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Saint Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005). Fête le 22 Octobre.
Mardi 22 Octobre 2024 : Fête de Saint Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les Célébrations de Saint Jean XXIII, Pape, et de Saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 Octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements, 29 Mai 2014, Solennité de l’Ascension du Seigneur.
Le 11 Octobre représentant la date où Saint Jean XXIII ouvrit le Concile Vatican II, et le 22 Octobre la date de l’intronisation du Pape Saint Jean-Paul II (élu le 16 Octobre).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12423/Saint-Jean-Paul-II.html
Saint Jean-Paul II
Pape (264ème) de 1978 à 2005 (? 2005)
Canonisé le 27 Avril 2014 en même temps que Jean XXIII.
- site internet de la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II
- 'Jean Paul II a été le Pape de la famille' (le Pape François) - texte complet de l'homélie.
- Béatification de Jean-Paul II, le 1er Mai 2011, Dimanche de la Miséricorde, à Rome.
- dossier de la béatification de Jean-Paul II (Église Catholique en France)
Le 15 Mars 2011, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a annoncé:
- Une nouvelle page consacrée à Jean-Paul II est activée sur Youtube sur laquelle seront insérés au fur et à mesure des vidéos...
La page Youtube et le canal déjà existant seront enrichis par les vidéos d'actualité et d'information sur les journées de la Béatification.
- Une page consacrée à Jean-Paul II est activée sur Facebook. Toutes les vidéos insérées sur Youtube seront également insérées sur cette page...
Cette page porte la signature conjointe de Radio Vatican et du CTV et a été mise en place en collaboration avec le Conseil pontifical pour les communications sociales. (source: VIS 20110315 - 310)
Le 12 Avril 2011, La Congrégation pour le culte divin et la discipline des Sacrements a émané le décret fixant au 22 Octobre la mémoire liturgique du Bienheureux Jean-Paul II, inscrite au calendrier diocésain de Rome et de la Pologne. (source: VIS 20110412 210)
- Ioannes Paulus PP. II - Karol Wojtyla - 16.X.1978 - 2.IV.2005 sur le site du Vatican.
- Pontificat de Jean-Paul II sur le site du Vatican.
- Biographie de Karol Wojtyla, pape Jean-Paul II sur le site de l'Église catholique en France.
- Fondation Jean-Paul II en France dont l'objectif est de développer des initiatives à caractère scientifique, culturel, religieux et caritatif liées au pontificat du Pape Jean-Paul II et à la personne de Karol Wojtyla.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/4f5d8933-69d8-43c3-9699-cacb350d4549
Saint Jean-Paul II
« Le Géant de Dieu »
Pape (264e) de 1978 à 2005
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans Le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les Célébrations de Saint Jean XXIII, Pape, et de Saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des Sacrements, 29 Mai 2014, Solennité de l’Ascension du Seigneur.
« Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière !
N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !
À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! »
Ces paroles mémorables, prononcées le 22 Octobre 1978 dans l’homélie du début du pontificat (>>> Vidéo Extraits du discours du pape) restent, désormais, sculptées dans les cœurs de tous les Chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier.
Ce que le Pape demandait à tous, lui même l’a fait en premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant, avec la force d’un géant qui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible.
Karol Józef Wojty?a, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'Octobre 1978, est né le 18 Mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie.
Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojty?a et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929.
Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien Sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.
Il fut Baptisé le 20 Juin 1920, dans l'église paroissiale de Wadowice, par le Prêtre François Zak, fit sa Première Communion à neuf ans et reçut la Confirmation à dix-huit ans.
Ses études secondaires près l'École Marcin Wadowita de Wadowice achevées, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre.
L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.
À compter de 1942, ressentant l'appel au Sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.
Après la Seconde Guerre Mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine réouvert, et également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son Ordination Sacerdotale à Cracovie le 1er Novembre 1946 des mains du Cardinal Adam Stefan Sapieha.
Il fut ensuite envoyé à Rome par le Cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du Dominicain français, le P. Garrigou-Lagrange.
Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'œuvre de Saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son Ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.
Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951 où il reprit ses études philosophiques et théologiques.
En 1953, il soutint à l'Université Catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique Catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ».
Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.
Le 4 Juillet 1958, Pie XII le nomma Évêque titulaire d'Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 Septembre suivant, il reçut la Consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la Cathédrale du Wawel (Cracovie).
Le 13 Janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par Paul VI qui, le 26 Juin 1967, l'éleva au Cardinalat, du titre de S. Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice.
Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojty?a prit part à toutes les assemblées du Synode des Évêques.
Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 Octobre et prit le nom de Jean-Paul II.
Le 22 Octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère pétrinien de 263º successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Église.
Jean-Paul II a exercé le Ministère Pétrinien avec un inlassable esprit Missionnaire, prodiguant toutes ses énergies, poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Églises et par la Charité ouverte à l'humanité tout entière.
En vingt-six années de pontificat, le Pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.
Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations : aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17.600.000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000]; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience : il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'État, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.
Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les 19 JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde.
D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.
Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de Prière pour la Paix, en particulier à Assise.
Sous sa direction l'Église s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente.
Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.
Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.
Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Église.
Il a donné une impulsion extraordinaire aux Canonisations et aux Béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la Sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps.
Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de Béatification (1338 Bienheureux) et à 51 de Canonisation (482 Saints).
Il a proclamé Docteur de l'Église Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en en créant 231 en neuf Consistoires, plus un in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé six réunions plénières du Sacré Collège.
Jean-Paul II a présidé quinze Synodes des Évêques : six Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire (1985), huit spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).
Au nombre de ses documents majeurs, on compte quatorze encycliques, quinze exhortations apostoliques, onze constitutions apostoliques et quarante-cinq lettres apostoliques.
Il a promulgué le Catéchisme de l'Église catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II.
Il a également réformé les Codes de droit Canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.
À titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres : Entrer dans l'espérance (octobre 1994) ; Don et Mystère : en ce 50ème anniversaire de mon ordination sacerdotale (novembre 1996) ; Triptyque romain - Méditations poétiques (mars 2003) ; Levez-vous et allons ! (mai 2004) et Mémoire et Identité (février 2005).
Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 Avril 2005 à 21 h 37, tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.
Les funérailles se sont déroulées le >>> 08/04/05 alors que, depuis son décès, plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la Basilique Saint Pierre.
Le 28 Avril, le nouveau Pape Benoît XVI a accordé la dispense des 5 années après la mort pour l'ouverture de la Cause en Béatification-Canonisation de Jean-Paul II.
La procédure canonique a été ouverte le 28 Juin suivant par le Card. Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.
Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a) a été officiellement élevé aux honneurs des autels le Dimanche Ier Mai 2011, au cours de la messe de béatification, sur la place Saint-Pierre de Rome, présidée par le Pape Benoît XVI (>>> Homélie).
Le 27 Avril 2014 sa Sainteté le Pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II.
Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage eternel dans la gloire de l'Église Catholique.
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Pour un approfondissement :
>>> Canonisation des Bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II
Pour un approfondissement biographique :
& >>> Ioannes Paulus PP. II
PRIÈRE
Dieu, riche en Miséricorde,
tu as appelé le Pape Saint Jean-Paul II
à guider ton Église répandue dans le monde entier ;
forts de son enseignement,
accorde-nous d'ouvrir nos cœurs avec confiance
à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de l'homme.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Une chapelle "Saint-Jean-Paul II" à l'hôpital Gemelli
A l'occasion de la première mémoire liturgique de Saint Jean-Paul II, le 22 Octobre 2014 (date anniversaire non pas de sa naissance mais de sa Messe d'installation au siège de Pierre en 1978), l'hôpital Gemelli à Rome rend hommage à son plus célèbre pensionnaire.
Une chapelle au nom de Saint-Jean-Paul II fera l'objet d'une dédicace ce mercredi 22 Octobre 2014 en fin d'après-midi.
A cette occasion, une relique du sang du Pape polonais y sera installée. Cette démarche s'inscrit en cohérence avec les liens qu'il avait tissés avec cet établissement portant le nom d'Agostino Gemelli, un médecin et Religieux Franciscain décédé en 1959, et qui dépend de l'université Catholique du Sacré-Cœur, à Milan.
Avec humour, Jean-Paul II avait surnommé cet hôpital le "Vatican 3", le "Vatican 2" en l'occurrence n'étant pas le Concile mais la résidence de Castel Gandolfo.
Jean-Paul II y fut en effet hospitalisé à 10 reprises au cours de son pontificat, notamment après l'attentat du 13 Mai 1981, auquel il avait survécu grâce, disait-il, à l'intercession de Notre-Dame-de-Fatima, mais aussi à l'efficacité des équipes médicales du Gemelli.
Il y fut encore hospitalisé deux fois durant l'hiver 2005, alors que son état de santé devenait critique.
Mais il avait tenu à finir ses jours au Vatican.
C'est dans sa chambre des appartements pontificaux qu'il s'était éteint dans la soirée du 02 Avril 2005, moins d'une semaine après avoir salué une dernière fois, depuis sa fenêtre, la foule rassemblée place Saint-Pierre à l'occasion du Dimanche de Pâques.
CHAPELLE PAPALE
À L'OCCASION DE LA
BÉATIFICATION DU SERVITEUR DE DIEU JEAN-PAUL II
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Parvis de la Basilique Saint-Pierre
Dimanche 1er mai 2011
(Vidéo)
Galerie photographique
Chers frères et sœurs!
Il y a six ans désormais, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II.
La douleur causée par sa mort était profonde, mais supérieur était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier: la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance.
Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui.
C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation en vigueur de l’Église, que sa cause de Béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur: Jean-Paul II est Bienheureux!
Je désire adresser mes cordiales salutations à vous tous qui, pour cette heureuse circonstance, êtes venus si nombreux à Rome de toutes les régions du monde, Messieurs les Cardinaux, Patriarches des Églises Orientales Catholiques, Confrères dans l’Épiscopat et dans le sacerdoce, Délégations officielles, Ambassadeurs et Autorités, personnes consacrées et fidèles laïcs, ainsi qu’à tous ceux qui nous sont unis à travers la radio et la télévision.
Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le Bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde.
C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la Célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette Fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur.
Ces éléments contribuent à enrichir notre Prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la Fête parmi les Anges et les Saints est bien différente!
Toutefois unique est Dieu, et unique est Le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie Céleste.
«Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.» (Jn 20,29). Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette Béatitude : la Béatitude de la Foi.
Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour Célébrer une Béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé Bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la Foi.
Jean-Paul II est Bienheureux pour sa Foi, forte et généreuse, apostolique. Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre Béatitude : «Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les Cieux» (Mt 16, 17).
Qu’a donc révélé le Père Céleste à Simon? Que Jésus est Le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette Foi, Simon devient «Pierre», le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église.
La Béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ: «Tu es heureux, Simon» et «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.».
La Béatitude de la Foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en Don de Dieu Le Père, pour l’édification de l’Église du Christ.
Cependant notre pensée va à une autre Béatitude qui, dans l’Évangile, précède toutes les autres. C’est celle de la Vierge Marie, la Mère du Rédempteur.
C’est à elle, qui vient à peine de concevoir Jésus dans son sein, que Sainte Élisabeth dit: «Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur!» (Lc 1, 45).
La Béatitude de la Foi a son modèle en Marie et nous sommes tous heureux que la Béatification de Jean-Paul II advienne le premier jour du mois marial, sous le regard maternel de Celle qui, par sa Foi, soutient la Foi des Apôtres et soutient sans cesse la Foi de leurs successeurs, spécialement de ceux qui sont appelés à siéger sur la chaire de Pierre.
Marie n’apparaît pas dans les récits de la Résurrection du Christ, mais sa présence est comme cachée partout: elle est la Mère, à qui Jésus a confié chacun des disciples et la communauté tout entière.
En particulier, nous notons que la présence effective et maternelle de Marie est signalée par saint Jean et par saint Luc dans des contextes qui précèdent ceux de l’Évangile d’aujourd’hui et de la première Lecture: dans le récit de la mort de Jésus, où Marie apparaît au pied de la Croix (Jn 19, 25); et au début des Actes des Apôtres, qui la montrent au milieu des disciples réunis en Prière au Cénacle (Ac 1, 14).
La deuxième Lecture d’aujourd’hui nous parle aussi de la Foi, et c’est justement saint Pierre qui écrit, plein d’enthousiasme spirituel, indiquant aux nouveaux Baptisés les raisons de leur Espérance et de leur Joie.
J’aime observer que dans ce passage, au début de sa Première Lettre, Pierre n’emploie pas le mode exhortatif, mais indicatif pour s’exprimer; il écrit en effet: «Vous en tressaillez de joie», et il ajoute: «Sans l’avoir vu vous l’aimez; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi: le salut des âmes.» (1 P 1, 6. 8-9).
Tout est à l’indicatif, parce qu’existe une nouvelle réalité, engendrée par la Résurrection du Christ, une réalité accessible à la Foi. «C’est là l’œuvre du Seigneur – dit le Psaume (118, 23) – ce fut une merveille à nos yeux», les yeux de la Foi.
Chers frères et sœurs, aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine Lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II.
Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des Saints et Bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie Chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église.
Tous les membres du Peuple de Dieu – Évêques, Prêtres, diacres, fidèles laïcs, Religieux, Religieuses –, nous sommes en marche vers la patrie Céleste, où nous a précédé la Vierge Marie, associée de manière particulière et parfaite au mystère du Christ et de l’Église.
Karol Wojty?a, d’abord comme Évêque Auxiliaire puis comme Archevêque de Cracovie, a participé au Concile Vatican II et il savait bien que consacrer à Marie le dernier chapitre du Document sur l’Église signifiait placer la Mère du Rédempteur comme image et modèle de sainteté pour chaque Chrétien et pour l’Église entière.
Cette vision théologique est celle que le Bienheureux Jean-Paul II a découverte quand il était jeune et qu’il a ensuite conservée et approfondie toute sa vie.
C’est une vision qui est synthétisée dans l’icône biblique du Christ sur la Croix ayant auprès de lui Marie, sa mère.
Icône qui se trouve dans l’Évangile de Jean (19, 25-27) et qui est résumée dans les armoiries épiscopales puis Papales de Karol Wojty?a: une Croix d’or, un «M» en bas à droite, et la devise «Totus tuus», qui correspond à la célèbre expression de saint Louis Marie Grignion de Montfort, en laquelle Karol Wojty?a a trouvé un principe fondamental pour sa vie:
«Totus tuus ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia. Praebe mihi cor tuum, Maria – Je suis tout à toi et tout ce que j’ai est à toi. Sois mon guide en tout. Donnes-moi ton cœur, O Marie» (Traité de la vraie dévotion à Marie, nn. 233 et 266).
Dans son Testament, le nouveau Bienheureux écrivait: «Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le Conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszy?ski, me dit: "Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire".
Et il ajoutait: «Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à L’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Église tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –.
Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XXème siècle nous a offertes. En tant qu’Évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir.
Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat».
Et quelle est cette «cause»? Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables:
«N’ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ!».
Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier: il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de Foi, d’Amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire Chrétiens, d’appartenir à l’Église, de parler de l’Évangile.
En un mot: il nous a aidés à ne pas avoir peur de la Vérité, car la Vérité est garantie de liberté. De façon plus synthétique encore: il nous a redonné la force de croire au Christ, car Le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme: thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres.
Karol Wojty?a est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le Christianisme.
Son message a été celui-ci: l’homme est le chemin de l’Église, et Christ est le chemin de l’homme.
Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son «timonier», le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le «seuil de l’espérance».
Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire.
Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit d’«avent», dans une existence personnelle et communautaire orientée vers Le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de Justice et de Paix.
Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en collaborant pendant une longue période avec le Bienheureux Pape Jean-Paul II.
Auparavant, j’avais déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer toujours plus sa personne pendant 23 ans.
Mon service a été soutenu par sa profondeur Spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa Prière m’a toujours frappé et édifié: il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son Ministère.
Et puis son témoignage dans la souffrance: Le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est resté toujours un «rocher», comme Le Christ l’a voulu.
Sa profonde Humilité, enracinée dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à manquer.
Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout Prêtre et évêque: ne plus faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque jour dans l’Église.
Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en prions – de soutenir du Ciel la Foi du Peuple de Dieu.
Tant de fois tu nous as Béni sur cette place du Palais Apostolique. Aujourd'hui, nous te prions : Saint Père Bénis nous. Amen.
https://fr.zenit.org/articles/karol-wojtyla-joseph-ratzinger-naissance-d-une-amitie/
Karol Wojtyla, Joseph Ratzinger : naissance d'une amitié
Fête Liturgique de Saint Jean-Paul II
ROME, Lundi 22 Octobre 2012 (ZENIT.org) – A l’occasion de la Fête Liturgique du Bienheureux Jean-Paul II, ce 22 octobre 2012, nous republions ces extraits d’un entretien du Pape Benoît XVI avec Andrzej Majewski, responsable des émissions Catholiques pour la télévision publique Polonaise.
Comment est née l'amitié de Karol Wojtyla et Joseph Ratzinger ? Benoît XVI en a parlé en 2005, à l'occasion de l'anniversaire de l'élection de Jean-Paul II, le 16 Octobre, à l'occasion de la « Journée Jean-Paul II » célébrée en Pologne chaque année à cette date (cf. Zenit du 16 Octobre 2005 pour le texte intégral). Il a aussi confié comment son dialogue continu avec Jean-Paul II.
La naissance d’une amitié
« Personnellement, j'ai fait sa connaissance lors des deux pré-conclave et conclave de 1978. J'avais naturellement entendu parler du cardinal Wojtyla, au départ surtout dans le contexte de l'échange de lettres entre les évêques polonais et allemands, en 1965. Les Cardinaux allemands m'ont raconté combien le mérite et la contribution de l'Archevêque de Cracovie étaient grands et qu'il était vraiment l'âme de cette correspondance réellement historique.
« J'avais également eu écho, par des amis universitaires, de sa philosophie et de sa stature de penseur. Mais comme je l'ai dit, la première rencontre personnelle a eu lieu lors du conclave de 1978.
« Dès le départ, j'ai éprouvé une grande sympathie et, grâce à Dieu, sans l'avoir méritée, j'ai reçu dès le début le don de son amitié. Je suis reconnaissant de cette confiance qu'il m'a accordée, sans que je le mérite. Surtout en le voyant Prier, j'ai vu - et pas seulement compris -, j'ai vu que c'était un homme de Dieu.
« Telle était l'impression fondamentale: un homme qui vit avec Dieu, et même en Dieu. Ensuite, j'ai été impressionné par sa cordialité sans préjugés vis-à-vis de moi. Au cours de ces rencontres du pré-conclave des Cardinaux, il a pris plusieurs fois la parole et, là, j'ai eu l'occasion d'apprécier l'envergure du penseur.
« Ainsi était née, en toute simplicité, une amitié qui venait vraiment du cœur et, juste après son élection, le Pape m'a appelé plusieurs fois à Rome pour des entretiens et, à la fin, il m'a nommé préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ».
Un dialogue ininterrompu
« Le Pape est toujours à mes côtés par ses textes: je l'entends et le vois parler, et je peux rester en dialogue continu avec le Saint Père, parce qu'il me parle toujours avec ces mots; je connais également l'origine de beaucoup de textes, et je me souviens des dialogues que nous avons eu sur l'un ou l'autre d'entre eux. Je peux poursuivre le dialogue avec le Saint Père.
« Naturellement, cette proximité qui passe par les mots est une proximité non seulement avec les textes, mais avec la personne, derrière les textes j'entends le Pape lui-même. Un homme qui va auprès du Seigneur ne s'éloigne pas: de plus en plus je sens qu'un homme qui va auprès du Seigneur se rapproche encore davantage et je sens que, par le Seigneur, il est proche de moi, parce que je suis proche du Seigneur.
« Je suis proche du Pape et lui, maintenant, m'aide à être près du Seigneur et je cherche à entrer dans son climat de Prière, d'Amour du Seigneur, d'Amour de la Sainte Vierge et je m'en remets à ses Prières. Il y a également un dialogue permanent et aussi un « être proches », sous une forme nouvelle, mais une forme très profonde ».
Le Pape Saint Jean Paul II et le Cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI).
En mémoire de Jean Paul II, des milliers de personnes à la Messe de requiem
Cité du Vatican, le 02 Avril 2008 - Le courage de “N'ayez pas peur” - les paroles de l'Ange de la résurrection devenues “une sorte de devise” inscrite sur ses lèvres – ne sont que quelques uns des aspects de “l'inestimable héritage spirituel” laissé par Jean-Paul II que Benoît XVI a rappelé mercredi dans son homélie.
Mercredi soir, dans la Grotte du Vatican, Karol Wojty?a sera également l'objet d'une veillée de prière des jeunes, présidée par le Cardinal-vicaire Camillo Ruini.
Devant des dizaines de milliers de personnes – 40.000 selon la gendarmerie du Vatican – rassemblées mercredi sur le parvis de la Basilique Saint-Pierre, le Pape Benoît XVI a évoqué son prédécesseur Jean-Paul II, Karol Wojty?a, en ce troisième anniversaire de sa mort.
Pendant la célébration de la messe à son intention, à laquelle ont également participé de nombreux Cardinaux et Évêques, le Pape a mis l'accent sur les multiples aspects du pontificat de Jean-Paul II ainsi que sur les enseignements et l'inspiration laissés à l'Église et aux fidèles de Karol Wojty?a.
Sa force dans la souffrance et la maladie, son attachement à la prière, sa “miséricorde” - définie par Benoît XVI une “clé de lecture privilégiée de son pontificat” et à laquelle est consacré le 1er Congrès Mondial de la Miséricorde Divine qui s'ouvre mercredi à Rome –, le courage de “N'ayez pas peur” - les paroles de l'Ange de la résurrection devenues “une sorte de devise” inscrite sur ses lèvres – ne sont que quelques uns des aspects de “l'inestimable héritage spirituel” laissé par Jean-Paul II que Benoît XVI a rappelé mercredi dans son homélie.
Mercredi soir, dans la Grotte du Vatican, Karol Wojty?a sera également l'objet d'une veillée de prière des jeunes, présidée par le cardinal-vicaire Camillo Ruini.
EN SOUVENIR DE JEAN-PAUL II : MISSION, MONDE ARABE, TERRE SAINTE
Parmi les innombrables témoignages recueillis dans le monde entier par notre agence MISNA en avril 2005, nous avons choisi de reproduire ceux que vous trouverez ci-dessous :
UN MISSIONNAIRE
– "Le Pape Jean Paul II a été un Pape Missionnaire qui a compris l'importance et l'actualité de la mission et a toujours été proche de ses frères vivant dans le monde entier", déclare à la MISNA Père Teresino Serra, supérieur général des Missionnaires comboniens, l'Ordre dont le Souverain Pontife a sanctifié en 2003 le Fondateur, Daniele Comboni.
“Je me souviens que dans les années 80 Karol Wojtyla a dit: notre époque n'est pas celle de la conservation de ce qui existe mais celle de la Mission.
C'était la phrase d'un homme qui a ouvert les yeux et a compris qu'une Église ne générant pas le nouveau est ennuyée et ennuyeuse".
Pour Père Serra, né en Sardaigne, à Berchidda (Sassari) il y a 58 ans, quatre éléments révèlent l'attention du Pontife défunt pour la Mission:
"Avant tout l'œcuménisme: le Pape nous a fait comprendre que l'amour, la lutte pour la paix, la soif de justice et la recherche de la vérité sont la religion de tous, personne exclu.
Il a expliqué que la mission ne signifie pas conquérir mais il faut dire "je suis ici pour cohabiter en paix".
Par ailleurs, le Saint-Père ne voulait pas d'une Église télécommandée par Rome et l'a prouvé avec l'empreinte d'internationalité donnée aux Ministères et à la Curie" explique le supérieur des comboniens.
Sur un plan extrêmement concret, le Pape a montré son intérêt pour les instituts Missionnaires en favorisant la Béatification puis la Canonisation de plusieurs Fondateurs, dont Comboni. “Il tenait beaucoup aussi à retenir l'intérêt sur un continent piétiné comme l'Afrique, où il a entrepris de nombreux voyages" poursuit Père Serra.
Le supérieur général rappelle les visites du Souverain Pontife dans des pays de Mission où œuvraient les comboniens, dont certaines sont restées mémorables: le Soudan et l'Ouganda en1983 et le Mexique à la fin des années 80.
"Moi j'y étais", se rappelle Père Serra, "et je me souviens que le Saint-Père a changé ses programmes officiels pour venir visiter notre petite Communauté combonienne dans un immense bidonville de la Mexico.
En cette occasion il nous a dit: "Vous êtes au bon endroit". "Je n'oublierai jamais ces paroles" conclut le combonien.
DU MONDE ARABE
– Du Darfour à Bagdad en passant par le Sahara Occidental et Dubaï, le monde arabe rend lui aussi hommage à Jean Paul II, que de nombreux musulmans reconnaissent comme un partisan convaincu des valeurs universelles comme la tolérance, la paix et la solidarité.
"Le Darfour est une région à forte majorité musulmane. Les chrétiens qui se trouvaient ici étaient presque tous des réfugiés du Sud Soudan et la majorité d'entre eux sont retournés sur leur terre d'origine avec l'explosion de la crise armée.
Et pourtant, nous recevons des messages et des visites de réconfort de nombreuses personnes qui viennent nous exprimer leur douleur pour la perte d'une personne "bonne", qui a toujours parlé de dialogue et de paix en s'adressant non seulement aux Catholiques mais à tous les peuples du monde", raconte à la MISNA Père Ssemakula un des deux comboniens qui gère la Mission de Nyala, chef-lieu du Sud Darfour, une région en proie depuis plus de deux ans à des violences et combats.
"Bien entendu, à Bagdad aussi on souligne la valeur extraordinaire que Jean Paul II a eu en qualité d'interlocuteur pour le monde musulman.
Nombreux sont ceux qui reconnaissent son œuvre acharnée pour construire des ponts avec l'Islam, comme avec les autres religions, au lieu de dresser des murs, explique à la MISNA Père Manuel Rodriguez, un Missionnaire Carmélitain vivant depuis des années au cœur de la capitale irakienne, tout en rappelant qu'à Bagdad, la situation actuelle ne permet pas d'organiser de grandes célébrations en souvenir du Pape, même si tous les chrétiens de la capitale irakienne se sont donnés rendez-vous dans la Cathédrale chaldéenne de la ville pour une célébration commune.
"L'hommage et le souvenir du Pape sont confiés aux prières individuelles des fidèles – ajoutent Père Manuel – qui dans l'intimité de leur habitation restent fidèles au Saint-Père".
Les musulmans ont pu constamment avoir des nouvelles sur la santé du Pontife et sur les développements de sa maladie par le biais des journaux et des télévisions arabes.
"Preuves et démonstrations ne font pas défaut pour arriver à la conclusion qu'avec la disparition de Jean Paul II le monde entier a perdu non seulement une figure religieuse fortement respectée mais aussi un symbole porteur de hautes valeurs de paix, liberté, tolérance, cohabitation et solidarité entre tous les habitants de la terre", lit-on dans le message de condoléances envoyé au Vatican par Mohamed Abdelaziz, secrétaire du Front Polisario, le mouvement en lutte depuis 30 ans (ces 14 dernières années la confrontation est politique seulement) contre le Maroc pour l'indépendance du Sahara Occidental.
Manuel Abdelaziz, qui assure aussi la fonction de président de la République arabe du Sahraoui, une réalité qui n'est pas reconnue par toute la communauté internationale, définit Jean Paul II de "personnalité de calibre universel".
"Ses paroles de réconfort pour ceux qui souffrent et en faveur de la paix et de la justice ne seront jamais oubliées par des millions de croyants et d'admirateurs" ajoute-t-il avant de rappeler l'attention que le Pape a toujours accordée à la question du peuple Sahraoui.
C'est justement l'attention et l'ouverture de Jean Paul II à l'égard de l'Islam et des problématiques du monde arabe que Dubaï souligne comme un manque certain à l'avenir.
"La profonde douleur pour la mort du Pape est forte à Dubaï aussi, comme dans le reste du monde arabe", explique à la MISNA une source contactée sur place.
"Mais l'attention est déjà concentrée sur le successeur du Pontife polonais qui a été considéré comme un "grand" également par les musulmans. Nombreux sont ceux qui craignent que le prochain Pape ne donne pas au dialogue avec l'Islam la même importance que celle accordée par son prédécesseur" conclut la source.
DE LA TERRE SAINTE
– “La défense des pauvres et des opprimés, dans tous les pays du monde, la grande ouverture au dialogue avec toutes les religions et les cultures et, malgré son âge avancé, son amour pour les jeunes et leur amour pour lui": ce sont les trois piliers de la mission de Jean Paul II rappelés dans le message de condoléances que le Patriarche Latin de la Terre Sainte, que la MISNA a reçu du Chancelier, père Shawki Baterian.
“Ici en Terre Sainte, restera le souvenir d'un Pasteur qui a levé sa propre voix un nombre innombrable de fois pour la justice et la paix sur notre terre" poursuit la note du Patriarche catholique de Jérusalem.
“Il a parlé en faveur de la sécurité du peuple d'Israël, il s'est exprimé d'une façon claire et forte pour les droits légitimes du peuple palestinien et pour la fin de l'occupation militaire qui leur est imposée (par les Israéliens, ndlr)".
L'Église Catholique de la Terre Sainte rappelle le Pape comme "pèlerin de notre Terre, en 2000, il a parlé à nous tous", en Israël, Palestine et Jordanie, ayant porté un message de paix. "Il a su se montrer proche des souffrances des deux peuples.
Il a montré à tous deux le chemin à emprunter pour sortir du tunnel interminable de notre conflit, à savoir respecter la dignité de la personne humaine comme base pour affronter ce problème".
JEAN PAUL II, UN PAPE MISSIONNAIRE AUSSI
Pape-missionnaire infatigable porteur de l'annonce de l'Évangile sur les cinq continents, durant son pontificat – un des plus longs de l'histoire, 26 ans et demi – Jean Paul II a fait plus de cent voyages apostoliques, rencontré des millions de pèlerins et reçu en audience des centaines de personnes entre chefs d'État et de gouvernement.
À cela s'ajoute la production de documents, de discours et toutes les interventions prononcées depuis 1978.
Certaines données, malgré la froideur des chiffres, peuvent aider à comprendre la portée de son mandat:
- 146 visites pastorales en Italie (comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses romaines qui existent actuellement)
- 104 voyages apostoliques dans le monde, dans 129 pays et territoires différents
- 1.247.613 kilomètres parcourus en tout (3,24 fois la distance entre le terre et la lune)
- 822 jours (plus de deux ans) passés à l'extérieur du Vatican
- plus de 20.000 discours et saluts prononcés
- plus de 100 documents principaux, dont: 14 Encycliques, 15 Exhortations apostoliques, 11 Constitutions apostoliques et 44 Lettres apostoliques
- 147 cérémonies de Béatification célébrées, durant lesquelles Jean Paul II a proclamé 1.338 Bienheureux
- 51 Canonisations, pour un total de 482 saints
- 9 consistoires, au cours desquels il a créé 231 Cardinaux (plus un "in pectore", connu seulement par le Pape)
- 6 réunions plénières du Collège des Cardinaux présidées par le Saint Père
- 15 assemblées du Synode des Évêques convoquées
- plus de 17,6 millions de pèlerins rencontrés dans plus de 1.160 audiences du mercredi à Rome
- 8 millions de pèlerins rencontrés lors du grand Jubilée de l'an 2000
- 38 visites officielles à des personnalités qui se sont rendues en audience au Vatican
- 737 audiences ou rencontres avec des chefs d'État
- 245 audiences ou rencontres avec des Premiers Ministres
- 5 livres publiés par Karol Wojtyla: "Franchir le seuil de l'espérance" (octobre 1994); "Don et mystère: pour le cinquantième anniversaire de mon sacerdoce" (novembre 1996); "Triptyque romain, méditations sous forme de poésie" (mars 2003); "Levez-vous, allons!" (mai 2004) et "Mémoire et identité". ]
http://www.prions-pour-la-france.com/post/2008/05/10/Jean-Paul-II.
Dans cette homélie prononcée au Bourget le 1er Juin 1980, Jean Paul II résume toute l’histoire spirituelle de notre beau pays de France. C’est cette histoire dont chaque français peut être fier.
Les 2 questions du Pape sont comme une gifle, un aiguillon pour relever notre pays. Lorsqu’ils les ont entendues, les français, les médias, les politiques sont restés bouche bée, comme assommés et frappés au cœur de leur être...
Le Christ a dit aux Apôtres: “Allez..., enseigne toutes les nations...”. De même qu’aujourd’hui je me trouve pratiquement dans la capitale de la France, de même, il y a un an, en ce même jour du premier Dimanche après la Pentecôte, je me trouvais dans une grande prairie de l’ancienne capitale de la Pologne, à Cracovie, dans la ville où j’ai vécu et d’où Le Christ m’a appelé au Siège romain de l’Apôtre Pierre.
J’ai eu là-bas devant les yeux les visages connus de mes compatriotes, et j’ai eu devant les yeux toute l’histoire de ma nation, depuis son Baptême.
Cette histoire riche et difficile avait commencé, d’une manière admirable, presque exactement au moment où a été réalisée la dernière parole du Christ adressée aux Apôtres: “Enseignez toutes les nations, Baptisez-les...”. Avec le Baptême la nation est née et son histoire a commencé.
Cette nation - la nation dont je suis le fils - ne vous est pas étrangère. Dans les périodes les plus difficiles, surtout, de son histoire, elle a trouvé chez vous l’appui dont elle avait besoin, les principaux formateurs de sa culture, les porte-parole de son indépendance. Je ne peux pas ne pas m’en souvenir en ce moment. J’en parle avec gratitude... (…)
D’abord la Gaule, et ensuite la France: la Fille aînée de l’Eglise! - Aujourd’hui, dans la capitale de l’histoire de votre nation, je voudrais répéter ces paroles qui constituent votre titre de fierté: Fille aînée de l’Eglise.
Et j’aimerais, en reprenant ce titre, adorer avec vous le mystère admirable de la Providence. Je voudrais rendre hommage au Dieu vivant qui, agissant à travers les peuples, écrit l’histoire du Salut dans le cœur de l’homme. (…)
Cette histoire particulière est caché au plus intime de l’homme, elle est mystérieuse et pourtant réelle aussi dans sa réalité historique, elle est revêtue, d’une manière visible, des faits, des événements, des existences humaines, des individualités.
Un très grand chapitre de cette histoire a été inscrit dans l’histoire de votre patrie, par les fils et les filles de votre nation.
Il serait difficile de les nommer tous, mais j’évoquerai au moins ceux qui ont exercé la plus grande influence dans ma vie: Jeanne d’Arc, François de Sales, Vincent de Paul, Louis-Marie Grignon de Montfort, Jean-Marie Vianney, Bernadette de Lourdes, Thérèse de Lisieux, Sœur Elisabeth de la Trinité, le Père de Foucauld, et tous les autres.
Ils sont tellement présents dans la vie de toute l’Eglise, tellement influents par la Lumière et la Puissance de L’Esprit Saint! (…)
Que n’ont pas fait les fils et les filles de votre nation pour la connaissance de l’homme, pour exprimer l’homme par la formulation de ses droits inaliénables!
On sait la place que l’idée de liberté, d’égalité et de fraternité tient dans votre culture, dans votre histoire.
Au fond, ce sont-là des idées Chrétiennes. Je le dis tout en ayant bien conscience que ceux qui ont formulé ainsi, les premiers, cet idéal, ne se référaient pas à l’alliance de l’homme avec la Sagesse éternelle.
Mais ils voulaient agir pour l’homme. Pour nous, l’alliance intérieure avec la sagesse se trouve à la base de toute culture et du véritable progrès de l’homme. Le développement contemporain et le progrès auxquels nous participons sont-ils le fruit de l’alliance avec la Sagesse?
Ne sont-ils pas seulement une science toujours plus exacte des objets et des choses, sur laquelle se construit le progrès vertigineux de la technique?
L’homme, artisan de ce progrès, ne devient-il pas toujours plus l’objet de ce processus? Et voilà que s’effondre toujours plus en lui et autour de lui cette alliance avec la Sagesse, l’éternelle alliance avec la Sagesse qui est elle-même la source de la culture, c’est-à-dire de la vrai croissance de l’homme.
Le Christ est venu au monde au nom de l’alliance de l’homme avec la Sagesse éternelle. Au nom de cette alliance, il est né de la Vierge Marie et il a annoncé l’Evangile.
Au nom de cette alliance, “Crucifié... sous Ponce Pilate” il est allé sur la Croix et il est Ressuscité. Au nom de cette alliance, renouvelée dans sa mort et dans sa Résurrection, il nous donne son Esprit (…)
L’homme d’aujourd’hui a beaucoup augmenté son pouvoir sur la terre, il pense même à son expansion au-delà de notre planète.
On peut dire en même temps que le pouvoir de l’homme sur l’autre homme devient toujours plus lourd.
En abandonnant l’alliance avec la Sagesse éternelle, il sait de moins en moins se gouverner lui-même, il ne sait pas non plus gouverner les autres. Combien pressante est devenue la question des droits fondamentaux de l’homme!
Quel visage menaçant révèlent le totalitarisme et l’impérialisme, dans lesquels l’homme cesse d’être le sujet, ce qui équivaut à dire qu’il cesse de compter comme homme. Il compte seulement comme une unité et un objet ! (…)
Il n’existe qu’un problème, celui de notre fidélité à l’alliance avec la Sagesse éternelle, qui est source d’une vraie culture, c’est-à-dire de la croissance de l’homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre Baptême au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit! Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger:
France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton Baptême?
Permettez-moi de vous demander:
France, Fille de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la Sagesse éternelle?
Pardonnez-moi cette question. Je l’ai posée comme le fait le ministre au moment du Baptême. Je l’ai posée par sollicitude pour l’Eglise dont je suis le premier Prêtre et le premier Serviteur, et par Amour pour l’homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père Fils et Saint-Esprit.
À la Consécration, Notre Seigneur Jésus-Christ se rend réellement présent parmi nous dans l’hostie, en Corps, en Âme, en Divinité, en Esprit.
Nous recevons le Corps glorieux du Christ Ressuscité avec sa puissance de Résurrection.
Le Pain Eucharistique que nous recevons est la Chair immaculée du Fils. Dans l'Eucharistie, notre Dieu a manifesté la forme extrême de l'Amour. L'Eucharistie est le centre et le sommet de la vie de l'Église.
Le Prêtre est l'homme de l'Eucharistie. En presque cinquante ans de Sacerdoce, la Célébration de l'Eucharistie continue à être pour moi le moment le plus important et le plus Sacré.
La conscience de Célébrer à l'autel in persona Christi prédomine en moi. La sainte Messe est de façon absolue le centre de ma vie et de chacune de mes journées.
À l’occasion du prochain pèlerinage à Lourdes des malades de Rome et du Latium, organisé du 21 au 27 Octobre 2012 et auquel participeront environ 1000 personnes, une relique de Jean-Paul II sera proposée à la vénération des fidèles présents dans la cité mariale Mercredi 24 Octobre.
« Cette année est l’Année de la Foi, et l’assemblée générale du Synode qui se déroule actuellement à Rome est consacrée à la nouvelle évangélisation, un sujet qui tenait à cœur à Jean-Paul II », a déclaré Salvatore Pagliuca, président national de l’Unitalsi, l’organisme qui organise les pèlerinages italiens vers Lourdes.
Pour l’Unitalsi, explique Salvatore Pagliuca, la présence du reliquaire du Bienheureux Jean-Paul II pendant le pèlerinage est « un signe riche de sens ». « Il représente les idées de Jean-Paul II, ses sentiments, et surtout l’Amour qu’il a donné aux personnes, aux fidèles, notamment aux malades et handicapés, comme le rappelleront nos amis en difficulté de l’association pendant leur participation au pèlerinage à Lourdes », a-t-il expliqué.
C’est pour cette raison que Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, a permis le transport à Lourdes de cette relique, une ampoule du sang de Jean-Paul II.
La relique sera proposée à la vénération des fidèles lors de la Messe internationale du mercredi 24 Octobre, à 9 h 30.
Pape de 1978 à 2005, Jean-Paul II s’était rendu à deux reprises à Lourdes, en 1983 et en 2004 (le dernier de ses 104 voyages internationaux).
Dimanche 21 Octobre 2012.
Canonisation anticipée de Jean-Paul II ?
C’est le magazine italien « Panorama » qui a lancé la nouvelle, aussitôt reprise par le journal français Le Figaro : une guérison miraculeuse attribuée au Pape polonais pourrait accélérer la canonisation de celui qui fut Béatifié le 1er mai 2011.
La nouvelle est à prendre avec circonspection, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, s’étant contenté de rappeler que seul un décret signé par la Congrégation pour la cause des saints valide une telle assertion.
Selon Panorama, un miracle aurait eu lieu quelques jours seulement après la récente Béatification de Jean-Paul II.
Et cette guérison miraculeuse serait actuellement soumise à l’instruction par la Congrégation pour la cause des saints.
Si celle-ci s’avérait fondée, la Canonisation pourrait être annoncée dans les mois à venir. Le conditionnel reste toutefois de mise !
Biographie détaillée de la vie du Pape Saint Jean-Paul II.
13 Mai 1981 L’ATTENTAT:
Comme tous les mercredis après-midi, Jean-Paul II, debout dans une jeep ouverte à tous les vents, fait le tour de la splendide place Saint-Pierre.
Il Bénit l’immense foule des pèlerins à son passage, avant de donner une audience générale sur la place même.
Des parents lui tendent leurs petits enfants. Il prend un bébé qu’il embrasse affectueusement avant de le rendre à sa maman. Il est 13 h 13; la jeep se dirige du côté des portes de bronze, vers le Sagrado, d’où il va s’adresser à la foule.
Soudain une nuée de pigeons s’envole, effrayés. Deux détonations viennent de déchirer l’air. À proximité de la jeep, les pèlerins, massés derrière des barrières de bois, voient avec horreur le Pape s’effondrer dans les bras du Prêtre qui se tient en retrait à ses côtés, des portes de bronze, vers le Sagrado, d’où il va s’adresser à la foule.
Tandis que la foule est comme pétrifiée, la jeep fonce vers l’ambulance la plus proche. Sirènes hurlantes, on transporte le blessé à la polyclinique Gemelli, à six kilomètres. Arrivé à l’hôpital, le Pape, qui a dit de courtes Prières pendant le trajet, perd connaissance.
Un premier examen hâtif conclut que l’état du blessé est désespéré ; la tension est en chute libre, le pouls à peine perceptible.
Sur la via Aurelia, le chirurgien Francesco Crucitti apprend la nouvelle tragique. Il roule à tombeau ouvert à travers la ville, plusieurs fois à contresens. Arrivé à bout de souffle au 10e étage de la polyclinique, il se prépare en toute hâte à l’opération. Dans la salle, les médecins sont en train d’anesthésier la victime.
Le chirurgien fait une incision, le sang emplit l’abdomen. On en retire trois litres pour pouvoir localiser l’origine de l’hémorragie : le côlon est perforé, l’intestin grêle taillé en morceaux. Entre-temps, les perfusions ont fait remonter lentement la tension. Le pouls redevient perceptible.
L’opération se poursuit pendant cinq longues heures. On retranche cinquante centimètres d’intestin.
Qui a tiré et pourquoi ?
Entre-temps, sur la place Saint-Pierre, l’auteur de l’attentat est en train d’être lynché par la foule emportée par son indignation.
La police a toutes les peines du monde à l’extraire de là.
Il s’agit d’un Turc, Mehmet Ali Agca. Un fanatique islamiste. Un an et demi auparavant, après son évasion d’une prison turque, il avait clamé haut et fort qu’il tuerait le Pape au nom de l’islam.
Un journaliste dévoile la conspiration dans son journal, Agca le tue froidement.
Ce 13 mai, noyé dans la foule, derrière une barrière où doit passer le véhicule papal, le terroriste caresse l’acier froid de son pistolet semi-automatique dans une poche intérieure.
À l’instant où Jean-Paul II passe devant lui, Mehmet Ali Agca fait feu par deux fois…
Pourquoi ? Au cours de ses nombreux interrogatoires, Agca s’est enferré dans des contradictions, sans doute volontaires : « J’ai agi seul, au nom de l’islam… J’ai agi pour le compte d’une société secrète… »
On a évoqué les services secrets soviétiques, qui auraient téléguidé le criminel par agents bulgares interposés ; supposition crédible, mais sans la moindre preuve. Les motifs de l'attentat restent enveloppés de mystère. Le 22 Juillet 1981, Mehmet Ali Agca a été condamné par une cour d'assises spéciale à la réclusion à vie.
Le 27 Décembre de la même année, le Pape rend visite au terroriste à la prison romaine où il est détenu. Jean-Paul II lui redit de vive voix qu'il lui a Pardonné de tout cœur. Il l'embrasse et lui donne une médaille de Fatima.
Mehmet Ali lui demande Pardon et lui dévoile les vrais motifs de son acte criminel. Interrogé à la sortie de la prison, le Pape répond : « C'est un secret entre lui et moi. »
Déjà à la polyclinique Gemelli, le 18 Mai, au moment de l’Angélus, il a déclaré : « Je prie pour le frère qui a tiré sur moi ; je lui ai sincèrement Pardonné. »
Des paroles qui renvoient l’écho de celles que Jésus a prononcées sur la Croix…
Succès de l’opération
Tard dans la soirée du 13 Mai, un communiqué peu rassurant annonce que l’intervention chirurgicale, qui a duré cinq heures et vingt minutes, est achevée.
La place Saint-Pierre est encore noire de monde en attente des premières nouvelles.
Second bulletin le lendemain, à 12 h 45. Les fidèles poussent un soupir de soulagement : l’opération s’est parfaitement déroulée, le patient se trouve dans un état satisfaisant. Revenue sur la place, la foule qui n’a cessé de Prier le rosaire se disperse.
Dans le monde, l’attentat a bouleversé croyants et incroyants. Les télégrammes affluent par milliers.
Un groupe de spécialistes venus d’Europe et des États-Unis suit l’évolution de l’état du blessé.
Parmi eux, le professeur Turowski, de l’université Copernic de Cracovie, vieux compagnon de kayak du temps où Jean-Paul II vivait en Pologne ; il restera trois mois auprès de son ami.
« Une main a tiré ; une autre a guidé le projectile », constatera plus tard le Pape.
La balle du tireur d’élite qu’est Agca est passée à quelques millimètres de l’aorte. Si l’artère avait été touchée, le Pape serait mort avant l’arrivée à la clinique.
Treize mai : anniversaire de la première apparition, en 1917, de la Vierge Marie à Fatima, au Portugal.
Intensément marial, Jean-Paul II est persuadé que « la main (qui) a guidé » la balle est celle de Marie.
Dès le Dimanche 17 Mai, le Pape adresse un message enregistré à la foule des pèlerins rassemblés place Saint-Pierre :
« Je me sens très proche des deux personnes blessées en même temps que moi. Je prie pour le frère qui a tiré sur moi, en lui Pardonnant sincèrement. Uni au Christ, Prêtre et Victime, j’offre mes souffrances pour l’Église et pour le monde. À toi, Marie, je redis : Totus tuus ego sum (Je suis entièrement à toi). »
Que penser des réactions et des premières paroles de cet homme victime d’un attentat dicté par la haine ?
C’est un être tout entier tourné vers les autres, sans distinction aucune. Il appelle « frère » un musulman qui a tenté de le tuer.
Karol Wojtyla est un frère universel ; son destin l’a porté dans une fonction où il exerce une paternité universelle, reflet de celle du Père des Cieux « dont vient toute paternité, au Ciel et sur terre » (Ephésiens 3, 15).
Plus il avance dans sa vie de Prêtre, d’évêque, de Pape, plus il cherche, de toute évidence, à ressembler au Christ Jésus qui implore ses disciples : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29).
Vers la guérison
Le 18 Mai, le Pape sort de la salle de réanimation à 13 h 30. Il est encore nourri par voie intraveineuse.
Une complication imprévue n’est pas à écarter. Le 20 Mai, il prend son premier repas depuis celui qu’il a pris, le 13 Mai à midi, avec le professeur Jérôme Lejeune.
Le 23 Mai, l’équipe médicale publie le communiqué tant attendu : la vie du Pape n’est plus en danger.
Malgré la persistance d’une fièvre qui déconcerte les médecins, la récupération progresse visiblement, aidée en cela par l’extraordinaire volonté du blessé qui lutte pour devenir « le sujet de son mal » au lieu d’être « l’objet du traitement ».
Le 25 Mai, il a une dernière conversation téléphonique avec le Cardinal Wyszynski, primat de Pologne.
La voix haletante, le Cardinal mourant demande au Pape de le Bénir. Trois jours plus tard il meurt ; c’est lui qui avait prédit à Jean-Paul II nouvellement élu, en 1978, qu’il ferait « entrer l’Église dans le 3e millénaire ».
Comme pour accompagner son ami dans ses dernières souffrances, le Pape lui-même est pris, le 27 Mai, de difficultés respiratoires et de douleurs dans la poitrine, en plus de la fièvre persistante.
L’état s’améliore heureusement les jours suivants. Le 3 Juin, Jean-Paul II quitte la clinique ; il rentre au palais apostolique.
Qui donc est cet homme qui a eu un comportement si exceptionnel dans des circonstances dramatiques ? D’où venait-il ? Quel a été l'itinéraire qui l’a mené à Rome ? Et à ce 13 Mai 1981 ?
Pour un approfondissement biographique
> > > Saint Jean-Paul II, Pape.
Date de dernière mise à jour : 22/10/2024
Commentaires
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1 NINO Le 17/12/2012
nous avons besoin d'informations sur la vie du serviteur de Dieu bienheureux Jean Paul 2parrot pierre Le 18/12/2012
http://www.eglise.catholique.fr/jean-paul-ii/biographie-de-karol-wojtyla-pape-jean-paul-ii.html -
2 Sophie D. Le 09/01/2019
Bonjour je connaît quelqu'un qui a une image de J-P 2 et signé de sa main elle se demandait quel valeur ça peu avoir ? et où elle peut se renseigner ? merci je lui ferai le message.
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