Mercredi 22 Mai 2024 : Fête de Sainte Rita (Marguerita) de Cascia, Veuve puis Religieuse (1381-1457).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1200/Sainte-Rita-%28Marguerite%29-da-Cascia.html.
Sainte Rita (Marguerite) da Cascia
Veuve, Moniale (? 1457)
Le culte de Sainte Rita est mieux attesté que sa vie. On peut cependant en reconstituer les grandes lignes.
Née dans un petit village italien, elle fut l'enfant inespérée de la vieillesse. Toute jeune, elle veut se Consacrer à Dieu contrairement au projet de ses parents.
Elle se laisse marier à Fernandino, un homme violent dont elle a deux fils. Elle est une épouse et une mère sans reproche.
Mais les querelles de clans sont féroces dans l'Italie du XVe siècle; Fernandino est assassiné après 18 ans de vie conjugale pendant lesquelles la douceur de Rita a peu à peu converti à la paix et à la charité le mari brutal.
C'est un déchirement pour Rita, mais plus encore lorsqu'elle voit que ses deux fils, pour venger leur père, sont prêts à assassiner à leur tour.
Rita supplie Dieu de les rappeler à lui plutôt que de les laisser devenir assassins. Dieu exauça sa Prière.
Demeurée seule, Rita s'emploie à réconcilier les clans ennemis, Pardonnant aux assassins, avant d'entrer chez les Augustines de Cascia.
Elle y vivra une Vie Mystique intense et recevra les stigmates de la Passion du Christ. A sa mort, les miracles se multiplient sur son tombeau, faisant naître un culte populaire qui se répand rapidement.
Sainte Rita a reçu le titre de "Sainte des causes désespérées."
Mémoire de Sainte Rita, Religieuse. mariée à un homme violent, elle supporta avec patience ses rudesses et, à force de douceur et de persuasion, le ramena à Dieu.
Privée de son mari et de ses deux fils, elle entra à Cascia en Ombrie, dans un Monastère de l’Ordre de Saint-Augustin, offrant à tous un exemple de sublime patience et de douceur. Elle s’endormit dans Le Seigneur en 1457.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/54910d46-5c7a-4853-b9f0-c92a829cbd1e
Sainte Rita de Cascia
Veuve puis Religieuse
(1381-1457)
Rita naît vers 1381 près de Cascia en Ombrie, au cœur d'une époque troublée marquée par la guerre entre partisans du Pape et de l'Empereur.
Chaque village est divisé. Les parents de Rita sont surnommés les 'porte-paix' du Christ, jouant un rôle de médiation entre clans rivaux.
Cet exemple, Rita ne l'oubliera pas, elle le prolongera par toute une vie de douceur et d'extraordinaire patience dans l'adversité.
Vers l'âge de treize ans, elle commence à penser à la Vie Religieuse. Ses parents préfèrent la marier à un homme riche, mais au caractère brutal.
Rita s'incline, se disant qu'elle n'est sans doute pas digne de la vie Consacrée. Elle souffre en silence, ajoutant des jeûnes fréquents pour la conversion de Paolo di Fernando, son mari.
Elle est si douce que ses voisins la surnomment « la femme sans rancune ». Enceinte, elle donne naissance à deux jumeaux. Paolo finit alors par s'amadouer et le ménage connaît un temps de bonheur.
Or un soir d'hiver 1416, Paolo tombe dans une embuscade. Quand Rita arrive, il est déjà mort, mais un témoin atteste qu'il s'est tourné vers Dieu.
Les jumeaux, eux, ne rêvent que de venger leur père. Rita redouble de prière, demandant même au Seigneur qu'ils meurent en pardonnant plutôt que de vivre dans la vengeance.
Quelques mois après, ses fils sont emportés par une épidémie de peste, non sans avoir demandé pardon à leur mère.
Devenue veuve, Rita va pouvoir réaliser sa vocation, non sans mal ! Elle frappe à la porte des Augustines de Cascia, mais l'Abbesse lui refuse l'entrée, l'Ordre interdisant l'accueil des veuves.
Rita insiste et finalement est admise, à condition de parvenir d'abord à réconcilier les deux clans, celui de son mari et celui de son assassin.
Elle y parvient, contre toute attente ! Elle restera quarante ans Religieuse, se dévouant au service des pauvres.
Un Vendredi-Saint, après un Carême prêché par un Franciscain, elle demande à être configurée au Christ.
Elle recevra, sur le front, dans une extase, un des stigmates de la Passion qui ne la quittera plus, sauf durant le pèlerinage du Jubilé à Rome pour rendre grâce de la cessation des guerres dans le pays.
Ses dernières années, elle les passe en recluse, ne recevant plus que l'Eucharistie pour toute nourriture.
À sa mort, vraisemblablement en 1457, le peuple de Cascia la proclame Sainte, bien avant l'Église officielle.
Elle sera Béatifiée en 1627 ou 1628 par le Pape Urbain VIII et Canonisée en 1900 par le Pape Léon XIII.
Son corps, intact, repose dans la Basilique de Cascia et attire des pèlerins du monde entier, venus implorer son intercession.
Demandons-lui aujourd'hui qu'elle nous communique sa capacité à pardonner, sa douceur évangélique et, dans la Contemplation du Christ, la force d'un Amour invincible, pour Dieu et pour nos frères.
Avec elle, soyons sûrs qu'il n'y a pas de cause désespérée pour celui qui croit, et plus encore pour celui qui aime en Dieu, car à Dieu, rien n'est impossible !
Prière à Sainte Rita de Cascia
O Sainte Rita, Sainte de l'impossible et avocate des causes désespérées, sous le poids de l'épreuve, j'ai recours à toi.
Libère mon pauvre cœur des angoisses qui l'oppressent et rends la paix à mon esprit accablé.
Toi que Dieu a choisi d'établir comme avocate des causes désespérées, obtiens-moi cette grâce que je sollicite (la formuler ici).
Serais-je le seul (la seule) à ne pas éprouver l'efficacité de ta puissante intercession ? Si mes péchés constituent un obstacle à l'accomplissement de mes vœux les plus chers, obtiens-moi la grande grâce d'un sincère repentir et du pardon, moyennant une bonne confession.
En tout cas, ne permets pas que je continue ainsi à vivre dans une si grande affliction. Aie pitié de moi !
O Seigneur, vois l'espérance que j'ai en Toi ! Écoute ta Bienheureuse Rita qui intercède pour nous autres, les affligés humainement sans espoir.
Exauce-la encore une fois en nous manifestant ta Miséricorde. Amen.
http://nouvl.evangelisation.free.fr/rita_de_cascia.htm.
Rita de Cascia
Laïque, puis Religieuse, Sainte
1381-1457
Sainte Rita naquit en Italie, à Rocca Poréna, petit hameau de Cascia (1), le 22 Mai 1381. Ses parents[2] l'avaient longtemps demandée au Seigneur et, alors que tout espoir semblait perdu, sa mère avait reçu de Dieu l'assurance que sa prière était exaucée.
Selon une inspiration Céleste, l'enfant du miracle fut appelée Rita, diminutif de Margarita, ce qui signifie « perle précieuse. »
Peu de temps après son Baptême, tandis que Rita reposait paisiblement dans une corbeille d'osier, sous la garde de ses parents qui travaillaient aux champs, un essaim d'abeilles vint bourdonner autour de son berceau.
Entrant dans la bouche entr'ouverte de Rita, les abeilles y déposèrent leur miel sans lui faire aucun mal.
Loin de gâter leur fille unique par une éducation sans fermeté, les vieux parents s'appliquèrent à la former à la vertu.
Obéissante et courageuse, Rita travaillait de bon cœur, aidant ses parents dans les soins du ménage.
Ne voulant se faire remarquer que de Dieu seul, Rita sacrifiait dans sa toilette les frivolités qui auraient pu la rendre plus gracieuse.
Sa douceur, sa charité envers les pauvres, étaient remarquables. Rita ne savait guère lire ni écrire mais elle savait regarder et comprendre son Crucifix.
Seule dans sa chambre, elle priait longuement devant l'image de Jésus. En son cœur grandissait le désir de mener une vie de Pénitence et ses yeux se tournaient avec ardeur vers le Monastère de Cascia.
Tandis que Rita se disposait à entrer au cloître, ses parents recevaient pour elle une demande en mariage.
Le prétendant, Paul de Ferdinand, dit « Ferdinando », était un homme violent. Craignant de s’attirer des représailles par un refus, les parents promirent la main de leur fille.
Consternée, Rita supplia Dieu de mettre obstacle à ce projet.
Les voies de Dieu sont impénétrables : en la chargeant de cette Croix, mais Dieu voulait donner aux épouses malheureuses un éclatant modèle de patience.
Ferdinando fut pour son épouse un véritable tyran. Dominé par un esprit de méchanceté, faisant de son foyer un enfer.
Jamais content, se fâchant pour un rien, il accablait d'injures la timide Rita qui frémissait de peur. Il avait la boisson mauvaise et sa pauvre femme dut subir ses fureurs et ses brusques colères[3].
Qu'aurait fait une épouse ordinaire avec un tel mari ? Mais Rita avait Contemplé Jésus dans sa Passion : injuriée, elle ne répondait pas ; frappée, elle souffrait en silence.
Sa patience était si héroïque, que ses voisines l'appelaient « la femme sans rancune. » Elle gravissait son calvaire en priant pour la conversion de son indigne époux.
Après dix-huit ans, le miracle se produisit : touché par la grâce, Ferdinando se jeta aux pieds de sa vertueuse épouse, lui demanda pardon et promit de se corriger.
Il tint parole. Alors commença pour Rita une vie nouvelle. Néanmoins, Ferdinando s’était créé beaucoup d'ennemis qui, sachant que le nouveau converti sortait désormais sans armes, en profitèrent pour assouvir leur vengeance.
Un soir qu'il rentrait à Rocca Paréna par un sentier désert, Ferdinando fut attaqué et lâchement poignardé[4].
La douleur de Rita fut extrême, pourtant elle puisa dans sa Foi la force de pardonner aux meurtriers de son mari.
Ses deux grands fils qui ne ressemblaient pas à leur mère, prirent la résolution de venger leur père.
Les ayant en vain supplié de ne pas verser le sang, Rita se tourna vers Dieu et fit cette prière héroïque : « Seigneur, prenez les plutôt que les laisser devenir criminels. »
Peu de temps après les jeunes gens tombaient malades et mouraient à peu d'intervalle l'un de l'autre, après s'être réconciliés avec Dieu.
Restée seule, Rita qui songeait à réaliser son désir de Vie Religieuse, alla frapper à la porte du Monastère de Cascia, mais comme jamais encore une veuve n'avait été admise dans la Communauté, l’Abbesse la refusa.
Par deux fois elle renouvela sans succès sa démarche, puis s'adressa à Dieu et « la Sainte des Impossibles » fut miraculeusement exaucée.
Une nuit qu'elle veillait en priant, elle s'entendit appeler ; elle se leva et ouvrit la porte derrière laquelle elle vit les Saints qu’elle avait invoqués : Saint Jean-Baptiste, Saint Augustin et Saint Nicolas de Tolentino.
Comme dans un rêve, elle les suivit, parcourant les ruelles désertes et sombres qui la menèrent devant le Couvent.
Comme manœuvrée par une main invisible, la porte s'ouvrit pour la recevoir. Les Saints compagnons disparurent et Rita se retrouva seule à l'intérieur de la chapelle où la trouvèrent les Religieuses.
Le miracle était si évident qu'on la reçut cette fois-ci avec joie.
Pour mettre la bonne novice à l'épreuve, l’Abbesse lui ordonna d'arroser matin et soir un arbre mort situé a l'entrée du Couvent.
Voyant dans cet ordre l'expression de la volonté de Dieu, Rita accomplissait avec soin ce travail inutile et ridicule en apparence.
Dieu allait montrer d'une manière éclatante combien cet acte d'obéissance lui était agréable. Un beau matin les Sœurs ouvrirent des yeux étonnés : la vie était revenue dans ce bois aride. Des feuilles naissantes apparurent et une belle vigne se développa donnant en temps voulu des raisins exquis.
« Il n'y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime. » Ces paroles de Jésus avaient dans l'âme de Rita une résonance profonde.
Son ardent désir de compatir à la Passion du Sauveur était si véhément qu'on la trouvait souvent en larmes devant la Croix, souffrant en son âme le martyre du Christ.
Un jour qu'elle était prosternée devant l'image du Crucifix, elle supplia Notre Seigneur de lui faire prendre part à ses douleurs et de ressentir en sa chair la souffrance de ses blessures.
Une épine de la couronne se détacha du Crucifix et vint se planter violemment au front de Rita qui tomba évanouie.
La plaie resta toujours ouverte, devint purulente et l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait obligea Rita à se retirer dans une cellule complètement à l'écart de la Communauté où elle resta quinze ans.
En 1450 le Pape Nicolas V accorda l'indulgence du Jubilé que l’on gagnait en allant à Rome pour vénérer les reliques de la Passion du Seigneur.
Rita sollicita la permission de se joindre a ses Sœurs pour le pèlerinage, mais l’Abbesse refusa à cause de la plaie au front.
Rita demanda à Jésus la grâce de cicatriser sa blessure jusqu'à son retour de Rome, tout en conservant la douleur. La plaie se ferma et Rita put partir pour Rome.
Au retour Rita tomba gravement malade. Sa plaie, ouverte à nouveau, la faisait beaucoup souffrir, son estomac délabré par des jeûnes rigoureux ne pouvait supporter aucune nourriture, hormis l'Hostie.
Elle restait étendue tout le jour sur sa dure paillasse. Ses jours semblaient comptés. Elle resta pourtant ainsi entre la vie et la mort pendant quatre ans.
Ces longues années de douleurs intolérables achevèrent de graver en son âme les traits du Divin Crucifié.
Un jour qu’une de ses parentes venue la visiter lui demandait ce qui pourrait lui faire plaisir, Rita répondit : « Je voudrais que tu me cueilles une rose dans le jardin de mes parents. »
Or, on était au cœur de l’hiver et la campagne était sous la neige.
La cousine alla toute même à Rocca Poréna où, en pénétrant dans le jardin, elle aperçut sur les branches épineuses, une rose splendide qu’elle cueillit et qu’elle porta à la mourante. « Puisque tu as été si aimable, retourne au jardin et, cette fois, rapporte m'en deux figues fraîches. »
Sans plus d'hésitation la messagère sortit en courant et trouva sur le figuier du jardin les deux figues.
Rita attendait dans la Paix l'heure de Dieu. Un jour sa chambre fut inondée de lumière où apparurent Jésus et Marie qui lui annoncèrent son départ vers le Ciel.
Trois jours après cette apparition, Rita, serrant sur son cœur le Crucifix qu'elle avait tant aimé, rendit son âme à Dieu (22 Mai 1457).
Elle avait soixante-seize ans. Son visage émacié prit un air de beauté incomparable, l'horrible plaie se changea en un rubis éclatant, exhalant un suave parfum.
Pour annoncer sa mort, les cloches du Monastère s'ébranlèrent d'elles-mêmes, et la foule accourue défila devant sa dépouille glorieuse.
Vêtu de l'habit des Religieuses de l'Ordre de Saint-Augustin, le corps de Sainte Rita repose dans une châsse en verre en l'église de Cascia où il est encore intact.
En 1628, lors des Fêtes de la Béatification, on vit les yeux s'ouvrir pendant quelques instants.
D’autres fois, comme il est attesté par un document officiel du 16 Mai 1682, conservé aux archives de Cascia, le saint corps se souleva jusqu’à toucher le plafond de la châsse.
Souvent aussi, dit la bulle de Canonisation, un parfum suave s'exhalait de la dépouille pour embaumer le Monastère et les pèlerins.
En 1900, le Pape Léon XIII, après l'examen minutieux de nombreux miracles, plaça la Bienheureuse Rita au nombre des Saints et composa lui même un office spécial en son honneur.
https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Rita/SteRita.html
Ste Rita de Cascia
Vie
de Sainte Rita de Cascia
La Sainte
des cas impossibles et désespérés
Par Mgr Louis DE MARCHI
Traduit de l'italien
par Mme Mathilde ROSSI
Officier de l'Instruction Publique
ÉDITIONS PUBLIROC — MARSEILLE
(Ouvrir le lien ci-dessus « Ste Rita de Cascia » pour avoir sa biographie très détaillée).
Ci-dessous un extrait pris dans cette longue biographie et concernant son culte :
CHAPITRE XXI
LE CULTE DE SAINTE RITA
Nous avons déjà vu comment Rita fut en odeur de sainteté, spécialement dans les dernières années de sa vie.
Retirée du monde comme ses compagnes, elle devait encore s'isoler de celles-ci, à cause de l'horrible plaie qu'elle portait au front, marquée du sceau de son Dieu Crucifié, son unique Amour, son unique espérance.
Mais le peuple Chrétien, plus qu'à l'infection de la plaie, faisait attention au suave parfum de sa vertu, et quand sa belle âme, purifiée et élevée par la douleur, fut dans les splendeurs Divines; quand son corps, martyrisé et déformé par la souffrance et la longue maladie, apparut rajeuni; quand l'horrible plaie du front se changea en un ardent rubis; quand, au lieu de l'odeur cadavérique, son corps inanimé répandit un parfum de paradis, aucune force humaine ne put retenir le torrent de fidèles accouru pour la vénérer.
Sainte Rita, par un privilège singulier, ne fut jamais ensevelie, et jusqu'à présent ne s'est pas effectuée pour elle la sentence qui frappe tous les fils d'Adam : Tu es poussière et tu retourneras en poussière.
Nous avons dit plus haut que la dépouille de Rita fut placée dans une bière de cyprès et déposée sous l'autel de l'oratoire du Monastère; cette bière, peu d'années après, brûla, et, s'il faut l'en croire, par une chandelle allumée qui tomba dessus.
Cependant, la dépouille de la Sainte resta prodigieusement intacte. Il lui fut alors préparé un nouveau cercueil plus convenable, dont Corrado Ricci donne la description ci-après :
Le sarcophage est en bois de peuplier recouvert de noyer. Il fut confectionné par un menuisier de Cascia, Cesco Barbari, dévot de la sainte, et qui par son intercession avait été guéri d'une maladie grave. Les peintures sont attribuées à Antoine de Norcia.
On voit, de profil, les figures de la Madeleine, Le Christ mort et de Rita en costume de Religieuse Augustine, avec la plaie au front et l'épine sur la main droite relevée.
Sur le couvercle, il y a, à nouveau, la figure de Rita, mais non pas en entier, comme dans beaucoup de tombeaux en marbre du temps, et le corps repose sur un coussin d'étoffe fleurie, comme l'on voit parfois pour les funérailles avec, à côté, une longue inscription en vers se rapportant à sa vie, à sa plaie et à sa mort.
Les mains sont jointes et reposent sur son sein, les pieds sont nus et sur le front rayonne la plaie comme une gemme enchâssée.
Dans la bière est peinte une figurine (nue dans le haut) pour exprimer, selon l'iconographie ancienne, l'âme de Rita montant au Ciel sur un voile blanc tenu par deux anges.
Rita fut donc Canonisée par le peuple avant de recevoir cet honneur de l'Église.
L'Évêque de Spoleto, suivant l'usage d'alors, remontant aux temps apostoliques et qui dura plus ou moins jusqu'au Pape Urbain VIII, permit que l'on rendit à Rita un culte public et privé, et la dévotion à la sainte des impossibles ne tarda pas à se répandre et à prendre de grandioses proportions.
Dieu même prit soin de ratifier ce culte par les merveilleux miracles qu'il opéra à l'intercession de la sainte.
Nous en indiquerons quelques-uns.
Nous avons dit plus haut que le corps de Rita ne fut jamais enseveli et que, jusqu'à présent, il n'a pas connu la corruption.
Il faut noter encore qu'il ne s'est pas momifié et qu'il n'a pas noirci comme celui des autres saints, mais il est comme le corps d'une personne venant à peine de mourir. Au contraire, après la mort disparut l'aspect souffrant et cadavérique qu'il avait dans les derniers temps de la maladie.
A la reconnaissance du corps, faite à l'occasion de la Béatification, c'est-à-dire environ deux cents ans après la mort, les délégués délivrèrent la déclaration suivante que nous donnons traduite du latin :
" Dans la bière il y a le corps de la servante du Seigneur précitée, vêtue de l'habit monacal de l'Ordre de Saint-Augustin, lequel paraît aussi intact que si ladite servante de Dieu fût morte récemment.
Nous voyons parfaitement la chair blanche, en aucune partie corrompue, et il y a le front, les yeux avec les paupières, le nez, la bouche, le menton et toute la face aussi bien disposée et entière comme une personne morte ce même jour.
On voit également les mains de ladite servante de Dieu blanches et intactes, et l'on peut parfaitement compter les doigts avec les ongles, et semblables à ceux des personnes à peine mortes. De même pour les pieds. »
Or, un cadavre qui pendant des siècles se conserve à l'abri de la corruption, bien qu'on n'en ait pas retiré les viscères et sans qu'il ait été embaumé, est une chose que la science, malgré tous les progrès dont elle peut se vanter, n'a pu, jusqu'à maintenant, expliquer.
Et de même, elle ne pourra expliquer comment la plaie du front ait pu se cicatriser instantanément, immédiatement après la mort, tandis que, naturellement, il devait en advenir le contraire.
Et de même encore, le parfum suave qui, de temps en temps, s'exhale de la dépouille Bénie, inanimée, ne provient certainement pas d'une cause naturelle, comme des personnes sérieuses et dignes de la plus grande estime ont pu le constater à diverses reprises au cours des siècles, et ont affirmé que le fait ne provenait d'aucune mystification.
Mais le fait le plus merveilleux du corps de Sainte Rita, c'est que, de temps en temps, il se meut de diverses manières.
Les actes authentiques de la Béatification et de la Canonisation l'attestent, d'après les témoignages répétés et sérieux depuis l'année 1626 jusqu'en 1893, sans compter ceux plus récents, recueillis pour sa Canonisation, faite par Léon XIII en 1900.
Les témoins dignes de foi jurent d'avoir vu la Sainte ouvrir les yeux, tourner la tête vers le peuple, se soulever jusqu'au couvercle du cercueil se mouvant avec tout le corps, remuant également les mains et les pieds.
Ces mouvements furent observés spécialement pendant les visites faites par les Évêques et les supérieurs de l'Ordre; quelquefois pendant l'élévation de la Messe, ou pendant les calamités publiques.
Il est à noter, parmi les autres faits, que la Sainte ouvrit les yeux le 16 Juillet 1628 pour apaiser un tumulte pendant que Cascia et Rome célébraient la Fête de sa Béatification. Le procès régulier de ce fait est conservé dans les archives de l'archevêché de Spoleto.
Les faits exposés ci-dessus sont un miracle continuel par lequel Dieu se complaît à glorifier sa fidèle servante.
La Religion Catholique n'a certainement pas besoin de ces faits inexplicables à la science pour démontrer son origine Divine; ce sont des attestations humaines, mais, pour les nier, il faudrait anéantir l'histoire, laquelle narre les faits humainement certifiés et ne les discute pas.
Mais comme pour les narrer il faut des preuves certaines, _ et dans notre cas ces preuves existent, _ ainsi, pour nier il ne suffit pas de dire : ce sont des choses impossibles ! Parce que, justement, puisque cela est, c'est possible; sinon aux hommes, à Dieu. Nous voulons des preuves physiques, certes, et non de subtils sophismes.
Mais continuons notre récit, parce que celui qui s'est mis en tête de ne pas croire à ce qui ne lui plaît pas finit par douter même de sa propre existence, et la raison humaine arrive à un point tel qu'elle rejette orgueilleusement la lumière de la révélation Divine.
Les grâces accordées par Dieu par l'intercession de sainte Rita sont innombrables et on peut dire continuelles. Nous en rapporterons une seule, accordée en 1450 et narrée par les Bollandistes.
Un enfant de onze ans était mort à Cascia : il s'appelait Biagio et était fils d'Antoine Massei.
La mère de l'enfant le prit dans ses bras, le porta devant la Bienheureuse Rita, et l'enfant ressuscita.
Ainsi Dieu glorifiait sa fidèle servante.
L'Église, après de minutieuses recherches et l'examen attentif des faits miraculeux, approuva solennellement, selon la règle prescrite par le Pape Urbain VIII, le culte que l'on rendait déjà à la sainte et accorda la messe propre en son honneur.
Sa vie fut narrée, à différentes reprises, par des auteurs italiens, espagnols et belges, et sa dévotion se répandit en très peu de temps dans l'Ancien et le Nouveau Monde.
Complément biographie et Prières.
> > > Sainte Rita de Cascia
Sainte Rita
S.O.S. à Sainte Rita
Sainte Rita, au secours !... Je n'en puis plus !... Accablé sous le poids de la douleur, j'ai élevé ma voix vers le Ciel, j'en ai imploré le secours, mais en vain ; le Ciel n'a pas répondu à mon appel, Il est resté muet, et j'ai l'impression d'avoir été abandonné à mon triste sort. C'est peut-être à cause de mes péchés qui me rendent indigne des faveurs divines.
Pourtant j'ai un grand besoin, un besoin absolu de la grâce que je sollicite.
Alors, chère Sainte Rita, c'est à Vous que j'ai recours… N'êtes-vous pas « La Sainte des cas impossibles, l'Avocate des causes désespérées, le Refuge de la dernière heure » ?
Oh, prenez à cœur ma cause, je Vous en conjure !... Ecartez par votre puissante intervention, les obstacles qui m'empêchent de mériter cette faveur : obtenez-moi de la Divine Miséricorde un sincère repentir et le pardon de mes péchés. Et puis, patronnez ma cause comme Vous savez le faire, en l'appuyant sur vos mérites.
Non, Vous ne permettrez pas que je sois la seule créature malheureuse à ne pas avoir été exaucée par Vous. Je ne veux pas, je ne peux pas le croire. Vous m'obtiendrez cette grâce qui me tient tant à cœur en ce moment et qui m'est si nécessaire. Je le crois, je veux le croire avec toute la force de ma foi, tout en me soumettant, cependant, à la Sainte Volonté Divine.
Et, dès à présent, avec tout l'élan de mon cœur reconnaissant, je Vous promets de vivre désormais une vie de vrai chrétien pour mériter toujours votre efficace protection, et de faire connaître à tous que Vous vous montrez et que vous êtes vraiment « La Sainte des cas impossibles, l'Avocate des causes désespérées, le Refuge de la dernière heure » !
Ainsi soit-il !
Prière de remerciement
C'est le cœur profondément ému et troublé qu'aujourd'hui je viens à Vous, ô glorieuse et puissante Sainte Rita.
A l'heure du danger, au moment où mon bonheur et celui de ceux qui me sont chers était menacé, je Vous ai imploré, l'âme affligée et remplie d'appréhension… Je Vous ai suppliée, Vous que tous appellent la Sainte de l'impossible, l'Avocate des cas désespérés, le Refuge de la dernière heure !... Ma confiance en Vous ne fut pas déçue.
Je retourne à vous maintenant, non plus les larmes de la souffrance aux yeux, mais la joie et la sérénité au cœur, Vous offrir ma reconnaissance infinie.
Cette joie, cette sérénité, c'est à Vous que je la dois, chère Sainte, à Vous qui êtes intervenue en ma faveur auprès de Dieu, malgré mon indignité, et m'avez obtenu la grâce que je désirais.
Je voudrais mieux Vous exprimer le profond sentiment de reconnaissance dont mon cœur est rempli, ô Sainte Thaumaturge, ô consolatrice des affligés, mais le trouble même provoqué par le bonheur d'avoir obtenu cette grâce paralyse mes expressions, et je ne sais plus que murmurer : Merci… merci… merci… Sainte Rita !...
Alors, pour Vous démontrer d'une façon plus réelle ma reconnaissance infinie, je Vous promets de diffuser avec un zèle de plus en plus grand la connaissance de votre culte, de Vous faire aimer par ceux qui Vous ignorent encore, et n'ont pas comme moi le bonheur d'avoir expérimenté votre bienfaisance infinie.
Je Vous promets d'aider, autant que mes possibilités me le permettent, à l'entretien de votre culte, et d'assister autant que possible aux offices célébrés en votre honneur.
Pour me rendre toujours plus digne de l'aide du Ciel et de votre sainte protection, je prends la résolution, à partir d'aujourd'hui, d'accomplir avec une plus grande conscience et ferveur mes devoirs chrétiens.
O chère Sainte Rita, je Vous confie le soin de présenter à Dieu ces sincères résolutions, et de le remercier pour moi de la grâce généreusement accordée.
Veuillez enfin ne jamais m'abandonner, et continuez à me garder votre sainte et active protection afin qu'après en avoir profité sur cette terre, je puisse un jour Vous retrouver au Ciel et Vous dire mieux toute ma reconnaissance.
Ainsi soit-il.
Oraison Liturgique
de l'Office de Sainte Rita de Cascia
Prions : « O Dieu, qui avez daigné conférer à Sainte Rita une si grande grâce qu'elle ait aimé ses ennemis, et porté dans son cœur et à son front les signes de votre charité et de votre Passion ; accordez-nous, nous vous en prions, par son intercession et ses mérites, d'épargner comme elle nos ennemis et de contempler les douleurs de votre Passion ; en sorte que nous obtenions les récompenses promises aux doux et aux affligés, vous qui vivez et régnez, avec Dieu le Père, dans l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ! »
Source : Mgr Léon Cristiani, Sainte Rita de Cascia, Apostolat de la Presse, Société Saint-Paul, Paris, 1956.