Vendredi 08 Mars 2024 : Fête de Saint Jean de Dieu, Fondateur des Frères de la Charité (Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu) (1495-1550).
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Saint Jean de Dieu
Fondateur des Frères de la Charité
(Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu)
Jean de Dieu, de son vrai nom Joao Ciudad, est né le 8 Mars 1495 à Montémor o Novo au Portugal.
A l’âge de huit ans, il quitte brusquement sa famille pour suivre un mystérieux gyrovague et commence une vie errante. Les raisons de ce départ restent un mystère.
Il arrive assez rapidement en Espagne, à Oropesa (Tolède) où il est accueilli dans la famille de Francisco Cid, dénommé « el Mayoral ».
La famille du Mayoral fait de l’élevage, et jusqu’à l’âge de 20 ans Jean se consacre au métier de berger. Il est apprécié de tous.
A la recherche d'aventures, il décide ensuite de s’enrôler dans les troupes que lève Charles Quint pour combattre François 1er.
Après cette expérience militaire, il redevient berger mais très vite, nous le retrouvons aux portes de Vienne en Autriche avec l’armée impériale qui entend stopper l’invasion des turcs de Soliman le Magnifique.
Il ira même jusqu’aux Pays Bas avec sa compagnie.
Quittant définitivement l’armée, il se met au service d’une noble famille espagnole condamnée à l’exil à Ceuta, sur la côte marocaine.
De retour en Espagne après un passage sur sa terre natale, il erre sur les routes d’Andalousie, s’installe à Grenade et se fait marchand ambulant de livres de piété et de chevalerie.
Un jour de 1539, il écoute une prédication du célèbre Jean d’Avila qu’on surnomme l’apôtre de l’Andalousie.
Et c’est la conversion. Bouleversé par ce qu'il vient d'entendre, il parcourt les rues de la ville en criant « Miséricorde ! Miséricorde ! », il arrache ses vêtements, se roule dans la boue.
Les enfants le poursuivent en criant « el loco ! el loco ! », « le fou ! le fou ! ». Il est alors enfermé à l’hôpital Royal de Grenade.
Il connaît le sort des malades mentaux de l’époque : jeûne, coups fouets, jets d’eau glacée…pour chasser le mal.
C’est à ce moment que naît sa vocation. Il décide de passer le reste de sa vie à secourir ceux qu’il a côtoyés à l’hôpital Royal : paralytiques, vagabonds, prostituées, et surtout malades mentaux.
Il fonde une première « maison de Dieu » qui s’avère très vite trop petite, il en fonde donc une deuxième plus grande.
Pour subvenir aux besoins de sa « maison de Dieu », il quête chaque jour en criant : « Frères, faites-vous du bien à vous-mêmes en donnant aux pauvres ! » Très vite, les habitants de Grenade le surnomment Jean de Dieu. Cinq compagnons, gagnés par son exemple, le rejoignent.
Il meurt le 8 Mars 1550, laissant derrière lui une renommée de sainteté qui traverse les frontières.
Ses compagnons vont très vite se réunir pour fonder l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu, grâce au Pape Saint Pie V (Antonio Michele Ghislieri, 1566-1572) qui, le 1er Janvier 1572, approuve la Congrégation et lui donne la règle de Saint Augustin, et au Pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) qui, le 1er Octobre 1586, l’élève au rang d’Ordre Religieux.
>>> Six lettres manuscrites de Saint Jean de Dieu ont été conservées précieusement. Parmi les nombreuses citations, on peut y lire notamment « Dieu avant tout et par-dessus tout ce qui est au monde ! », « Je suis endetté et captif pour Jésus-Christ seul ! », ou encore, « Mettez votre confiance en Jésus-Christ seul ! »
→ Les lettres de Saint Jean de Dieu :
Jean de Dieu est Canonisé en 1690 par le Pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691), déclaré patron des malades et des hôpitaux en 1886 et protecteur des infirmiers et infirmières en 1930.
Aujourd’hui, l’Ordre Hospitalier est présent sur les cinq continents, les Frères y ont fondés des hôpitaux, des maisons de santé, des centres de réhabilitation, des accueils de nuit, des écoles de formation…
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/772/Saint-Jean-de-Dieu.html.
Saint Jean de Dieu
Fondateur des Frères de la Charité (? 1550)
A huit ans, pour des raisons que l'on ignore, le petit portugais Joao Ciudad fait une fugue et se retrouve, vagabond, sur les routes.
Pendant 33 ans, il va mener une vie d'errance: enfant-volé puis abandonné par un Prêtre-escroc, il parcourt l'Espagne. Tour à tour berger, soldat, valet, mendiant, journalier, infirmier, libraire...
Le vagabond, un moment occupé à guerroyer contre les Turcs en Hongrie, se retrouve à Gibraltar.
Et c'est là qu'un sermon de saint Jean d'Avila le convertit. Il en est si exalté qu'on l'enferme avec les fous.
Puis son dévouement éclot en œuvres caritatives. Tout ce qu'il a découvert et souffert, va le faire devenir bon et Miséricordieux pour les misérables.
Il collecte pour eux, ouvre un hôpital, crée un Ordre de Religieux, l'Ordre de la Charité. L'hôpital qu'il a fondé à Grenade donnera naissance aux Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Au moment de mourir, il dira: "Il reste en moi trois sujets d'affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j'ai contractées pour les soutenir."
Voir aussi sa biographie sur le site internet de l'Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu - Province de France.
Mémoire de Saint Jean de Dieu, Religieux. Né au Portugal, après une vie pleine d’aventures et de périls, où il fut tour à tour en Espagne berger, régisseur, soldat, pèlerin et marchand d’images, mais avec le désir d’une vie meilleure, il construisit à Grenade un hôpital où il servit et soigna avec une constante charité les pauvres et les malades, et s’adjoignit des compagnons qui constituèrent plus tard l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Il s’en alla vers le repos éternel en 1550.
Martyrologe romain.
http://missel.free.fr/Sanctoral/03/08.php.
Saint Jean de Dieu
Biographie
Saint Jean de Dieu naquit le 8 mars 1495 à Montemor-O-Novo, au diocèse d’Evora, dans la province portugaise d'Alemtéjo, des artisans André et Thérèse Ciudad.
Ses parents l’élevèrent dans des sentiments chrétiens. Jean avait huit ans lorsque ses parents donnèrent l’hospitalité à un Prêtre qui se rendait à Madrid ; ce Prêtre dit tant de bien des œuvres de bienfaisances qui s’accomplissaient en Espagne, que l’enfant s’enfuit en secret de la maison paternelle pour le rejoindre.
Ses parents le recherchèrent sans succès puis sa mère tomba malade. Un soir, elle dit à son mari : « André, ne le cherche plus, nous ne reverrons pas notre enfant en ce monde ; son ange gardien m’est apparu pour me dire : Ne vous désespérez pas, mais Bénissez le Seigneur, je suis chargé de le garder et il est en lieu sûr. »
Thérèse ajouta : « Pour moi, je quitte ce monde sans regret ; lorsque je ne serai plus, André, pense à assurer ton Salut, consacre-toi à Dieu. » Vingt jours après la disparition de son fils, Thérèse mourut et André, renonçant au monde, entra dans un Couvent Franciscain de Lisbonne.
Cependant, Jean avait rejoint le Prêtre sur la route de Madrid mais, arrivé à Oropeza (Nouvelle-Castille), il fut incapable d’aller plus loin ; le Prêtre le confia au mayoral du comte dont il devint l’un des bergers.
Dix ans plus tard, Jean qui avait appris à lire, à écrire et à calculer se vit confier l’administration de la ferme du mayoral qui prospéra au delà de toute attente ; son maître fut si content de lui qu’il lui proposa d’épouser sa fille.
Or, comme Jean avait fait le vœu de se consacrer uniquement à Dieu et que, malgré ses refus, le mayoral revenait à la charge, il prit la fuite pour s'engager dans les armées de Charles Quint.
Le comte d’Oropeza avait reçu l’ordre de lever des troupes pour débloquer Fontarabie qu’assiégeait une armée française.
Pendant cette campagne, sans imiter les mauvais exemples des soudards espagnols, Jean perdit tout de même un peu des pratiques spéciales de la dévotion qu’il avait pour la Sainte Vierge.
Alors qu’il était tombé de cheval et laissé sans connaissance sur le bord du chemin où les Français avaient bien des chances de le faire prisonnier, réveillé, il invoqua Marie qui lui apparut pour le ramener sain et sauf dans le camp espagnol.
Après avoir été faussement accusé d’avoir volé le butin dont il avait la garde, Jean, sauvé de la pendaison par un officier supérieur, quitta l’armée espagnole.
Il passa deux jours à genoux, au bord de la route, à méditer au pied d’un calvaire et se résolut à revenir dans la maison du mayoral qui l’accueillit comme un fils et lui rendit l’administration de ses biens.
S’avisant que les animaux de la ferme étaient mieux traités que les hommes et que l’on n’hésitait pas à dépenser pour eux tandis que les mendiants étaient renvoyés, Jean pensa que son temps serait mieux employé à soigner les pauvres qu’à engraisser les bêtes, sans pour autant savoir comment s’y prendre.
Le mayoral étant revenu à ses anciens projets de mariage, Jean s’enrôla de nouveau dans les armées.
En 1522, après avoir participé à la défense victorieuse de Vienne contre Soliman II, il quitta l'armée et, après avoir fait un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, retourna au Portugal où il apprit d’un vieil oncle maternel, dernier survivant de sa famille, la mort de ses parents.
Il résolut d’aller en Afrique pour soulager les Chrétiens que les Musulmans retenaient en esclavage.
A Gibraltar, il se fit serviteur bénévole du comte Sylva que Jean III venait d’exiler à Ceuta (Afrique). Il passa en Afrique où il soigna jusqu’à la mort le comte Sylva.
Jean se proposait de ramener à l’Église les Chrétiens qui avaient apostasié, mais un Franciscain de Ceuta lui ordonna de retourner en Espagne où Dieu lui communiquerait ses volontés.
Jean se fit alors marchand d’images pieuses. Dans une de ses tournées, il rencontra un petit garçon misérable qu’il chargea sur ses épaules ; au repos, le petit garçon se transforma en Enfant Jésus qui lui tendit une grenade entr’ouverte d’où sortait une Croix, et lui dit : « Jean de Dieu, Grenade sera ta Croix ! »
Jean s’en fut donc à Grenade où, le 20 janvier 1537, il entendit prêcher Jean d’Avila ; il s'imposa une telle pénitence publique qu'on l'enferma avec les fous de l'hôpital royal.
Libéré sur les instances de Jean d’Avila, il resta comme infirmier, puis fit un pèlerinage à Notre-Dame de Guadalupe d’Estramadure.
Tandis qu’il priait devant une image de la Vierge, Marie daigna se pencher vers lui pour déposer sur ses bras l’Enfant Jésus avec des langes et des vêtements pour le couvrir.
Il alla en Andalousie, chercher les conseils de saint Jean d'Avila qui le conforta dans l’idée de se consacrer au service des miséreux et lui donna une règle de conduite.
De retour à Grenade, il se fit marchand de bois pour entretenir une maison qu’il avait louée pour la transformer en hôpital (1538).
Les dons lui vinrent et aussi les disciples, avec lesquels il fonda une Congrégation d’Hospitaliers que Pie V mettra sous la règle de saint Augustin (1572).
Jean de Dieu mourut à Grenade, le 8 Mars 1550 ; il fut Béatifié par Urbain VIII, en 1630, et Canonisé par Alexandre VIII, en 1690 ; il a été proclamé patron des hôpitaux par Léon XIII, à quoi Pie XI ajouta les infirmiers et les malades, le 28 août 1930.
Lecture
Pour vaincre, le diable et la chair, il est essentiel de ne pas se fier à soi-même, car on tombera mille fois dans le péché ; il faut et il suffit de ne s’en remettre qu’à Jésus Christ et ne pas pécher uniquement par amour pour Lui et pour sa Bonté ; il ne faut pas davantage murmurer, ni faire du mal ou provoquer du danger pour son prochain : désirer pour le prochain ce que nous voudrions qu’on fasse pour nous ; et désirer que tous soient sauvés ; aimer aussi et servir Jésus Christ seul pour ce qu’il est Lui, et non par peur de l’enfer.
Jean de Dieu, Lettre à la Duchesse de Sesse.