Vendredi 1er Mars 2024 : Fête de Saint Aubin, Évêque d'Angers (469-549).
Statue de Saint-Aubin dans la Collégiale de Guérande. Auteur de la photo : Bibar. (Pour voir en grand format : saint-aubin-collegiale-de-guerande.jpg).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/724/Saint-Aubin-d-Angers.html
Saint Aubin d'Angers
Abbé de Tincillac puis Évêque (? 550)
ou Albin.
Évêque et confesseur. Originaire de Bretagne*, il fut d'abord Abbé de Nantilly, près de Saumur.
Il devint Évêque d'Angers dont il est le patron Céleste. Rayonnant de Charité dans un monde barbare et cruel, il fut l'un des principaux promoteurs du troisième Concile d'Orléans, qui réforma l'Église franque avec une grande fermeté.
Il sut se dresser devant l'injustice pour adoucir le sort des prisonniers et des malheureux. Il sut imposer le respect du mariage aux grands seigneurs qui, à l'époque mérovingienne, n'hésitaient pas à épouser leur sœur ou leur fille.
Beaucoup d'Évêques se taisaient par crainte. Il protesta et obtint gain de cause au Concile d'Orléans.
*un internaute nous signale que Saint Aubin est originaire de la commune de Languidic, plus proche de Lorient que de Vannes.
..."S'il était possible de connaître, parmi tant de vertus qu'il pratiqua dans sa vie nouvelle, quelle était sa vertu dominante, on dirait que ce fut la Charité.
Elle était, en effet, sans bornes pour les malheureux, pour les prisonniers, pour les malades, pour les pauvres, et souvent Dieu la récompensa par les plus frappants miracles.
En voici un exemple: Le charitable pasteur se rendit un jour aux prisons de la ville pour en retirer une pauvre dame, poursuivie par ses créanciers.
Devant le Saint, les gardiens s'écartent pour lui laisser passage; un seul veut lui refuser obstinément l'entrée; mais le Pontife souffle sur le visage de cet insolent, qui tombe mort à ses pieds; puis il va délivrer la prisonnière et payer ses dettes. (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)
Un internaute nous signale: La collégiale de Guérande lui est dédiée, suite à l'apparition de saint Aubin, en cavalier blanc, qui mit en fuite les Normands.
...Notre ville garde une mémoire vivante de St Aubin avec l’épisode de l’invasion normande au Xe s.
Prêts à capituler les guérandais invoquent St Aubin comme dernier secours. C’est ce que relate un des vitraux du XVIe... ici même, où St Aubin enverra un jeune cavalier blanc qui prendra la tête des troupes guérandaises, et mettra les normands en déroute... (Homélie du Père Bugel à l’occasion de la Saint Aubin)
À Angers, vers 550, Saint Aubin, Évêque. D’une grande austérité, il stigmatisa avec énergie les mariages incestueux, fréquents chez les nobles, et promut le troisième Concile d’Orléans pour la rénovation de l’Église en Gaule.
Martyrologe romain.
Portail occidental de l'église Saint-Aubin de Vaux-sur-Aure (Calvados). Saint-Aubin délivrant Ethéra, une vieille femme poursuivie par ses créanciers. Auteur de la photo : Roi.dagobert. (Pour voir en grand format : 1280px-vaux-sur-aure-eglise-saint-aubin-portail.jpg).
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/514f78f4-b231-4fc1-8fcc-30ec1bc19aa0
Saint Aubin
Évêque d’Angers
(469-549)
La vie admirable et pleine de faits merveilleux de ce Saint Évêque d'Angers a été écrite par saint Fortunat sur des témoignages contemporains de la plus haute valeur.
Son récit est corroboré par celui de saint Grégoire de Tours et offre par conséquent les garanties de l'authenticité la plus exacte.
Albinus, - dont nous avons fait Aubin, - naquit près d'Hennebont, à Languidic, sur les bords du Blavet.
Son père, d'une noblesse incontestée, était peut-être le fameux chef des Armoricains, nommé aussi Albinus, assez puissant pour s'opposer aux desseins d'Aetius.
L'enfant fut, dès ses premières années, animé d'une Foi vive et pratique, dont les fruits ne tardèrent pas à éclore.
Tout jeune homme, il renonça vaillamment aux avantages de la noblesse et de la fortune, il brisa même avec l'affection maternelle et vint s'enfermer dans un Monastère dont le nom, défiguré sans doute par une erreur de copiste, doit très probablement être reconnu comme celui du Monastère de Nantilly, près de Saumur.
Saint Benoît venait de naître. La règle suivie à Nantilly fut la sienne plus tard. Au temps où le jeune Aubin s'y présenta, c'était celle de saint Augustin, presque la seule adoptée en Occident.
Les Religieux qui la professaient portaient le titre de chanoines réguliers ; mais ils étaient astreints à une stricte pauvreté, à une austère pénitence.
A Nantilly, toutes les vertus étaient en grand honneur.
Aubin, dès le premier moment, se signala entre tous par sa ferveur, en particulier par l'humilité sous laquelle il cachait soigneusement sa naissance.
Aussi, également aimé et estimé, il fut, en 504, à l'âge de trente-cinq ans, élu à la charge d'Abbé.
Il s'en acquitta pour le plus grand bien de ses Frères, qui, sous son gouvernement tendre et ferme, marchaient joyeusement vers la sainteté.
Il y avait vingt-cinq ans qu'il dirigeait Nantilly, lorsque l'Évêque d'Angers, Adolphe, vint à mourir ; les électeurs furent unanimes pour lui donner Aubin comme successeur.
Ce ne fut pas sans peine néanmoins qu'ils lui arrachèrent son consentement. Il ne céda que devant leurs instances et sur l'avis des Évêques de la contrée, qui depuis longtemps appréciaient la distinction de ses talents et la hauteur de ses vertus.
Saint Mélairce, Évêque de Rennes, en particulier, fut ravi de ce choix ; uni depuis, longtemps au nouveau prélat par une étroite amitié, ce fut lui sans doute qui le Consacra.
Cette année-là même (529), en effet, on le voit à Angers en compagnie de trois autres Saints Évêques : saint Laud de Coutances, saint Victorius du Mans, saint Mars de Nantes.
Dès lors Aubin, se modelant sur le divin Pasteur, Jésus-Christ, se livra tout entier au soin de son troupeau.
Sa Charité se portait surtout sur les pauvres et les malades ; il s'abaissait pour eux aux soins les plus humiliants.
Mais une autre classe de misérables excita aussi sa paternelle Compassion : à cette époque, à la suite de l'invasion des barbares, beaucoup de Chrétiens étaient tombés dans l'esclavage.
Le bon Évêque ne pourrait les voir sans larmes ; il consacra, à en racheter le plus grand nombre possible, toutes les ressources que lui fournirent les biens de son église, sa propre fortune, les aumônes qu'il sollicitait.
Il fut ainsi le digne prédécesseur des Jean de Matha, des Pierre Nolasque, des Vincent de Paul.
Cette tendre Charité, Dieu la montrait par des miracles continuels, combien elle était agréable à son Cœur.
Il semble, à lire la Vie d'Aubin, que le Saint Évêque les obtint particulièrement pour les aveugles!
Mais il guérit aussi nombre d'autres malades, des paralytiques, des possédés ; il ressuscita même un mort, le jeune Alexandre, pour le rendre à ses parents désolés.
Pourtant la bonté de saint Aubin s'alliait très bien à une fermeté apostolique, qui ne reculait, quand le devoir était en jeu, devant aucune puissance humaine.
Dans ces cas même, parfois, il recourait au don des miracles, que Dieu lui avait si libéralement accordé.
Dans le bourg de Douille vivait une jeune fille, nommée Ëtheria, dont la beauté avait séduit le roi Childebert ; il ordonna de la saisir et de la lui amener.
Aubin fut averti de cette violence infâme et aussitôt accourut au secours de sa brebis. Il pénétra sous un déguisement dans la ville où les satellites du roi s'étaient emparés de la malheureuse enfant.
En vain elle se débattait, implorant secours. En apercevant l'Évêque, que son œil reconnut en son vêtement d'emprunt, elle fait effort, s'échappe avec un cri des mains de la soldatesque et vient tomber en larmes aux pieds du Saint.
Un tel secours n'était pas pour intimider ces barbares ; l'un d'eux s'avance insolemment et veut arracher la jeune fille à son protecteur.
Mais Aubin, indigné, le traitant comme, au rite du Baptême, le démon qu'on chasse du néophyte, lui souffle à la face.
L'homme recule comme frappé de la foudre et roule mort sur le sol.
Ses compagnons, épouvantés, prirent la fuite et vinrent raconter au roi le terrible miracle.
Childebert n'osa pas poursuivre son entreprise malhonnête ; mais, en digne barbare, il exigea une rançon.
L'Évêque, généreux, voulut encore la payer, trop heureux de sauver ainsi la vertu d'une vierge.
A cette époque grossière, elle n'était guère respectée. Les violents fils de Clovis, incapables de maîtriser leurs passions, autorisaient par leur exemple les vices de leurs courtisans et de leurs guerriers.
Le concubinage, les mariages incestueux étaient la plaie gangreneuse de cette société ; et trop souvent des Évêques mêmes, se sentant impuissants à la guérir, n'osaient pas employer les remèdes énergiques.
Saint Aubin ne fut pas de leur nombre. Avec le zèle de Saint Jean-Baptiste, à toute occasion, malgré les colères, les haines, les attentats mêmes contre sa vie, il revendiqua hautement les droits de la pureté et châtia les coupables.
Ainsi agit-il contre un des principaux seigneurs de Neustrie, qui, habitant en Anjou, y donnait le scandale d'une de ces unions criminelles.
L'ayant vainement exhorté, averti plusieurs fois, il prononça enfin sur lui la sentence d'excommunication.
Ce fut un frémissement dans la France entière, et il se trouva des Évêques pour taxer cette juste sévérité d'excessive rigueur.
Peut-être, pour venger sa cause, ou plutôt celle de Dieu, Aubin provoqua-t-il le troisième Concile d'Orléans, en 538, qui fut présidé par l'Archevêque de Lyon.
Il y prononça du moins un discours également éloquent et énergique contre le désordre qui allumait son zèle.
Et les Pères du concile ne purent que l'applaudir et voter un canon où était fait droit aux justes réclamations du Saint.
Mais ils n'allèrent pas plus loin et, contents d'avoir donné raison en principe à leur collègue, ils l'engagèrent à user de modération et, en signe d'absolution, d'envoyer, comme ils allaient le faire eux-mêmes, au coupable qu'il avait excommunié, des eulogies, sorte de pains bénits à l'offertoire de la Messe et distribués en signe d'amitié et de communion.
Aubin refusa d'abord ; il céda enfin à leurs injonctions expresses. « Mais, ajouta-t-il, je suis contraint par votre ordre de Bénir et d'envoyer cette eulogie ; vous refusez de défendre la cause de Dieu : il est assez puissant pour la venger Lui-même. »
Dieu la vengea en effet ; avant même de recevoir les eulogies, le coupable fut frappé par la mort.
Douloureusement atteint par le blâme de ses collègues, Aubin voulut savoir s'il avait outrepassé les droits de la douceur.
Il se rendit, en compagnie de saint Lubin, auprès de saint Césaire d'Arles, pour le consulter à ce sujet.
Saint Césaire, en effet, jouissait alors dans toute la France de la plus haute réputation de talent et de sainteté.
Il n'est pas douteux, quand on sait quelle conduite il a tenu lui-même dans des circonstances pareilles, qu'il n'ait pleinement approuvé l'Évêque d'Angers.
Saint Aubin allait atteindre sa quatre-vingtième année, lorsqu'un nouveau Concile fut convoqué à Orléans.
Mais l'âge et les infirmités l'empêchèrent d'y assister. II ne tarda pas, en effet, à expirer : c'était le 1er Mars 549, ou, selon d'autres, 550.
A son tombeau se multiplièrent les miracles.
Non moins grand thaumaturge que de son vivant, Saint Aubin a laissé parmi son peuple un souvenir toujours entouré de reconnaissance et de vénération.
(Pour voir en grand format : p1010025.jpg).
http://nouvl.evangelisation.free.fr/leblanc_aubin_dangers.htm
AUBIN D’ANGERS
Aubin, ou Albin, vient du nom latin: blanco, qui, éthymologiquement, signifie blanc.
Saint Aubin naquit vers 468 ou 469, à Languidic près de Vannes.
Sa famille, d’origine anglo-saxonne, était venue se fixer en Bretagne armoricaine ou Basse Bretagne.
Les hagiographes de saint Aubin racontent "que son enfance, prévenue de toutes les grâces du Seigneur, fit présager sa sainteté future; il ne connut du jeune âge ni la légèreté, ni les défauts, et dès qu’il put marcher, ce fut pour aller à Dieu et Le prier à l’écart, loin du bruit, dans la compagnie des Anges."
Incontestablement Aubin n’était pas fait pour le monde, au grand désespoir de sa noble famille…
Quoiqu'il en fut, Aubin embrassa très tôt la vie religieuse dans le Monastère de Tintillant ou Tincillac, ou encore Nantilly, près de Saumur, non loin d'Angers.
Ce Monastère observait la règle de saint Augustin.
Aubin se montra un Moine si pieux que, rapidement, il dépassa en vertus, en jeûnes et en oraisons les plus anciens et les plus fervents Religieux de son Monastère.
On admirait surtout son recueillement continuel, même lorsqu'il était obligé de sortir du Monastère.
Il aurait même bénéficié d'une protection spéciale.
Ses hagiographes racontent encore: "Un jour, l’Abbé du Monastère l’envoya dans un village voisin. Pendant qu’il s’acquittait de sa mission, il tomba, sur la maison où il était venu, une telle quantité de pluie, que le toit s’entrouvrit et que toutes les personnes présentes furent trempées: Aubin seul, à l’admiration de tous, fut épargné; il ne tomba pas sur lui une goutte d’eau."
Aubin devint l'abbé du Monastère en 504, vers l'âge de trente-cinq ans.
Il s'attacha alors à faire "revivre parmi ses Frères la ferveur des premiers temps et les amena, par sa douceur et son exemple, à une perfection rare, même dans les plus austères couvents."
Après la mort de leur Évêque, Adelphe, les angevins élirent Aubin, par acclamation, comme leur nouvel Évêque.
Aubin résista d’abord à son élection, mais dut finalement se soumettre; il fut donc ordonné Prêtre en 529 par saint Mélaine de Rennes.
Devenu Évêque, Aubin conserva ses habitudes de vie Monastique, et pratiqua une grande Charité auprès de tous les malheureux qu'il approchait: malades, pauvres, prisonniers.
Par ailleurs, il lutta avec détermination contre les mœurs violentes et païennes de son temps.
On retiendra, en particulier, la lutte acharnée qu’il mena contre les mariages consanguins et incestueux fréquents dans la noblesse franque de l’époque.
Il sut ainsi imposer le respect du mariage aux grands seigneurs qui, à l'époque mérovingienne, n'hésitaient pas à épouser leur sœur ou leur fille, sans que les Évêques réagissent...
Malgré les menaces de mort dont il fut l’objet afin de le dissuader de poursuivre ce combat, l'Évêque Aubin obtint du roi Childebert 1er la réunion des Conciles d’Orléans de 538 et de 541 qui condamnèrent ces mariages incestueux et excommunièrent ceux qui les contractaient.
Ces Conciles d'Orléans prononcèrent aussi la dégradation des Prêtres licencieux.
Les documents concernant Saint Aubin signalent aussi la tenue du Concile d'Angers en 540.
Si les informations sont assez peu claires sur la tenue de deux Conciles à Orléans, nous sommes, par contre, certains qu'Aubin participa au Concile d'Angers, comme interprète: en effet, il connaissait le latin, le roman, et le breton.
Il fut, en particulier, l'interprète entre le roi Childebert 1er et Saint Tugdual qui fonda le Monastère de Tréguier et que l'on pense être l'un des sept Fondateurs de la Bretagne.
Aubin mourut à Angers le 1er Mars 550, âgé de quatre-vingts ans, de retour d’un voyage à Arles où il était allé rendre visite à saint Césaire qui l’avait soutenu dans sa lutte.
Son corps fut d’abord enseveli dans l’église Saint-Pierre d’Angers, puis ses reliques furent transférées dès 556 dans la crypte de la Basilique Saint Étienne qui prit alors le nom de Saint-Aubin.
Son biographe, saint Venance Fortunat, Évêque de Poitiers (mort en 605), rapporte que Saint Aubin était également doué du don des miracles: il aurait délivré des possédés; il ressuscita un jeune homme nommé Malabothe; il libéra aussi de prison un innocent.
Saint Aubin est le Patron d'Angers, de Guérande, et de nombreux villages de France dont certains portent son nom.
(On a répertorié 110 églises en France portant le vocable de Saint aubin, et 83 communes).
Son culte s'est propagé hors de France, en Italie, en Espagne et en Allemagne et jusqu'en Pologne.
En Belgique, il est notamment le patron de l'église de Bellevaux près de Malmedy et de Honsfeld; une église lui est également dédiée à Namur.
Aujourd'hui Saint Aubin est toujours invoqué lors des maladies d'enfants.
Il est devenu le patron des boulangers et des pâtissiers. Il y a aussi un dicton intéressant que tous les vignerons devraient connaître:
"Taille au jour de Saint Aubin, Pour avoir de gros raisins".