Lundi 24 Juillet 2023 : Fête de Sainte Christine de Rome (ou de Bolsena), vierge et Martyre († c. 300).
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Sainte Christine
Vierge et Martyre
(† vers l'an 300)
Christine était une enfant de dix ans ; cependant il ne fallut pas moins de trois tyrans successifs pour la faire mourir, car les deux premiers furent victimes de leur cruauté.
Elle avait pour père un gouverneur romain, nommé Urbain, très attaché au culte des faux dieux.
Christine, inspirée d'en haut, après avoir ouvert les yeux à la vraie Foi, enleva toutes les idoles d'or et d'argent que son père adorait dans sa maison, les mit en pièces et les donna en aumône à de pauvres Chrétiens.
À cette nouvelle, la colère de son père ne connut pas de bornes ; elle fut souffletée, fouettée, déchirée avec des griffes de fer.
Au milieu de ces tortures, l'héroïque enfant conservait la Paix de son âme et ramassait les morceaux de sa chair pour les présenter à son père dénaturé.
Le supplice de la roue et celui du feu lui furent inoffensifs. Un ange vint ensuite dans la prison de Christine guérir ses plaies.
Son père tenta un dernier effort ; il la fit jeter dans le lac voisin avec une pierre au cou, mais un Ange la conduisit saine et sauve au rivage.
Ce nouveau prodige irrita tellement le père barbare, que, le lendemain, on le trouva mort dans son lit.
Un nouveau gouverneur fut l'héritier de sa cruauté ; il fit coucher Christine dans un bassin d'huile bouillante mêlée de poix ; mais elle fit le signe de la Croix sur elle et ne ressentit pas les atteintes de ce supplice.
Après de nouvelles tortures, on la conduisit dans le temple d'Apollon ; dès qu'elle y entra, l'idole se brisa en pièces, et le tyran tomba raide mort. Sur le coup, trois mille infidèles se convertirent à la vraie Foi.
La courageuse Martyre dut être présentée devant un troisième juge, qui eut à cœur de venger la honte et la mort de ses deux prédécesseurs.
Il fit jeter la jeune Martyre dans une fournaise ardente, où elle resta cinq jours sans en rien souffrir.
Les bourreaux, à bout d'expédient, la laissèrent en prison au milieu d'une quantité de vipères que ne lui firent aucun mal.
On lui coupa la langue sans qu'elle perdît l'usage de la parole. Enfin, attachée à un poteau, elle fut percée de flèches.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
http://christroi.over-blog.com/article-34169957.html
Sainte Christine de Rome, Vierge et Martyre (+ vers l'an 300)
Son tombeau fut retrouvé à Bolsena, ville italienne du sud de la Toscane, en 1880.
Sainte Christine de Rome ne doit pas être confondue avec deux autres Saintes du même nom, Christine de Tyr, célébrée en Orient, et qui a été victime à 14 ans des persécutions de l’empereur Dioclétien vers 300, a subi de terribles supplices en gardant le sourire, avant d’avoir le cœur transpercé par une lance.
Et Christine l’admirable, une Mystique du XIIIème siècle dont les expériences sont « admirables » et incroyables bien que rapportées par un sage chroniqueur, le Cardinal Jacques de Vitry.
Chorgestühl (1635) der ehem. Klosterkirche Weißenau, Ravensburg; rechts (Süd), Dorsalfeld: Hl. Christina von Bolsena. Photo de AndreasPraefcke
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/07/24/24-juillet-sainte-christine-vierge-et-martyre-300.html
C'est Alphanus, Archevêque de Salerne, en 1085, qui a donné les actes de cette sainte, dont nous donnons ici un abrégé.
Sainte Christine était une enfant de dix ans ; cependant il ne fallut pas moins de trois tyrans successifs pour la faire mourir, car les deux premiers furent victimes de leur cruauté.
Elle avait pour père un gouverneur romain, nommé Urbain, très attaché au culte des faux dieux.
Christine, inspirée d'en haut, après avoir ouvert les yeux à la vraie foi, enleva toutes les idoles d'or et d'argent que son père adorait dans sa maison, les mit en pièces et les donna en aumône à de pauvres chrétiens.
Son père la mit dans une tour avec douze suivantes ; elle y avait des dieux d'argent et d'or. Comme elle était fort belle et que plusieurs la recherchaient en mariage, ses parents ne voulurent l’accorder à personne afin qu'elle restât consacrée au culte des dieux. Mais, instruite par le Saint-Esprit à avoir en horreur les sacrifices des idoles, elle cachait dans une fenêtre les encens avec lesquels on devait sacrifier.
Son père étant venu, les suivantes lui dirent :
" Ta fille, notre maîtresse, méprise nos divinités et refuse de leur sacrifier ; elle dit au reste qu'elle est chrétienne."
Le père, par ses caresses, l’exhortait à honorer les dieux, et elle lui dit :
" Ne m’appelles pas ta fille, mais bien celle de celui auquel on doit le sacrifice de louanges ; car ce n'est pas à des dieux mortels, mais au Dieu du ciel que j'offre des sacrifices."
Son père lui répliqua :
" Ma fille, ne sacrifie pas seulement a un Dieu, de peur d'encourir la haine des autres."
Christine lui répondit :
" Tu as bien parlé, tout en ne connaissant pas la vérité ; j'offre en effet des sacrifices au Père, au Fils, et au Saint-Esprit."
Son père lui dit :
" Si tu adores trois dieux, pourquoi n'adores-tu pas aussi les autres ?"
Elle répondit :
" Ces trois ne font qu'une seule divinité."
Après cela Christine brisa les dieux de son père et en donna aux pauvres l’or et l’argent. Quand le père revint pour adorer ses dieux, et qu'il ne les trouva plus, en apprenant des suivantes ce que Christine en avait fait, il devint furieux et commanda qu'on la dépouillât et qu'elle fût fouettée par douze hommes jusqu'à ce qu'ils fussent épuisés eux-mêmes. Alors Christine dit à son père :
" Homme sans honneur et sans honte, abominable aux yeux de Dieu ! Ceux qui me fouettent s'épuisent ; demande pour eux à tes dieux de la vigueur, si tu en as le courage !"
Et son père la fit charger de chaînes et jeter en prison. Quand la mère apprit cela, elle déchira ses vêtements, alla trouver sa fille et se prosternant à ses pieds, elle dit :
" Ma fille Christine, lumière de mes veux, aie pitié de moi."
Christine lui, répondit :
" Que m’appelez-vous votre fille ? Ne savez-vous pas que je porte le nom de Mon Dieu ?"
Or, la mère, n'ayant pu faire changer sa fille de résolution, revint trouver son mari auquel elle déclara les réponses de Christine.
Alors le père la fit amener devant son tribunal et lui dit :
" Sacrifie aux dieux, sinon tu seras accablée dans les supplices ; tu ne seras plus appelée ma fille."
Elle lui répondit :
" Vous m’avez fait grande grâce de ne plus m’appeler maintenant fille du diable. Celui qui naît de Satan est démon ; tu es le père de ce même Satan."
Son père ordonna qu'on lui raclât les chairs avec des peignes et que ses jeunes membres fussent disloqués. Christine prit alors de sa chair qu'elle jeta à la figure de son père en disant :
" Tiens, tyran, mange la chair que tu as engendrée."
Alors le père la fit placer sur une roue sous laquelle il fit allumer du feu avec de l’huile ; mais la flamme qui en jaillit fit périr quinze cents personnes.
Or, son père, qui attribuait tout cela à la magie, la fit encore une fois renfermer en prison, et quand la nuit fut venue, il commanda à ses gens de lui lier une pierre énorme au cou et de la jeter dans la mer.
Ils le firent, mais aussitôt des anges la prennent. Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même vient à elle et la baptise dans la mer en disant :
" Je te baptise en Dieu, mon Père, et en moi Jésus-Christ Son Fils, et dans le Saint-Esprit."
Et il la confia à Saint Michel archange qui l’amena sur la terre.
Le père, qui apprit cela, se frappa le front en disant :
" Par quels maléfices fais-tu cela, de pouvoir ainsi exercer ta magie dans la mer ?"
Christine lui répondit :
" Malheureux insensé ! C'est de Notre Seigneur Jésus-Christ que j'ai reçu cette grâce."
Alors il la renvoya dans la prison avec ordre de la décapiter le lendemain.
Or, cette nuit-là même, son père Urbain fut trouvé mort. Il eut pour successeur un juge inique, appelé Elius (Alphanus le nomme Idion), qui fit préparer une chaudière dans laquelle on mit bouillir de l’huile, de la résine et de la poix pour jeter Christine.
Quatre hommes agitaient la cuve afin que la sainte fût consumée plus vite.
Alors elle loua Dieu de ce qu'après avoir reçu une seconde naissance, il voulait qu'elle fût bercée comme un petit enfant.
Le juge irrité ordonna qu'on lui rasât la tête et qu'on la menât nue à travers la ville jusqu'au temple d'Apollon.
Quand, elle y fut arrivée ; elle commanda à l’idole de tomber, ce qui la réduisit en poudre. A cette nouvelle le juge s'épouvanta et rendit l’esprit.
Julien lui succéda : il fit chauffer une fournaise et y jeter Christine ; et elle resta intacte pendant trois heures (d'après Alphanus), qu'elle passa à chanter et à se promener avec des anges.
Julien, qui apprit cela et qui l’attribua à la magie, fit jeter sur elle deux aspics, deux vipères et deux couleuvres.
Les serpents lui léchèrent les pieds, les aspics ne lui firent aucun mal et s'attachèrent à ses mamelles, et les couleuvres en se roulant autour de son cou léchaient sa sueur.
Alors Julien dit à un enchanteur :
" Est-ce que tu es aussi magicien ? Irrite ces bêtes."
Et comme il le faisait, les serpents se jetèrent sur lui et le tuèrent en un instant.
Christine commanda ensuite aux serpents, les envoya dans un désert et elle, ressuscita le mort.
Julien alors ordonna de lui enlever les mamelles, d'où il coula du lait au lieu de sang. Ensuite il lui fit couper la langue ; Christine n'en perdit pas l’usage de la parole ; elle ramassa sa langue et la jeta à la figure de Julien, qui, atteint à l’oeil, se trouva aveuglé.
Julien irrité lui envoya deux flèches au coeur et une autre à son côté.
En recevant ces coups elle rendit son esprit a Dieu, vers l’an du Seigneur 287 (ou 300), sous Dioclétien.
Son corps repose dans un château qu'on appelle Bolsena situé entre la Ville vieille et Viterbe. La tour qui était vis-à-vis de ce château a été renversée de fond en comble.
ORAISON
" Faites, Seigneur, que nous obtenions votre Miséricorde par l'intercession de Sainte Christine, Vierge et Martyre, qui vous a toujours été agréable par le mérite de la Chasteté, et par la profession qu'elle a faite de la vertu dont vous êtes la source.
Par Jésus-Christ..."