Lundi 18 Novembre 2024 : Fête de Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Novembre/18.html.
Jamais, semble-t-il, l'état du Clergé ne fut pire qu'à son époque. " Il n'y a pour ainsi dire plus un seul Monastère où la règle soit observée ", disait le Pape Jean XI en 931.
Quant aux Papes eux-mêmes, ils se succédaient à la cadence d'un tous les trois ans, grâce au poison qu'on leur administrait ou aux autres accidents mortels qui leur arrivaient.
Ils furent alors trente-deux à occuper la chaire de Pierre en un siècle (de 882 à 984).
Saint Odon ne fit point cesser cet état de choses; mais il contribua plus que personne à y remédier un peu et, en tout cas, à empêcher qu'il ne s'aggrave.
Son père, le seigneur Abbon, l'avait dès le berceau consacré à Saint Martin. Quand il eut vingt ans, Odon s'agrégea aux cent cinquante chanoines prébendés qui veillaient, à Tours, sur son tombeau.
Il se rendit ensuite à Paris pour étudier les belles-lettres et la musique. En 909, il se fit Moine à Baume-les-Messieurs (Jura).
L'année suivante, il rejoignit à Cluny (Saône-et-Loire) Saint Bernon qui venait d'y établir sa réforme; et en 927, il recueillait sa succession.
Ce fut lui qui donna à Cluny cette organisation qui lui permit d'exercer, pendant deux siècles, tant d'influence dans l'Église et dans la politique des États européens.
Ce grand homme, à la main de fer, était d'une Bonté infinie et d'une humeur toujours joyeuse. " En récréation, il nous faisait rire aux larmes ", écrit un de ses Moines. Il versifia et fit de la musique toute sa vie.
Dans l'été de 942, se trouvant à Rome pour la quatrième fois, il eut le sentiment de sa fin prochaine. Il partit aussitôt, car ce n'était pas là qu'il voulait mourir.
En cours de route, il s'attardait encore à apprendre des antiennes et des cantiques aux pâtres des montagnes et les récompensait quand ils avaient bien chanté.
Il mourut, comme il le désirait, à peine arrivé à Tours, près du tombeau de son cher Saint Martin.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/164/Saint-Odon-de-Cluny.html.
Saint Odon de Cluny
Deuxième Abbé de Cluny (+ 942)
A la fin du 9ème siècle, l'Église en Occident connaissait de graves difficultés dans son Clergé. Les Monastères n'observaient que de très loin les constitutions Monastiques et, même à Rome, les Papes se succédaient presque tous les trois ans ne serait-ce qu'à cause de curieux accidents mortels.
Saint Odon était originaire de Tours et, en 910, il rejoint le Monastère de Cluny que saint Bernon venait de réformer. Il en devient à son tour le Père Abbé.
Cet homme à la main de fer mais aussi d'une grande Bonté et toujours joyeux, va organiser l'influence de son Abbaye dans l'Église.
Il fera quatre voyages à Rome et c'est au retour de l'un d'eux qu'il meurt à Tours où il allait se "ressourcer" auprès de saint Martin.
Durant l'audience générale le 2 Septembre 2009, le Saint-Père a repris le cycle catéchétique consacré aux grandes figures de l'Église médiévale en évoquant Saint Odon de Cluny.
Né vers 880 et décédé en 942, Odon devint en 927 le second Abbé du célèbre Monastère, centre spirituel qui eut une large influence sur l'Europe monastique médiévale et diffusa le mode de vie inspiré par la règle de Saint Benoît.
Au nombre des vertus de Saint Odon figuraient, a dit le Pape, 'la Patience et le détachement des choses du monde, le zèle envers les âmes et l'engagement pour la Paix..., le respect des Commandements, l'attention aux pauvres, aux jeunes et aux personnes âgées...
Face à un désintérêt diffus qu'il combattit énergiquement, il ne cessa de défendre la dévotion au Corps et Sang du Christ. Odon était convaincu de la présence réelle dans les espèces Eucharistiques en vertu de la conversion substantielle du pain et du vin en Chair et Sang du Seigneur'.
Pour lui, 'seul qui est spirituellement uni au Christ peut dignement participer à l'Eucharistie. En cas contraire, se nourrir du Christ ne serait pas un profit mais une condamnation'.
Puis Benoît XVI a rappelé que l'Abbé clunisien 'fut un guide spirituel pour les fidèles de son temps, face à l'immensité des vices du monde, ainsi qu'il disait.
Le remède qu'il proposait était un changement de vie radical, une existence basée sur l'Humilité, l'austérité, le détachement des biens éphémères pour adhérer aux choses éternelles'.
Rappelant ensuite sa grande Bonté d'âme et l'austérité de ses mœurs, le Saint-Père dit que Saint Odon savait 'communiquer la joie qui le comblait...
Il réussissait à faire progresser Moines comme fidèles dans la voie de la perfection Chrétienne'.
En conclusion, il a souligné combien 'la Bonté de l'Abbé Odon et sa Joie, qui découlait de la Foi" est en mesure de "toucher nos cœurs, afin que nous puissions aujourd'hui encore trouver la source de Béatitude que la Bonté Divine nous accorde".
(source: VIS 090902 410)
À Tours, en 942, le trépas de Saint Odon, Abbé de Cluny, qui réforma la Vie Monastique selon la Règle de Saint Benoît et la discipline de Saint Benoît d’Aniane. Il fut le premier des grands Abbés qui firent de ce Monastère le foyer de la réforme de l’Église à cette époque.
Martyrologe romain.
Dieu n’attend de toi que ce qu’il t’a donné. Mais, si peu que tu penses avoir reçu, donne-le lui totalement. Ne retiens rien, il est le tout de ta vie.
Lectionnaire Emmaüs.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/a4c4afdb-9846-4aaa-b3d8-6345d115976a
Saint Odon
Abbé de Cluny
(879-942)
Odon était fils d'un noble seigneur, et, fut, dès le berceau, consacré à Saint Martin. Il montra, jeune encore, un grand Amour pour la Prière. À l'âge de dix-neuf ans, il reçut la tonsure et fut nommé à un canonicat de l'Église de Tours.
Après de brillantes et solides études, où il montra, une vertu extraordinaire, couchant sur une natte et ne prenant qu'un peu de nourriture, il fut séduit par la lecture de la Règle de Saint-Benoît et se décida dès lors à embrasser la Vie Monastique.
Il fut plus tard élu Abbé de Cluny, où il fit fleurir toutes les vertus religieuses : le silence, l'obéissance, l'humilité et le renoncement à soi-même.
Ses exemples allaient de pair avec ses conseils ou ses ordres. Il donnait tout aux pauvres, sans s'inquiéter du lendemain.
Les enfants étaient surtout l'objet de sa prédilection ; il veillait avec un soin paternel, une douceur de mère, sur les mœurs, les études, le sommeil de tous ceux qui lui avaient été confiés.
À Cluny, la Règle de Saint-Benoît était suivie avec zèle ; les jeûnes, les abstinences, les chants, les offices, le silence presque absolu, le travail, remplissaient les journées des Religieux.
Les restes des repas étaient distribués aux pauvres et aux pèlerins.
On y nourrissait, de plus, dix-huit pauvres par jour, et la Charité y était si abondante, surtout dans le Carême, qu'à l'une de ces époques de l'année on fit des distributions de vivres à plus de sept mille indigents.
Dans les voyages si difficiles auxquels son zèle et ses fonctions l'obligèrent plus d'une fois, Odon ne pensait qu'à secourir le prochain.
Il descendait de son cheval pour faire monter à sa place les indigents et les vieillards ; on le vit même porter le sac d'une pauvre femme.
Pourtant malgré tant de fatigues, à son dernier voyage de Rome, il lassait ses jeunes compagnons par la rapidité de sa marche, et ils s'étonnaient qu'il eût, à plus de soixante ans, après une vie si austère, conservé tant d'agilité et de vigueur.
Un jour, Dieu le récompensa de sa ponctualité. La Règle de Saint-Benoît demande qu'au son de la cloche on laisse même une lettre à demi formée.
Odon, corrigeant un livre avec un de ses Religieux, laissa dehors, au son de la cloche, le livre ouvert.
Il plut toute la nuit abondamment ; le lendemain, le livre, malgré les flots de pluie, se trouva intact. Il en rapporta toute la gloire au glorieux Saint Martin, dont la vie était écrite en ce volume.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Odon de Cluny
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 2 Septembre 2009
[Vidéo]
Odon de Cluny
Chers frères et sœurs,
Après une longue pause, je voudrais reprendre la présentation des grands écrivains de l'Église d'Orient et d'Occident à l'époque médiévale, car, comme dans un miroir, nous voyons dans leur vie et dans leurs écrits ce que signifie être Chrétiens.
Je vous propose aujourd'hui la figure lumineuse de Saint Odon, Abbé de Cluny: celle-ci se situe dans le Moyen-âge Monastique qui vit la surprenante diffusion en Europe de la vie et de la spiritualité inspirées par la Règle de Saint Benoît.
Il y eut au cours de ces siècles une prodigieuse apparition et multiplication de cloîtres qui, se ramifiant sur le continent, y diffusèrent largement la sensibilité et l'esprit Chrétiens.
Saint Odon nous reconduit, en particulier, à un Monastère, Cluny qui, au Moyen-âge, compta parmi les plus illustres et célébrés et qui, aujourd'hui encore, révèle à travers ses ruines majestueuses les signes d'un passé glorieux en raison de l'intense attachement à l'ascèse, à l'étude, et, de façon particulière, au culte Divin, entouré de dignité et de beauté.
Odon fut le deuxième Abbé de Cluny. Il était né aux environs de 880, à la frontière entre le Maine et la Touraine, en France.
Il fut consacré par son père au Saint Évêque Martin de Tours, à l'ombre bénéfique et dans la mémoire duquel Odon vécut ensuite toute sa vie, la concluant à la fin auprès de son tombeau.
Le choix de la Consécration Religieuse fut précédé chez lui par l'expérience d'un moment spécial de grâce, dont il parla lui-même à un autre Moine, Jean l'Italien, qui fut par la suite son biographe.
Odon était encore adolescent, âgé environ de 16 ans, lorsque, au cours d'une veillée de Noël, il sentit s'élever spontanément de ses lèvres cette Prière à la Vierge: "Notre Dame, Mère de Miséricorde qui en cette nuit as donné à la Lumière le Sauveur, Prie pour moi. Que ton enfantement glorieux et singulier soit, ô Très pieuse, mon refuge" (Vita sancti Odonis, I, 9: PL 133, 747).
L'appellation "Mère de Miséricorde", avec laquelle le jeune Odon invoqua alors la Vierge, sera celle avec laquelle il aimera ensuite s'adresser à Marie, l'appelant également "unique espérance du monde,... grâce à laquelle nous ont été ouvertes les portes du Paradis" (In veneratione S. Mariae Magdalenae: PL 133, 721).
Il lui arriva à cette époque de lire la Règle de Saint Benoît et de commencer à en observer certaines indications, "portant, pas encore Moine, le joug léger des Moines" (ibid., I, 14: PL 133, 50).
Dans l'un de ses sermons, Odon célébrera Benoît comme "une lampe qui brille dans le stade ténébreux de cette vie" (De sancto Benedicto abbate: PL 133, 725), et le qualifiera de "maître de discipline spirituelle" (ibid., PL 133, 727).
Il soulignera avec affection que la Piété Chrétienne "fait mémoire avec une plus grande douceur" de lui, dans la conscience que Dieu l'a élevé "parmi les Pères suprêmes et élus de la Sainte Église" (ibid., PL 133, 722).
Fasciné par l'idéal Bénédictin, Odon quitta Tours et entra en tant que Moine dans l'Abbaye Bénédictine de Baume, pour ensuite passer à celle de Cluny, dont il devint Abbé en 927.
De ce centre de vie spirituelle, il put exercer une vaste influence sur les Monastères du continent.
En Italie également, différents Ermitages bénéficièrent de sa direction et de sa réforme, parmi lesquels celui de Saint-Paul-hors-les-Murs.
Odon se rendit plus d'une fois à Rome, allant jusqu'à Subiaco, le Mont Cassin et Salerne.
Ce fut précisément à Rome que, pendant l'été 942, il tomba malade.
Se sentant proche de la fin, il voulut à tout prix revenir auprès de Saint Martin à Tours, où il mourut pendant l'octavaire du Saint, le 18 Novembre 942.
Son biographe, en soulignant chez Odon la "vertu de la Patience", offre une longue liste de ses autres vertus, telles que le mépris du monde, le zèle pour les âmes, l'engagement pour la Paix des Églises.
Les grandes aspirations de l'Abbé Odon étaient la concorde entre les rois et les princes, l'observance des Commandements, l'attention envers les pauvres, l'amendement des jeunes, le respect des personnes âgées (cf. Vita sancti Odonis, I, 17: PL 133, 49).
Il aimait la petite cellule dans laquelle il résidait, "loin des yeux de tous, attentif à ne plaire qu'à Dieu" (ibid., I, 14: PL 133, 49).
Il ne manquait cependant pas d'exercer également, comme "source surabondante", le Ministère de la Parole et de l'exemple, "en pleurant ce monde comme étant immensément misérable" (ibid., i,17: PL 133, 51).
Chez un seul Moine, commente son biographe, se trouvaient réunies les différentes vertus existant de manière dispersée dans les autres Monastères: "Jésus, dans sa Bonté, puisant aux différents jardins des Moines, formait dans un petit lieu un paradis, pour irriguer par sa source le cœur des fidèles" (ibid., I, 14: PL 133, 49).
Dans un passage d'un sermon en l'honneur de Marie de Magdala, l'Abbé de Cluny nous révèle comment il concevait la Vie Monastique:
"Marie qui, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa Parole avec l'esprit attentif, est le symbole de la douceur de la vie Contemplative, dont la saveur, plus on la goûte, pousse l'âme à se détacher encore davantage des choses visibles et des tumultes des préoccupations du monde" (In ven. S. Mariae Magd., PL 133, 717).
C'est une conception qu'Odon confirme et développe dans ses autres écrits, desquels transparaissent l'amour de l'intériorité, une vision du Monde comme étant une réalité fragile et précaire dont il faut se détacher, une inclination constante au détachement des choses ressenties, comme étant source d'inquiétude, une sensibilité aiguë pour la présence du mal chez les différentes catégories d'hommes, une profonde aspiration eschatologique.
Cette vision du monde peut apparaître assez éloignée de la nôtre, toutefois celle d'Odon est une conception qui, voyant la fragilité du monde, valorise la vie intérieure ouverte à l'autre, à l'Amour du prochain, et précisément ainsi transforme l'existence et ouvre le monde à la Lumière de Dieu.
Une attention particulière doit être portée à la "dévotion" au Corps et au Sang du Christ qu'Odon, face à une négligence répandue qu'il déplorait vivement, cultiva toujours avec conviction.
Il était en effet fermement convaincu de la présence réelle, sous les espèces Eucharistiques, du Corps et du Sang du Seigneur, en vertu de la transformation "substantielle" du pain et du vin.
Il écrivait: "Dieu, le Créateur de tout, a pris le pain, en disant qu'il était Son Corps et qu'il l'aurait offert pour le monde et il a distribué le vin, en l'appelant Son Sang"; or, "c'est une loi de nature que la transformation ait lieu selon le Commandement du Créateur", et voilà donc qu'"immédiatement, la nature change sa condition habituelle: sans retard, le pain devient Chair, et le vin devient Sang"; à l'ordre du Seigneur "la substance se transforme" (Odonis Abb. Cluniac. occupatio, ed. A. Swoboda, Lipsia 1900, p. 121).
Malheureusement, remarque notre Abbé, ce "sacro-saint Mystère du Corps du Seigneur, qui constitue tout le Salut du monde" (Collationes, XXVIII: PL 133, 572) est Célébré avec négligence.
"Les Prêtres, avertit-il, qui accèdent à l'autel de manière indigne, entachent le pain, c'est-à-dire le Corps du Christ" (ibid., PL 133, 572-573). Seul celui qui est uni spirituellement au Christ peut participer dignement à son Corps Eucharistique: dans le cas contraire, manger sa Chair et boire son Sang ne serait pas un bienfait, mais une condamnation (cf. ibid. XXX, PL 133, 575). Tout cela nous invite à croire avec une force et une profondeur nouvelles à la vérité de la présence du Seigneur.
La présence du Créateur parmi nous, qui se remet entre nos mains et nous transforme comme il transforme le pain et le vin, transforme ainsi le monde.
Saint Odon a été un véritable guide spirituel tant pour les Moines que pour les fidèles de son temps.
Devant "le grand nombre des vices" répandus dans la société, le remède qu'il proposait avec fermeté était celui d'un changement de vie radical, fondé sur l'humilité, l'austérité, le détachement des choses éphémères et l'adhésion aux choses éternelles (cf. Collationes, XXX, PL 133, 613).
Malgré le réalisme de son diagnostic sur la situation de son temps, Odon n'est pas tenté par le pessimisme: "Nous ne disons pas cela - précise-t-il - pour précipiter dans le désespoir ceux qui voudront se convertir.
La Miséricorde Divine est toujours disponible; elle attend l'heure de notre conversion" (ibid.: PL 133, 563).
Et il s'exclame: "O ineffables entrailles de la Piété Divine! Dieu poursuit les fautes et protège toutefois les pécheurs" (ibid., PL 133, 592).
Soutenu par cette conviction, l'Abbé de Cluny aimait s'arrêter en Contemplation devant la Miséricorde du Christ, Le Sauveur, qu'il qualifiait de manière suggestive d'"amant des hommes": "amator hominum Christus" (ibid., LIII: PL 133, 637). Jésus a pris sur Lui les fléaux qui auraient dû nous être réservés - observe-t-il - pour sauver ainsi la créature qui est son œuvre et qu'il aime (cf. ibid.: PL 133, 638).
Ici apparaît un trait du Saint Abbé presque caché à première vue sous la rigueur de son austérité de réformateur: la profonde Bonté de son âme.
Il était austère, mais surtout il était Bon, un homme d'une grande Bonté, une Bonté qui provient du contact avec la Bonté Divine.
Odon, comme nous le disent ses contemporains, diffusait autour de lui la Joie dont il était empli.
Son biographe atteste n'avoir jamais entendu sortir de bouche d'homme "tant de douceur en paroles" (ibid., I, 17: PL 133, 31).
Il avait l'habitude, rappelle son biographe, d'inviter au chant les jeunes enfants qu'il rencontrait sur la route pour ensuite leur faire quelque petit don, et il ajoute: "ses paroles étaient pleines de joie..., son hilarité communiquait à notre cœur un joie intime" (ibid., ii; 5: PL 133, 63).
De cette manière, le vigoureux et aimable Abbé médiéval, passionné de réforme, à travers une action incisive alimentait chez les Moines, comme aussi chez les fidèles laïcs de son temps, l'intention de progresser d'un pas vif sur le chemin de la perfection Chrétienne.
Nous voulons espérer que sa Bonté, la Joie qui provient de la Foi, unies à l'austérité et à l'opposition aux vices du monde, toucheront aussi notre cœur, afin que nous aussi puissions trouver la source de la Joie qui jaillit de la Bonté de Dieu.