- Accueil
- Vie des saints
- MAI
- Saint Bède le Vénérable, Moine, Docteur de l’Église (673-735). Fête le 25 Mai.
Saint Bède le Vénérable, Moine, Docteur de l’Église (673-735). Fête le 25 Mai.
Samedi 25 Mai 2024 : Fête de Saint Bède le Vénérable, Moine, Docteur de l’Église (673-735).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1213/Saint-Bede-le-Venerable.html.
Saint Bède le Vénérable
Moine, Docteur de l'Église (? 735).
On disait de lui: "C'est l'homme le plus savant de notre temps. Pourtant Bède n'est jamais sorti de son Monastère anglais."
C'était un petit orphelin de Wearmouth dans le Northamberland quand, à sept ans, on le confie à saint Benoît Biscop, Abbé du Monastère local.
Le petit Bède trouve là sa vraie famille, la famille Bénédictine. Quand il fut grand, l'Abbé l'envoya fonder avec saint Ceolfrid l'Abbaye-sœur de Jarrow.
Il y demeura toute sa vie, réalisant en sa personne le modèle du Moine Bénédictin, partageant son temps entre le travail manuel (on dit de lui qu'il exerçait l'office de boulanger), l'étude et la Prière.
Son œuvre, qu'il appelle lui-même une compilation d'extraits des anciens (la bibliothèque du Monastère était d'une richesse étonnante pour un nouveau Monastère) est considérable: œuvres exégétiques, historiques, liturgiques, poétiques.
Il fut le premier historien de l'Angleterre, des origines à l'année 731, et nul historien de l'Europe ne peut s'en passer.
Il introduisit la connaissance des Pères latins dans ce pays et fut le premier auteur à s'être servi de l'anglais dans ses écrits.
Son œuvre lui valut le surnom de vénérable. Sa mort fut humble et tranquille comme toute sa vie. La veille, il dictait encore, assis sur son lit, une traduction anglaise de l'évangile selon Saint Jean.
Au cours de l'audience générale du 18 Février 2009, Benoît XVI a tracé un portrait de Bède le vénérable, un Saint anglais né vers 672 en Northumbrie.
A sept ans ses parents le confièrent à un Monastère Bénédictin où il fut éduqué. Saint Bède est considéré comme un des principaux érudits du haut moyen-âge. "Son enseignement et la célébrité de ses écrits lui acquirent l'amitié des principaux personnages de son temps, qui encouragèrent des travaux qui profitaient à tant de personnes".
L'Ecriture, a rappelé le Pape, fut la source des réflexions théologiques de Bède qui voyait dans les évènements de l'Ancien comme du Nouveau Testament un chemin conduisant au Christ.
Évoquant le premier Temple de Jérusalem, à la construction duquel prirent part des païens, en offrant les matériaux de prix et l'expérience de leurs maîtres, il a rappelé que les apôtres ont contribué à bâtir l'Église, qui a grandi ensuite grâce aux apports juifs, grecs et latin, puis grâce aux peuples comme les Celtes irlandais ou les Anglo-Saxons comme aimait à le souligner Bède.
Puis le Saint-Père a cité certaines œuvres de Bède le vénérable comme sa Grande Chronique dont la chronologie servit de base à un calendrier universel, ou son Histoire ecclésiastique des peuples angles, qui fit de lui le père de l'historiographie anglaise.
L'Église dont Bède fit le portrait se caractérisait par sa catholicité, sa fidélité à la tradition et son ouverture au monde, mais aussi par sa "recherche de l'unité dans la diversité..., par son apostolicité et sa romanité.
C'est pourquoi Bède considéra-t-il capital de convaincre les diverses Églises Celtiques irlandaises et pictes de célébrer ensemble Pâques selon le calendrier Romain".
Bède fut aussi un "maître de premier ordre en théologie liturgique".
Ses homélies habituèrent "les fidèles à célébrer dans la Joie les mystères de la Foi et de la vivre de manière cohérente dans l'attente de leur dévoilement final avec le retour du Seigneur...
Grâce à un travail théologique intégrant Bible, liturgie et histoire, l'œuvre de Bède contient un message encore actuel pour les divers aspects de la vie Chrétienne.
Ainsi rappelle-t-il aux chercheurs leurs deux principaux devoirs, étudier les merveilles de la Parole de manière à les rendre attrayantes aux fidèles, et puis exposer les vérités dogmatiques hors de toute complication hérétique, en s'en tenant à la simplicité Catholique qui est la vertu des petits et des humbles auxquels il plaît à Dieu de révéler les mystères du Royaume".
Selon l'enseignement de Bède, les pasteurs "doivent se consacrer avant tout à la prédication, qui ne doit pas se limiter aux sermons mais recourir à la vie des saints et aux images religieuses, aux processions et aux pèlerinages".
Les personnes Consacrées doivent s'occuper de l'apostolat, "en collaborant à l'action pastorale des Évêques en faveur des jeunes communautés et en s'engageant dans l'évangélisation".
Pour le saint érudit le Christ attend "une Eglise active...qui défriche de nouveaux terrains de culture..., qui insère l'Evangile dans le tissu social et dans les institutions culturelles".
Il encourageait aussi "les laïcs à l'assiduité dans la formation Religieuse...et leur expliquait comment prier de manière constante...en faisant de leurs actions une offrande spirituelle en union avec Le Christ".
L'œuvre de Bède le vénérable, qui mourut en Mai 735, contribua fortement à la construction de l'Europe Chrétienne. (source: VIS 090218)
Mémoire de Saint Bède le Vénérable, Prêtre et Docteur de l’Église qui passa toute sa vie au service du Christ.
Orphelin à l’âge de sept ans, il fut confié, au Monastère de Wearmouth, à Saint Benoît Biscop, puis par celui-ci à Saint Céolfrid, au Monastère de Jarrow en Northumbrie où il vécut comme Moine tout le reste de sa vie, tout occupé à méditer et à commenter les saintes Écritures, à pratiquer avec soin l’observance régulière, à chanter chaque jour les louanges Divines, trouvant son plaisir à apprendre, à enseigner et à écrire, jusqu’à sa mort en 735.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/1ebfd84c-fd0e-4adf-a33a-abbc36037490
Saint Bède le Vénérable
Docteur de l’Église
Bède naquit dans le Nord-est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673.
À l'âge de sept ans, il fut donné au célèbre moine anglais Saint Benoît Biscop, pour être élevé et instruit selon l'usage Bénédictin.
Bède, en anglo-saxon, signifie Prière, et qualifie bien toute la vie de cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le surnom de Vénérable, que la postérité lui a conservé.
À sa grande piété s'ajouta une science extraordinaire. À dix-neuf ans, il avait parcouru le cercle de toutes les sciences religieuses et humaines : latin, grec, poésie, sciences exactes, mélodies grégoriennes, liturgie sacrée, Écriture Sainte surtout, rien ne lui fut étranger.
Mais la pensée de Dieu présidait à tous ses travaux : « Ô bon Jésus, s'écriait-il, vous avez daigné m'abreuver des ondes suaves de la science, accordez-moi surtout d'atteindre jusqu'à Vous, source de toute Sagesse. »
D'élève passé maître, il eut jusqu'à six cents disciples et plus à instruire ; ce n'est pas un petit éloge que de citer seulement saint Boniface, Alcuin, comme des élèves par lesquels sa science rayonna jusqu'en France et en Allemagne.
Étudier, écrire était sa vie ; mais l'étude ne desséchait point son cœur tendre et pieux ; il rédigeait tous ses immenses écrits de sa propre main : les principaux monuments de sa science sont ses vastes commentaires sur l'Écriture Sainte et son Histoire ecclésiastique d'Angleterre.
Bède eut à porter longtemps la lourde Croix de la jalousie et fut même accusé d'hérésie : ainsi Dieu perfectionne ses Saints et les maintient dans l'humilité.
Étant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la Prière et dans le chant.
Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation:
« Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta Sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute Sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage ».
Il n'avait que soixante-deux ans quand il se sentit pris d'une extrême faiblesse ; tourné vers le Lieu Saint, il expira le 26 Mai 735 (jour de l'Ascension) en chantant : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ».
Il est à noter que la devise du Pape François "miserando atque eligendo" est tirée des homélies de Saint Bède (Homélie 21 ; CCL 122, 149-151).
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Bède le vénérable
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 18 Février 2009
Bède le vénérable
Chers frères et sœurs,
Le Saint que nous évoquons aujourd'hui s'appelle Bède et naquit dans le Nord-Est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673.
Il raconte lui-même que ses parents, à l'âge de sept ans, le confièrent à l'abbé du proche monastère Bénédictin, afin qu'il l'instruise:
"Depuis lors - rappelle-t-il -, j'ai toujours vécu dans ce Monastère, me consacrant intensément à l'étude de l'Ecriture et, alors que j'observais la discipline de la Règle et l'engagement quotidien de chanter à l'église, il me fut toujours doux d'apprendre, d'enseigner ou d'écrire" (Historia eccl. Anglorum, v, 24).
De fait, Bède devint l'une des plus éminentes figures d'érudit du haut Moyen-âge, pouvant utiliser les nombreux manuscrits précieux que ses abbés, revenant de leurs fréquents voyages sur le continent et à Rome, lui portaient.
L'enseignement et la réputation de ses écrits lui valurent de nombreuses amitiés avec les principales personnalités de son époque, qui l'encouragèrent à poursuivre son travail, dont ils étaient nombreux à tirer bénéfice.
Etant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une Joie intérieure qui s'exprimait dans la Prière et dans le chant.
Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation:
"Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta Sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute Sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage". La mort le saisit le 26 mai 735: c'était le jour de l'Ascension.
Les Saintes Ecritures sont la source constante de la réflexion théologique de Bède. Après une étude critique approfondie du texte (une copie du monumental Codex Amiatinus de la Vulgate, sur lequel Bède travailla, nous est parvenue), il commente la Bible, en la lisant dans une optique christologique, c'est-à-dire qu'il réunit deux choses:
d'une part, il écoute ce que dit exactement le texte, il veut réellement écouter, comprendre le texte lui-même; de l'autre, il est convaincu que la clef pour comprendre l'Ecriture Sainte comme unique Parole de Dieu est Le Christ et avec Le Christ, dans sa Lumière, on comprend l'Ancien et le Nouveau Testament comme "une" Ecriture Sainte.
Les événements de l'Ancien et du Nouveau Testament vont de pair, ils sont un chemin vers le Christ, bien qu'ils soient exprimés à travers des signes et des institutions différentes (c'est ce qu'il appelle la concordia sacramentorum).
Par exemple, la tente de l'alliance que Moïse dressa dans le désert et le premier et le deuxième temple de Jérusalem sont des images de l'Église, nouveau Temple édifié sur Le Christ et sur les Apôtres avec des pierres vivantes, cimentées par la Charité de L'Esprit.
Et de même qu'à la construction de l'antique temple contribuèrent également des populations païennes, mettant à disposition des matériaux précieux et l'expérience technique de leurs maîtres d'œuvre, à l'édification de l'Église contribuent les apôtres et les maîtres provenant non seulement des antiques souches juive, grecque et latine, mais également des nouveaux peuples, parmi lesquels Bède se plaît à citer les celtes irlandais et les Anglo-saxons.
Saint Bède voit croître l'universalité de l'Église qui ne se restreint pas à une culture déterminée, mais se compose de toutes les cultures du monde qui doivent s'ouvrir au Christ et trouver en Lui leur point d'arrivée.
L'histoire de l'Église est un autre thème cher à Bède. Après s'être intéressé à l'époque décrite dans les Actes des Apôtres, il reparcourt l'histoire des Pères et des Conciles, convaincu que l'œuvre de L'Esprit Saint continue dans l'histoire.
Dans la Chronica Maiora, Bède trace une chronologie qui deviendra la base du Calendrier universel "ab incarnatione Domini".
Déjà à l'époque, on calculait le temps depuis la fondation de la ville de Rome. Bède, voyant que le véritable point de référence, le centre de l'histoire est la naissance du Christ, nous a donné ce calendrier qui lit l'histoire en partant de l'Incarnation du Seigneur.
Il enregistre les six premiers Conciles œcuméniques et leurs développements, présentant fidèlement la doctrine Christologique, Mariologique et sotériologique, et dénonçant les hérésies monophysite et monothélite, iconoclaste et néo-pélagienne.
Enfin, il rédige avec beaucoup de rigueur documentaire et d'attention littéraire l'Histoire ecclésiastiques des peuples Angles, pour laquelle il est reconnu comme le "père de l'historiographie anglaise".
Les traits caractéristiques de l'Église que Bède aime souligner sont:
a) la Catholicité, comme fidélité à la tradition et en même temps ouverture aux développements historiques, et comme recherche de l'unité dans la multiplicité, dans la diversité de l'histoire et des cultures, selon les directives que le Pape Grégoire le Grand avait données à l'Apôtre de l'Angleterre, Augustin de Canterbury;
b) l'Apostolicité et la Romanité: à cet égard, il considère comme d'une importance primordiale de convaincre toutes les Églises Celtiques et des Pictes à célébrer de manière unitaire la Pâque selon le calendrier Romain.
Le Calcul qu'il élabora scientifiquement pour établir la date exacte de la Célébration Pascale, et donc tout le cycle de l'année Liturgique, est devenu le texte de référence pour toute l'Église Catholique.
Bède fut également un éminent maître de théologie Liturgique. Dans les homélies sur les Evangiles du dimanche et des Fêtes, il accomplit une véritable mystagogie, en éduquant les fidèles à célébrer joyeusement les mystères de la Foi et à les reproduire de façon cohérente dans la vie, dans l'attente de leur pleine manifestation au retour du Christ, lorsque, avec nos corps glorifiés, nous serons admis en procession d'offrande à l'éternelle Liturgie de Dieu au Ciel.
En suivant le "réalisme" des catéchèses de Cyrille, d'Ambroise et d'Augustin, Bède enseigne que les Sacrements de l'initiation Chrétienne constituent chaque fidèle "non seulement Chrétien, mais Christ".
En effet, chaque fois qu'une âme fidèle accueille et conserve avec Amour la Parole de Dieu, à l'image de Marie, elle conçoit et engendre à nouveau Le Christ.
Et chaque fois qu'un groupe de néophytes reçoit les Sacrements de Pâques, l'Église s'"auto-engendre" ou, à travers une expression encore plus hardie, l'Église devient "Mère de Dieu" en participant à la génération de ses fils, par l'œuvre de L'Esprit Saint.
Grâce à sa façon de faire de la théologie en mêlant la Bible, la Liturgie et l'histoire, Bède transmet un message actuel pour les divers "états de vie":
a) aux experts (doctores ac doctrices), il rappelle deux devoirs essentiels: sonder les merveilles de la Parole de Dieu pour les présenter sous une forme attrayante aux fidèles; exposer les vérités dogmatiques en évitant les complications hérétiques et en s'en tenant à la "simplicité Catholique", avec l'attitude des petits et des humbles auxquels Dieu se complaît de révéler les mystères du Royaume;
b) les pasteurs, pour leur part, doivent donner la priorité à la prédication, non seulement à travers le langage verbal ou hagiographique, mais en valorisant également les icônes, les processions et les pèlerinages.
Bède leur recommande l'utilisation de la langue vulgaire, comme il le fait lui-même, en expliquant en dialecte du Northumberland le "Notre Père", le "Credo" et en poursuivant jusqu'au dernier jour de sa vie le commentaire en langue vulgaire de l'Evangile de Jean;
c) aux personnes Consacrées qui se consacrent à l'Office Divin, en vivant dans la Joie de la communion fraternelle et en progressant dans la vie spirituelle à travers l'ascèse et la Contemplation, Bède recommande de soigner l'apostolat – personne ne reçoit l'Evangile que pour soi, mais doit l'écouter comme un don également pour les autres - soit en collaborant avec les Évêques dans des activités pastorales de divers types en faveur des jeunes communautés Chrétiennes, soit en étant disponibles à la mission évangélisatrice auprès des païens, hors de leur pays, comme "peregrini pro amore Dei".
En se plaçant dans cette perspective, dans le commentaire du Cantique des Cantiques, Bède présente la synagogue et l'Église comme des collaboratrices dans la diffusion de la Parole de Dieu.
Le Christ Epoux veut une Église industrieuse, "le teint hâlé par les efforts de l'évangélisation" - il y a ici une claire évocation de la Parole du Cantique des Cantiques (1, 5) où l'épouse dit: "Nigra sum sed formosa" (je suis noire, et pourtant belle) -, occupée à défricher d'autres champs ou vignes et à établir parmi les nouvelles populations "non pas une cabane provisoire, mais une demeure stable", c'est-à-dire à insérer l'Evangile dans le tissu social et dans les institutions culturelles.
Dans cette perspective, le saint docteur exhorte les fidèles laïcs à être assidus à l'instruction religieuse, en imitant les "insatiables foules évangéliques, qui ne laissaient pas même le temps aux apôtres de manger un morceau de nourriture".
Il leur enseigne comment prier continuellement, "en reproduisant dans la vie ce qu'ils célèbrent dans la Liturgie", en offrant toutes les actions comme Sacrifice spirituel en union avec Le Christ.
Aux parents, il explique que même dans leur petit milieu familial, ils peuvent exercer "la charge Sacerdotale de pasteurs et de guides", en formant de façon Chrétienne leurs enfants et affirme connaître de nombreux fidèles (hommes et femmes, mariés ou célibataires), "capables d'une conduite irrépréhensible, qui, s'ils sont suivis de façon adéquate, pourraient s'approcher chaque jour de la Communion Eucharistique" (Epist. ad Ecgberctum, ed. Plummer, p. 419).
La renommée de sainteté et de sagesse dont, déjà au cours de sa vie, Bède jouit, lui valut le titre de "vénérable".
C'est ainsi également que l'appelle le Pape Serge I, lorsqu'en 701, il écrit à son abbé en lui demandant qu'il le fasse venir pour un certain temps à Rome afin de le consulter sur des questions d'intérêt universel.
Après sa mort, ses écrits furent diffusés largement dans sa patrie et sur le continent européen. Le grand missionnaire d'Allemagne, l'Évêque saint Boniface (+ 754), demanda plusieurs fois à l'Archevêque de York et à l'abbé de Wearmouth de faire transcrire certaines de ses œuvres et de les lui envoyer de sorte que lui-même et ses compagnons puissent aussi bénéficier de la lumière spirituelle qui en émanait.
Un siècle plus tard, Notkero Galbulo, abbé de Saint-Gall (+ 912), prenant acte de l'extraordinaire influence de Bède, le compara à un nouveau soleil que Dieu avait fait lever non de l'orient, mais de l'occident pour illuminer le monde.
Hormis l'emphase rhétorique, il est de fait que, à travers ses œuvres, Bède contribua de façon efficace à la construction d'une Europe Chrétienne, dans laquelle les diverses populations et cultures se sont amalgamées, lui conférant une physionomie unitaire, inspirée par la Foi Chrétienne.
Prions afin qu'aujourd'hui également, se trouvent des personnalités de la stature de Bède pour maintenir uni tout le continent; prions afin que nous soyons tous prêts à redécouvrir nos racines communes, pour être les bâtisseurs d'une Europe profondément humaine et authentiquement Chrétienne.
Date de dernière mise à jour : 25/05/2024
Ajouter un commentaire