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Saint Dominique Savio, Disciple de Saint Jean Bosco (1842-1857). Fête le 09 Mars.
Samedi 09 Mars 2024 : Fête de Saint Dominique Savio, Disciple de Saint Jean Bosco (1842-1857).
(Pour voir en grand format : 0y83klmv.jpg).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/776/Saint-Dominique-Savio.html.
Saint Dominique Savio.
Disciple de Saint Jean Bosco (? 1857).
Le pupille de Saint Jean Bosco était d'une famille humble, paysan-forgeron dans le Piémont. Grande fut sa vertu tout autant que sa joie lumineuse et sa bonne humeur.
Il mourut alors qu'il n'avait pas quinze ans et son biographe n'est autre que Saint Jean Bosco. Il fut Canonisé en 1954 et a été proclamé patron des "Pueri Cantores", des petits chanteurs et des jeunes délinquants parce qu'il aidait ses camarades à retrouver le chemin de l'Évangile.
Canonisé par Pie XII en 1954.
A lire aussi: Dominique Savio, une belle figure de jeune, sur le site des Salésiens.
«Veux-tu devenir Saint, comme le demande l'apôtre Paul (cf. 1 Th 4, 3)? Par la grâce du Seigneur, dit don Bosco, tu en as l'étoffe!
- Oui, je le désire vivement et je souhaite que cette étoffe devienne un bel habit pour le Seigneur, répond Dominique; mais il me faut pour cela un bon tailleur. Acceptez-vous de le devenir pour moi?»
À Mondonio dans le Piémont, en 1857, Saint Dominique Savio. D’un caractère doux et joyeux depuis son enfance, il parcourut à grands pas, sous la direction de Saint Jean Bosco, le chemin de la perfection, qu’il acheva à l’âge de quinze ans.
Martyrologe romain
«Pour nous, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux» (Cf. Ga 5, 22).
Don Bosco et Dominique Savio
Dominique Savio, 12 ans et demi, issu d'une famille très Chrétienne, et remarqué pour ses qualités humaines et spirituelles exceptionnelles, est élève du premier collège des Salésiens, au Valdocco à Turin.
Confiance et sanctification
A cette époque, Don Bosco a 39 ans. Il met au point sa méthode pédagogique, appelée « système préventif », basée sur la raison, la religion et l'affection.
Il lui est alors donné de parler à Dominique pour la première fois. « Nous sommes tout de suite entrés dans une relation de pleine confiance mutuelle », écrira-t-il plus tard, soulignant ainsi que la confiance, jointe à la lucidité, constitue le socle par excellence de toute relation d'accompagnement.
Écoutons à ce propos le dialogue d'Octobre 1854 :
« Veux-tu devenir Saint, comme le demande l'apôtre Paul (cf. 1 Th 4, 3) ? Par la grâce du Seigneur, dit don Bosco, tu en as l'étoffe !
- Oui, je le désire vivement et je souhaite que cette étoffe devienne un bel habit pour le Seigneur, répond Dominique ; mais il me faut pour cela un bon tailleur. Acceptez-vous de le devenir pour moi ? »
Ce court échange montre bien le but de tout travail de discernement spirituel selon Don Bosco : dans une relation suivie avec un guide expérimenté, accueillir la sanctification qui vient de Dieu.
Une affection lucide
Entre l'éducateur et son élève s'instaure désormais une alliance profonde. Tous deux vont se mettre à l'écoute de L'Esprit.
Mais cela, ils le vivent dans une relation d'affection (amorevolezza) qui sait garder une juste distance.
Dominique se sent aimé et respecté. Il admire Don Bosco, s'attachant et s'en remettant totalement à lui, comme à un père.
Attitudes classiques chez un adolescent, qui peuvent se révéler constructives dans l'accompagnement spirituel ; à la condition cependant que l'éducateur ne se laisse point « piéger » ou manipuler par ce qu'elles peuvent avoir d'excessif.
Don Bosco l'avait bien compris. Tout en exprimant de l'amitié vis-à-vis de Dominique, il veillait à le renvoyer à d'autres personnes.
Il le référait au règlement de la maison qui faisait loi pour les rencontres entre éducateurs et éduqués.
Il l'encourageait à constituer des groupes d'approfondissement de la Foi, « les Compagnies », dont Dominique avait eu d'ailleurs lui-même l'idée. Enfin et surtout, il ne l'enfermait pas dans la relation chaleureuse avec lui, mais veillait à l'ouvrir sans cesse à cet Autre qu'est Jésus-Christ Vivant.
Découvrir la gratuité
Dans ce but, Don Bosco encourageait Dominique à développer sa vie sacramentelle. A une époque où cela était peu admis, il n'hésitait pas à l'inviter à la Communion fréquente et à vivre avec intensité tous les exercices spirituels proposés par la maison Salésienne : Confessions souvent renouvelées, Prières personnelles et communautaires régulières, récollections mensuelles, etc.
Il cherchait ainsi à ce que Dominique puisse faire un jour l'expérience la plus centrale de la vie Chrétienne : celle de la gratuité de Dieu.
Avoir les pieds sur terre
En effet, comme tout adolescent épris d'absolu, le jeune Savio ne connaissait pas de mesure dans le don qu'il voulait faire de lui-même à Dieu.
Il fut ainsi conduit à des pratiques de mortifications nuisibles à sa santé et à son équilibre. Don Bosco en prit vite conscience.
En bon accompagnateur, il lui rappela à plusieurs reprises que Dieu et la sainteté ne se conquièrent pas à la force des poignets, par accumulation de mérites.
Le Royaume de Dieu est un royaume de surabondance et de gratuité ; telle est la découverte quelque peu bouleversante que doit faire un jour ou l'autre tout chrétien.
Rencontrer Dieu dans le quotidien
Mais une telle découverte nécessite préalablement un itinéraire où se succèdent des sentiers faciles à parcourir, des sommets difficiles à gravir, des chemins de crête qui donnent parfois le vertige, de mornes plaines qui paraissent interminables,...
Dans tous les cas, il s'agit de se confronter au concret, non seulement dans ses aspects exceptionnels, mais surtout dans ce qu'il a de plus quotidien et de plus banal. C'est ce concret qui est la glaise avec laquelle la sainteté se pétrit.
Aussi ne s'étonnera-t-on pas de constater que le souci majeur de don Bosco envers Dominique fut de le renvoyer à son expérience quotidienne d'élève vivant en internat.
« Tu es élève..., élève-toi donc, grâce à L'Esprit, jusqu'à la connaissance du Christ Ressuscité, et vis pleinement ta condition de fils de Dieu. »
Telle fut en définitive la consigne qui structura toute la démarche proposée à Dominique Savio.
Être élève, cela veut dire d'abord assumer le mieux possible le travail scolaire. C'est aussi savoir trouver sa juste place à l'intérieur de la classe et parfois de l'internat dans lequel on vit. C'est encore se faire inventif pour ménager des espaces de loisirs où l'on fait l'expérience, jusque dans son corps, qu'il est bon de vivre.
Témoigner de Dieu
C'est pourquoi, Don Bosco, inlassablement, invita Dominique à se tourner vers le concret et en faire le lieu de la rencontre de Dieu.
Et Dominique joua pleinement le jeu ! Le travail scolaire, il l'assuma avec beaucoup de sérieux.
Quant à sa place dans l'internat, il ne se contenta pas de la trouver et de s'y réfugier. Encouragé par Don Bosco, il en fit un lieu apostolique tout à fait essentiel.
Par exemple, il chercha à être témoin du Dieu riche en Miséricorde (Ep 2, 4) et porteur de réconciliation.
En prenant parfois des risques importants, il intervint positivement pour mettre fin à de sévères conflits existant entre certains de ses camarades.
De même, le jeune Savio ne se contenta pas de vivre les activités scolaires, suivant la logique de l'Évangile.
Encouragé par son accompagnateur, il chercha à faire connaître la joie profonde qu'apporte toute fidélité à Dieu vécue dans L'Esprit.
Il anima « les compagnies » de façon telle que chacun de leurs membres puisse dire à la suite de Don Bosco : « Pour nous, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux » (Cf. Ga 5, 22)
Respecter les chemins de l'Esprit
Mais le Prêtre de Turin avait compris que le jeune Savio possédait une personnalité hors du commun, qu'il fallait savoir prendre en compte.
L'Esprit en effet développe toujours de façon unique les richesses enfouies de la personne ; richesses qui apparaissent rarement aux yeux de qui n'a pas le regard aiguisé par l'Évangile.
Ainsi, le 8 Décembre 1854, le Pape proclame le dogme de l'Immaculée Conception, affirmant que la Mère de Jésus a été « préservée intacte de toute souillure du péché originel ».
Belle occasion de développer la dimension Mariale de la Foi, d'autant plus que la maison Salésienne a été totalement épargnée - grâce à Marie, pense-t-on - par l'épidémie de choléra qui a fait 1400 morts à Turin !
La Vierge prend dès lors une place essentielle dans la Foi de Dominique au point qu'il éprouve le désir de se consacrer à Elle, sur le conseil de don Bosco.
De même, Dominique fut encouragé à développer sa vie d'intimité avec Dieu par de longs temps de Prière devant le Saint Sacrement.
Il fut ainsi conduit à connaître des expériences que certains qualifieraient volontiers de mystiques.
Dans sa prière, le temps semblait s'abolir. Dominique était comme plongé dans les profondeurs de Dieu.
Il savourait ainsi par avance quelque chose du Royaume à venir.
Don Bosco, toujours attentif aux inspirations de l'Esprit, respecta l'originalité de telles rencontres avec Le Seigneur.
Loin de les soupçonner ou d'en rire ou encore de les majorer, il sut les intégrer dans l'expérience spirituelle de Dominique.
Pour cela, il l'invita à rattacher à sa vie quotidienne ces temps forts de perception de la paternité Divine.
Il restait ainsi dans la logique du mouvement même de l'amour de Dieu ; de ce Dieu qui, en son Verbe, « a planté sa tente parmi les hommes » (Jn 1, 14), et qui « de riche, s'est fait pauvre pour eux, afin de les enrichir... de sa pauvreté » (cf. 2 Co 8, 9) ! Voilà bien le signe par excellence de la qualité de l'accompagnement de Don Bosco.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/b1cc90d9-8728-4491-92f9-633e4d0a6bf1
Saint Dominique Savio
Disciple de Saint Jean Bosco
Domenico Savio naquit le 2 Avril 1842 à Riva di Chieri, à une vingtaine de kilomètres de Turin, dans une famille humble, mais très pieuse.
Dès son plus jeune âge, il décida d’imiter fidèlement Jésus Christ, en évitant tout ce qui pouvait l’éloigner de Lui.
À 7 ans, il fit sa première Communion, et à 12 ans il entra à l’Oratoire de Saint Jean Bosco. Sous la direction personnelle du grand saint salésien, il se transforma en Tabernacle du Seigneur et en modèle et exemple d’Amour de Dieu pour les autres. Uniquement pour sa manière de vivre il fut un vrai apôtre et missionnaire de Jésus.
Ceux qui l’ont rencontré pendant sa vie disent qu’il n’était pas petit de stature, mais qu’il était très mince et très fragile.
Il préférait écouter que parler. Humble et respectueux avec tous, il avait un don naturel pour apaiser les discussions et les disputes qui, à cet âge, surgissaient parfois presque spontanément entre ses compagnons.
Son seul intérêt était Dieu et comment faire pour que les autres concentrent leurs énergies pour mieux le servir.
Ce qui lui manquait en force physique, il le récupérait en stature morale, en courage et en acceptation de la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit.
De santé fragile, Dominique tombe malade en juin 1856. Don Bosco, inquiet, l'envoie respirer l'air natal à Mondonio pour qu'il se repose.
Il y reste deux mois et revient à Turin fin août. Il entre en seconde, mais il tombe de nouveau malade.
Don Bosco l'envoie à l'infirmerie puis, espérant que l'air du pays lui rendra de nouveau la santé, demande à Carlo Savio de venir rechercher son fils. Dominique retourne à Mondonio le 1er mars.
Il y meurt de la tuberculose le 9 Mars 1857, vers 22 heures, à l’âge de 15 ans. Juste avant de s'éteindre, il dit à ses parents avec un air d'extase : « Oh ! Comme c'est beau ce que je vois ! ».
La première biographie de Dominique fut écrite par son maître Saint Jean Bosco, et ces pages sont à l’origine de nombreuses vocations, parmi lesquelles celle du futur Pape Benoît XVI qui a veillé avec tant de sollicitude sur l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire.
Domenico Savio a été Béatifié à Rome le 5 Mars 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et Canonisé le 12 Juin 1954 par le même Pape.
Pour un approfondissement biographique :
>>> Biographie de Dominique Savio
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0076.htm.
Nom: SAVIO
Prénom: Dominique
Pays: Italie
Naissance: 02.04.1842 à Riva di Chieri (Piémont)
Mort: 09.03.1857 à Mondonio
Etat: Adolescent
Note: Disciple de Don Bosco. Entre en Octobre 1854 à l'Oratoire fondé à Turin par S.Jean Bosco. Fonde à 13 ans la "Compagnie de l'Immaculée Conception"
Béatification: 05.03.1950 à Rome par Pie XII
Canonisation: 12.06.1954 à Rome par Pie XII
Fête: 9 mars
Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique: 1954 col.847-855
Notice brève
Dominique Savio naît dans le Piémont près de Turin en 1842. Très avancé au point de vue spirituel et désireux de s’instruire, il a la chance de rencontrer Don Bosco qui l’accepte immédiatement dans son œuvre : “l’Oratoire”.
L’enfant adopte avec enthousiasme le programme de son maître : sainteté et salut des âmes, le tout vécu dans un climat de joie à l’école de Saint François de Sales.
Se faisant tout à tous, au milieu des autres enfants, spécialement attentif aux plus faibles, il est très bon camarade, mais avec discernement.
Deux événements mariaux marquent son parcours à l’Oratoire : la Fête de l’Immaculée Conception, le 8 Décembre 1854, jour de la proclamation du dogme par Pie IX, et 9 mois avant sa mort, la Fondation avec quelques amis de la “Compagnie de l’Immaculée”.
N’ayant pas encore tout à fait atteint ses 15 ans, il meurt le 9 Mars 1857. Don Bosco écrira sa vie.
Notice développée
"Dominique est la plus délicieuse figure de la geste de don Bosco" (Daniel-Rops). C'est le deuxième enfant d'une famille qui devait en compter dix.
Domenico naît en 1842 à Riva presso di Chieri, à une vingtaine de km à l'est de Turin. Sa famille est pauvre, ce qui oblige son père à exercer à tour de rôle les métiers de forgeron ou de paysan suivant les nécessités et à changer plusieurs fois de lieu d'habitation.
Deux ans après la naissance de Dominique, ses parents retournent dans leur pays d'origine, le hameau de Murialdo, village natal de Don Bosco.
Dès l'âge de cinq ans, Dominique suit la Messe quotidiennement et lorsque, parfois l'église n'est pas encore ouverte, il s'agenouille à la porte et prie, quel que soit le temps.
Le curé raconte: "Encore très jeune et de petite taille, il ne pouvait transporter le missel; c'était curieux de le voir s'approcher de l'autel, se hausser sur la pointe des pieds, tendre les bras tant qu'il pouvait, faire tout son possible pour atteindre le porte-missel.
Si le Prêtre ou quelqu'un d'autre voulait lui faire un plaisir immense, il devait, non pas transporter le missel, mais le lui rapprocher suffisamment, et alors, tout joyeux, il le portait de l'autre côté de l'autel."
Il n'est pas étourdi et dissipé comme les garçons de son âge. Très pieux, on n'a pas besoin de lui rappeler ses prières. C'est plutôt lui qui les rappelle à ses parents quand, pressés par la tâche, ils les oublient.
Bien qu'à l'époque on ne fasse la première Communion qu'à 11 ou 12 ans, Dominique est si avancé qu'on lui permet de la faire à 7 ans.
Il s'y prépare avec joie, et demande pardon à ses parents pour les peines qu'il leur a causées (!), car en fait il ne leur procurait que des joies.
Conscient de ce à quoi il s'engage, il écrit ceci: "Résolutions prises par moi, Dominique Savio, en 1849, quand j'ai fait ma première Communion à 7 ans:
1) Je me confesserai très souvent et je communierai toutes les fois que mon confesseur me le permettra.
2) Je veux sanctifier les jours de fête.
3) Mes amis seront Jésus et Marie.
4) La mort mais pas de péchés. "
Ces résolutions, souvent répétées, orientent toute sa vie. Et don Bosco de conclure par cette réflexion:
"Soyons persuadés qu'une première Communion bien faite constitue un solide fondement moral pour toute la vie; et il est rare de trouver quelqu'un qui ait bien accompli ce devoir solennel qui n'ait pas mené ensuite une vie bonne et vertueuse.
Au contraire, on compte par milliers les jeunes gens pervertis, qui désolent leur parents et ceux qui s'occupent d'eux; cherchez la racine du mal, vous verrez que le début de leur mauvaise conduite coïncide avec une première communion peu ou aucunement préparée.
Il vaut mieux la renvoyer à plus tard ou même ne pas la faire du tout que de la mal faire."
Dominique travaille très bien et il aimerait continuer son instruction mais sa famille est pauvre et la seule école valable, celle de Castelnuovo, est éloignée.
Sa ténacité vainc tous les obstacles: il fera 4 fois par jour le chemin qui le mène à cette école, soit en tout 17 ou 18 km, sans se plaindre de la fatigue et des intempéries, ou craindre la marche en solitaire, car il se sait protégé par son Ange gardien, et Dieu, dit-il, est "un patron qui paie bien".
Ces marches quotidiennes ne durent que quelques mois, car en Octobre 1852, ses parents viennent s'établir à Mondonio et là se trouve une bonne école.
Dominique est un élève excellent et sa conduite est irréprochable. Mais un jour une grosse bêtise est commise – on a bourré le poêle de la classe avec de la neige et des cailloux – et dans la peur d'être renvoyés, les coupables prennent les devants et accusent Dominique.
Celui-ci accepte les reproches du professeur sans rien dire.
Il expliquera plus tard: "L'autre, déjà coupable de plusieurs sottises, aurait peut-être été chassé de l'école. Pour moi j'espérais être pardonné puisque c'était la première faute dont j'étais accusé à l'école et puis je pensais à notre Dieu Sauveur qui fut injustement calomnié." Dominique fuit les occasions de péché, refusant, par exemple, d'aller à la baignade, parce que c'est défendu, que plusieurs s'y sont noyés et que, surtout, beaucoup s'y sont laissés entraîner au péché.
Don Bosco passant dans la région en octobre 1854 avec un certain nombre de ses garçons, on lui parle de Dominique Savio avec éloges et ce dernier vient le voir, accompagné de son père.
Après un bref examen, Don Bosco accepte son admission sans délai au vu de ses qualités tant intellectuelles que spirituelles.
Il est "stupéfait de découvrir l'œuvre que la Grâce Divine avait déjà accomplie en un garçon si jeune."
Dominique se rend donc à Turin avec son père, à la maison de l'Oratoire. Arrivé dans la chambre de don Bosco, son regard s'arrête sur un carton où sont écrits en gros caractères les mots suivants familiers à Saint François de Sales: "Da mihi animas, cœtera tolle" (Gn 14,21), ce qu'on traduit au sens spirituel par "Donne-moi des âmes, prends tout le reste". Don Bosco en a fait sa devise. Elle deviendra aussi celle de Dominique.
C'est un régal pour lui d'écouter les sermons, car il est convaincu que la Parole de Dieu est le guide de l'homme sur le chemin du Ciel; aussi toutes les leçons pratiques qu'il entend dans les sermons se gravent en lui et il ne les oublie plus.
Instructions et catéchismes, si longs qu'ils fussent, sont toujours un plaisir pour lui.
La Fête de l'Immaculée Conception du 8 Décembre 1854 est l'occasion pour lui de faire un grand pas dans la vie spirituelle.
C'est le jour de la proclamation du dogme de l'Immaculé Conception par le Bienheureux Pape Pie IX.
Le soir de ce grand jour, Dominique se consacre à la Sainte Vierge et renouvelle les promesses faites à sa première Communion, puis répète textuellement à plusieurs reprises les phrases suivantes:
"Marie je vous donne mon cœur; faites qu'il soit toujours vôtre. Jésus et Marie, soyez toujours mes amis, mais de grâce, faites-moi mourir plutôt que d'avoir le malheur de commettre un seul péché."
Dès lors sa vie en paraît tellement transformée qu'à partir de ce jour, don Bosco se met à noter ses faits et gestes pour ne pas les oublier.
Dominique est un bon camarade, toujours joyeux, pur, serviable, fervent pour l'apostolat, héroïque parfois comme lorsqu'il s'interpose entre deux camarades plus âgés que lui qui veulent se battre à coups de pierres.
La dernière étape de sa vie est encore Mariale. (C'est la dévotion à Marie qui fera sa gloire dans le Ciel, comme il le révèlera après sa mort à don Bosco en lui apparaissant dans un songe.)
Donc le 8 juin 1856 – il avait encore 9 mois à vivre – il fonde avec un groupe d'amis la Compagnie de l'Immaculée.
Le but de cette compagnie est d'assurer à ses membres la protection de la Sainte Mère de Dieu pendant leur vie et surtout à l'heure de la mort.
Dominique est dévoré de zèle et cela n'est pas sans influer sur sa santé. Consciencieusement, don Bosco le fait examiner par plusieurs médecins.
"Tous, dit-il, admirent sa jovialité, sa présence d'esprit et le bon sens de ses réponses. L'un de ces médecins, le docteur François Vallavri, d'heureuse mémoire, dit plein d'admiration: - Quelle perle, cet enfant!
– Mais d'où vient le mal qui l'affaiblit régulièrement d'un jour à l'autre? demande don Boso.
– Sa complexion chétive, son intelligence précoce, sa tension d'esprit continuelle sont comme des limes qui lui rongent insensiblement les forces vitales."
Dominique doit donc quitter l'Oratoire et rentrer chez lui. Il est navré car il sait, malgré ce que lui dit don Bosco, qu'il ne reviendra plus.
Le médecin de son pays croit bien faire en le soumettant à un remède très prisé à l'époque: la saignée.
Dominique en subit 10 en 4 jours, avec un courage au-dessus de son âge. Le médecin est très satisfait du résultat; apparemment en effet il va mieux, mais Dominique ne se fait pas d'illusion et il demande le Viatique.
Peu après, alors que le médecin et son entourage le croient hors de danger, il demande le Sacrement des malades et on lui donne en même temps la 'Bénédiction Papale'.
Il en éprouve une grande joie. "Deo gratias et semper Deo gratias!" dit-il. C'est le 9 mars, 4e jour de sa maladie, le dernier de sa vie.
Le soir, son curé vient le voir. Il se réveille et d'une voix claire et joyeuse, il dit en présence de ses parents: "Adieu, mon cher papa, adieu! Monsieur le Curé voulait encore me dire autre chose, et je n'arrive plus à me le rappeler....Oh! que c'est beau ce que je vois..." A ces mots et toujours en souriant, le visage lumineux, il expire les mains jointes et croisées sur la poitrine, sans le moindre mouvement.
Telle fut la vie d'un Saint. Elle fut écrite pas un autre Saint, Don Bosco, lequel ne pouvait évoquer son souvenir sans pleurer.
Saint Dominique Savio, Canonisé en 1954, est le plus jeune des confesseurs non-martyrs Canonisés (il n'avait pas encore tout à fait 15 ans).
Mais depuis cette 'limite d'âge' a été considérablement reculée avec la Béatification des enfants de Fatima, la petite Jacinta n'ayant pas encore atteint ses 10 ans.
En instaurant la communion pour les enfants, Pie X disait: "Il y aura des Saints parmi les enfants" et Jean Paul II a rajouté: "et des Apôtres".
http://ekladata.com/Wm0JSlxb9AuLq5s0JedsgxtWpYQ/DOMINIQUE-SAVIO-TEXTE-ILLUSTRE.pdf
Depuis 55 ans, les Amis de Dominique Savio proposent aux garçons de Belgique et de France, à partir de 6 ans, de grandir et de s'épanouir dans un climat de joie et d'amitié.
Les Amis de Dominique Savio (A.D.S.)
L’histoire des A.D.S. commence en 1954, l’année de la Canonisation de Dominique Savio.
Très vite, sous l’impulsion des Salésiens de Don Bosco, de nombreux groupes voient le jour en Italie et en France.
En Belgique, c’est le Père A. Delhaye qui fonde ce mouvement en 1958. Très vite, de nombreux groupes se développent sur le modèle du Patronage.
Les premiers noyaux se situent dans les régions de Mons et de Charleroi. Une revue paraît tous les mois, permettant ainsi aux membres de rester en contact.
La même année, le Père Delhaye organise le premier camp A.D.S. C’est pendant ce camp qu’ont lieu les premières Promesses dans le sillage de Saint Dominique Savio. Afin d’entretenir la flamme du camp, le Père organise plusieurs « camp-retraite » pendant l’année ainsi que des sessions de formation pour les animateurs.
En 1962, à Pâques, un pèlerinage rassemble à Turin plusieurs milliers d’A.D.S.
Dès 1962 également arrivent les premières demandes d’Afrique. Des groupes se constituent au Congo, en Côte d’Ivoire, au Togo, puis au Burundi.
Le Père Delhaye dirige les A.D.S. jusqu’en 2001. En janvier de cette année, victime d’une attaque cérébrale, il confie le mouvement à l’abbé Pierre Kokot, alors en dernière année de séminaire.
Dès lors, le mouvement est totalement indépendant de la Congrégation Salésienne. Le Père Delhaye décède en 2004, à l’aube du 25 décembre.
En 2008, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fondation des A.D.S., un pèlerinage est organisé à Turin pendant les vacances de Pâques.
En 2010, sous l’impulsion du Papa de 2 A.D.S., les aînés du groupe partent au Liban pendant 12 jours.
En 2013, afin de seconder l’abbé P. Kokot, une association de parents A.D.S. voit le jour.
Un jeune comme toi !
Vie de Saint Dominique Savio par le R.P. Delhaye sdb
(Pour lire les différents Chapitre ci-joint, ouvrir le lien ci-dessus).
Chapitre I - Jusqu'à la rencontre de Don Bosco
1. Les débuts - 2. Dominique à Murialdo - 3. Sa première communion - 4. A l'école de Châteauneuf - 5. A l'école de Mondonio
Chapitre II - Chez Don Bosco
1. Rencontre de Don Bosco - 2. A l'Oratoire : l'envol décisif - 3. Dominique étudiant 4. Désir de sainteté - 5. Désir de sauver les âmes - 6. Avec ses condisciples - 7. Son esprit de prière. Sa dévotion mariale - 8. Une vie illuminée par les sacrements - 9. Ses pénitences - 10. La Compagnie de l'Immaculée Conception - 11. Ses amitiés - 12.Faits mystérieux
Chapitre III - Le couronnement
1. Le terme approche - 2. Derniers jours à l'Oratoire - 3. Départ de Turin - 4. Les derniers jours - 5. La fin - 6. Dominique reste vivant - 7. Dominique revient - 8. Les reliques de Dominique Savio - 9. Miracles - 10. Sur les autels - 11. La pensée des Papes
Son esprit de prière. Sa dévotion mariale
Si nous voulons réussir notre vie et la rendre riche et rayonnante, nous devons la construire intensément avec le Seigneur, avec Notre-Dame.
La vraie Prière illumine et soulève toujours tellement la vie. Dans la vie de Dominique Savio, tout jaillissait de la Prière : voilà la cause profonde de tout son rayonnement.
Don Bosco écrit : parmi les grâces dont Dieu enrichit l'âme de Dominique, on peut mettre en première ligne sa ferveur dans la Prière.
Il était tellement habitué à converser avec Dieu que partout, même au milieu des récréations les plus bruyantes, il recueillait ses pensées en Dieu et élevait son cœur vers Lui.
Pendant les Prières faites en commun, il ressemblait à un ange. Immobile, dans une attitude où tout respirait la piété, sans autre appui que l'agenouilloir, le visage souriant, la tête légèrement penchée et les yeux baissés ; on l'aurait pris pour un autre saint Louis de Gonzague.
Il suffisait de le regarder pour être édifié. Pendant la récréation, il s'adonnait souvent avec ses amis à des lectures pieuses ou bien à réciter quelques prières à l'église en l'honneur de Marie et pour le soulagement des âmes du Purgatoire.
La dévotion de Dominique envers la Mère de Dieu était très grande. Il s'imposait chaque jour quelque mortification en son honneur.
En se rendant en classe, il tenait toujours les yeux baissés, même si des compagnons voulaient attirer son attention sur quelque spectacle attrayant.
Un compagnon lui dit un jour sur un ton fâché : « Que veux-tu donc faire de tes yeux, si tu ne t'en sers pas pour voir et regarder ?
Je veux m'en servir, répondit Dominique, pour contempler la beauté de notre Mère du Ciel, quand j'irai, si j'en suis digne, la voir en Paradis. »
II avait une dévotion toute spéciale au Cœur Immaculé de Marie. Chaque fois qu'il se rendait à l'église, il allait prier devant son autel. Il demandait la grâce de conserver son cœur pur de toute affection déréglée...
« O Marie, disait-il, je veux toujours être votre enfant. Obtenez-moi de mourir plutôt que de commettre un péché contre la vertu de pureté. »
Tous les vendredis pendant la récréation, il allait à l'église avec quelques-uns de ses compagnons, pour réciter le chapelet des Sept Douleurs de Marie, ou au moins les litanies de Notre-Dame de Compassion.
Non seulement il avait une dévotion personnelle envers Marie, mais encore il se réjouissait extrêmement de pouvoir lui faire rendre quelques hommages par d'autres.
Un samedi, pendant l'hiver, il avait invité un de ses amis à venir avec lui à la chapelle pour réciter les vêpres de la Bienheureuse Vierge Marie.
Ce dernier s'y rendait de mauvaise grâce, alléguant qu'il avait froid aux mains. Dominique ôta ses gants, les donna à son compagnon, et ils se rendirent ainsi à la chapelle.
Une autre fois, il enleva son manteau de dessus ses épaules pour le donner à son compagnon, afin que celui-ci le suivit plus volontiers à l'église.
Qui n'admirerait une piété si généreuse ?
Jamais Dominique ne montrait plus de ferveur envers notre céleste protectrice que durant le mois de mai.
Il s'entendait avec ses amis pour faire chaque jour, en dehors de l'exercice public, l'un ou l'autre acte particulier de dévotion.
Il préparait toute une série d'histoires qu'il racontait pour inspirer à ses condisciples l'amour de Marie.
Il parlait souvent d'elle en récréation et exhortait ses camarades à communier fréquemment durant ce mois.
Il donnait lui-même l'exemple en s'approchant chaque jour de la sainte Table avec un recueillement au-dessus de tout éloge.
Les élèves de son dortoir voulurent élever à leurs frais un petit autel pour la clôture du mois de Marie.
Dominique était tout feu tout flamme pour cette idée. N'ayant pas d'argent, il apporta à ses compagnons un de ses livres de prix :
« Voici mon offrande pour honorer Marie. Voici un livre, je vous le donne, faites-en ce que vous voudrez. »
Cet acte de Dominique piqua d'émulation ses amis qui, eux aussi, offrirent des livres et d'autres objets.
L'autel dressé, les élèves désiraient donner à la Fête l'éclat des grandes Solennités. On poussa activement les préparatifs ; néanmoins on ne put terminer assez tôt et il fallut travailler la nuit. Dominique voulait y consacrer toute la nuit.
Mais, comme il sortait de maladie, ses camarades l'obligèrent à aller prendre son repos. Il y consentit. « Au moins, dit-il, aussitôt que vous aurez tout fini, venez me réveiller pour que je puisse, le premier, voir le bel autel que vous aurez élevé en l'honneur de notre bonne Mère. »
(Pour voir en grand format: altar-jean-bosco-1-1.jpg).
Faits mystérieux
Ce qui constitue la sainteté, ce ne sont pas les faits miraculeux, « mystérieux », comme dit Don Bosco, mais la perfection de la Foi et de l'Amour qui animent toute la vie.
Le Seigneur tient cependant souvent à confirmer la sainteté par des interventions surnaturelles.
Bien étroit d'esprit serait celui qui s'en offusquerait et opposerait une fin de non-recevoir à de tels faits dûment établis.
Le plus extraordinaire dans la vie de Dominique fut sa fidélité parfaite à son devoir, jusque dans les plus petits détails, sa foi vive, son espérance si ferme, son amour brûlant. Mais il y eut aussi des grâces spéciales, des faits mystérieux dont saint Jean Bosco atteste l'historicité, les ayant vus de ses yeux.
Plus d'une fois quand Dominique était à l'église, surtout après la Communion, ou que le Saint-Sacrement était exposé, il lui arriva d'être ravi en extase.
Privé de l'usage de ses sens, il restait là indéfiniment, il fallait l'appeler pour le faire revenir à lui.
Un jour, il manqua le déjeuner, la classe et même le dîner. On le chercha vainement à l'étude, au dortoir. Don Bosco, mis au courant, soupçonna qu'il pouvait être à l'église. Il l'y trouva immobile comme une statue de pierre.
Dominique se tenait debout, un pied plus haut que l'autre, une main appuyée sur le pupitre de l'antiphonaire et l'autre sur la poitrine, le regard fixé vers le tabernacle. Il ne remuait même pas les paupières. Don Bosco l'appela en vain. Il le secoua ; alors, il porta un regard étonné autour de lui.
« Comment ? dit-il, la messe est déjà finie ! » II était deux heures. Dominique demanda humblement pardon d'avoir manqué au règlement et Don Bosco l'envoya dîner en lui disant: « Si on te demande d'où tu viens, réponds que tu as fait ce que je t'ai commandé. »
Un autre jour, après son action de grâces, Don Bosco allait sortir de la sacristie quand il entendit au chœur le bruit d'une conversation.
Il y trouva Dominique qui parlait et s'arrêtait comme pour écouter une réponse. Entre autres choses, il entendit clairement les paroles suivantes : « Oui, mon Dieu, je vous l'ai déjà dit, et je vous le répète, je vous aime et je veux vous aimer jusqu'à la fin de ma vie. Si vous prévoyez que je doive vous offenser, faites-moi mourir. Plutôt la mort que le péché !
Je lui demandais parfois ce qu'il faisait pour être ainsi en retard ; il répondait en toute simplicité : « Hélas, il me survient une distraction et, à ces moments, je perds le fil de mes prières et il me semble que je vois des choses si belles que les heures s'enfuient comme un instant. »
Un jour, il vint dans ma chambre et me dit :
« Venez vite avec moi, il y a une bonne œuvre à faire. »
Comme j'avais déjà expérimenté le bien-fondé de pareilles invitations, je me décidai à le suivre.
Nous parcourûmes plusieurs rues. Puis, il s'arrêta à une porte, monta un escalier et s'arrêta au troisième étage où il sonna vigoureusement : « C'est ici, me dit-il, entrez » ; et il s'en retourna à l'Oratoire.
On m'ouvrit : « Oh ! Venez vite, me dit on, venez vite, autrement il sera trop tard. Mon mari a eu le malheur de se faire protestant ; il est en danger de mort et demande la grâce de pouvoir mourir en bon catholique. »
Le malade se confessa et mourut tandis que le Prêtre lui administrait le Sacrement des malades.
Un jour, je voulus demander à Dominique Savio comment il avait pu savoir qu'il y avait là un malade.
Il me regarda d'un air triste et suppliant, puis se mit à pleurer. J'évitai dès lors toute demande à ce sujet.
L’innocence de vie de Dominique, son amour de Dieu, ses désirs des biens Célestes avaient amené son âme à un état de recueillement habituel en Dieu.
Parfois, durant la récréation, il cessait tout à coup de jouer, s'éloignait de ses compagnons et se promenait seul.
Interrogé sur les motifs d'une telle façon d’agir, il répondait: «Mes distractions habituelles m’assaillent ; il me semble que le Ciel s'ouvre sur ma tête, et je dois quitter mes camarades de peur de dire des choses que peut-être ils tourneraient en dérision. »
Un jour que l'on parlait en récréation des âmes innocentes et pures qui « seront dans le Ciel plus rapprochées de notre Divin Sauveur et lui chanteront des cantiques spéciaux de Gloire durant l'éternité », Dominique entra en extase. Il tomba comme mort dans les bras des personnes présentes.
Ces ravissements d'esprit lui arrivaient en étude, en allant en classe, au retour et même durant la classe.
Il parlait très volontiers du Souverain Pontife et manifestait le désir de le voir avant de mourir, disant qu’il avait des choses de grande importance à lui communiquer.
Il dit à Don Bosco : « Je voudrais dire au Pape qu'au milieu des tribulations qui l'attendent, il ne cesse pas de s'occuper tout particulièrement de 1’Angleterre, car Dieu prépare dans ce royaume un grand triomphe pour l'Eglise...
Je vous confie un secret. Un jour, après ma Communion, je vis une vaste plaine toute couverte de ténèbres. Elle était remplie de gens marchant à tâtons comme des voyageurs égarés. Ce pays, me dit un personnage qui se tenait près de moi, c'est l'Angleterre. »
Je vis alors le pape Pie IX, majestueusement vêtu. Il tenait à la main une torche lumineuse et marchait au milieu de cette plaine obscure.
A mesure qu'il s'avançait, les ténèbres disparaissaient et la plaine s'éclaira comme en plein jour.
« Cette torche lumineuse, me dit le même personnage, est le symbole de la Foi Catholique qui doit illuminer les Anglais. »
Lorsqu'on 1858, Don Bosco raconta ce fait au Pape, celui-ci répondit : « Cela me confirme dans la résolution que j'ai prise de travailler beaucoup pour l'Angleterre qui a déjà toute ma sollicitude. » (Au début du XIXe siècle, l'Angleterre ne comptait plus que quelque 160.000 Catholiques. Ils sont passés depuis lors à plusieurs millions.).
Don Bosco conclut : je passe sous silence beaucoup d'autres faits de ce genre concernant Savio.
Je les ai recueillis, mais je laisse à d'autres le soin de les publier quand on le jugera utile pour la plus grande Gloire de Dieu.
Dominique revient
Un mois après sa mort, Dominique Savio apparaît à son père. Celui-ci ne peut en croire ses yeux : « Je rêve sans doute ». Dominique, le visage inondé de joie, lui répond : « Non, tu ne rêves pas : c'est bien moi, Dominique. »
- Dominique. Où es-tu ? Es-tu déjà au Paradis ?
- Oui, père, je suis au ciel ; je suis au comble de la joie. On ne pourrait rien ajouter à mon bonheur.
- Oh alors, prie pour nous tous pour que nous y soyons tous réunis un jour.
- Je prierai.
Et il disparaît.
La nuit du 6 décembre 1876, Dominique visita en songe Don Bosco (ce ne fut pas la seule fois).
Les « songes » de Don Bosco sont célèbres. Il en eut par centaines. On peut les considérer comme de véritables visions, que le Ciel lui envoyait pendant son sommeil.
Elles lui apportèrent toute sa vie de précieuses leçons concernant la manière de diriger enfants et jeunes gens.
Souvent, elles lui traçaient son chemin, lui apportaient des assurances réconfortantes ou encore des annonces prophétiques : tout se réalisa toujours à la lettre. C'est sur l'ordre formel du Pape Pie IX que Don Bosco en écrivit lui-même un certain nombre.
Nous résumons ici le récit de Don Bosco concernant le songe du 6 Décembre 1876, tout en laissant tout de même la parole à Don Bosco lui-même.
« Il me semblait être sur une petite hauteur, à proximité d'une immense plaine vaste comme l'océan. Cette plaine était bleue comme une mer parfaitement calme. Elle était divisée par de larges et gigantesques boulevards en vastes jardins où l'on voyait des parterres de fleurs aux couleurs variées et des bosquets de toutes sortes. Tout cela était d'une beauté ineffable, vraiment céleste...
Les feuilles des arbres étaient d'or, le tronc et les branches de diamant. Je voyais des palais sans nombre disséminés à travers ces jardins, mais si bien alignés et si beaux que je me disais : « Si nos jeunes gens avaient un seul de ces palais, comme ils seraient heureux de l'habiter ! » Et je pensais à la beauté intérieure de ces palais qui devait être beaucoup plus grande encore. Tandis que j'admirais ces magnificences, j'entendis tout à coup une musique d'une harmonie incomparable.
Il y avait des milliers d'instruments qui, tous, donnaient un son différent l'un de l'autre. Une multitude de personnes se tenaient dans ces jardins.
Les unes jouaient d'un instrument, les autres chantaient ; et l'on entendait simultanément tous les sons de la gamme musicale du plus bas au plus élevé dans un accord parfait.
Ils chantaient : « Salut, honneur, gloire à Dieu le Père tout-puissant. Auteur du monde, qui était, qui est, et qui viendra juger les vivants et les morts dans les siècles des siècles ». J'écoutais extasié, lorsque je vis venir à moi une foule innombrable de jeunes gens, de Prêtres et d'abbés.
J'en reconnus beaucoup qui avaient fréquenté l'Oratoire et d'autres collèges, mais le plus grand nombre m'étaient complètement inconnus.
A leur tête s'avançait Dominique Savio. Je battais des mains pour m'assurer si je rêvais ou si j'étais éveillé.
Cette foule s'arrêta à huit ou dix pas de moi. Alors je vis briller un éclair, la musique cessa, et un grand silence se fit. Tous ces jeunes gens paraissaient remplis d'une joie extrême qui brillait dans leurs yeux et sur leurs visages.
Dominique s'avança seul de quelques pas. J'aurais pu le toucher de la main. Il se taisait et me regardait en souriant.
Qu'il était beau ! Rien de merveilleux comme ses vêtements. Une tunique plus blanche que la neige et toute parsemée de diamants lui descendait jusqu'aux pieds.
Autour des reins une large ceinture rouge ornée de perles ; au cou, un collier de fleurs exotiques brillant d'un éclat merveilleux dont la lumière se reflétait sur son visage frais et vermeil.
Sur la tête une couronne de rosés. Sa chevelure ondoyante descendait sur ses épaules et lui donnait un aspect si beau, si aimable, si attrayant qu'il ressemblait vraiment à un ange.
Ses compagnons, tout resplendissants de lumière, portaient des costumes différents, mais tous superbes ; tous avaient la ceinture de pourpre.
Hors de moi et tremblant, je continuais à regarder, ne sachant pas où je me trouvais. Enfin Dominique rompit le silence : « Eh quoi, me dit-il, n'êtes-vous donc plus cet homme intrépide qui ne craignait ni la calomnie ni la persécution ? Pourquoi me paraissez-vous troublé et ne me parlez-vous pas ?
- Je ne sais vraiment quoi te dire. Tu es donc bien Dominique Savio ? Comment te trouves-tu ici ?
Et Dominique Savio me répondit d'un ton affectueux :
- Je suis venu vous parler. Nous nous sommes parlé tant de fois sur la terre !... Ne vous ai-je pas donné toute ma confiance ? Pourquoi donc avez-vous peur ?
- Je suis tout effrayé, lui dis-je, parce que je ne sais pas où je me trouve.
- Vous êtes dans le séjour de la Béatitude.
- C'est donc ici que Dieu récompense les justes ?
- Ici nous ne goûtons pas les biens éternels mais seulement des biens temporels. Ce n'est pas le Paradis.
Aucun œil mortel ne peut voir l'éternelle Beauté. Et cette lumière extraordinaire n'est qu'une lumière naturelle multipliée par la puissance de Dieu... Le moindre rayon de lumière surnaturelle suffirait pour faire mourir un homme à l'instant.
- Et ne pourrait-on pas voir une lumière naturelle encore plus belle que celle-ci ?
- Si, évidemment. Regardez ».
Alors apparut subitement dans le lointain un petit rayon de lumière tellement vive que je fermai les yeux et lançai un grand cri.
Cette lumière était cent millions de fois plus éclatante que celle du soleil et son éclat suffisait pour éclairer tout l'univers.
Après quelques instants, je rouvris les yeux et je dis à Savio : « Qu'est-ce que cette lumière ? N'est-ce pas la lumière Divine ?
- Non, c'est une lumière naturelle multipliée par la puissance de Dieu, mais, quand bien même un cercle immense de cette lumière envelopperait le monde, elle ne donnerait pas encore une idée de la splendeur du Paradis.
- Mais quel est donc votre Bonheur en Paradis ?
- Vous le dire est impossible. Il faut avoir quitté la vie pour le savoir. Nous jouissons de Dieu, c'est tout dire ».
Alors, pleinement revenu à moi-même, je contemplai avec admiration la beauté de Dominique Savio et de ses compagnons.
Je lui dis : « Pourquoi as-tu une robe si blanche et si brillante ? »
Le chœur répondit, accompagné de tous les instruments : « Ils ceignirent leurs reins et blanchirent leur robe dans le Sang de l'Agneau ».
« Pourquoi portes-tu autour des reins cette ceinture de pourpre ? »
Don Alassonati, Prêtre ayant secondé Don Bosco, se mit à chanter : « Ils sont vierges et accompagnent l'Agneau partout où il va ».
Je compris que cette ceinture était le symbole des sacrifices que Dominique avait faits pour garder la chasteté, sacrifices si grands qu'on peut les comparer au martyre.
Cependant, voyant la foule de jeunes gens derrière Dominique : « Et ceux-ci, demandai-je, qui sont-ils ? »
Ils se mirent tous à chanter : « Ils sont comme les anges de Dieu dans le Ciel ». Or, Savio avait évidemment la prééminence sur tous les autres.
Je lui dis : « Comment se fait-il que toi, le plus jeune de ceux qui moururent dans nos maisons, tu es le premier ? Pourquoi parles-tu tandis qu'ils se taisent ?
- C'est que je suis le plus âgé de tous ceux-ci… Et puis, je m'acquitte d'une ambassade de la part de Dieu ».
- Eh bien ! Dis-je résolument, parle-moi du passé, du présent et de l'avenir de notre Oratoire. Dis-moi quelque chose de mes chers fils, parle-moi de la Congrégation Salésienne.
- Sur tous ces points j'aurais beaucoup de choses à vous révéler.
- Dis-moi donc ce que tu sais : parle-moi du passé.
- Dans le passé, la Congrégation a fait beaucoup de bien. Voyez-vous cette foule innombrable de jeunes gens ?...
Regardez l'inscription qui se trouve sur la porte de ce jardin : « Jardin Salésien ». Eh bien ! Ceux que vous voyez là sont tous Salésiens ou sauvés grâce aux Salésiens. Comptez-les si vous pouvez. Or, il y en aurait cent millions de fois plus si vous aviez eu plus de Foi et de confiance dans Le Seigneur ». Je soupirai profondément en entendant ce reproche, et je me promis d'avoir plus de Foi à l'avenir.
- «Et le présent » demandai-je.
Savio me montra alors un magnifique bouquet qu'il tenait à la main. Il était fait de violettes, de roses, de tournesols, de gentianes, de lis et d'immortelles avec, ça et là, quelques épis de blé.
Il me le présenta en disant : « Ce bouquet, présentez-le à vos fils; faites en sorte que tous l'aient et que personne ne le leur enlève. Il fera leur bonheur... Ces fleurs symbolisent les vertus qui plaisent le plus au Seigneur.
- Et quelles sont ces vertus ?
- La rose est le symbole de la charité, la violette de l'humilité, le tournesol de l'obéissance, la gentiane de la pénitence et de la mortification, les épis de blé, de la Communion fréquente et les lis, de cette belle vertu dont il est écrit : « Ils seront comme les anges de Dieu dans le Ciel » ; enfin l'immortelle signifie que ces vertus doivent durer toujours, elle est le symbole de la persévérance.
- Eh bien ! Mon cher Dominique, toi qui as pratiqué toutes ces vertus, dis-moi ce qui t'a le plus consolé à l'heure de la mort ?
- Et vous, qu'en pensez-vous ? me dit Savio.
- C'est peut-être d'avoir conservé sans tache la vertu de pureté..., ou la paix d'une bonne conscience..., ou l'espérance du Paradis... ou le trésor de tes bonnes œuvres ?
- Non, non. Il y a mieux... Ce fut l'assistance de l'aimable et puissante Mère de Dieu. Et cela, dites-le à vos fils, afin qu'ils ne cessent de la prier jusqu'à la fin de leur vie ».
- «Parlons donc de l'avenir.
- L'année prochaine (1877), vous éprouverez une grande douleur. Six de vos plus chers fils seront appelés par Dieu dans l'éternité. Mais Dieu vous aidera et vous enverra d'autres fils également vertueux.
- Et pour ce qui regarde la Congrégation ?
- L'année prochaine lui réserve une aurore si brillante, qu'elle illuminera comme un soleil les quatre coins du globe.
Si vos Prêtres se montrent dignes de leur haute mission, l'avenir sera magnifique et apportera le Salut à un grand nombre d'âmes, à condition cependant que vos fils soient fidèles à la dévotion à Marie et qu'ils gardent la chasteté, cette vertu si belle aux yeux de Dieu.
- Voudrais-tu me dire maintenant quelque chose de l'Eglise, de Pie IX ?
- Pie IX n'a plus désormais que quelques batailles à soutenir et il sera couronné. Quant à l'Eglise, elle est inébranlable.
- Et pour ce qui me concerne ?
- Oh ! Si vous saviez quelles luttes vous avez encore à soutenir ! Mais hâtez-vous, car je n'ai plus guère de temps à vous consacrer ».
Alors j'étendis le bras pour saisir ce cher fils mais, comme si ses mains eussent été d'air, je ne saisis rien.
Dominique expliqua : « Par la volonté Divine, l'âme, séparée du corps, en conserve les apparences quoiqu'elle ne lui soit plus unie. Voilà pourquoi il vous semble que j'ai des mains et une tête, mais vous ne pouvez me saisir parce que je suis un pur esprit. C'est cette forme extérieure qui me fait reconnaître.
- Encore une question. Mes jeunes gens sont-ils dans la voie du Salut ?
- On peut les distribuer en trois classes. Voyez-vous ces trois billets ?... Regardez ».
J'ouvris le premier billet et je vis écrit « invulnerati » (sans blessure). Il contenait le nom de ceux qui avaient conservé sans tache leur innocence.
Ils étaient nombreux et je les vis tous. J'en connaissais un grand nombre. Ils marchaient le corps droit malgré les flèches lancées contre eux.
Dominique me donna le second billet sur lequel je lus le mot « vulnerati » (blessés). Il contenait les noms de ceux qui avaient perdu la grâce de Dieu, mais qui avaient été guéris par le repentir et la Confession.
Ils étaient plus nombreux que les précédents. Je lus le billet et je vis tous ces jeunes gens. Savio tenait encore le troisième billet ; on y lisait « lassati in via iniquitatis » (ceux qui ont persévéré dans la voie de l'iniquité).
Là devaient figurer les noms de tous ceux qui vivaient dans le péché mortel. J'étais impatient de les connaître.
Mais Savio me dit avec une certaine vivacité : « Attendez un moment. Quand vous ouvrirez ce billet, il en sortira une puanteur que vous ne pourrez supporter. Les anges et l'Esprit-Saint lui-même sentent la puanteur du péché et l'ont en horreur ».
Il me donna le troisième billet et me dit : « Prenez-le et sachez en profiter pour vos jeunes gens ; mais n'oubliez pas le bouquet que je vous ai montré. Ayez soin que tous l'aient et le conservent ».
J'ouvris le billet. Il ne portait aucun nom, mais à l'instant je vis tous ceux qui s'y trouvaient comme s'ils eussent été présents sous mes yeux.
Je les vis avec une grande amertume de cœur, car j'en reconnus la plus grande partie. J'en vis beaucoup qui passaient pour bons ou étaient même considérés comme des meilleurs.
A peine eu-je ouvert le billet qu'il s'en exhala une puanteur tellement insupportable que je crus en mourir.
L'air s'obscurcit et la merveilleuse vision disparut. J'entendis un grand coup de tonnerre et je m'éveillai rempli d'épouvante.
Cette puanteur pénétra jusqu'aux murailles et s'attacha si bien à mes vêtements que, longtemps après, je croyais encore la sentir. Même aujourd'hui, rien qu'en y pensant, j'ai des nausées et j'éprouve une envie de vomir.
Dans mes entretiens avec beaucoup d'intéressés, j'ai constaté que les indications du songe étaient tout à fait exactes.
(Pour voir en grand format: z-domingo-savio.jpg).
Quatre miracles de Dominique
Pour sa Béatification, il guérit deux enfants
Le 22 mars 1927, Au village de Siano, près de Naples, le Albano Sabatino, âgé de sept ans est mourant.
Le médecin diagnostique une septicémie avec début de méningite (septicémie, bronchopneumonie, néphrite aiguë, hémorragie, méningite) . Après son départ, une relique de Dominique est placée sous l’oreiller du jeune garçon.
Aussitôt, Albano se calme et semble plongé dans un profond sommeil. Il se réveille dans la matinée en pleine connaissance et demande ses jouets.
Le médecin constate la stupéfiante nouvelle. Enquête et radios aboutissent au même résultat : Albano est guéri.
En 1935, à Barcelone, une fille du Patronage des Filles de Marie-Auxiliatrice, Maria Consuelo Adelantado, âgée de 16 ans, fit une chute malencontreuse : double fracture du coude gauche avec dislocation des fragments osseux.
Dans un songe, le Cardinal Cagliero l'invite à faire avec Foi une neuvaine à Dominique Savio et lui promet par ce moyen sa guérison pour un jour tout proche. Elle fit la neuvaine et le jour indiqué, elle était guérie.
Pour sa Canonisation, il guérit deux mamans
Maria Parcelli, mère de six enfants consulte un médecin et un chirurgien le 23 Mars 1950. Troubles cardiaques avec hémorragie interne déclarent les docteurs. Une intervention chirurgicale s’impose.
La famille jugeant le cas désespéré s’y oppose et appelle un Prêtre. Le médecin traitant, qui a lu la veille une Vie de Dominique, propose aux assistants de lui demander un miracle pour que les six enfants gardent leur mère. Le lendemain, la malade est guérie. Une visite à l’hôpital confirme le prodige.
Dans le sud de l’Italie, à Lecce, en 1950, Antoinette Nicelli, a des douleurs à la mâchoire supérieure. Un traitement à la pénicilline la calme momentanément mais le mal reparaît sous forme de sinusite aiguë. Tous les traitements sont inefficaces.
Le 8 Mars 1950, le mari de la malade lui apporte un journal illustré. Antoinette l’ouvre et voit une image de Dominique dont la Fête est le lendemain.
Elle lui demande aussitôt de ne pas faire de ses quatre enfants des orphelins. Le lendemain, elle est guérie.
Date de dernière mise à jour : 09/03/2024
Commentaires
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1 ZONCA Mireille Le 10/01/2024
Bonjour,
Je suis à la recherche du règlement complet de la "compagnie de immaculé" de St Dominique Savio.
Pouvez vous m'aider où m'orienter, ceci à des fins personnelles.
Je vous remercie d'avance.
Cordialement.
Mireille
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