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Sainte Catherine de Bologne, Clarisse, Mystique et artiste (1413-1463). Fête le 09 Mars.
Samedi 09 Mars 2024 : Fête de Sainte Catherine de Bologne, Clarisse, Mystique et artiste (1413-1463).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/775/Sainte-Catherine-de-Bologne.html
Sainte Catherine de Bologne
Clarisse à Bologne (? 1463)
Abbesse du Couvent des Clarisses de Bologne, elle fut favorisée de Grâces mystiques étonnantes.
Elle ne cessait de rappeler à tous ceux et celles qui l'entouraient, les vertus d'humilité, de patience et d'union à Dieu.
Sainte Catherine de Bologne (1413-1463) a été le sujet de la dernière catéchèse pour 2010 de Benoît XVI, le 29 Décembre.
Née dans une famille noble de Bologne, Catherine partit pour Ferrare à 10 ans où elle entra comme demoiselle d'honneur à la cour de Nicolas III d'Este.
Là, elle reçut une éducation soignée qui lui servira plus tard dans sa vie monastique où elle "valorisera beaucoup le patrimoine culturel et artistique acquis pendant ces années", a dit le Pape.
En 1427, à quatorze ans, elle quitta la cour pour se consacrer à Dieu dans une communauté de jeunes filles.
Deux ans après, la responsable du groupe fonda un Monastère d'Augustines, mais Catherine et quelques autres préférèrent suivre la spiritualité Franciscaine transformant la Communauté en un nouveau Monastère de Clarisses.
"Dans cette nouvelle phase de sa vie -a poursuivi le Saint-Père- ses progrès spirituels sont notables mais elle subit aussi de grandes et terribles épreuves...
Elle vit dans la nuit de l'esprit, frappée également par la tentation de l'incrédulité à l'Eucharistie.
Mais après tant de souffrances, Le Seigneur la console lui montrant, dans une vision, la présence réelle Eucharistique".
Elle eut également une autre vision dans laquelle Dieu lui révèlera le pardon de ses péchés et Catherine sentira avec force le pouvoir "de la Miséricorde Divine".
En 1431 la Sainte aura une autre vision, cette fois du Jugement dernier, qui l'amènera à "intensifier ses Prières et Pénitences pour le Salut des pécheurs.
Le démon ne cessant de l'assaillir, Catherine se confia totalement au Seigneur et à la Vierge Marie.
Dans ses écrits, elle nous a laissé quelques notes essentielles de ce mystérieux combat dont elle ressort victorieuse avec la grâce de Dieu".
Ces notes ont été recueillies dans son seul livre: "Les sept armes spirituelles".
Il est nécessaire, pour lutter contre le mal, écrit-elle: "1. D'être attentif à toujours faire le bien; 2. De croire que, seuls, nous ne pourrons jamais faire quelque chose de vraiment bien; 3. De se confier à Dieu et, par Amour pour lui, de ne jamais craindre de lutter contre le mal, dans le monde comme au-dedans de nous; 4. De méditer souvent les évènements et les paroles de la vie de Jésus, surtout sa Passion et sa mort; 5. De nous souvenir que nous mourrons; 6. D'avoir présent dans notre esprit les biens du Paradis; 7. De se familiariser avec l'Écriture Sainte, la portant toujours dans notre cœur afin qu'elle oriente toutes nos pensées et nos actions".
"Bien qu'habituée à la cour de Ferrare, Catherine, au Couvent, accomplissait tous les services, même les plus humbles, avec amour et obéissance", a ajouté le Saint-Père, rappelant que la Sainte accepta aussi par obéissance "la fonction de maître des novices se pensant toutefois incapable d'accomplir une telle charge".
C'est dans le même esprit qu'elle accepta son retour à Bologne, comme Abbesse d'un nouveau Monastère, alors même qu'elle aurait préféré finir sa vie à Ferrare.
Catherine mourut le 9 Mars 1463 et fut Canonisée par Clément XI en 1712. "Par ses paroles et par sa vie - a conclu le Pape-, elle nous invite à nous laisser toujours guider par Dieu, à accomplir sa volonté quotidiennement, même si souvent elle ne correspond pas à nos projets, à nous confier à sa Providence qui ne nous laisse jamais seuls.
Dans cette perspective, sainte Catherine nous invite aussi à redécouvrir la valeur de la vertu de l'obéissance". Source: VIS 20101229 (590)
À Bologne en Émilie, l’an 1469, Sainte Catherine, Abbesse de l’Ordre de Sainte Claire, qui dirigea les vierges Consacrées, brillante dans les arts libéraux, plus célèbre encore par ses vertus Mystiques et sa carrière de Pénitence et d’Humilité.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/6a9c3063-b3d2-4e23-a238-c200f11ecb6d
Sainte Catherine de Bologne
Clarisse, Mystique et artiste
Catherine (Caterina) est née à Bologne le 8 Septembre 1413, enfant de la famille patricienne des Vigri, proche des seigneurs de Ferrare.
Son père Giovanni ayant été chargé par Nicolas III de Ferrare d'un poste important à la cour, elle devint la compagne de Marguerite, princesse de Ferrare et partagea ses jeux et son éducation raffinée.
Les arts et les lettres étaient particulièrement cultivés à la cour de Ferrare comme ils l'étaient aussi, dans d'autres villes italiennes de cette époque, telle Mantoue.
Les enfants des familles princières y recevaient une éducation couvrant aussi bien les arts que la philosophie, les belles lettres que les exercices tels que monter à cheval ou manier les armes.
Catherine fut ainsi capable de lire et d'écrire en latin, et apprit aussi la peinture et l'art de la miniature religieuse.
Une grande partie du temps était aussi consacrée à l'étude de la religion et de la philosophie Chrétienne.
Catherine prenait part aux bals et aux plaisirs qu'appréciait cette jeunesse princière, on disait d'elle qu'elle était belle, et que les bons partis se pressaient auprès d'elle.
Toutefois, elle avait des goûts plus simples, elle aimait la solitude, et refusait obstinément de se marier.
Quand sa compagne Marguerite épousa Roberto Malatesta, prince de Rimini, elle ne voulut toutefois pas la suivre, malgré ses objurgations, et préféra consacrer sa vie à la Prière et aux œuvres charitables.
Malgré les réticences et la tristesse de ses parents, elle partit donc rejoindre une communauté de dames pieuses qui faisaient partie d'un tiers-ordre d'inspiration Augustinienne.
Conseillées par des Franciscains, elles transformèrent leur Communauté en Monastère de Clarisses.
Catherine y prononça ses vœux en 1432. Elle y était chargée de la formation des novices.
Rapidement, elle fut favorisée de visions, d'extases, mais aussi de tentations, de doutes. Elle bénéficia d'une vision de Marie la nuit de Noël 1445 qui lui présenta l'Enfant Jésus.
Elle vit aussi François d'Assise lui montrant ses stigmates. Ses sœurs admiraient son application, son bon sens, et sa profonde piété.
En 1455, le vicaire général de l'Observance avait obtenu du Pape Calixte III un bref autorisant la Fondation de Monastères de Clarisses en divers points d'Italie.
Quelques chevaliers furent ainsi envoyés depuis Bologne jusqu'à Ferrare pour y demander l'envoi de Religieuses. Catherine fut de celles-ci, et fut désignée comme Abbesse de la nouvelle Fondation.
Elle arriva dans sa ville natale, le 22 Juillet 1456, et fut solennellement accueillie par le Cardinal Bessarion, légat du Pape, et par le Cardinal Archevêque de la ville, suivi du clergé, du Sénat, et de toute la population.
Catherine s'y distingua par sa profonde vie spirituelle, et par ses conseils avisés aux Sœurs du Monastère.
Elle passa 7 ans à Bologne et mourut le 9 Mars 1463. Aussitôt des miracles se seraient produits sur son tombeau, à tel point que sa dépouille, seulement 18 jours après ses obsèques, fut exposée à la vénération des Sœurs et des fidèles.
On l'installa sous un baldaquin dans une chapelle de l'église Corpus Domini du Monastère, où elle se trouve toujours.
Catherine de Bologne a été Canonisée le 22 Mai 1712 par le Pape Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721).
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Catherine de Bologne
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
http://nouvl.evangelisation.free.fr/catherine_de_bologne.htm
CATHERINE DE BOLOGNE
Vierge, Clarisse, Sainte
(1413-1464)
Au moment où Sainte Colette jetait en France un si grand éclat par ses œuvres admirables et par ses vertus, l'Italie voyait apparaître sainte Catherine de Bologne, dont la Sainte-Vierge elle-même avait annoncé la naissance, et qu'elle l’avait montrée comme une lumière dont la splendeur devait un jour éclairer le monde.
Catherine avait neuf ans, quand son père, Jean de Vigri, cédant aux instances du duc de Ferrare, Nicolas d'Este, dont il était l'ambassadeur, la douaisienne à la Cour de ce prince, pour qu'elle y fut élevée avec Marguerite, sa propre fille.
Dans ce noble milieu, l'enfant bénie ravit tout le monde par les qualités de son esprit et de son cœur.
Elle reçut une éducation parfaite, arriva à parler latin avec élégance, fit ses délices de la lecture des livres saints et des Pères de l'Église, cultiva les beaux-arts et se rendit très habile dans la peinture ; il est même resté plusieurs toiles dues à son pinceau, entre autres un Enfant-Jésus et une Madone que l'on voit encore dans la chapelle où son corps est exposé et un tableau de sainte Ursule qui se conserve dans la galerie de Bologne.
Au bout de trois ans, son père mourut, sa souveraine et son amie Marguerite est donnée en mariage au prince de Rimini, Robert Malatesta, et Catherine est libre de se consacrer tout entière au Dieu qui attirait son âme.
Elle le fit en se joignant à quelques pieuses filles de Ferrare qui s'étaient réunies pour mener une vie plus parfaite et qui bientôt embrassèrent la Règle de Sainte-Claire.
Voilà maintenant Catherine Clarisse, elle avait vingt ans et c'est alors que ses grandes épreuves, qui devaient la porter à une haute sainteté et faire d'elle une des maîtresses les plus expérimentées de vie spirituelle, commencèrent.
Elle eut d'abord une terrible vision sur le Jugement dernier, et elle nous a laissé dans ses écrits les impressions qu'il lui inspira :
“Ce jour là, me disais-je, tous nos péchés seront révélés devant le monde entier… Là-dessus, examinant attentivement ma conscience, je vis qu'à cause de ma conduite plaine de fausseté, je n'avais à attendre devant Dieu et devant les hommes qu'une accablante confusion.
Cette fausseté dont je m'accuse n'est que trop réelle, car je n'ai pas désiré comme la perfection l'exige, et comme il convient à une servante de Dieu que l'on me jugeât aussi vile et aussi abominable que ne le suis à mon propre jugement.
Ainsi je n'ai pas désiré que l'on sût que je suis orgueilleuse, arrogante, vaniteuse, médisante, accoutumée à satisfaire mes appétits et ma gourmandise.
Cependant, je sais tout cela, encore dois-je avouer que je suis loin de me connaître moi-même ; si je connaissais mieux ma méchanceté et mon néant je n'aurais garde de lever les yeux.
Non, il n'y a pas de lieux assez bas dans l'enfer qui puissent convenir à ma pourriture infecte; car là du moins il y a ce bien que la Justice divine se satisfait, tandis qu'il n'y a aucun bien en moi…
Malheur à moi misérable ! À quoi m'a servi cette grâce de me connaître moi-même, puisque je n'ai pas désiré de tout mon cœur que les autres me connussent telle que je suis, ce qui eut donné satisfaction à la Justice divine.
Il est vrai que je n'ai jamais eu de goût pour les honneurs ni les emplois et que la réputation de sainteté ne fut jamais l'objet de mes désirs, mais je n'ai pas désiré non plus les humiliations et les opprobres.
Puisque Jésus a daigné m'appeler à son service, je devais faire tous mes efforts pour me conformer à Lui, marchant par le chemin royal de la Croix, disposée à aimer mes ennemis, à honorer mes persécuteurs, à servir volontiers ceux qui me refuseraient leurs services, sachant bien que les soufflets et les crachats me conviennent mieux que les marques de bienveillance…
J'ai porté faussement le nom de servante de Jésus-Christ puisque j'aime si peu ce qu'il est venu chercher de si loin avec tant d'Amour, je veux dire les ignominies et les souffrances du Calvaire. Malheur à moi, misérable, quelle erreur a été la mienne !…
Il est vrai qu'au commencement de ma conversion, les injures me réjouissaient un peu, mais depuis quelque temps, je ne sais quelle tiédeur a remplacé ce beau zèle puisque je n'ai pas mis le soin que je devais à rechercher les injures, les affronts et l'infamie : puisque je ne me suis pas mise au-dessous de toute créature pour satisfaire à la Justice de Dieu et me conformer à Jésus-Christ.”
Puis le démon l'assaille, elle le repousse en lui disant : “Apprends, esprit pervers, que tu n'es pas capable de me tenter sans que je découvre aussitôt tes ruses.”
C'était là le langage de l'inexpérience, avec peut-être un peu de présomption, et le démon le lui fit bien voir, car elle devint le jouet du malin.
Il lui apparut en effet sous les traits de la Mère de Dieu, lui donnant des conseils à double sens et jetant le trouble et le doute dans son âme; puis il lui apparut sous les traits de Jésus crucifié cherchant à la jeter dans le découragement et même à la conduire à la folie.
Il ne réussit qu'à troubler sa vie extérieure, sans nuire à son intention de plaire à Dieu. Alors il lui apparut sous la figure de la Vierge tenant l'Enfant-Jésus dans ses bras et lui dit d'un ton de reproche :
“Puisque tu n'as pas voulu éloigner de toi l'amour vicieux (il parlait de l'amour-propre), je ne te donnerai pas l'amour vertueux, c'est-à-dire l'amour de mon Fils adorable”. Et la vision disparut irritée, et Catherine, au milieu de ses angoisses, croyait avoir encouru l'indignation de Jésus et de sa sainte Mère.
La Sainte nous laisse alors dans ses écrits des conseils d'or, fruits de son expérience : “Il est fort nécessaire, dit-elle, de savoir faire le discernement de ses pensées, parce que le démon s'en mêle plus souvent qu'on ne le pense.
Rien ne sert mieux sa malice que l'apparence des vertus, et voici comment il les exploite à son profit.
Voit-il une âme désireuse d'acquérir une vertu, au lieu de la contrarier tout d'abord, il favorise son dessein.
Dans ce but, il lui peint cette vertu avec tous ses charmes, l'en occupe sans cesse, exalte son imagination, lui fait envisager surtout ce qu’elle a de plus grand et de plus sublime.
Quand par ces peintures exagérées, il est parvenu à convertir ce désir en passion, ou mieux encore quand il lui a persuadé qu'elle la possède, tout à coup, changeant de tactique, il accable cette pauvre âme de tentations violentes contre cette même vertu, pour la faire tomber dans l'abîme du désespoir.”
Et encore : “Plus une âme a fait de progrès dans la perfection et plus elle doit craindre les tromperies de l'esprit de mensonge…
Il est bien à propos que vous marchiez avec prudence dans cette voie; que vous demeuriez dans la crainte, après avoir reçu des grandes faveurs du Ciel.
Que vous ne vous persuadiez pas savoir ou pouvoir ce qui est bon, sans la lumière et le secours de Dieu, et enfin que vous connaissiez les ruses du démon pour vous mettre en mesure de lui résister.”
Elle fait remarquer que par ses fausses inspirations et ses visions, le démon a pour but de pousser les âmes ainsi trompées dans le désespoir ou dans le dégoût du service de Dieu.
S'il ne peut réussir à les éloigner de Dieu, il se dédommage en les jetant dans le trouble.
Pour nous apprendre ensuite à discerner les visions qui viennent de Dieu, la sainte affirme que lorsque Le Seigneur, dans sa clémence, daignait la visiter, elle en avait aussitôt un incite aussi vrai qu'infaillible.
Cet incite était un profond sentiment d'humilité, qui comme une limpide aurore, précédait toujours le lever du soleil de justice ; c'est-à-dire, comme elle l'explique elle-même, qu'à l'approche de cet hôte divin, elle éprouvait un sentiment de respect qui abaissait intérieurement son esprit, et faisait extérieurement incliner sa tête devant sa Majesté Sainte.
Aussitôt, Jésus entrait, comme un soleil radieux et un feu consumant, en son âme, où il s'établissait dans la plus profonde Paix.
On peut conclure de la doctrine de notre sainte que les visites de Notre-seigneur dans une âme y apportent la Paix, ce fruit délicieux de l’humilité, tandis que l’action du démon a toujours pour effet d’y répandre le trouble et le découragement, qui sont les fruits empoisonnés de l'orgueil.
Mais ce ne furent pas là les seules tentations de la servante de Dieu ; elle eut ensuite des tentations de blasphèmes, puis des tentations contre la Foi.
Le démon lui suggérait des doutes sur la présence réelle au très Saint-Sacrement, elle en était fatiguée et désolée; la Confession ne pouvait lui rendre la tranquillité, les larmes et la Prière semblaient inefficaces ; les jours surtout où elle devait Communier, la tentation redoublait de violence, et si elle ne se fut fortement appuyé sur Dieu, elle eut succombé; mais la Bonté Divine qui avait permis le combat accorda à la fidélité de la Sainte une complète victoire et la Paix qui en est le prix.
Notons encore ici une importante exhortation à ses filles : “Il est impossible de porter remède à un mal inconnu, ou de secourir une âme qui combat sans qu'on le sache.
Plus la chose que l'on veut faire paraît bonne et sûre, et plus il est utile de la manifester, de peur de laisser surprendre par l'apparence du bien.
J'en suis moi-même un triste exemple, ainsi que je l'ai dit en rapportant comment le démon me trompa, et se montra à moi sous les apparences de Jésus et de sa sainte Mère.”
On peut voir et toucher actuellement à Bologne le corps de Sainte Catherine. Il est assis sur un trône vermeil, il reste inflexible après plus de quatre siècles; la chair en est brune et sur le front apparaît encore un petit cercle plus blanc : c'est l'endroit où Notre-Seigneur la toucha un jour de son doigt Divin.
Date de dernière mise à jour : 09/03/2024
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