Mercredi 19 Juin 2024 : Fête de Saint Romuald, Anachorète, Fondateur des Camaldules († 1027).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1352/Saint-Romuald.html.
Saint Romuald
Fondateur des Camaldules (? 1027)
Ce jeune homme plein d'avenir de la noblesse de Ravenne assiste à 20 ans au meurtre d'un de ses parents.
Bouleversé, il se fait Moine au Monastère Bénédictin de Saint-Apollinaire in Classe. Ne trouvant pas au Monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif d'absolu, il le quitte au bout de trois ans et se fait ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne.
En 978, avec quelques compagnons, il part pour le Monastère de Saint Michel de Cuxa dans les Pyrénées où il vit en ermite une dizaine d'années.
Lorsqu'il décide de regagner Ravenne pour des raisons familiales, sa réputation de sainteté est si bien établie que des paysans pyrénéens tentent de l'assassiner pour garder au moins ses reliques.
Romuald parcourt alors l'Italie, ramenant nombre d'Ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de Saint Benoît aux exigences de la vie solitaire.
Sa rigueur, effrayante parfois, est à la mesure de sa soif d'absolu toujours plus délirante. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don d'un domaine à Camaldoli en Toscane, dont il fera le premier ermitage des Camaldules.
Troublé dans sa solitude par de nombreux visiteurs, il se retire dans un Monastère isolé où il mourra. Saint Pierre Damien, l'un de ses plus illustres disciples, écrira sa vie.
Mémoire de Saint Romuald, Anachorète et père des Moines camaldules. Né à Ravenne, après une jeunesse dissipée, il entendit l’appel du Seigneur, qui se confondit pour lui avec l’appel à la vie érémitique.
Pendant des années, il parcourut l’Italie, fondant de petits Monastères, cherchant partout, avec une ardeur infatigable, à promouvoir la vie évangélique parmi les Moines. Il acheva sa vie de solitude au Monastère de Val del Castro dans les Apennins, en 1027.
Martyrologe romain
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/6dba3b68-6cef-4de0-b163-0111533cbe00
Saint Romuald
Anachorète et « Père des Moines Camaldules »
(v. 952-1027)
Romualdo naquit à Ravenne, vers 952, d'une des plus illustres familles d'Italie. Sa jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce, qui le poursuivait, triompha de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes austérités.
Après avoir vécu sept ans dans un Monastère de Saint-Benoît, il se sentit inspiré de mener la vie solitaire, et alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter chaque jour de mémoire tout le psautier.
Quand il faisait quelque faute, l'Ermite, toujours armé d'une verge, lui donnait un rude coup sur l'oreille gauche.
Romuald souffrait patiemment ; cependant un jour, s'apercevant qu'il perdait l'ouïe du côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l'oreille droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu.
Bientôt Romualdo devint le chef d'une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre de Monastères, et établit enfin l'Ordre des Camaldules.
Dieu éprouva sa vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi servaient tant de Prières et de Pénitences.
Les victoires du Saint rendaient son ennemi plus furieux, et plus d'une fois il fut battu et foulé aux pieds par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques : « Quoi! disait Romuald au démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du Ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »
Romualdo jouit à un haut degré du don des larmes ; il ne pouvait célébrer la Messe sans pleurer, et, pendant son Oraison, vaincu par l'émotion et ravi en extase, il s'écriait :
« Jésus, mon cher Jésus ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des Saints, suavité des Anges ! »
Arrivé à une extrême vieillesse, il jeûnait encore tous les jours, et, pendant le carême, il se contentait d'une écuelle de légumes à son unique repas.
Quelquefois il demandait certains mets afin de les voir, d'en faire le sacrifice à Dieu et de se moquer de la sensualité :
« Voilà un bon morceau bien apprêté, Romuald, disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n'est-ce pas ? Eh bien ! Tu n'y toucheras pas, et tu n'en auras eu la vue que pour te mortifier davantage. »
Il faisait tant et de si grands miracles que toute la nature semblait lui être soumise. Cet illustre athlète de la Pénitence, malgré ses austérités étonnantes, mourut à un âge avancé.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Saint Michel met en déroute un démon qui persécutait Saint Romuald.
Le Guercin. XVIIe.
http://missel.free.fr/Sanctoral/06/19.php
Saint Romuald
Il semble que Saint Romuald naquit entre 951 et 956 dans la famille des Honesti, ducs de Ravenne.
Élevé, suivant les maximes du monde, dans la mollesse et le goût des plaisirs, il se laissa entraîner par la fougue de ses passions ; néanmoins, de temps en temps, il s’inquiétait de l’état de son âme et prenait la résolution d’être plus fidèle à Dieu.
Il arrivait que, suivant à la chasse quelque bête, seul au milieu des bois, il se prit à prier : « Heureux, s’écriait-il, les anciens ermites qui choisissaient de telles retraites pour demeures !
Avec quelle tranquillité ils servaient Dieu, ainsi éloignés des tumultes du monde. »
Son père, Sergius, qui voulut terminer par un duel une discussion engagée avec un parent pour le partage d’un pré, exigea que Romuald fût son témoin.
Le père ayant tué son adversaire, Romuald se considéra complice d’un homicide et s’en fut faire quarante jours de pénitence à l’Abbaye Bénédictine Saint-Appolinaire de Classe.
Là, totalement converti par l’exemple d’un Frère convers, Romuald demanda l’habit religieux.
Romuald fut un si bon Moine que certains de ses confrères qui ne pouvaient supporter une telle perfection, résolurent de le tuer.
Or l’un des conjurés prévint Romuald qui obtint de l’Abbé de Classe la permission de quitter le Monastère pour se réfugier près de Venise, chez l’Ermite Marin.
Vers 978, Marin et Romuald accompagnèrent en France Pierre Urséole, ancien doge de Venise, qui allait se faire Moine à Saint-Michel de Cuxa.
Dom Guérin, l’Abbé du Monastère, reçut aussi Romuald et le garda quelques temps sous sa direction, puis il lui permit de se retirer dans un Ermitage où il passa trois ans dans la plus grande austérité et les terribles attaques du démon.
Romuald apprit que Sergius, son père, qui s’était fait Religieux à Saint-Sévère de Ravenne, songeait à retourner dans le monde.
Pour détourner son père de ce funeste projet, Romuald voulut quitter Cuxa mais les habitants refusaient de laisser partir, préférant le savoir mort que loin d’eux.
Romuald contrefit l’insensé et lorsque les gens le crurent totalement fou, ils le laissèrent partir.
Sergius fut convaincu par son fils et mourut Moine, l’année suivante, en odeur de sainteté (995).
Après la mort de son père, Romuald revint se mettre sous l’autorité de l’Abbé de Classe qui lui permit de reprendre sa vie érémitique à Pont-de-Pierre.
Un peu plus tard, rejoint par des disciples, il fonda un Monastère en l’honneur de Saint Michel Archange, près de Bagno.
Othon II qui séjournait à Ravenne et voulait réformer l’aAbbaye de Classe le fit élire Abbé et l’y ramena de force.
Romuald qui s’était, pendant deux ans, appliqué vainement à réformer son Abbaye, alla déposer sa charge aux pieds de l’Empereur et de l’Archevêque Gerbert de Ravenne (le futur Pape Sylvestre II).
Othon II ayant manqué à sa parole pour prendre Tivoli, Romuald lui imposa une rude pénitence.
Plusieurs seigneurs se convertirent et se mirent à son école. Il obtint que l’Empereur construisît dans l’île de Pérée un Monastère en l’honneur de Saint Adalbert à la condition d’y former des Missionnaires pour la Pologne et la Russie.
Pendant que Romuald établissait de nouveaux Monastères en Italie, tous les Missionnaires qu’il avait envoyés furent tués.
Le Pape lui permit d’aller lui-même évangéliser la Hongrie mais à peine fût-il arrivé à la frontière de ce pays qu’il tomba si gravement malade qu’il dut retourner en Italie. Sur chemin du retour il fonda en Allemagne quelques Monastères et en réforma d’autres.
Le Pape fit venir Romuald à Rome ; près de la ville, il bâtit des Monastères dont Sasso Ferrato où il fit un long séjour.
Henri I° qui avait succédé à Othon II le vint visiter et lui donna le Monastère du Mont-Amatius, en Toscane.
En 1012, à Calmaldoli (diocèse d’Arezzo) il fonda un Monastère d’un type nouveau où la vie commune du travail et de l’office Bénédictins s’alliait à l’érémitisme ; les Moines abandonnèrent l’habit noir pour l’habit blanc et portèrent la barbe pleine.
Comme il l’avait prédit, vingt ans plus tôt à ses frères, Romuald vint mourir au Monastère du val de Castro le 19 Juin 1027.
Il y eut tant de miracles sur sa tombe où son corps était resté sans corruption, qu’il fut Canonisé (1032).
La Vision de Saint Romuald, Andrea Sacchi, 1631. Photo de Bocachete.
Pour un approfondissement biographique
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