Lundi 04 Mars 2024 : Fête de Saint Casimir, fils de Casimir IV de Pologne. Saint patron de la Lituanie et de la Pologne (1458 - 1484).
Saint Casimir (artiste inconnu, vers 1520)
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/742/Saint-Casimir.html
Saint Casimir
Fils de Casimir IV de Pologne (? 1484)
Il est le deuxième des treize enfants du Grand-Duc de Lituanie, devenu roi de Pologne, Kazimierz Jagellon le Grand.
Il a treize ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie. Mais il devra livrer bataille.
Casimir refuse une couronne qu'il lui faudra conquérir dans un bain de sang Chrétien. "J'ai en vue", écrit-il alors, "une union de la Hongrie avec la Pologne, mais pas une guerre fratricide".
Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice.
Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie. Il avait fait vœu de chasteté et ses médecins lui proposaient de l'abandonner comme étant le meilleur moyen de guérir:
"Plutôt mourir que de commettre le péché." Au milieu d'une cour luxueuse, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense.
Il est le patron de la Lituanie, mais la Pologne ne l'oublie pas dans ses prières.
Mémoire de Saint Casimir, fils du roi de Pologne, prince que le zèle pour la Foi, la chasteté, la pénitence, la bonté envers les pauvres et la dévotion envers l’Eucharistie et la Vierge Marie ont rendu célèbre.
Atteint de phtisie, il mourut saintement, à l’âge de vingt-six ans, au château de Grodno, à Vilnius en Lituanie, l’an 1484.
Martyrologe romain.
Le prince royal ne peut rien faire de plus noble que de servir Le Christ caché dans les pauvres. En ce qui me concerne, je ne veux que servir les plus pauvres d’entre les pauvres.
Saint Casimir en réponse à l’un de ses interlocuteurs.
http://missel.free.fr/Sanctoral/03/04.php
Saint Casimir
Biographie
Saint Casimir, prince de la dynastie des Jagellons, troisième enfant et second fils des treize enfants du roi Casimir IV de Pologne (1427 + 1492) [1] et d'Elisabeth d'Autriche, naquit le 3 Octobre 1458, à Cracovie.
Pieusement élevé par sa mère, il fut formé par les leçons du chanoine Jean Dugloss, futur Archevêque de Lemberg, et de l'humaniste Philippe Bonacorsi (Callimaque).
Dévot à la Sainte Vierge, méditant les mystères de la Passion, le prince Casimir se tenait constamment dans l'exercice de la présence de Dieu et, inviolablement attaché à la chasteté, domptait ses passions par une vie d'austères mortifications.
En 1471, il accepta, pour complaire à son père, son élection au trône de Hongrie [2]. Or, à peine touchait-il les frontières de Hongrie, qu'il se retira parce qu'il avait appris, outre que le Pape Sixte IV désapprouvait l'entreprise, que le plus grande partie du peuple hongrois était favorable au roi Matthias.
Ses troupes furent battues en Slovaquie (1472) et il retourna en Pologne. Il se retira trois mois dans le château de Cobzki pour expier l'injustice de l'expédition.
Puisque son frère Wladislas était roi de Bohême, il semblait que Casimir serait roi de Pologne où il prit part au gouvernement qu'il administra sagement pendant que son père s'assurait la Lituanie destinée au cadet Jean-Albert (1479-1483).
Le prince Casimir refusa d'épouser la fille de l'empereur Frédéric III (1481). De mœurs très pures, habitué à la mortification, il était vivement attaché à la chasteté et puisait sa force et sa joie dans l'Adoration du Saint-Sacrement et la dévotion à la Vierge Marie.
Atteint de tuberculose pulmonaire, il rejoignit ses parents en Lituanie où il mourut, à Grodno, le 4 Mars 1484.
Son corps fut porté dans la chapelle Notre-Dame, en l’église cathédrale de Vilna, capitale de son duché de Lithuanie.
Saint Casimir laissa le souvenir d'un jeune prince intelligent et généreux, toujours joyeux, dévoué aux affaires publiques et aux pauvres, en même temps que, par-dessus tout d'un homme de prière et de renoncement.
Lorsqu’en 1604, on ouvrit son tombeau pour sa translation dans l’église que Sigismond III venait d’élever sous son vocable, on trouva son corps frais et entier qui, entre ses mains tenait cette hymne à la Sainte Vierge :
Chaque jour, ô mon âme, rends tes hommages à Marie, solemnise ses fêtes et célèbre ses vertus éclatantes ;
Contemple et admire son élévation ; proclame son bonheur et comme Mère et comme Vierge ;
Honore-là afin qu’elle te délivre du poids de tes péchés ; invoque-là afin de ne pas être entraîné par le torrent des passions ;
Je le sais, personne ne peut honorer dignement Marie ; il est insensé pourtant celui qui se tait sur ses louanges ;
Tous les hommes doivent l’exalter et l’aimer spécialement, et jamais nous ne devons cesser de la vénérer et de la prier ;
O Marie, l’honneur et la gloire de toutes les femmes, vous que Dieu a élevée au-dessus de toutes les créatures ;
O Vierge miséricordieuse, exaucez les vœux de ceux qui ne cessent de vous louer ;
Purifiez les coupables et rendez-les dignes de tous les biens célestes ;
Salut, ô Vierge sainte, vous par qui les portes du ciel ont été ouvertes à des misérables, vous que les ruses de l’ancien serpent n’ont jamais séduite ;
Vous, la réparatrice, la consolatrice des âmes au désespoir, préservez-nous des maux qui fondront sur les méchants ;
Demandez pour moi que je jouisse d’une paix éternelle, et que je n’aie pas le malheur d’être en proie aux flammes de l’étang de feu ;
Demandez que je sois chaste et modeste, doux, bon, sobre, pieux, prudent, droit et ennemi du mensonge ;
Obtenez-moi la mansuétude et l’amour de la concorde et de la pureté ; rendez-moi ferme et constant dans la voie du bien.
http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_casimir.html
Saint Casimir
Prince de Pologne
(1458-1483)
Saint Casimir nous apprend par sa vie comment l'éclat de la chasteté peut s'allier avec celui des grandeurs humaines.
Dès sa jeunesse, il eut soin de fuir les faux attraits du monde, son plaisir le plus doux était de passer plusieurs heures de suite au pied des autels et de faire la cour à Jésus-Christ, le Roi des rois.
Il macérait son corps frêle et délicat par les jeûnes et les disciplines, et souvent il passait les nuits entières sur la terre dure, quelquefois même à la porte des églises, où il priait, le visage contre terre.
La dévotion tendre de Casimir pour Jésus Crucifié lui faisait verser d'abondantes larmes à la seule vue d'un Crucifix.
Quand il assistait au saint Sacrifice de la Messe, il n'était pas rare de le voir transporté hors de lui-même au moment où la Céleste Victime descendait du Ciel entre les mains du Prêtre.
Parmi ses vertus, on en loue deux avant toutes les autres: sa Charité et sa Pureté. Il ne parlait jamais des défauts du prochain. Il avait des paroles enflammées quand il s'entretenait sur la beauté de l'innocence:
"Quelle belle vie, s'écriait-il, que celle de l'état de grâce! C'est la vie des Anges et des bienheureux dans le Ciel!"
Sa vue seule inspirait la Chasteté à ceux qui avaient occasion de converser avec lui. La sauvegarde d'une vertu si extraordinaire était une dévotion peu commune à la Sainte Vierge. Il ne L'appelait que sa bonne Mère, n'en parlait qu'avec tendresse et dans les termes les plus capables d'inspirer aux autres son ardent Amour.
Il a exprimé les pieux sentiments qui débordaient de son âme pour Marie dans une hymne célèbre qui commence ainsi: "Chaque jour, ô mon âme, rends tes hommages à Marie; célèbre dévotement Ses Fêtes et chante Ses vertus."
Non content de réciter tous les jours cette hymne, il voulut encore être enterré avec elle, et on la trouva, cent vingt ans après sa mort, dans son tombeau.
Son dévouement pour les pauvres et les malheureux était si grand, qu'il reçut le surnom de Père et défenseur des pauvres et des misérables.
A ceux qui lui reprochaient de descendre au-dessous de son rang dans les soins qu'il donnait aux indigents, il répondait: "N'est-ce pas un honneur que de servir Jésus-Christ dans Ses membres?"
Casimir reçut révélation du jour et de l'heure de sa mort, qui arriva le 04 Mars 1483. Le pieux prince avait vingt-cinq ans à peine; mais, dans sa courte carrière, il fit plus de bien à son peuple, par l'exemple de ses vertus, que des hommes célèbres pendant un long règne. La sainteté est plus féconde que le génie.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Pour un complément biographique.
> > > Saint Casimir, fils de Casimir IV de Pologne