Dimanche 19 Mai 2024 : Fête de Saint Célestin V, Pape (192e) en 1294 († 1296).
Un vitrail du XVIe siècle représentant le Pape Célestin V portant la ville d'Aquila.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7026/Saint-Celestin-V.html.
Saint Célestin V
Pape (192 ème) en 1294 (? 1296)
Il y avait deux ans que durait le Conclave qui devait élire un Pape, mais les factions romaines et les Cardinaux soumis à l'empereur germanique n'arrivaient pas à s'entendre sur un nom.
Devant les menaces, ils élurent un saint vieillard qu'ils tirèrent de sa cellule monastique.
Il arriva à Aquila monté sur un âne et comprit bien vite qu'il n'était pas fait pour cette charge.
Au bout de six mois, il donna sa démission et fut enfermé par son successeur, Boniface VIII dans le château de Fumone à Agnani.
Il y resta dix mois avant de mourir en disant "Je n'ai jamais eu de cellule où l'on put aussi bien prier."
Officiellement, Célestin V fut emprisonné par son successeur Boniface VIII jusqu’à sa mort puis sanctifié quelques années plus tard.
Mais des recherches récentes ont révélé que le Pape démissionnaire avait été exécuté. Son crâne étant transpercé par un objet métallique pointu.
Au château de Fumone, près d’Alatri dans le Latium, en 1296, la naissance au Ciel de Saint Pierre Célestin.
Alors qu’il menait une vie d’Ermite dans les Abruzzes, la renommée de sa simplicité et de ses miracles le firent élire comme pontife romain à l’âge de quatre-vingts ans.
Il prit le nom de Célestin V, mais il abdiqua la même année, préférant revenir à sa solitude. Il termina sa vie, enfermé dans un château, entièrement isolé du monde.
Martyrologe romain
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/87859223-d888-4b98-a2a1-8b25c7600a9c
Saint Célestin V
Pape (192e en 1294)
(1221-1296)
Célestin V, dans le siècle Pietro Angeleri, le onzième des douze enfants d'un pauvre fermier italien, naquit dans le Molise (Italie) en 1221 ; il reçut une éducation plus soignée que ses frères, grâce aux dispositions extraordinaires d'intelligence et de piété qu'il montra dès son bas âge.
Tout enfant, il racontait naïvement à sa mère les visites qu'il recevait des Anges et de la Sainte Vierge.
La mère, pour éprouver la réalité de ces visions, lui ordonna, par un temps de famine, d'aller couper du blé à l'époque où il était encore vert ; Pierre y courut et rapporta du blé très beau et très mûr.
Jeune encore, il résolut de quitter le monde pour la solitude. Sa première retraite fut une forêt, où il demeura six jours dans un jeûne et une prière ininterrompus ; puis il gravit une montagne sauvage et se retira dans une caverne sombre comme un tombeau, sans autre lit que la terre, sans autre vêtement qu'un cilice.
Pendant trois ans, malgré son jeûne quotidien, il fut assailli de toutes sortes de pensées de découragement, de sensualité, de volupté ; mais il était fortifié par les fréquentes visions des anges.
La sainteté du solitaire lui attira des disciples : ce fut l'origine de cette branche de l'Ordre de Saint-Benoît, dont les religieux sont appelés Célestins.
Ils vivaient sous des huttes faites avec des épines et des branches, mais Dieu réjouissait leur affreuse solitude par de suaves harmonies Célestes et par la visite des bienheureux esprits.
Bien plus austère que ses religieux, Pierre ne mangeait que du pain de son très noir et très dur ; jeûnant quatre carêmes, ne prenant généralement que des herbes crues, une seule fois tous les trois jours.
Couvert d'instruments de pénitence, il couchait sur le fer plutôt que sur la terre : une voix Céleste vint lui ordonner de diminuer cette pratique excessive de la mortification.
Après une vacance inouïe du Saint-Siège pendant vingt-sept mois, le choix des Cardinaux alla chercher le pauvre Moine au fond de son désert.
Pierre, âgé de soixante-douze ans, subit en pleurant la violence qui lui fut faite; mais, quelques mois après, se jugeant au-dessous d'une charge si lourde, à laquelle, il est vrai, il n'était préparé que par sa sainteté, il abdiqua le souverain pontificat, reprit l'habit de Moine et voulut retourner dans sa solitude, où il mourut en 1296.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Autre biographie:
PIERRE DU MORRONE (Célestin V ; +1296) Moine et pasteur
En 1296 meurt dans la tour du château de Fumone, près de Ferentino, où il avait été isolé par Boniface VIII, Pierre du Morrone, ermite et Pape de l’Église de Rome.
D’origine humble – il était le onzième enfant d’une famille de paysans – Pierre était parti tout jeune encore de son Isernie natale au monastère Bénédictin de Sainte Marie de Faifoli.
Désirant une majeure solitude, Pierre commença très tôt à mener une vie érémitique et à se vouer totalement à la prière.
Il acquit une telle notoriété qu’il dut s’enfoncer jusqu’au pied de la Maiella pour pouvoir se soustraire à la curiosité des pèlerins, attirés par sa quête de Dieu et son radicalisme évangélique.
Mais son nom s’était dès lors répandu à tel point qu’en juillet 1294, à sa grande surprise, il fut élu Pape de Rome après un Conclave qui avait duré plus de deux ans, et que Pierre lui-même avait stigmatisé pour son incapacité d’en finir.
Ayant pris le nom de Célestin V, Pierre se présenta comme un pasteur extrêmement humain et compatissant ; et son bref pontificat sembla mettre en route une profonde réforme de l’Église. Pourtant, convaincu de son inaptitude pour la charge qu’il avait reçue, Célestin renonça au pontificat avec l’espoir de retrouver la Paix de son ermitage.
Peu après, cependant, il fut mis aux arrêts par son successeur Boniface qui, bien vite, avait révoqué presque toutes les dispositions prises par Célestin.
Pierre mourut seul, et brève fut aussi la vie de la Congrégation d’ermites qu’il avait fondée.
Mais son témoignage de liberté évangélique, dont Pétrarque déjà fait l’éloge dans sa poésie, a laissé des marques profondes dans l’histoire de la spiritualité.
http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/02/11/10001-20130211ARTFIG00578-benoit-xvi-celestin-v-le-precedent-de-1294.php.
Il y a sept siècles, Saint Célestin V a, lui aussi, abandonné volontairement le trône Papal.
Un Pape qui renonce à ses fonctions, du jamais-vu?
Cet événement inattendu a eu un précédent dans l'histoire de l'Église. Il y a sept siècles, saint Célestin V a, lui aussi, abandonné volontairement le trône papal, l'année même de son élection, en 1294.
Celui qui avait vécu en ermite jusqu'à son élection papale ne se sentait pas prêt à assumer ce rôle.
Avant de prendre le nom de Célestin V, Pietro del Morrone était moine Bénédictin des Abruzzes.
Sous son pontificat, la cour a été transférée à Naples. Le nouveau souverain pontife estime que son humilité et son état de santé l'empêchent d'assumer sa fonction.
Il abdique le 13 Décembre 1294, en accord avec ses Cardinaux.
Le 24 Décembre, le Cardinal Benoît Gaetani est élu pour lui succéder sous le nom de Boniface VIII et maintient Célestin de force à ses côtés, en prison.
Le moine tente de s'échapper, mais il est rattrapé par les gardes du Pape. Mort en 1296, Célestin V est enterré dans l'église de son ordre à L'Aquila.
Après lui, le Pape Grégoire XII renonça lors du concile de Constance, en 1415, et se retira comme simple Cardinal Évêque.
Lecture
La puissance ne m’attire pas, je la trouve même essentiellement mauvaise. Le commandement Chrétien qui résume tous les autres c’est l’Amour.
Durant ces derniers mois, tandis que je m’étais caché pour échapper aux recherches de votre police, je suis devenu plus conscient que je ne le fus dans le passé, que la racine de tous les maux, pour l’Église, est dans la tentation du pouvoir.
Qu’est devenu le Christianisme en s’adaptant au monde ? A quel point l’a-t-il transformé ou en a-t-il été corrompu ? Nous avons oublié que le Christianisme a eu son commencement par la Croix…
Mais pourquoi continuons-nous à nous appeler Chrétiens ? Qu’est devenue la Croix pour les Chrétiens d’aujourd’hui ? Un simple ornement !
(Ignazio Silone, L’aventure d’un pauvre chrétien)
Prière
Ô Dieu, tu as élevé Saint Pierre Célestin à la dignité du souverain pontificat et tu lui as appris à lui préférer l’Humilité ; accorde-nous dans ta bonté de mépriser comme lui les choses de ce monde : nous arriverons alors au bonheur de la récompense promise aux humbles.
Par Le Christ Notre Seigneur.