Dimanche 09 Juin 2024 : Fête de Saint Éphrem le Syrien, Diacre et Docteur de l'Église († 373).
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Saint Ephrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église (? 373)
On appelait ce Mystique: "la harpe du Saint-Esprit."
Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses "fréquentations Chrétiennes".
Accueilli par l'Évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l'historien Saint Grégoire de Tours, il se convertit au Christianisme à l'âge de 18 ans.
Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement.
Mais à cause de l'invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière et s'installer, avec son école, à Edesse dans l'empire romain.
Il fut un grand défenseur de la doctrine Christologique et trinitaire dans l'Église syrienne d'Antioche.
Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
"Dimanches et Fêtes, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe.
Toute la ville alors se réunissait autour de lui."
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des plus grands poètes de langue syriaque.
Le 28 Novembre 2007, lors de sa catéchèse des audiences générales consacrée aux Pères de l'Église, Benoît XVI a tracé un portrait d'Ephrem le Syrien, le plus grand poète de l'époque patristique.
Le Saint-Père a choisi de présenter Saint Ephrem comme exemple de cette diversité des expressions culturelles du Christianisme.
Né en 306 à Nysibis et mort à Edesse en 373, il développa dans la poésie sa vocation théologienne.
"La poésie -a déclaré Benoît XVI- lui permit d'approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images".
Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques "un caractère didactique et catéchistique... destiné à mieux diffuser la doctrine de l'Église lors des Fêtes liturgiques".
Benoît XVI a ensuite rappelé la réflexion d'Ephrem sur le Créateur: Dans la création rien n'est isolé et avec l'Écriture le monde est une Bible.
En usant mal sa liberté, l'homme perturbe l'ordre du cosmos".
La présence de Jésus dans le sein de Marie, a ajouté le Pape, "le porta à considérer la grande dignité de la femme... dont il parlait avec sensibilité et respect.
Pour Ephrem, il n'y a pas de Rédemption sans Jésus et pas d'incarnation sans Marie. La dimension humaine et Divine du mystère de la Rédemption se trouve déjà dans l'Écriture".
Honoré du titre de Cithare de l'Esprit, Saint Ephrem fut toute sa vie diacre, "un choix emblématique car il voulut servir, dans les offices liturgiques comme dans l'Amour du Christ qu'il chantait... mais aussi dans la charité envers les frères qu'il ouvrait avec grande maîtrise à la connaissance de la Révélation".
(Source VIS 071128 - 400)
Le 9 juin, mémoire de Saint Ephrem, diacre et Docteur de l’Église. Il exerça d’abord à Nisibe, sa patrie, la charge de prédication et d’enseignement de la doctrine sacrée, puis, après l’invasion de Nisibe par les Perses, il se réfugia à Édesse en Syrie avec ses disciples, il y posa les fondations d’une école de théologie, accomplissant son Ministère par sa parole et ses écrits, remarquable par sa vie austère et son érudition, à tel point qu’il mérita d’être appelé, pour les hymnes de toute beauté qu’il composa, la cithare du Saint Esprit. Il mourut en 373.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/d43808a2-fbf8-4d92-87bd-2211c50d1d80
Saint Éphrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église
(† 373)
Éphrem le Syrien, né au IVe siècle, fut le grand poète de la langue syriaque. Il est né de parents Chrétiens, d’après ce qui ressort de ses propres écrits, à Nisibe, dans la Haute-Mésopotamie.
Cette ville était un avant-poste de l’empire romain oriental et elle remplissait toutes les conditions pour être le point de rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Après la chute de Nisibe, en 363, la population Chrétienne de la ville fut évacuée et Éphrem finit par arriver à Édesse, qui se trouve à quelque cent cinquante kilomètres plus à l’Ouest, au sud-est de la Turquie, aujourd’hui Urfa.
Éphrem est l’héritier de l’interprétation biblique du judaïsme. Sur ce point S. Brock écrit :
« Et ceci peut être considéré sous deux angles. D’abord en ce qu’il a hérité, comme tout Chrétien, de la Bible juive, devenue l’Ancien Testament des Chrétiens.
Ses œuvres montrent une familiarité intime avec la Bible, particulièrement ses hymnes, qui sont truffées de subtiles allusions littéraires ; il s’attendait, bien sûr, à ce qu’elles soient comprises de ses auditeurs et de ses lecteurs.
Et puis, et ceci est encore plus significatif, Éphrem est aussi l’héritier de nombreuses traditions juives étrangères à la Bible, qu’on peut trouver dans la littérature post-biblique de Targum et des Midrash ».
Éphrem passa ces dernières dix années à Édesse. Il est mort le 9 Juin 373.
Une icône contemporaine (roumaine) représentant Éphrem comme le veut la tradition habillé comme un Moine (aux habits marron tirant sur l'orange — couleur du Feu de L'Esprit Saint).
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Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Éphrem le Syrien
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
Pour un approfondissement biographique
> > > Saint Éphrem le Syrien