Mercredi 06 Mars 2024 : Fête de la Bienheureuse Rose De Viterbe, Vierge du Tiers-Ordre de Saint François († v. 1251).
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Bienheureuse Rose de Viterbe
Du Tiers-Ordre de Saint François (? 1252)
Née dans une famille pauvre et très Chrétienne, elle acceptait cette pauvreté avec une infinie patience, pleine de tendresse pour les plus pauvres qu'elle.
Grande était son austérité, même durant son enfance et elle s'infligeait des pénitences physiques pour mieux ressembler au Christ souffrant.
Elle entra dans le Tiers-Ordre de Saint François où elle put ainsi réaliser son idéal de pauvreté et d'identification au Christ.
Elle s'endormit dans la paix du Seigneur à l'âge de dix-sept ans.
À Viterbe dans le Latium, en 1253, la Bienheureuse Rose, vierge, du Tiers-Ordre de Saint François, qui s’adonna aux œuvres de Charité et, à l’âge de dix-huit ans, termina dans la maison de son père une brève existence.
Martyrologe romain.
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Bienheureuse Rose De Viterbe
Vierge du Tiers-Ordre de Saint François
(† v. 1251)
À l'époque où Frédéric II d'Allemagne persécutait l'Église et s'emparait des États pontificaux, Dieu suscitait Rose pour la défense de Viterbe, capitale du patrimoine de saint Pierre et du territoire qui appartenait au souverain pontife.
Les noms de Jésus et Marie furent les premiers mots qui sortirent de la bouche de cette candide créature.
Elle avait trois ans lorsque Dieu manifesta sa toute-puissance en ressuscitant par son intermédiaire une de ses tantes qu'on portait au cimetière.
Lorsqu'elle fut capable de marcher, elle ne sortait que pour aller à l'église ou pour distribuer aux pauvres le pain qu'on lui donnait.
Un jour son père la rencontra en chemin et lui demanda d'ouvrir son tablier pour voir ce qu'elle portait.
Ô prodige ! Des roses vermeilles apparurent à la place du pain.
Au lieu de s'amuser comme toutes les fillettes de son âge, Rose passait la plus grande partie de son temps en prière devant de saintes images, les mains jointes, immobile et recueillie.
À l'âge de sept ans, elle sollicita instamment la permission de vivre seule avec Dieu dans une petite chambre de la maison.
La petite recluse s'y livra à une oraison ininterrompue et à des austérités effrayantes qu'elle s'imposait, disait-elle, pour apaiser la colère de Dieu. Entre autres mortifications, sainte Rose marchait toujours les pieds nus et dormait sur la terre.
Dieu lui révéla les châtiments éternels réservés aux pécheurs impénitents. Rose en fut toute bouleversée.
La Très Sainte Vierge Marie lui apparut, la consola, la Bénit et lui annonça que Le Seigneur l'avait choisie pour convertir les pauvres pécheurs.
« Il faudra t'armer de courage, continua la Mère de Dieu, tu parcourras des villes pour exhorter les égarés et les ramener dans le chemin du Salut. »
Une autre vision la fit participer au drame du Calvaire ; dès lors, la soif de sauver les âmes ne la quitta plus.
Sa pénitence aussi austère que précoce, réduisit le frêle corps de Rose à un tel état de faiblesse qu'on désespérait de sauver sa vie.
La Très Sainte Vierge la visita de nouveau, la guérit miraculeusement et lui dit d'aller visiter l'église de St-Jean-Baptiste le lendemain, puis celle de St-François où elle prendrait l'habit du Tiers Ordre.
Obéissante à la voix du Ciel, elle commença à parcourir les places publiques de la ville de Viterbe vêtue de l'habit de pénitence, pieds nus, un Crucifix à la main, exhortant la foule à la pénitence et à la soumission au Saint-Siège.
Des miracles éclatants vinrent confirmer l'autorité de sa parole. Instruit de ce qui se passait, le gouverneur impérial de la ville de Viterbe craignit que cette enfant extraordinaire ne détruisît complètement le prestige de l'empereur Frédéric et que l'autorité du Pape s'affirmât à nouveau.
Il fit comparaître Rose à son tribunal et menaça de la jeter en prison si elle continuait à prêcher.
La servante de Dieu lui répondit : « Je parle sur l'ordre d'un Maître plus puissant que vous, je mourrai plutôt que de Lui désobéir. »
Sur les instances d'hérétiques obstinés, sainte Rose est finalement chassée de Viterbe avec toute sa famille, en plein cœur de l'hiver.
Peu après, Rose annonça le trépas de l'ennemi de Dieu, Frédéric II d'Allemagne. En effet, il ne tarda pas à expirer étouffé dans son lit.
À cette nouvelle, les habitants de Viterbe s'empressèrent de rappeler leur petite Sainte, absente depuis dix-huit mois.
Celle que tous regardaient comme la libératrice de la patrie, la consolatrice des affligés et le secours des pauvres fut reçue en triomphe dans sa ville natale, tandis que le Pape Innocent IV (Sinibaldo Fieschi, 1243-1254) ramené à Rome, rentrait en possession de Viterbe.
Sa mission apostolique terminée, sainte Rose songea à réaliser son vœu le plus cher. Elle se présenta au couvent de Ste-Marie-des-Roses, mais n'y fut pas acceptée, probablement à cause du genre de vie extraordinaire qu'elle avait menée auparavant.
Rose vécut donc en recluse dans la maison paternelle, se vouant à la Contemplation et aux plus rigoureuses pénitences.
Plusieurs jeunes filles dont elle s'était déjà occupée la supplièrent de les prendre sous sa conduite.
La demeure de la Sainte devint un véritable couvent où des âmes généreuses se livrèrent à l'exercice des plus sublimes vertus.
À l'heure de son glorieux trépas, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. Sainte Rose de Viterbe apparut au souverain pontife pour lui demander de transporter son corps au Monastère de Ste-Marie-des-Roses, translation qui eut lieu six mois après sa mort.
À cette occasion, son corps fut trouvé intact. Il se conserve encore, au même endroit, dans toute sa fraîcheur et sa flexibilité.
D'innombrables miracles ont illustré son tombeau.
À Viterbe, elle est fêtée le 4 Septembre, jour de la translation de son corps.
Elle meurt le 6 mars 1252. Au moment de rendre l'âme, elle dit à ses parents : « Je meurs avec joie, puisque je vais être unie à mon Dieu. Il ne faut pas avoir peur de la mort, elle n'est pas effrayante, mais douce et précieuse ».
Son corps, six mois après son décès, est transporté au couvent de Viterbe, sur l'ordre du Pape Alexandre IV.
Sa dépouille est en parfait état de conservation. De nombreux miracles eurent lieu sur son tombeau.
Le martyrologe romain la fête le 06 Mars.
Le 4 Septembre, une grande fête se tient tous les ans à Viterbe en son honneur : la statue de la Sainte est portée en procession à travers la ville.
http://nouvl.evangelisation.free.fr/rose_de_viterbe.htm
ROSE DE VITERBE
Vierge, Tertiaire, Sainte
(1235-1252)
L'an 1249, à l'entrée d'une nuit d'hiver, une petite fille de 14 ans, accompagnée de ses parents, quittait Viterbe pour s'en aller en exil à Soriano.
L'enfant marchait pieds-nus et était si menue d'apparence qu'on ne lui aurait guère donné que la moitié de son âge. Cette enfant était celle qu'on appelle actuellement sainte Rose de Viterbe.
Son crime était d'avoir prêché Jésus-Christ et les droits de son Vicaire dans les rues et sur les places de sa ville natale, contre l'empereur allemand Frédéric II qui, par les armes et sa mauvaise foi, s'était emparé d'une partie du patrimoine de saint Pierre, et qui, par ses tristes exemples et par les troupes de Sarrasins qu'il avait à sa solde, paganisait l'Église, persécutait le Pape, désolait l'Italie.
Si Dieu se sert des petits et des humbles pour confondre les superbes, c'est bien ici le cas de le faire remarquer.
Humainement parlant, Rose était si chétive que jamais les Clarisses de Viterbe ne voulurent la recevoir en leur Monastère; mais Le Saint-Esprit travailla si bien dans son âme, qu'Il en fit une merveille de grâce et de sainteté, à tel point que sa courte vie ressemble plutôt à une férie héroïque et charmante qu'à une existence purement humaine.
Dès sa tendre enfance, à l'âge qui ne connaît que les jouets, elle avait le sien ; c’est une discipline, avec laquelle elle torturait son pauvre petit corps, car Le Christ lui était apparu, sanglant, et par Amour, elle voulait devenir semblable à Lui ; toute la ville la voyait pieds nus, tête nue, vêtue grossièrement, courir aux églises ou elle passait de longues heures abîmée dans la prière.
A l'exception de ces pieux pèlerinages, elle vivait en recluse, s'offrant incessamment comme victime pour la paix de l'Église déchirée par les terribles luttes des Guelfes et des Gibelins, partisans du Pape ou de l'empereur.
Seuls les oiseaux étaient admis dans sa solitude, mais ils s'en donnaient à cœur joie, ils venaient à elle gazouillant doucement leurs prières et leurs louanges à Dieu ; ils se perchaient sur ses épaules, venaient picoter leur nourriture dans le creux de ses mains elle écoutait ses amis ailés, priait avec eux, laissait monter son âme de plus en plus haut vers le Ciel sur l'aile de leurs chants, mêlait son innocence à la leur, et c'est ainsi que Rose grandissait en âge, en candeur, en sagesse et en force.
C'est alors aussi que l'empereur semi-païen Frédéric II éblouissait les hommes par sa puissance, par ses débauches et son impiété ; il prétendait régner sur les terres et les hommes, de la Baltique à la Méditerranée ; et comme le Pape lui était une grande gêne dans l'un et l'autre de ses projets, il employait toutes ses forces à le ruiner.
Dans l'opinion de la Chrétienté, il passait pour être en commerce avec le diable, et cette réputation lui plaisait ; il semblait surtout trouver des charmes à faire le mal, parce qu'il y voyait une insulte à Dieu.
Et ce fut Rose, la frêle, que Dieu choisit pour briser cette puissance qui semblait universelle ; ce fut ce petit grain de sable qui arrêta la vague monstrueuse qui menaçait de tout envahir, ce fut cette tige fragile qui devait être le soutien du Siège éternel de Pierre.
Préparée par la prière, la solitude et le sacrifice, aidée des Bénédictions des pauvres, à qui elle sacrifiait ordinairement sa nourriture, l'humble fillette affronta le géant.
Viterbe venait d'être enlevée à la juridiction d'Innocent IV, ses habitants se déclarent pour l'usurpateur, mais Rose se lève, elle prie, elle prêche, elle fait des miracles, elle convainc, et rend bientôt au Pape le cœur de ses compatriotes égarés.
Mais si le peuple est gagné, les soldats et les magistrats de l'empereur restent dans la ville; alors comme autrefois les prophètes d'Israël prêchaient le sacrifice au peuple élu pour qu'Il fût délivré de ses ennemis, Rose commande la pénitence, c'est une arme qui lui semble plus forte que la révolte.
On l'exile, mais cette exilée est une victorieuse ; dans la nuit du 4 Décembre 1250, alors qu'elle priait dans l'Église de Soriano, Notre-Seigneur lui révèle que la vie du tyran de son Église est à son terme ; elle en fait part aux habitants de Soriano :
“Écoutez-moi, fidèles du Christ, et réjouissez-vous, car dans peu de jours vous aurez d'heureuses nouvelles”.
Huit jours après, dans la nuit du 12 au 13 Décembre, Frédéric II mourait, étranglé, croit-on par son fils Manfroi.
La tempête était passée, la petite fleur courbée un instant se relevait, elle n'avait perdu aucun de ses pétales, l'orage ne l'avait rendue que plus fraîche et plus belle.
Deux ans après son retour dans sa ville natale, elle expirait ; elle n'avait passé sur la terre que 17 ans et demi.
Sainte Rose de Viterbe était tertiaire de Saint-François ; elle était devenue la fille du bienheureux Patriarche des Pauvres sur les ordres mêmes de la T. S. Vierge, et c'est revêtue de sa pauvre robe de bure qu'elle remplissait son Ministère apostolique, et qu'elle édifiait ses compatriotes quand elle traversait leurs rues.
Après sa mort, son corps reposa dans l'église de Sainte Marie du coteau ; au bout de six mois, il fut retrouvé intact : la douce Sainte paraissait endormie.
On le transporta alors, comme elle l'avait prédit, au Monastère des Clarisses qui avaient refusé de l'admettre de son vivant :
“S'il ne vous plaît pas de me recevoir vivante, avait-elle dit, vous serez peut-être bien aises de me recevoir après ma mort”.
Cette fois encore, elle avait la victoire.
Tiré des Fleurs Franciscaines, Vol.3.p 18-2