont sauvés, car ils ont renoncé au monde. Quant à ton père, en ce moment même, il a d'autres années à vivre.

Par conséquent, demeure fermement dans le désert, ne cherche pas à retourner dans ton pays à cause d'eux. Car il est écrit "Personne ayant mis la main à la charrue, et retournant en arrière, n'est apte au royaume des cieux" (Luc, 9, 62)".

Suffisamment raffermi par ces paroles, je rendis grâces à Dieu en apprenant que mes inquiétudes allaient prendre fin.

Jean me dit encore : "Veux-tu devenir évêque?" -- "Mais je le suis", répondis-je. « Et où donc?" "Aux cuisines, aux caves, aux tables, à la vaisselle. J'exerce la surveillance tel est mon épiscopat, c'est la gourmandise qui m'a préposé." 

Il me dit avec un sourire : "Trêve de plaisanterie, il te faut être ordonné évêque, tu auras à peiner, à souffrir. Par conséquent si tu fuis les afflictions, ne sors pas du désert, là personne ne peut t'ordonner évêque. "
Je me séparai de lui et m'en allai dans mon désert habituel; je racontai les détails de cet entretien aux Pères qui deux mois plus tard allèrent le trouver. Pour moi, j'oubliai ses paroles; au bout de trois ans, je tombai malade, d'une infirmité d'estomac.

Je fus envoyé par les frères à Alexandrie, et j'y soignai une hydropisie. D'Alexandrie sur le conseil des médecins, je passai en Palestine où l'air est plus léger. De Palestine je gagnai la Bithynie, et là je ne sais pour quelle cause, je fus jugé digne de l'ordination. "

Ce qu'Évagre et Pétrone rapportèrent de leur visite au bienheureux Jean, Pallade ne l'a pas inséré dans son Histoire lausiaque.

Rufin, dans son "Histoire des moines" (P. L., t. 21, col. 391) a suppléé à ce silence : il a raconté comment Jean entretint, pendant trois jours, Pétrone et ceux qui l'accompagnaient.

A la fin, le solitaire leur donna sa Bénédiction  "Allez en paix, mes enfants, leur dit-il, sachez que les nouvelles de la victoire remportée par Théodose sur le tyran Eugène sont arrivées aujourd'hui à Alexandrie; mais cet excellent empereur terminera bientôt sa vie par une mort naturelle."
Quand nous eûmes quitté Jean, dit Pétrone, nous sûmes que les événements, prédits par lui, étaient arrivés.

Quelques jours plus tard, des frères vinrent nous apprendre que le grand serviteur de Dieu s'était reposé en Paix (fin 394). On rapporte qu'il ne permit à personne de lui parler pendant trois jours; ce court intervalle écoulé, il se mit à genoux, commença son oraison et s'en alla jouir de la présence de Dieu.

II. CULTE. -- La mort de Jean est placée par les uns au 20 septembre, par les autres au 17 octobre 394.

Il paraît d'ailleurs certain qu'elle arriva avant celle de Théodose survenue à Milan le 17 janvier 395. Par conséquent, le 27 mars, marqué dans les martyrologes latins depuis le 9ième siècle, ne peut avoir été le "dies natalis".
On s'étonne que les grecs n'aient pas fait mention de lui dans leurs ménologes. Jean avait cependant une réputation de sainteté répandue par tout l'empire : on l'appelait le prophète d'Egypte, le prophète particulier de l'empereur Théodose. Baronius a cru, mais à tort, que les grecs en parlaient à la date du 13 décembre.

Les Égyptiens et les Coptes honoraient la mémoire de Jean un jour d'automne correspondant au 17 octobre. Sa Fête est célébrée en Portugal, peut-être par suite de la dévotion ou de saint Martin de Dume, ou de saint Fructueux.

Bibl. - Les renseignements sur ce saint peuvent être puisés dans Pallade, "Histoire lausiaque", c. 35 (trad. Lucot); dom Rufin, "Historia monachorum", t. 1, ou "Vitae Patrum", édit. Rosweyde; P. L., t. 21, col. 39t; dans J. Cassien, Institut., col. 23-26 et Collationes, 1. I, c. 21; 1. 24, c.26. - Acta sanctorum, 27 mars. - Tillemont, Mémoires pour servir à l'hist. ecclés., t. 9, p. 9, etc.
in : Sanctoral des R.P. Bénédictins de Paris, éd. Letouzey & Ané 1936, volume "mars" 

 

Date de dernière mise à jour : 17/10/2024

Ajouter un commentaire