Vendredi 03 Mai 2024 : Fête de Saint Jacques le Mineur, un des 12 apôtres du Christ (1er s.).
Statue de l'apôtre Saint Jacques le Mineur, Basilique Saint Jean de Latran, Rome, Italie.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1085/Saint-Jacques-le-Mineur.html.
Saint Jacques le Mineur
Un des douze apôtres du Christ (1er s.)
Et cousin de Jésus, fils d’Alphée, frère de Joseph époux de la Vierge Marie. (Voir arbre généalogique sur fichier PDF joint : arbre-genealogique-de-jesus.pdf)
Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er Mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la Basilique romaine des douze apôtres.
Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs. Pas seulement ceux de notre Europe, mais tous les travailleurs obscurs, exploités et écrasés dans les ateliers d'Asie ou d'Amérique latine.
Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir...
Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean.
Jacques le Mineur, fils d'Alphée et frère du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth.
Il aurait dirigé l'Église de Jérusalem et serait mort Martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons aujourd'hui.
Fête des Saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde, disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à le suivre.
Jacques, fils d’Alphée, considéré chez les Latins comme le même que le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l’Église de Jérusalem et, quand s’éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à l’avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant du monde païen; il couronna peu après son apostolat par le martyre.
Martyrologe romain.
Saint Jacques le Mineur tenant un “foulon”
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/41c5bbfb-1297-4521-855f-644639c370d7
Saint Jacques le Mineur
Apôtre et Martyr
Jacques, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur frère de Saint Jean, était né à Cana, en Galilée ; il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair.
La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel.
Il fut le premier Évêque de Jérusalem.
Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon (lui succéda comme Évêque de Jérusalem), furent disciples de Jésus.
Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs.
Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au Concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après Saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle Épître.
Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis.
Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus ! »
Le saint Apôtre s'écria : « Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel. »
La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas.
Brisé dans sa chute, le Martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur :
« Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Un foulon (long bout de bois : voir photo ci-dessus) l'étendit mort d'un coup de levier sur la tête.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »).
Dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine
SAINT JACQUES, APÔTRE (LE MINEUR)
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>>Jacques le Mineur
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 28 juin 2006
Jacques le Mineur
Chers frères et sœurs,
A côté de la figure de Jacques "le Majeur", fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit "le Mineur".
Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme "fils d'Alphée" (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 5; Ac 1, 13).
Il a souvent été identifié avec un autre Jacques, dit "le Petit" (cf. Mc 15, 40), fils d'une Marie (cf. ibid.), qui pourrait être "Marie de Cléophas", présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de Jésus (cf. Jn 19, 25).
Il était lui aussi originaire de Nazareth et probablement parent de Jésus (cf. Mt 13, 55; Mc 6, 3), dont il est appelé "frère" à la manière sémite (cf. Mc 6, 3; Ga 1, 19).
Le Livre des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l'Eglise de Jérusalem par ce dernier Jacques.
Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être accueillis au sein de l'Église sans devoir d'abord se soumettre à la circoncision (cf. Ac 15, 13).
Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité (cf. 1 Co 15, 7), à l'occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de "colonne" de cette Église (cf. Ga 2, 9).
Ensuite, les judéo-chrétiens le considérèrent comme leur principal point de référence. On lui attribue également la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise dans le canon néo-testamentaire.
Il ne s'y présente pas comme "frère du Seigneur", mais comme "serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus" (Jc 1, 1).
Parmi les chercheurs, la question de l'identification de ces deux personnages portant le même nom, Jacques fils d'Alphée et Jacques "frère du Seigneur, est débattue.
Les traditions évangéliques n'ont conservé aucun récit, ni sur l'un ni sur l'autre, se référant à la période de la vie terrestre de Jésus.
En revanche, les Actes des Apôtres nous montrent qu'un "Jacques" a exercé un rôle très important, comme nous l'avons déjà mentionné, après la Résurrection de Jésus, au sein de l'Église primitive (cf. Ac 12, 17; 15, 13-21; 21-18).
L'acte le plus important qu'il accomplit fut son intervention dans la question du rapport difficile entre les chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne: il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive originelle du Christianisme avec l'exigence de ne pas imposer aux païens convertis l'obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse.
Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que de s'abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en sacrifice aux dieux, et de l'"impudicité", terme qui faisait probablement allusion aux unions matrimoniales non permises.
En pratique, il s'agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées réellement importantes par la loi mosaïque.
De cette façon, on obtint deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables actuellement; d'une part, l'on reconnut le rapport inséparable qui lie le Christianisme à la religion Juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable; de l'autre, on permit aux Chrétiens d'origine païenne de conserver leur identité sociologique, qu'ils auraient perdue s'ils avaient été obligés d'observer ce qu'on appelle les "préceptes cérémoniaux" mosaïques: désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme obligatoires pour les païens convertis.
En substance, on marquait le début d'une pratique d'estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui était caractéristique de chacune des deux parties.
L'information la plus ancienne sur la mort de ce Jacques nous est offerte par l'historien juif Flavius Joseph.
Dans ses Antiquités juives (20, 201sq), rédigées à Rome vers la fin du I siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les Evangiles, qui profita de l'intervalle entre la déposition d'un Procureur romain (Festus) et l'arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa lapidation en l'an 62.
Au nom de ce Jacques, outre le Protoévangile de Jacques apocryphe, qui exalte la sainteté et la virginité de Marie Mère de Jésus, est particulièrement liée la Lettre qui porte son nom. Dans le canon du Nouveau Testament, celle-ci occupe la première place parmi ce qu'on appelle les "Lettres catholiques", c'est-à-dire qui ne sont pas destinées à une seule Église particulière - comme Rome, Ephèse, etc. -, mais à de nombreuses Églises.
Il s'agit d'un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire sa propre Foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à l'exprimer concrètement par des œuvres de bien.
Entre autres, il nous invite à la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres biens avec les pauvres et les indigents (cf. Jc 1, 27).
Ainsi, la Lettre de saint Jacques nous montre un Christianisme très concret et pratique.
La Foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l'amour du prochain et notamment dans l'amour pour les pauvres.
C'est dans ce cadre que doit également être lue la phrase célèbre: "En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la Foi qui n'agit pas est morte" (Jc 2, 26).
Cette déclaration de Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos œuvres, mais grâce à notre Foi (cf. Ga 2, 16; Rm 3, 28).
Toutefois, ces deux phrases, apparemment contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité, si elles sont bien interprétées.
Saint Paul s'oppose à l'orgueil de l'homme qui pense ne pas avoir besoin de l'Amour de Dieu qui nous protège, il s'oppose à l'orgueil de l'autojustification sans la grâce simplement donnée et non méritée.
Saint Jacques parle en revanche des œuvres comme du fruit normal de la Foi: "C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits", dit le Seigneur (Mt 7, 17). Et saint Jacques le répète et nous le dit.
En dernier lieu, la Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles: "Si le Seigneur le veut bien" (Jc 4, 15).
Il nous enseigne ainsi à ne pas présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous.
Ainsi, Saint Jacques demeure aujourd'hui encore un maître de vie pour chacun de nous.
http://www.maria-valtorta.org/Personnages/JacquesAlphee.htm.
Jacques, fils d'Alphée
dit le Mineur, l'apôtre cousin de Jésus, premier Évêque de Jérusalem
Présentation générale
Galiléen de Nazareth, mais de descendance judéenne royale comme Jésus (2.90). 11ème apôtre et appelé pour cela "le mineur" par opposition à son homonyme, Jacques de Zébédée, "le Majeur", car il fut un des premiers à suivre Jésus.
Très proche de Jésus avec qui il a partagé sa jeunesse sous les enseignements de la Vierge Marie (1.64).
"Mon parfait ami d'enfance, celui qui fut mon frère pendant notre jeunesse" dira d'ailleurs de lui, Jésus en l’accueillant comme apôtre (2.60).
C'est l'avant-dernier apôtre à rejoindre Jésus. Cet engagement tardif n'est dû qu'à son souci de convaincre sa famille hostile à Jésus (c'est un fou ! dit-elle).
Il reste, tant qu'il le peut, auprès de son père mourant avant d'être mis en demeure de choisir entre sa famille et Jésus (2.60).
C'est le dernier des quatre cousins germains de Jésus : Joseph, son frère aîné, obtus et rigide, Simon qui lui succédera, après bien des hésitations, dans la charge d'Évêque de la communauté d'Israël et Jude l’apôtre qui le précède dans son engagement à la suite de Jésus.
Leur père Alphée est le frère aîné de Saint Joseph (à qui Jacques ressemble d’ailleurs) (4.116). Leur mère, Marie de Cléophas sera l'une des saintes femmes qui suivront Jésus jusqu'au pied de la Croix.
C'est le premier Évêque de Jérusalem, un des tous premiers personnages de l'Église naissante (10.27) et un de ses grands martyrs.
Caractère et aspect
Légèrement plus âgé que Jésus, il ressemble physiquement et moralement beaucoup à son oncle Joseph, le père putatif de Jésus (8.38) dont il a le visage légèrement brun, les yeux et les cheveux châtains (2.64). . Il possède une voix de baryton (3.56).
D'un caractère toujours doux (8.38), d'une douceur ascétique même (10.24). Sa douceur contraste avec le caractère aristocratique et dominateur de son frère Jude.
Cette douceur, doublée d'une tendance contemplative, un peu "ailleurs", son attitude : "patient et secret en ses pensées. Toujours peu bavard", évoquent le caractère de son oncle Joseph (8.38).
Il n'en est pas moins héroïque, même s'il le craint : "Nous ne sommes pas héroïques comme tes bergers... se lamente Jacques.
Et bien ! Je te dis que tu ne te connais pas. Toi et Jude, vous êtes deux forts, prophétise Jésus" (2.64).
La Vierge Marie confirme : il est "juste et héroïque" (10.35)
Parcours apostolique
Témoin de : la Cène (9.19) - la Résurrection (10.12) - l'Ascension (10.23) - la Pentecôte (10.25)
Catéchisé par la Vierge Marie (2.97 - p.571). C’est celui "qui me rappelle le Juste (Joseph) dans ton physique et par ton cœur" dit Jésus.
Bien qu'avant-dernier apôtre, (non par hésitation mais par fidélité à son père Alphée), c’est pourtant un des tous premiers, sinon le premier, à prêcher le Rédempteur à la Belle-Eau (2.97 - 570).
Au moment de l'accueillir parmi les disciples, Jésus prophétise son destin de grand évangélisateur : "Je suis certain que la joie de porter Dieu parmi les hommes augmentera d'heure en heure jusqu'à atteindre la pleine extase, à la dernière heure de la terre et à l'heure éternelle du Ciel." (2.60)
Son destin lui sera révélé et l’Église d’Israël lui sera confiée par Jésus lors d’une entretien individuel sur le Carmel (4.121)
Il réalise peu après son premier miracle au nom de Jésus en guérissant le jeune enfant d’un bûcheron (4.122).
Il deviendra le 1er Évêque de Jérusalem (10.23).
Son nom
Il est connu sous le triple vocable de Jacques, fils d'Alphée, de Jacques le Mineur (devenu apôtre après Jacques "le majeur", le fils de Zébédée) ou Jacques le Juste en raison de sa réputation de sainteté comme Évêque de Jérusalem pendant plus de trente ans, jusqu'à son assassinat en 62 sur l'ordre du Grand Prêtre Ananie II, le cinquième des fils du Grand Prêtre Anne dit-on.
En savoir plus sur ce personnage
Une des "colonnes de l'Église" à laquelle se réfère l'Église naissante décrite dans les Actes des apôtres. Auteur de la première des sept épîtres Catholiques.
Il fut lapidé en 62 à l'âge de 69 ans environ, sur l'ordre d'Ananie II, grand-prêtre en exercice, avec plusieurs de ses compagnons.
Selon Flavius Josèphe, il fut précipité du haut de la terrasse du Temple (Pinacle) dans la vallée du Cédron où un foulon (tanneur) l'acheva à coup d'outil (un bâton) après un début de lapidation.