Mercredi 26 Juin 2024 : Fête de Saint Josemaría Escrivá de Balaguer, Prêtre, Fondateur de l’Opus Dei et de la Société des Prêtres de la Sainte Croix (1902-1975).
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Saint Josemaría Escrivá de Balaguer
Prêtre, Fondateur de l'Opus Dei
(1902-1975)
Josemaría Escrivá de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 Janvier 1902. Ses parents s'appelaient José et Dolores.
Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escrivá donna à ses enfants une profonde éducation Chrétienne.
En 1915, l'entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dût s'installer à Logroño, où il trouva un autre travail.
Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première fois que Dieu l'appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un Religieux, il comprit que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement.
Il pensa alors qu'il pourrait mieux le découvrir en devenant Prêtre ; il commença à s'y préparer tout d'abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre.
Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille. Le 28 Mars 1925, il fût ordonné Prêtre et il commença à exercer son Ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse.
En 1927, il s'installa, avec la permission de son Évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit.
Là, le 2 Octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait et il fonda l'Opus Dei.
Dès lors, il commença à travailler à cette Fondation, en même temps qu'il exerçait son Ministère Sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades.
En outre, il prolongea ses études à l'Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.
Escrivá rentre à Madrid le 28 Mars 1939, dans un camion militaire, en même temps que les troupes de Franco.
Il reprend ses activités Sacerdotales, tout en rassemblant peu à peu les membres de l’Opus Dei dispersés par la guerre.
Dans les premiers mois de 1939, il achève la rédaction du livre qui sera publié en septembre 1939 sous le titre Camino (Chemin en français). Un autre livre, de dimensions plus réduites, Saint Rosaire, était paru en 1934.
Escrivá consacre beaucoup de temps à la prédication de retraites, ou exercices spirituels, souvent à la demande d’Évêques, de supérieurs de séminaires ou de couvent, ou de responsables de l’Action catholique.
Peu à peu, cependant, il renonce à satisfaire ces demandes pour se consacrer entièrement au développement de l’Opus Dei.
Il s’appuie de plus en plus sur deux des premiers membres, Isidoro Zorzano (qui meurt en 1943) et surtout Álvaro del Portillo, nommé « secrétaire général ».
Une résidence d’étudiants est ouverte à Madrid, rue Jenner. Des voyages dans les provinces d’Espagne commencent, avec des implantations à Valence, Valladolid, puis Barcelone.
La deuxième Guerre mondiale interdit en revanche toute expansion hors des frontières.
Escrivá s’efforce aussi de développer la branche féminine de l’Opus Dei.
Il est aidé notamment par sa sœur Carmen (qui n’appartient pas à l’Opus Dei), par Encarnación Ortega et María Dolorés Fisac.
Dans le climat politique et religieux très particulier de ces débuts de l’Espagne franquiste, l’Opus Dei ne passe pas inaperçu et bientôt certaines réticences apparaissent, puis des critiques frontales.
Certains Religieux estiment douteuse la spiritualité prêchée par Escrivá. Ils estiment également que l’Opus Dei s’apparente à une association secrète, dans les objectifs ne peuvent être que suspects.
C’est pourquoi l’Évêque de Madrid, Mgr Leopoldo Eijo y Garay, ami d’Escrivá, essaie de mettre fin à ces critiques en donnant à l’Opus Dei une approbation officielle.
Le 19 mars 1941, l’Opus Dei reçoit le statut de « pieuse union », prévu par le Code de droit canonique alors en vigueur.
Une première approbation du Saint-Siège sera obtenue en 1943.
À mesure que l’Opus Dei se développe, il devient de plus en plus évident pour le Fondateur qu’il doit pouvoir s’appuyer sur d’autres Prêtres.
En 1943, il fonde la Société Sacerdotale de la Sainte Croix, qui doit rassembler les Prêtres se consacrant au travail pastoral de l’Opus Dei.
Trois membres laïcs de l’Opus Dei, après avoir effectué les études philosophiques et théologiques prévues, sont ordonnés Prêtres en 1944. Álvaro del Portillo, qui succédera au Fondateur à la tête de l'Opus Dei, en fait partie.
Josémaría Escrivá est, durant toutes ces années, soumis à de fortes fièvres et à des rhumatismes.
Un diabète sévère sera diagnostiqué en 1944, dont il souffrira jusqu’en 1954.
À la fin de la guerre mondiale, Escrivá estime qu’il est temps de pourvoir à l’expansion internationale de l’Opus Dei et d’obtenir pour lui un statut à l’échelle de l’Église universelle.
Il décide de quitter l’Espagne pour installer sa résidence à Rome. Il ne fera plus désormais que de brefs séjours en Espagne.
D'après le témoignage du Cardinal José Maria Bueno Monreal, ami intime d'Escrivá, une raison supplémentaire de ce départ à Rome était « de s'éloigner discrètement de l'ambiance espagnole, qui continuait pleine d'intrigues et d'incompréhensions envers sa personne et, en conséquence, son apostolat »…
En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l'Université du Latran.
Il fût nommé consulteur de deux Congrégations vaticanes, membre honoraire de l'Académie Pontificale de Théologie et prélat d'honneur de Sa Sainteté.
Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d'Europe - et en 1970 au Mexique -, pour établir et consolider l'Opus Dei dans ces régions du monde.
Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tint des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes.
Josemaría mourut à Rome le 26 Juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d'un tiers de l'épiscopat mondial, sollicitèrent du Saint-Siège l'ouverture de son procès en Béatification et en Canonisation.
Depuis sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au Pape l'ouverture de sa cause en Béatification et en Canonisation.
Parmi elles, celles de 69 Cardinaux et près de 1300 Évêques (plus d'un tiers de l'épiscopat mondial).
Plusieurs miracles ont été attribués à l'intercession du Saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués.
Le miracle retenu pour la Béatification de Mgr Escrivá fut celui de la guérison, en 1976, d'une Carmélite de la Charité, la Sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustif de la vie et de l'œuvre de Mgr Escrivá - un procès de 10 ans - le Pape le Béatifia le 17 Mai 1992 sur la Place Saint-Pierre.
La Béatification de Mgr Escrivá, aux côtés de la Bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunie sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 Cardinaux et 200 Évêques.
Dans son homélie, Saint Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le Bienheureux Josémaria a prêché inlassablement l'appel universel à la sainteté et à l'apostolat.
Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau Bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l'homme, si l'on s'en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Josemaría Escrivá de Balaguer a été Canonisé le 06 Octobre 2002 sur la place Saint-Pierre par Saint Jean-Paul II (Homélie du Saint-Père).
Pour un approfondissement biographique
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