Samedi 09 Mars 2024 : Fête des 40 Saints Martyrs de Sébaste (+320).
Illustration, site de la paroisse de Pouilly en Auxois: Saint Vivien, martyr.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/782/Saints-Martyrs-de-Sebaste.html
Saints Martyrs de Sébaste
40 personnes (? 320)
Ils étaient quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata (la Fulminante), cantonnée à Sébaste en Petite-Arménie, lorsque l'empereur Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en sacrifiant aux dieux.
Ces quarante soldats se déclarèrent Chrétiens et ils furent condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement, alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire.
Un seul apostasia et fut immédiatement remplacé par le gardien des thermes, impressionné par leur courage.
Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un culte très populaire.
C’est ainsi que des soldats de la XIIème légion dite Fulminante, qui était stationnée à Mélitène (actuellement Malatya en Turquie) furent condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 Mars 320, à Sébaste (aujourd’hui Sivas en Turquie).
Quarante soldats périrent ainsi, dont Vivien. On ne sait pas pourquoi cette légion s’appelait «Fulminante», Dion Cassius (155-235) raconte qu’elle portait ce nom depuis Marc Aurèle (121-180) parce qu’elle avait remporté une victoire grâce à la Prière des soldats Chrétiens qui y étaient déjà nombreux.
Près de Sébaste en Arménie, l’an 320, la passion des Saints quarante soldats cappadociens. Au temps de l’empereur Licinius, frères non par le sang mais par la Foi, ils déclarèrent avec force qu’ils étaient Chrétiens et, sur l’ordre du préfet Agricola, après avoir été enchaînés et avoir subi des tourments atroces, ils furent exposés nus au grand air, toute une nuit, durant un hiver très rigoureux, sur un étang glacé.
Leurs corps, contractés par le froid, se disloquaient, et enfin ils eurent les jambes rompues pour achever leur martyre.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/236ef103-af79-42e1-835c-6efbb51c4f53
Saints Martyrs de Sébaste
40 soldats de la légion XII Fulminata
(† 320)
Après la bataille qui, au pont Milvius, livra en 313 à Constantin l'empire d'Occident, son beau-frère Licinius, qui commandait en Orient, signa avec lui l'édit de Milan pour la paix de l'Église.
Mais, païen obstiné, il ne l'avait fait que contraint et forcé. Aussi bientôt son impiété, stimulée encore par la jalousie qu'il portait à Constantin, recommença de s'exercer, sournoisement d'ordinaire, mais parfois ouvertement, contre les Chrétiens.
C'est particulièrement contre les soldats qu'il donna carrière à sa cruauté. Préparant la guerre contre l'empereur d'Occident, il voulait s'assurer par l'apostasie leur fidélité à laquelle, Chrétiens, ils eussent été tentés de manquer, croyait-il.
On compte donc un certain nombre de martyrs dans l'armée à cette époque. Les plus célèbres sont assurément ceux qui souffrirent à Sébaste et qu'ont loués saint Grégoire de Nysse, saint Basile, saint Ëphrem, saint Jean Chrysostome.
Ils appartenaient à la légion XII Fulminata, cantonnée depuis longtemps dans la petite Arménie et où le nombre des Chrétiens était considérable.
Sans aucun doute on savait en haut lieu l'attachement de ces soldats à leur Foi, et on était résolu à leur en arracher le sacrifice.
Quand parurent les lettres impériales qui prescrivaient à toute l'armée de faire acte de culte idolâtrique, les agents de Licinius étaient prêts à toutes les sévérités.
Or à Sébaste un groupe de quarante soldats (leurs noms ont été conservés par un document bien authentique) se refusa énergiquement à obéir à cet ordre.
Et le gouverneur de la province, Agricolaùs, les cita à son tribunal. En vain essaya-t-il contre eux de la menace d'abord, puis des supplices.
Déchirés par les fouets et les ongles de fer, les martyrs montrèrent une résolution supérieure à tous les tourments.
Agricolaùs les condamna à mort ; mais en attendant l'arrivée du commandant de la légion, Lysias, il les fit jeter en prison, liés, semble-t-il, tous d'une même chaîne.
C'est là que, au nom de tous leurs compagnons, Mélétios, Aétios et Eutychios rédigèrent un admirable testament, pièce hagiographique peut-être unique en son genre, preuve du courage tranquille et de la Foi profonde qui les animait.
Tous y règlent leurs funérailles, demandent que leurs restes soient ensemble ensevelis, recommandent à leurs parents de « s'abstenir de toute douleur et de toute inquiétude ».
D'un ton grave et paisible, ils exhortent leurs frères à mépriser la gloire et la félicité humaines, « qui fleurissent pour un peu de temps et bientôt se flétrissent comme l'herbe, » et à « courir vers Le Dieu bon qui donne une richesse sans fin à ceux qui s'empressent vers Lui et accorde une vie éternelle à ceux qui croient en Lui ».
Enfin ils saluent nommément les Prêtres, chefs des églises diverses du pays, et leurs amis. On se sent ému à l'adieu qu'adresse Mélétios à ses sœurs, à sa femme Domna et à son enfant, et Eutychios à sa fiancée Basilla.
Mais eux, ils gardent un cœur ferme; leur plume ne tremble ni de la crainte de la mort ni de la perte des humaines tendresses.
Après sept jours de prison, ils furent de nouveau conduits au tribunal. Lysias y siégeait près d'Agricolaûs.
L'interrogatoire reprit, astucieux, flatteur, puis brutal ; les confesseurs, frappés au visage à coups de pierre, bénissaient Dieu.
Il ne restait qu'à les conduire au supplice.
La mort devait pour eux être particulièrement cruelle. L'hiver régnait sur la contrée, et il est très rigoureux en Arménie.
Les bourreaux amenèrent les confesseurs, la corde au cou, sur un étang glacé. Tout près, un bâtiment destiné aux bains publics offrait à ceux qui seraient vaincus par le froid la tentation de ses baignoires chaudes.
La nuit tombait ; on les abandonna nus sur l'eau gelée, aux morsures de la bise du nord. Peu à peu la peau, contractée par le froid, se crevassait, éclatait ; les pieds s'attachaient à la glace avec d'horribles douleurs.
Et ce supplice, selon Saint Grégoire de Nysse, dura trois jours entiers, pendant lesquels les héroïques Confesseurs ne cessaient de louer Dieu et de s'exhorter mutuellement au courage.
Ils demandaient d'être, tous les quarante, unanimes dans le supplice et unis dans la récompense.
Et voici qu'un garde, qui était posté près de l'étang pour donner secours à ceux qui céderaient, eut une vision.
Des anges lui apparurent apportant aux Confesseurs des robes magnifiques et trente-neuf couronnes d'or. « Trente-neuf, se disait-il ; ils sont quarante cependant ! »
Or au moment où il pensait ainsi, un malheureux, vaincu par la souffrance, sortait de l'étang et se traînait jusqu'au bain ; mais il n'eut pas la force de se jeter dans l'eau tiède, et aussitôt il expira.
Alors le gardien comprit. La défaillance de l'un, la constance des autres lui expliquèrent sa vision ; son cœur fut bouleversé, la Foi l'envahit, en voyant dans la neige les vaillants à demi-morts déjà, mais sur qui planaient les éternelles récompenses, et, tout près, le cadavre déshonoré du renégat.
Aussitôt il réveille les soldats : « Je suis Chrétien ! » leur crie-t-il. Et, se dépouillant lui-même, il court prendre la place laissée vide.
Au lever du troisième jour, il était étendu mort auprès des morts. Agricolaùs ordonna de jeter les saintes dépouilles dans le feu.
On les emportait dans un tombereau ; mais un des martyrs, le plus jeune, Méliton, n'avait pas expiré encore ; on le laissa, peut-être dans l'espoir d'une suprême apostasie.
Sa mère était là ; l'héroïque femme avait assisté au terrible supplice de son enfant, ne cessant de l'encourager à être fort jusqu'au bout.
Elle ne pouvait supporter qu'il fût séparé de ses frères.
Elle s'approche du jeune homme expirant ; elle le relève, le prend en ses bras, le charge sur ses épaules. Cette vaillante suivait, sous ce fardeau chéri, le chariot qui portait les reliques. Et quand Méliton eut, sur son sein, rendu le dernier soupir, pieuse et fière elle le déposa sur le glorieux monceau. Tous ensemble ils furent consumés.
Mais l'enthousiasme des fidèles ne respecta pas leur vœu suprême ; ils se partagèrent les cendres bénies, et Saint Basile a pu dire que les quarante martyrs, sans pouvoir être séparés, étaient dispersés sur toute la Terre.