Mercredi 13 Novembre 2024 : Fête de Sainte Maxellende, vierge et Martyre († 670).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/97/Sainte-Maxellende.html
Sainte Maxellende
Vierge et martyre à Caudry (? v. 670)
Vierge et Martyre à Caudry dans le nord de la France, diocèse de Cambrai.
"Sainte Maxellende, au VIIe siècle, perdit la vie par fidélité au Christ qu'elle avait choisi comme époux.
Son assassin en devint aveugle. Repenti, il retrouva la vue.
Depuis ce temps, de nombreux Chrétiens de la région de Cambrai prient Maxellende afin d'obtenir la lumière pour marcher sur les chemins de l’Évangile"
(source: paroisse Sainte Maxellende en Cambrésis)
Sainte Maxellende, patronne de Caudry
Après Cambrai, en direction de Le Cateau Cambrésis, au milieu de la plaine, se développe la ville de Caudry. En son centre s’élève la Basilique dédiée à Sainte Maxellende dont la Fête est célébrée chaque 13 Novembre, ou le Dimanche qui suit.
Cette ville est la capitale des métiers à tisser, et la dentelle y a une place de choix, fort bien décrite dans le musée très intéressant.
Le travail du fil a de multiples extensions avec les tissus spéciaux, anti feu, ou les toiles pour filtrer. Ce qui malgré la crise présente, fait encore de cette ville un haut lieu du département du Nord.
La Basilique Ste Maxellende est l’une des trois Basiliques de notre diocèse. L’histoire de la Sainte est décrite sur les vitraux du chœur de l’église. Ce témoignage doit nous éclairer sur la force du Pardon.
Comment ne pas méditer aujourd’hui la fidélité de cette jeune fille devant la violence d'un jeune homme?
(diocèse de Cambrai)
Un internaute nous écrit: "Maxellende est née vers 650 à Calderiacensis (Caudry). Elle est promise à Harduin d'Amerval, futur seigneur de Solesmes.
S'étant consacré au Seigneur, elle se cache pour échapper à son fiancé qui la retrouve et la massacre avec son scramasaxe (coutelas) le 13 Novembre 670.
Trois ans plus tard, l'Évêque de Cambrai, Vindicien ramène sa dépouille à Caudry. En 1890, lors de la consécration de la Basilique Sainte Maxellende, la Sainte est placée dans le transept droit de l'édifice."
Dans le Cambrésis, vers 670, Sainte Maxellende, vierge et Martyre. On dit que choisissant pour époux Le Christ, elle refusa de suivre l’homme à qui ses parents l’avaient promise, et que celui-ci la tua d’un coup d’épée.
Martyrologe romain.
http://nouvl.evangelisation.free.fr/maxellende_de_caudry_giry.htm.
Sainte Maxellende naquit à Caudry, non loin de Cambrai, sous l'épiscopat de Saint Aubert. Son père, Huinlinus, noble et puissant seigneur, aussi remarquable par ses vertus et ses qualités personnelles que par ses grandes richesses, avait épousé une dame d'une éminente piété.
Tous deux vivaient dans l'union la plus parfaite, et se sanctifiaient par la pratique fidèle des devoirs de la religion.
Dieu Bénit leur alliance et leur donna une fille qui reçut au Baptême le nom de Maxellende : dès ses premières années, elle montra les plus heureuses dispositions à la vertu, et son bon naturel, joint aux leçons et aux exemples de ses parents, l'attirait de plus en plus vers le bien. Déjà, afin de satisfaire son goût pour la Prière, elle aimait à se retirer tantôt, dans un petit oratoire, tantôt dans une église et comme si la grâce eût éclairé son âme des Lumières les plus pures de la Foi, et lui eût révélé le mérite de la Chasteté volontaire, elle aimait à déclarer que jamais elle n'aurait d'autre époux que Jésus-Christ.
Par Amour pour lui, on la voyait distribuer aux pauvres, avec une joie naïve, tout ce que ses parents lui donnaient pour ses amusements, et plus d'une fois, dit-on, Dieu se plut à multiplier les provisions de la charitable Maxellende, et à manifester d'une manière sensible et frappante combien ces œuvres de Miséricorde lui étaient agréables.
A ces vertus elle ajoutait encore une modestie angélique et une touchante bonté qui lui attiraient tous les cœurs.
Simple dans ses manières, ennemie de la vanité et de l'orgueil, elle ne voulait point paraître comme une maîtresse au milieu des serviteurs de la maison de son père et loin de se couvrir, à la manière des jeunes filles de son âge, d'ornements et de colliers qui relevassent sa beauté, elle se plaisait au contraire à fuir les regards du monde, et ne cherchait à être belle qu'aux yeux de Dieu, par la Pureté de son cœur et l'innocence de sa vie.
Ainsi s'écoulèrent dans la Paix et la Prière les premières années de la jeune Maxellende, ainsi elle arriva à l'adolescence, ornée des charmes de la nature, et plus encore de toutes les vertus de son sexe.
Déjà une multitude de seigneurs, attirés par tout ce que l'on disait de sa sagesse et de ses brillantes qualités, avaient sollicité l'honneur de l'épouser.
Les demandes étaient même si pressantes, que les parents en étaient presque importunés. Un jeune homme de la contrée, nommé Harduin, fit surtout tant d'instances auprès d'Humtinus, qu'il arracha de ses lèvres une promesse de mariage et afin qu'aucun obstacle nouveau ne vînt s'opposer à cette union qu'il désirait ardemment, il fit déterminer et fixer le jour où elle serait célébrée.
Lorsque Maxellende connut cet engagement que son père avait pris sans la consulter elle-même sur une affaire si importante, elle en ressentit d'abord une profonde douleur; mais se jetant ensuite en esprit aux pieds de Jésus-Christ, elle lui renouvela la promesse qu'elle lui avait faite de vivre, pour son Amour, dans la Chasteté perpétuelle, et le conjura de l'aider à y être fidèle jusqu'à la mort.
Cependant le jour approchait où la jeune vierge devait être fiancée. L'embarras était grand dans la famille, et il augmentait à chaque instant par les difficultés que l'on avait à craindre de toutes parts.
Humlinus donc et son épouse, prenant alors leur fille en particulier, lui demandèrent si elle ne voulait point donner sa main au jeune seigneur à qui elle était promise.
Ils lui vantaient ses qualités, ses richesses, la puissance dont il jouissait dans la contrée, et tout ce qui pouvait être capable de faire impression sur elle.
La mère surtout, joignant ses instances à celles de son époux, adressait à Maxellende les paroles les plus flatteuses et les plus engageantes :
« Vous pourrez, ma chère fille disait-elle, servir Dieu dans l'état du mariage, comme vous le désirez. Combien de femmes, depuis le commencement du monde, ont plu au Seigneur par une vie sainte, irréprochable et pleine de bonnes œuvres. »
L'humble et douce Maxellende leur répondit avec respect : « Mes chers parents, laissez-moi, je vous prie, pour cette nuit ; demain je vous découvrirai le fond de mon âme, et je vous dirai ce à quoi je suis décidée. »
La jeune fille, qui sentait peut-être son cœur ébranlé par les discours de son père et de sa mère qu'elle aimait tendrement, demandait un peu de temps pour consulter le Seigneur, et implorer de nouveau son appui.
Toute la nuit, elle répandit ses larmes et ses Prières devant Dieu, et Dieu, à son tour, augmenta dans son cœur l'esprit de force et de généreuse constance.
Un ange même, si l'on en croit son biographe, vint la consoler et l'affermir par sa présence. Le lendemain, Maxellende s'empressa d'aller auprès de ses parents.
A sa vue, ils se sentirent remplis de joie une si prompte apparition leur faisait croire qu'elle était disposée à se rendre à leurs désirs.
« Eh bien, ma fille, dit alors le père, voici le moment où vous allez nous déclarer votre volonté, comme vous l'avez promis hier. Dites-moi donc ce à quoi vous avez pensé cette nuit, ce que vous avez résolu de faire ».
Maxellende répondit alors avec une modeste assurance « Je ne vous cacherai point la vérité, et je vous dirai franchement ce que je pense en mon cœur.
Si je ne consultais que mon Amour pour vous, je serais heureuse de vous donner cette preuve d'obéissance ; mais au-dessus de vous, mes chers parents, il est un maître que je dois aimer davantage, aux volontés duquel je dois céder en tout; ce maître, c'est mon doux Jésus, et son désir, sa volonté m'a été révélée cette nuit même.
Il veut être mon unique époux, et, je ne vous le cache point, je lui ai engagé ma Foi. J'ai juré de ne jamais avoir d'autre époux que ce Divin Maître. »
Ce tendre discours fit verser des pleurs aux parents de la Sainte, et s'ils n'eussent écouté que leurs propres sentiments, nul doute que les désirs de la chaste vierge n'eussent été exaucés.
Mais leur parole était donnée, et Harduin vint sur le moment le leur rappeler cruellement. Il jura que, de gré ou de force, Maxellende serait sa femme.
Pendant ce temps, Maxellende s'était retirée dans sa chambre, et puisant en Jésus-Christ une force surnaturelle, elle résolut de s'enfuir de la maison de ses parents.
Elle partit donc seule, à pied, sans autre ressource que sa confiance en Celui à qui elle avait voué sa virginité.
Mais ne sachant où diriger ses pas, elle se résolut à aller demander un abri à une sainte femme qui demeurait près de là et qui, l'ayant nourrie de son lait, l'aimait comme une mère.
Cependant Harduin, exaspéré de cette fuite soudaine, fut bientôt sur ses traces, et à la tête de plusieurs de ses amis, il courut à la poursuite de sa victime.
Celle-ci, réfugiée chez sa nourrice, s'y croyait en sûreté, mais sa retraite était déjà connue et bientôt elle entendit retentir tout près d'elle les pas des chevaux, les clameurs des cavaliers alors la frayeur la saisit dans son trouble, et ne sachant plus quel moyen prendre pour mettre son innocence en sûreté, elle conjure sa nourrice de lui indiquer un endroit où elle puisse se cacher et éviter la poursuite de ces hommes.
Celle-ci lui présente un grand coffre, Maxellende s'y place, et aussitôt on la recouvre avec des habits.
Déjà Harduin avait forcé la maison il la parcourait et la visitait en tous sens sans vouloir écouter la nourrice et les autres femmes qui l'environnaient.
Voyant l'inutilité de ses recherches, il se disposait à partir, lorsqu'un de ses compagnons, comme s'il était inspiré par le démon, lui indiqua le coffre qui n'avait point été examiné, et dans lequel, disait-il, on pourrait bien trouver la fugitive.
Ils s'en approchent, et découvrent en effet, cachée sous un monceau d'habits, la vierge timide qui pousse des cris de frayeur à leur vue, et les conjure au nom de Dieu de l'épargner.
Sans avoir égard à ses prières, ils la saisissent avec violence, et l'entraînent jusqu'au lieu où fut bâtie depuis une église en l'honneur de tous les Saints, de Saint Vaast en particulier, et de Sainte Maxellende
Arrivée là, elle s'arrache avec violence de leurs mains, et avec une énergie et un courage que la religion seule peut inspirer :
« Je suis fiancée a Jésus-Christ, dit-elle, je ne crains pas vos menaces; vous pouvez faire périr mon corps, mais vous ne pouvez rien sur mon âme ».
En entendant ces paroles, Harduin devient furieux, et saisissant son épée, il en frappe la vierge qui tombe à ses pieds, baignée dans son sang.
La vengeance du Ciel ne se fit pas attendre à peine la victime était-elle renversée, qu'Harduin, par un jugement terrible de Dieu, perdit la vue. Tous ses complices, frappés de terreur, prennent la fuite, et se dispersent, sans oser se parler les uns aux autres, tant l'épouvante les avait saisis.
La nouvelle de cette mort et du crime affreux qui l'avait causée ne tarda pas à se répandre dans toute la contrée, et bientôt l'on vit arriver des Prêtres, des Religieux, de pieux laïques, et une multitude de parents et d'alliés de la jeune Martyre.
Tous se livrèrent à la douleur et versèrent des larmes en abondance en voyant son corps ensanglanté.
L'ayant levé de terre avec le plus profond respect, ils le déposèrent sur un brancard, et le portèrent, au chant des hymnes et des cantiques, dans l'église des apôtres Pierre et Paul, au hameau de Pommereul.
C'est là que la martyre fut ensevelie le second jour après son trépas.
Les Petits boullandistes : Vies des Saints ; Tome 11. Paris 1866.