Saint Thomas, un des 12 Apôtres du Christ (1er siècle). Fête le 03 Juillet.

Mercredi 03 Juillet 2024 : Fête de Saint Thomas, un des 12 Apôtres du Christ (1er s.).

Museo di orsanmichele verrocchio incredulita di s tommaso 03L’incrédulité de Saint Thomas. Musée d'Orsanmichele - MIBAC Christ and St. Thomas by Andrea del Verrocchio (1467–1483). Photo de Sailko.
Ceci est une photographie d'un monument qui fait partie du patrimoine culturel d'Italie.
Ce monument participe au concours Wiki Loves Monuments Italia 2012. (wiki-ID: 048017573-MIBAC)

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/296/Saint-Thomas.html.

Saint Thomas

Apôtre (1er s.)

Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres.
Il est "l'un des Douze" comme le précise saint Jean (Jean 20. 24). Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère.

Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent:
"Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider."
Thomas dit alors aux autres disciples: "Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui." Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus.

Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question :"Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin?"
- "Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond Jésus. Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité.

Le voici qui revient d'on ne sait où: "Nous avons vu le Seigneur!" - "Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas."
Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule.

C'est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu'il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite.
On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre: "Mon Seigneur et Mon Dieu."

...«Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de croire. Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus rien». «Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière»...
Enseignement du cardinal Philippe Barbarin sur l’apôtre Thomas

Fête de Saint Thomas, apôtre. Alors que les autres disciples lui annonçaient que Jésus était ressuscité, il ne voulut pas croire, mais lorsque Jésus lui-même lui montra son côté transpercé, il s’écria: «Mon Seigneur et Mon Dieu!» Selon la tradition, c’est cette Foi qu’il annonça aux peuples de l’Inde.
Martyrologe romain

"O miracle inouï, la paille touche le feu et fut sauvée. Thomas mit sa main dans le Côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas consumé par ce toucher.
Il transforma la méchanceté de son âme en Foi Bénie. Avec ferveur, il s’écria du fond de son âme: Tu es Mon Seigneur et Mon Dieu. O Ressuscité des morts, gloire à Toi!"
(Hymne byzantine).

St thomas 1

http://lyon.catholique.fr/?Un-regard-sur-l-Apotre-saint.

Un regard sur l’Apôtre Saint Thomas

Retrouvez ci-dessous l’enseignement du Cardinal Philippe Barbarin sur l’Apôtre Thomas, lors du pèlerinage des jeunes étudiants en Terre Sainte en Juillet 2009.

Saint Thomas est un merveilleux compagnon du Christ, et il peut nous aider à vivre notre vocation de disciples.
Le récit le plus connu à propos de cet Apôtre est celui de sa rencontre avec le Christ, à la fin du chapitre 20 de l’Evangile selon saint Jean, lorsque Jésus lui dit : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant » (v. 27).
Nous lisons cette page chaque année, huit jours après Pâques, mais il ne faut pas négliger les deux autres passages du même Évangile qui nous rapportent des paroles de Thomas.

Le premier se situe juste avant la montée de Jésus à Jérusalem et la résurrection de Lazare.
Lorsque le Seigneur annonce que Lazare vient de mourir et qu’il veut aller auprès de lui, les disciples, hésitants et craintifs, essaient de l’en dissuader : « Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? ».
Mais Thomas leur réplique : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! » (Jn 11, 8-16).
Cette parole révèle un homme courageux, décidé à suivre Le Christ même sur un chemin semé d’embûches, et obligeant les autres disciples à sortir de la peur qui les paralyse.

Le deuxième passage se situe au début du discours après la Cène. Le Seigneur dit à ses disciples : « Je pars vous préparer une place (…) Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Thomas intervient alors, comme si le mot chemin l’avait touché : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Et vient alors la réponse admirable de Jésus : « Moi, je suis le Chemin et la Vérité et la Vie » (Jn 14, 4-6).
Dans chacun de ces deux épisodes, on ne sait pas si Thomas a bien suivi tout le raisonnement de Jésus qui mêle la perspective du Royaume et de sa lumière (voir les versets difficiles de Jn 11, 9 à13).
Mais on sent qu’il est comme « réveillé » par tout ce qui touche aux chemins de ce monde, et qu’il réagit de manière concrète et vigoureuse.

Au soir de Pâques.

Au soir de Pâques donc, « Thomas, l’un des Douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint », dit l’Évangile (Jn 20, 24).
Pourquoi donc était-il absent ? Pourquoi n’était-il pas avec ses frères pour accueillir Jésus ressuscité, et l’entendre dire par deux fois : « La Paix soit avec vous » (vv. 19 et 21) ?
La réponse peut se déduire de l’Evangile lui-même qui explique : « Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient car ils avaient peur des Juifs » (v. 19).
S’il n’est pas là, c’est qu’il n’a pas peur et qu’il ne veut pas rester enfermé avec les autres, paralysés, semble-t-il, par la violence de cette ville qui vient de faire mourir Jésus, et meurtris par leur propre lâcheté au moment de la Passion.
Peut-être est-il sorti dans Jérusalem - enfin un Apôtre courageux !-, convaincu que les gens n’ont pas pu effacer le souvenir de celui qu’ils avaient acclamé peu de jours auparavant comme le Roi Messie (12, 12-16).

Combien de fois ai-je entendu des Chrétiens invoquer saint Thomas pour excuser leur paresse spirituelle ou leur peu d’ardeur à croire et à combattre les doutes !
« Vous savez, mon Père, moi, je suis comme saint Thomas !
Tant que je n’ai pas de preuves, je n’arrive pas à croire. »
J’ai envie de prendre ces personnes au mot et de leur dire : « Vous êtes comme saint Thomas ?
Eh bien, venez, regardons ensemble dans l’Evangile qui il est, en vérité, ce saint Thomas derrière lequel vous vous cachez, sans vouloir le connaître vraiment.
Ayez le même Amour du Christ, la même fougue, la même audace que lui, et toute l’Église se réveillera ! »
Ne nous servons pas de lui pour justifier notre médiocrité. Vivons nos souffrances et nos obscurités comme nous le pouvons, pauvrement, mais certainement pas en maltraitant ainsi saint Thomas.

Le soir de Pâques, on comprend que les autres apôtres aient été accablés, autant par la mort de leur Maître, que par la honte de leur trahison.
« Ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient », mais en vérité, c’est dans leur propre peur qu’ils étaient enfermés.
On rencontre malheureusement cette paralysie chez les Chrétiens, à toutes les époques. Ils sont nombreux les disciples qui n’osent pas affirmer leur Foi ni rendre témoignage au Christ ou à la force du message de l’Evangile.
Ce sont parfois des lèvres ou des intelligences verrouillées par crainte des critiques ! Ils affirment qu’ils sont à l’étroit dans l’Église, ils s’en prennent à la doctrine ou aux dogmes, mais on pourrait leur répondre comme Paul aux Corinthiens : « Vous n’êtes pas à l’étroit chez nous, c’est dans vos sentiments que vous êtes à l’étroit » (2 Cor 6, 12). C’est souvent avec eux-mêmes qu’ils ne sont pas à l’aise !

Il me semble qu’après le désastre de la Passion, tous ont peur, sauf Thomas. C’est un homme de courage et de décision, qui n’hésite pas aller sur les chemins du monde, malgré les risques encourus.
Suivons donc du regard ce cher Thomas, parcourant les rues de Jérusalem, conscient qu’il a trahi le Christ, mais lui gardant un amour sincère, animé par la certitude qu’il a été - comme tous les hommes - infiniment aimé par Celui qui est allé jusqu’au bout, jusqu’à l’extrême de l’Amour (Jean 13,1).
Je l’imagine désireux de reprendre le flambeau. Est-il possible que Jésus soit déjà oublié dans cette ville qui l’a accueilli triomphalement, le jour des Rameaux ?
Il parcourt les ruelles, les places et les commerces, espérant trouver quelqu’un qui parle encore de Jésus, qui pose des questions sur ce qui a bien pu se passer pour qu’on le condamne à mort et qu’on le crucifie, alors qu’il avait passé sa vie à faire le bien…
Je le vois chercher, comme un mendiant, quelqu’un qui se souvienne encore du Christ, quelqu’un qui lui reste attaché. Et rien !

Et pendant les huit jours qui suivent !

Puis il rentre au Cénacle, dans une grande désolation intérieure, et retrouve ses compagnons d’infortune.
Alors, « les autres disciples dirent à Thomas : Nous avons vu le Seigneur ! Mais il leur déclara : Si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je n’enfonce pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20, 25).
C’est peut-être là que Thomas est le plus admirable. Non seulement tous ont trahi Le Christ, mais, voilà qu’en plus les autres perdent la tête !
Sa réponse à leur déclaration humainement « délirante » est celle d’un homme de bon sens, solide et réaliste, qui appelle ses frères à garder la raison. Il ne veut pas laisser ses compagnons s’égarer dans une hallucination collective.

Comme baptisés et disciples de Jésus, petits frères et sœurs de cette famille, nous pouvons nous glisser dans cette fraternité des apôtres.
Mettons-nous tranquillement dans cet univers clos pendant huit jours, au milieu de Pierre, Jean, Jacques et les autres, avec Thomas.
Les pauvres ! Ils sont là, honteux de leur propre trahison et divisés sur l’essentiel : la Résurrection !
Dix croient et affirment que Jésus est vivant et ressuscité, et ils ont raison. Un seul tient contre tous les autres que c’est impossible, et il est sincère.
Il me semble que saint Thomas réagit ainsi par Amour du Christ et par respect pour ses frères.
C’est encore un acte de courage de sa part de leur résister ainsi, en leur disant de ne pas perdre la tête.
Et ils arrivent à vivre ensemble ! Je me suis souvent interrogé, en contemplant toute cette équipe pendant les huit jours qui suivent la Résurrection.
Comment les apôtres ont-ils pu faire pour vivre et prier ensemble, manger, travailler et discuter, alors qu’ils étaient en désaccord sur un point essentiel ? Comment ont-ils fait pour se respecter et s’aimer, au sein de cette première cellule d’Église naissante et fragile ? C’est une gageure.
Songeons que l’Église naissante, celle de ces huit premiers jours, était gravement divisée.
Cela peut nous instruire et nous aider à supporter nos différences, souvent minimes à côté du fait de la Résurrection.
Que les communautés aient connu des tensions et des divisions, bien avant les grands schismes entre les églises, l’Evangile, les Actes des apôtres et les épîtres de saint Paul en donnent de trop nombreux témoignages !
Les conflits ternissent et abîment très souvent les familles, c’est une histoire de toujours. Cela ne doit pas nous empêcher de croire au Christ, de vivre comme des frères et sœurs à l’intérieur de l’Église, de nous aimer les uns les autres, puisque c’est le commandement du Seigneur.

Contemplons cette famille de l’Église naissante que, pendant ces huit jours, formèrent les apôtres, si différents de tempérament et de conviction.
Ils ont pourtant réussi à vivre ensemble dans le respect mutuel et l’affection fraternelle. Voilà le début de l’œcuménisme, si l’on peut dire.
L’exemple des apôtres, nous est utile afin de désirer ardemment l’unité, toujours si fragile, et d’en trouver le chemin.
Nous savons que c’est une intention majeure dans le cœur de Jésus ; sa prière à la veille de la Passion nous le montre (Jean 17).
Nous avons à accepter les frères et sœurs qu’Il nous donne aujourd’hui dans l’Église. Chacun de nous, avec sa place et sa mission propres, est comme un don de Dieu pour les autres.

« Mon Seigneur et Mon Dieu ! »

Voilà que, huit jours plus tard, « Jésus vient (…) et il était là au milieu d’eux. » Cette rencontre de Thomas avec Le Seigneur ressuscité est pour nous comme un modèle d’acte de Foi au Christ.
« Les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. »
Imaginons comment il a vécu le moment où Le Christ a franchi la porte et est entré dans cette salle.
Voilà qu’il s’entend dire avec beaucoup de bonté et peut-être un petit sourire : Thomas « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant ».
Il est bouleversé de joie en voyant Le Seigneur, tellement heureux de s’être trompé, tellement heureux que les autres aient eu raison ! Parfois, c’est un grand bonheur de reconnaître ses torts ou ses erreurs…
Souvent, dans l’iconographie - les peintures, les broderies, les vitraux… -, on représente saint Thomas en train de toucher les plaies de Jésus ou de mettre sa main dans son côté.
Mais l’Évangile ne le dit pas. Il rapporte simplement l’invitation que Jésus lui fait de venir toucher.
Personnellement – mais on peut penser le contraire ! -, je suis convaincu que Thomas n’a pas touché les plaies de Jésus.
Dans sa confusion, il n’a pas osé. Il était tellement comblé que Jésus soit là, ressuscité, devant lui !

Lorsque Jésus est entré dans cette pièce, Thomas a dû se prosterner immédiatement devant lui, et il n’a pas eu besoin de toucher son corps et ses plaies !
Entendant le Christ l’appeler, l’humilier d’une certaine manière, et le réconforter en public, il a été follement heureux.
Et il a fait cet acte de Foi superbe, qui est l’une des plus courtes et des plus belles professions de Foi de tout l’Évangile : « Mon Seigneur et mon Dieu ! », comme s’il disait : « Je me suis trompé, quelle chance ! Seigneur je t’Adore et je t’Aime ! »

Lorsque j’étais enfant, on m’a appris à dire ces mots au moment de la Consécration : « Quand le Prêtre élèvera l’hostie, tu te mettras à genoux et tu diras : Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Mais on ne m’a pas expliqué comme il est beau de dire justement ces paroles-là, au cœur de la Célébration Eucharistique, quand le Prêtre élève devant nous le Corps de Jésus, éternellement vivant, à jamais victorieux de la mort, dans le mystère de sa Pâque.
Qu’à chaque Eucharistie, lorsque Jésus est présent au milieu de nous, descendu du ciel et offert comme un bon pain vivant pour nous nourrir, nous lui disions avec les mots de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » [1].

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu »

Cette rencontre se termine par une très belle leçon que donne Jésus à Thomas, sous la forme de Béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20, 29).
Certains estiment que cette phrase s’applique à nous qui, vingt siècles plus tard, nous avons la Foi sans avoir vu Jésus ressuscité …
Mais je pense qu’il serait bien présomptueux de nous juger supérieurs à Thomas et aux autres Apôtres.

Pour ma part, si je crois, c’est parce que dans ma famille, j’ai vu qu’on aimait Dieu. Dans ma paroisse, j’ai vu des Chrétiens prier et chanter la louange de Dieu.
Par mes oreilles, mes yeux et tous mes sens, cette Foi a pu grandir en moi et j’ai pu y rester fidèle, grâce à Dieu.
En fait, je crois parce que, heureusement, j’ai vu beaucoup de croyants. Ils ont été ma force, et ma Foi s’est nourrie de ce contact.

Qui pourrait se vanter de croire sans avoir vu ? Tous, nous avons besoin de voir pour croire, de toucher, d’entendre et de sentir, pour grandir dans la Foi.
Aucun des apôtres, en tout cas, n’a cru sans voir. La Béatitude qui invite à croire sans avoir vu n’est pas simplement une leçon donnée à Thomas, mais à tous les apôtres.
L’Évangile dit que Jésus, après avoir souhaité la Paix aux dix qu’il vient rencontrer le soir de Pâques, leur « montra ses mains et son côté » (Jn 20, 20).

Une apparition rapportée par saint Luc souligne de manière encore plus nette la difficulté que tous les Apôtres ont à croire.
« Jésus leur dit : Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien Moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. (…) Jésus leur dit : Avez-vous quelque chose à manger ? » (Lc 24, 39-42).
Peut-être la Vierge Marie fait-elle exception à cette règle. Au soir du Vendredi Saint, malgré l’immensité de sa souffrance, elle continue de croire.

Son fils a été affreusement maltraité, crucifié, puis mis au tombeau. Pourtant, en nous souvenant de la parole d’Elisabeth :
« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 45), nous pensons que Marie, debout au pied de la Croix et dans la journée de ténèbres qui suit, reste fidèle à la parole de l’Ange au jour de l’Annonciation : « Il régnera pour toujours sur la Maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33).
Même quand elle est toute troublée par la douleur et les larmes, même quand elle ne voit plus rien parce que le voile de la mort a enfermé son Fils dans le tombeau, Marie continue de croire à la Parole de Dieu !

Ce fut peut-être aussi le cas de « l’autre disciple », celui qui est arrivé le premier en courant au tombeau, et dont l’Évangile nous dit : « Il vit, et il crut » (Jn 20, 8).
En fait, il n’a presque rien vu, seulement le tombeau vide, le linceul et un linge ! Pourtant, tout de suite, il a cru.
Mais alors, si nous avons tous besoin de voir pour croire, pourquoi Jésus déclare-t-il heureux ceux qui croient sans voir ?
Il dit cela, probablement, pour le jour où surviendra un malheur dans notre vie ou notre famille, le jour où nous serons en proie à un grand désarroi intérieur, ou guettés par le désespoir.

Jésus pense au jour où, toi, tu souffriras et où tout d’un coup, ta Foi deviendra trouble et douloureuse.
Il te dit : « Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de croire. Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus rien ». « Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière », comme dit Coventry Patmore.

Nul d’entre nous n’est à l’abri de ces jours d’épreuve et d’obscurité, de la nuit de l’esprit ou du cœur, dans sa vie.
Si nous avons beaucoup reçu, si notre Foi a été fortifiée par d’autres, Béni soit Dieu ! Gardons pourtant cette Béatitude, pour que, aux jours d’obscurité, la Lumière de Jésus ressuscité demeure au fond de notre cœur et que nous puissions connaître cette Joie promise par Jésus : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Philippe Cardinal Barbarin

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https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/0eeee8a2-19ac-4dcd-81fa-78a30f48f947

Saint Thomas
Apôtre
(Ier siècle)

Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination ; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement.
Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui.

Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis.
Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l'Apôtre.
Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l'absence de Thomas.

Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur.

Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi.
Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! »

Dieu permit l'hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la Résurrection de Jésus-Christ.
Saint Augustin attribue à Saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection.

Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat.
La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son Ministère.
Partout, sur son passage, l'Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des Prêtres, consacrait des Évêques.

Quand au XIVe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs Chrétiens, et en particulier celui de Saint Thomas.
Un miracle de l'Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions.
Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'Apôtre ; il aurait été percé d'une lance devant une Croix où il priait.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »).

Saint thomasSaint-Thomas, qui nous montre le doigt avec lequel il a touché la plaie du Christ. Basilique Saint-Jean-de-Latran.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>>  Thomas
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 27 Septembre 2006

Thomas

Chers frères et sœurs,
Poursuivant nos rencontres avec les douze Apôtres choisis directement par Jésus, nous consacrons aujourd'hui notre attention à Thomas.
Toujours présent dans les quatre listes établies par le Nouveau Testament, il est placé dans les trois premiers Evangiles, à côté de Matthieu (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15), alors que dans les Actes, il se trouve près de Philippe (cf. Ac 1, 13).

Son nom dérive d'une racine juive, ta'am, qui signifie "apparié, jumeau". En effet, l'Evangile de Jean l'appelle plusieurs fois par le surnom de "Didyme" (cf. Jn 11, 16; 20, 24; 21, 2), qui, en grec, signifie précisément "jumeau".
La raison de cette dénomination n'est pas claire.

Le Quatrième Evangile, en particulier, nous offre plusieurs informations qui décrivent certains traits significatifs de sa personnalité.
La première concerne l'exhortation qu'il fit aux autres Apôtres lorsque Jésus, à un moment critique de sa vie, décida de se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, s'approchant ainsi dangereusement de Jérusalem (cf. Mc 10, 32).
A cette occasion, Thomas dit à ses condisciples:  "Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui!" (Jn 11, 16).

Sa détermination à suivre le Maître est véritablement exemplaire et nous offre un précieux enseignement: elle révèle la totale disponibilité à suivre Jésus, jusqu'à identifier son propre destin avec le sien et à vouloir partager avec Lui l'épreuve suprême de la mort.
En effet, le plus important est de ne jamais se détacher de Jésus. D'ailleurs, lorsque les Evangiles utilisent le verbe "suivre" c'est pour signifier que là où Il se dirige, son disciple doit également se rendre.

De cette manière, la vie Chrétienne est définie comme une vie avec Jésus Christ, une vie à passer avec Lui.
Saint Paul écrit quelque chose de semblable, lorsqu'il rassure les Chrétiens de Corinthe de la façon suivante: "Vous êtes dans nos cœurs à la vie et à la mort" (2 Co 7, 3).
Ce qui a lieu entre l'Apôtre et ses Chrétiens doit, bien sûr, valoir tout d'abord pour la relation entre les Chrétiens et Jésus Lui-même: mourir ensemble, vivre ensemble, être dans son cœur comme Il est dans le nôtre.

Une deuxième intervention de Thomas apparaît lors de la Dernière Cène. A cette occasion, Jésus, prédisant son départ imminent, annonce qu'il va préparer une place à ses disciples pour qu'ils aillent eux aussi là où il se trouve; et il leur précise: "Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin" (Jn 14, 4).

C'est alors que Thomas intervient en disant:  "Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?" (Jn 14, 5).
En réalité, avec cette phrase, il révèle un niveau de compréhension plutôt bas; mais ses paroles fournissent à Jésus l'occasion de prononcer la célèbre définition: "Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie" (Jn 14, 6).

C'est donc tout d'abord à Thomas que cette révélation est faite, mais elle vaut pour nous tous et pour tous les temps.
Chaque fois que nous entendons ou que nous lisons ces mots, nous pouvons nous placer en pensée aux côtés de Thomas et imaginer que Le Seigneur nous parle à nous aussi, comme Il lui parla.
Dans le même temps, sa question nous confère à nous aussi le droit, pour ainsi dire, de demander des explications à Jésus.

Souvent, nous ne le comprenons pas. Ayons le courage de dire: je ne te comprends pas, Seigneur, écoute-moi, aide-moi à comprendre.
De cette façon, avec cette franchise qui est la véritable façon de prier, de parler avec Jésus, nous exprimons la petitesse de notre capacité à comprendre et, dans le même temps, nous nous plaçons dans l'attitude confiante de celui qui attend la lumière et la force de celui qui est en mesure de les donner.

Très célèbre et même proverbiale est ensuite la scène de Thomas incrédule, qui eut lieu huit jours après Pâques.
Dans un premier temps, il n'avait pas cru à l'apparition de Jésus en son absence et il avait dit: "Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté; non, je ne croirai pas!" (Jn 20, 25).

Au fond, ces paroles laissent apparaître la conviction que Jésus est désormais reconnaissable non pas tant par son visage que par ses plaies.
Thomas considère que les signes caractéristiques de l'identité de Jésus sont à présent surtout les plaies, dans lesquelles se révèle jusqu'à quel point Il nous a aimés.
En cela, l'Apôtre ne se trompe pas.

Comme nous le savons, huit jours après, Jésus réapparaît parmi ses disciples, et cette fois, Thomas est présent.
Jésus l'interpelle: "Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté: cesse d'être incrédule, sois croyant" (Jn 20, 27).
Thomas réagit avec la plus splendide profession de Foi de tout le Nouveau Testament: "Mon Seigneur et Mon Dieu!" (Jn 20, 28).

A ce propos, Saint Augustin commente: Thomas "voyait et touchait l'homme, mais il confessait sa Foi en Dieu, qu'il ne voyait ni ne touchait.
Mais ce qu'il voyait et touchait le poussait à croire en ce que, jusqu'alors, il avait douté" (In Iohann. 121, 5).

L'évangéliste poursuit par une dernière parole de Jésus à Thomas: "Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu" (Jn 20, 29).
Cette phrase peut également être mise au présent: "Heureux ceux qui croient sans avoir vu".

Quoi qu'il en soit, Jésus annonce un principe fondamental pour les Chrétiens qui viendront après Thomas, et donc pour nous tous.
Il est intéressant d'observer qu'un autre Thomas, le grand théologien médiéval d'Aquin, rapproche de cette formule de Béatitude celle apparemment opposée qui est rapportée par Luc: "Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez" (Lc 10, 23).

Mais Saint Thomas d'Aquin commente: "Celui qui croit sans voir mérite bien davantage que ceux qui croient en voyant" (In Johann. XX lectio VI  2566).
En effet, la Lettre aux Hébreux, rappelant toute la série des anciens Patriarches bibliques, qui crurent en Dieu sans voir l'accomplissement de ses promesses, définit la Foi comme "le moyen de posséder déjà ce qu'on espère, et de connaître des réalités qu'on ne voit pas" (11, 1).

Le cas de l'Apôtre Thomas est important pour nous au moins pour trois raisons: la première, parce qu'il nous réconforte dans nos incertitudes; la deuxième, parce qu'il nous démontre que chaque doute peut déboucher sur une issue lumineuse au-delà de toute incertitude; et, enfin, parce que les paroles qu'il adresse à Jésus nous rappellent le sens véritable de la Foi mûre et nous encouragent à poursuivre, malgré les difficultés, sur notre chemin d'adhésion à sa personne.

Une dernière annotation sur Thomas est conservée dans le Quatrième Evangile, qui le présente comme le témoin du Ressuscité lors du moment qui suit la pêche miraculeuse sur le Lac de Tibériade (cf. Jn 21, 2).
En cette occasion, il est même mentionné immédiatement après Simon-Pierre: signe évident de la grande importance dont il jouissait au sein des premières communautés Chrétiennes.

En effet, c'est sous son nom que furent ensuite écrits les Actes et l'Evangile de Thomas, tous deux apocryphes, mais tout de même importants pour l'étude des origines Chrétiennes.
Rappelons enfin que, selon une antique tradition, Thomas évangélisa tout d'abord la Syrie et la Perse (c'est ce que réfère déjà Origène, rapporté par Eusèbe de Césarée, Hist. eccl. 3, 1), se rendit ensuite jusqu'en Inde occidentale (cf. Actes de Thomas 1-2 et 17sqq), d'où il atteignit également l'Inde méridionale.

Nous terminons notre réflexion dans cette perspective missionnaire, en formant le vœu que l'exemple de Thomas corrobore toujours davantage notre Foi en Jésus Christ, Notre Seigneur et Notre Dieu.
Que l’exemple de l’Apôtre Thomas rende toujours plus forte votre Foi en Jésus et qu’il vous incite à être d’ardents missionnaires de l’Évangile parmi vos frères.

Saint thomas 6Vie de Saint Thomas d’après « la légende dorée » de Saint Jacques de Voragine.
> > > Saint Thomas, un des 12 apôtres du Christ (1er s.)
 

Saint 26

http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Thomas.htm.

Thomas
surnommé le Didyme, l'Apôtre

Présentation générale

7ème disciple de Jésus. C'est un judéen a "la joyeuse volonté" natif de Rama de Benjamin, près de Jérusalem, où habite encore sa famille.
Il a encore sa mère (4.177). et son père (2.81 - p.453) vivants, ainsi que des frères, des sœurs dont sa sœur jumelle qui devient mère pour la première fois (4.168). La famille est aisée, comme lui (7.185) et les vignes de son père son réputées (8.43).
Jésus séjourne dans cette famille et y prononce le discours important sur les élus (5.53).

Orfèvre de métier et fils d’orfèvre réputé (Joseph d’Arimathie le connaît bien), il pratique occasionnellement ce métier.
Il assiste, comme Judas, à l’épisode des marchands chassés du Temple ce qui le décide à suivre Jésus.

Il entraîne de ce fait Judas, ce qu'il regrettera plus tard (7.217). A peine accueilli, il est envoyé en mission auprès de Simon le zélote et des autres lépreux de Jérusalem pour annoncer l’espérance, ce qui marquera sa vocation d'évangélisation des délaissés.

Caractère et aspect

Un homme dans les 38 ans au rire jovial. De caractère gai (8.5) et pacifique et d’apparence grassouillette à la voix forte de basse ou de baryton (3.56).
Assez volontiers le cuisinier du groupe apostolique et doté d’un fier appétit.
Débonnaire. Visage plein de vivacité () et volontiers volubile (8.5)

Sensible et cultivé, il sait tourner les compliments comme lorsqu’il offre des broches à Marie et à Aurea (6.133).
"Thomas aussi sait parler ... on dirait quelqu'un qui fait de la réclame au marché... pour vendre sa marchandise, mais il arrive à parler" dit de lui Simon-Pierre (2.99)

C’est une âme d’artiste. "Tu es un poète, un poète qui chante dans le métal ce que chante un autre en écrivant sur le parchemin. "
- "Oui. En effet l'orfèvre est un poète qui inscrit sur le métal les beautés de la nature".
"Ce Thomas ! C'est vraiment un artiste. Avec un rien il a orné la pièce comme pour un repas de noces. Allez voir." (8.27). Le pacifique, selon Marie (10.35)

Parcours apostolique

Il est témoin de la Cène - la Résurrection - l'Ascension - la Pentecôte.
Il se destine par vocation à être l’apôtre des esclaves : "Moi, je crois que quand ta Bonne Nouvelle pourra être annoncée par le monde, les premiers à l'accueillir et les plus nombreux seront justement les esclaves, ceux qui n'ont aucun réconfort humain et se réfugieront dans tes promesses pour le trouver...

Et je dis que s'il me revient justement l'honneur de t'annoncer, j'aurais un amour spécial pour ces malheureux..."
"Comment les approcheras-tu ?"  "Je serai orfèvre pour les dames et... maître pour leurs esclaves. " (6.126 ).
C'est par le travail que je ferai de la propagande quand je devrai aller prêcher Jésus parmi les infidèles (6.132)

Il met en application son talent en offrant une broche représentant des lys des vallées (muguet) à Marie, tout en sachant qu’elle ne la portera pas :
"Bon Thomas qui aime son Maître au point de retenir non seulement sa Doctrine, mais même ses plus humbles paroles sur les choses les plus humbles et les personnes les plus insignifiantes" (6.133)

C'est lui qui, avec André, va chercher l'ânon pour l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (9.9).
Errant après la mort de Jésus, il est retrouvé par le berger Elie qui le ramène aux apôtres réunis au Cénacle.
Secoué par les évènements, il ne veut pas croire à la Résurrection de Jésus (10.14) qui lui apparaîtra.

Son nom

En araméen "Toma" signifie "jumeau" (Didyme en grec).

En savoir plus sur ce personnage

Selon la tradition, Thomas aurait prêché l’Évangile chez les Mèdes, les Perses et jusqu’en Inde, où il aurait fondé une église dans le Kerala, qu’on appelle l’Église de Saint-Thomas. Il serait enseveli à Édesse en Mésopotamie.
"Les Actes de Thomas", un écrit apocryphe du 3ème siècle, rédigé en syriaque, probablement à Édesse, donne le roi Gondopharès converti par l'apôtre Thomas lors de son évangélisation de l'Inde (Paul-Hubert Poirier et Yves Tissot - Écrits apocryphes chrétiens, collection de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1997).

Maria Valtorta rapporte cette précision de l'apôtre Thomas :
"C'est par le travail (orfèvre) que je ferai de la propagande quand je devrai aller prêcher Jésus parmi les infidèles". (6.132)

Voir sa biographie sur Nominis et sur santibeati (en italien)

St thomas wga 1Depuis 1969, Saint Thomas est célébré le 03 Juillet par les Églises Catholique Romaine et Syriennes, spécialement en Inde où sa Fête revêt une solennité toute particulière.
Les Églises grecques le célèbrent le 06 Octobre. Certaines Églises occidentales, comme l'Église anglicane, le fêtent toujours le 21 Décembre.
Il est le patron des Chrétiens qui persévèrent dans la Foi tout en connaissant le doute.
Il était traditionnellement représenté portant une lance, pour évoquer la façon dont il a été tué et une équerre symbolisant sa fonction d'architecte.
Cette fonction d'architecte fait référence à la construction du palais du roi indo-parthe du Taxila Gondopharès, qui selon les Actes de Thomas a obtenu de Jésus qu'il lui envoie Thomas.

Commentaires personnels (extraits de mon site internet).
« Si je ne vois pas…si je ne touche pas du doigt…si je ne mets pas mes mains dans Ses blessures, là où Il a été transpercé…Alors je ne croirais pas !!! »

Combien de gens, encore actuellement, réagissent ainsi…et en toute occasion !!!
C’est malheureusement oublier un peu vite La Parole de Jésus qui suit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Et comme le dit si justement Saint Augustin...tous ceux qui sont devenus croyant après le départ de Jésus (donc peu de temps après le moment où a eu lieu cette rencontre entre Thomas et Jésus) ont cru sans avoir vu.
Ils n’ont pu approcher leurs mains des blessures de Jésus…mais seulement « un Cœur Aimant »…et c’est là que réside tout le secret…
C’est par et avec notre cœur aimant que nous pouvons approcher du Cœur Ouvert de Jésus…et Jésus qui ne refuse jamais rien à ceux qui s’approchent de Lui avec un cœur pur et en toute sincérité…
Il vient dans leur cœur pour que leur âme touche Son Cœur Ouvert, Ses Plaies laissées par les clous dans Ses mains et Ses pieds et reçoive en retour tout Son Sang qui s’en écoule, tout Le Sérum de Son Amour, de Sa Miséricorde et de Sa Compassion afin de détruire en chacun les chaînes de l’esclavage au Péché, de panser les plaies, de guérir les blessures et d’apporter une nourriture et une boisson saine et vivifiante pour reprendre des forces et apporter Sa Paix… réconfort de nos âmes !!!

« Si je ne vois pas…je ne croirais pas !!! »…C’est malheureusement l’excuse que prenne la très grande majorité des gens, non pas, à l’image de Saint Thomas, pour chercher à croire… mais pour justifier de leur incrédulité…et ne surtout pas en changer.
C’est le cas de nombreux incroyants qui n’ont vraiment pas envi de penser et de croire en un Dieu…ce qui risquerait de déranger leurs habitudes et leurs manières de vivre !!!
Mais c’est aussi le cas de nombreuses personnes qui se disent croyantes, qui vont même parfois à la messe, même régulièrement…mais dont la Foi…s’arrête là…et ne change rien à leur vie et à leur manière d’agir…eux non plus n’ont pas envi d’être dérangés dans leurs habitudes et leurs manières de vivre.
Ce sont eux que l’on retrouve à la sortie d’une messe en train de se disputer…ou de se précipiter pour faire la fête avec les amis (même si cela est au détriment de la famille, à l’écoute les uns des autres dans un profond Amour mutuel, de cet Amour reçu en abondance à La Source, au Cœur de Jésus !!!)…fête avec les amis, bien plus importante que le moment « casse-pieds » de la messe venant de se terminer.

« Si je ne vois pas…je ne croirais pas !!! »…C’est avec cette excuse qu’ils justifient leur volonté de ne pas changer.
Et même si un miracle se produisait devant leurs yeux…ils refuseraient de le voir en trouvant toutes sortes d’excuses pour se justifier…et ne pas croire…car ils refusent de devoir risquer de changer de vie…ils ne veulent absolument pas être dérangés dans leurs habitudes…et la vie qu’ils se sont choisis…même si, pour certains (les plus corrompus) celle-ci conduit à leur perte !!!
Jésus parle d’eux dans sa parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare (Luc 16 19-30) : 
« Du moment qu’ils n’écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus ».

« Si je ne vois pas…je ne croirais pas !!! »…En effet combien parmi ceux qui font cette affirmation, en fait (et même s’ils vont à l’Église) ne connaissent rien ou quasiment rien de Dieu.
Ils s’en font une image qui leur convient, qui les arrange en leur permettant de justifier leur attitude et leur manière de vivre.
Pour certains, ils verront un Dieu « gâteau » qui leur permet de vivre et de s’accommoder avec leurs péchés cachés (adultère, mensonges, etc…) ou leurs péchés connus (dureté de cœur, intransigeance, égoïsme, racisme, colportage sur les autres, etc…)…tout en se disant Chrétiens…Dieu est Amour…Il pardonne tout !!!

Pour certains, ils verront un Dieu « mauvais, voir sadique » en regardant justement les premiers et leurs manières de vivre, en regardant toutes les catastrophes, les guerres (y compris les guerres de religions), les fléaux…et la folie de certains hommes…qui n’a aucune limite dans la perversité, dans l’horreur et dans l’inconscience.

Mais combien prennent le temps d’essayer de Le découvrir vraiment afin de commencer à Le connaître, voir de Le connaître de plus en plus…afin de savoir s’Il existe peut-être et dans ce cas, qui Il est vraiment. 

Ce que beaucoup sont prêt à faire pour essayer de découvrir des choses totalement futiles et inutiles en poussant leurs recherches très loin, en recherchant tout ce qui est écrit dessus, en fabriquant des matériaux permettant de pousser leurs expériences très loin…repousse même l’idée d’ouvrir et de lire des écrits parlant de Dieu ou de La Foi des Saints, voir des miracles qu’ils ont vécus au travers de leur vie en entraînant nombre de conversions (très loin d’une vie de violence, de haine, de confort…).
Combien d’entre eux connaissent tous les écrits de La Bible (même s’ils l’ont chez eux !!!) et leurs sens ??? Si peu !!!
Cela permet ainsi à des sectes de sélectionner tels ou tels passages en les sortants de leur contexte et d’entraîner nombre de gens « pommés » dans leurs rangs !!!
Par contre, ils connaissent à fonds (en ayant lus de nombreux ouvrages dessus) des sujets qui ne feront que satisfaire leur intellect ou simplement leurs sens…mais ne leur apportera rien !!!

Vous mettez à la disposition des gens une revue sur des peoples, sur du sexe, sur de la violence, des bagarres, des meurtres, des tortures, des guerres, sur de sublimes voitures ou bateaux, sur des maisons de rêves, sur la voyance et l’invocation des morts, sur les planètes d’autres galaxies et l’invasion virtuelle de notre planète, sur des robots, sur la destruction de la Terre (Fin du monde : 2012 !!!), etc… et des revues sur des vies exemplaires de Saints, sur des Révélations divines (lors d’apparitions reconnus par L’Eglise (telles que Lourdes, Fatima, La Salette, etc…) ou de Révélations telles que celles faites à Maria Valtorta), etc…
Ce sont presque toujours les premiers qui sont ouverts…et les derniers qui sont rejetés !!!

« Si je ne vois pas…je ne croirais pas !!! »…ne veut alors plus rien dire. Il serait beaucoup plus juste de dire :

« Quoiqu’il en soit…je refuse de croire !!! Je me sens bien tel que je suis (même si je n’ai pas l’âme en Paix et ma conscience qui me dérange) et je n’ai pas envi de changer…je préfère tout ce qui satisfait mes sens et me procure d’agréables sensations (même passagères et d’un très court instant)…alors non, je refuse de croire en un Dieu qui m’apporterait peut-être une grande Paix intérieure que je n’ai pas…mais m’obligerait à changer ma manière de vivre !!! »

« Si je ne vois pas…je ne croirais pas !!! »…Heureusement, il y a aussi ceux qui ont le cœur pur et sincère qui ne peuvent Aimer Dieu car ils ne croient pas en Lui…et n’ont jamais eu l’occasion d’évènements dans leur vie leur donnant la possibilité de croire…en un Dieu que ceux qui croient disent « qu’Il est Vivant, aujourd’hui, dans leur Vie, qu’Il est L’Amour infini, qu’Il Vit en eux et font continuellement l’expérience de Son Amour dans leur vie quotidienne ».
Ils sont à l’image de Saint Thomas qui avait le cœur pur, qui était Amoureux de Jésus, qui l’avait suivi sur les routes de Palestine pendant trois ans…mais qui était profondément humain…et ne voulait pas se réjouir trop vite et participer à une hystérie collective…bien loin de toute réalité.

Jésus pouvait-il Ressusciter Lui-même ??? Il ne pensait pas que cela soit possible…même s’il avait assisté peu de temps auparavant à La Résurrection de Lazare…ce qui lui semblait déjà impossible au départ.
Mais à ce moment là, Jésus était vivant…mais maintenant Il était mort…donc Il ne pouvait plus agir…pour Ressusciter !!!
Il aurait fallu qu’Il agisse avant…pour mettre en déroute ses agresseurs !!! Maintenant il était trop tard !!!...
Exactement comme Marthe le disait vis-à-vis de son frère Lazare…Il aurait pu venir alors qu’il était encore vivant…pour l’empêcher de mourir !!!

« Si je ne vois pas…je ne croirais pas !!! »…Heureusement, il y a aussi ceux qui ont le cœur pur et sincère et qui sont à l’image de Saint Thomas.
Ils ne peuvent Aimer Dieu, car ils ne le connaissent pas. Ceux là ont besoin, comme Saint Thomas de voir et de toucher du doigt, de leur main à eux (pas de celles des autres) la présence concrète de Jésus dans leur vie.
Ils ne cherchent et ne veulent pas tenter Dieu, comme Satan au désert avec Jésus (Jette-toi dans le vide…Dieu enverra des Anges pour te porter et t’empêcher de tomber), mais ils veulent vivre et expérimenter une expérience concrète de La Présence et de L’Amour de Dieu…pour y croire.
Ils veulent toucher avec leurs propres doigts Dieu vivant dans leur propre vie et leur témoignant Son Amour.

A ceux-là, qui sont purs, honnêtes et sincère Dieu se dévoile. Il prend leurs mains et leur fait toucher Ses Plaies pour qu’ils sentent de quel Amour Il les Aime…eux personnellement.

A eux après, comme l’a fait Saint Thomas…de s’incliner en disant « Mon Seigneur et Mon Dieu »…et d’agir en conséquence en ordonnant leur vie pour qu’elle devienne conforme à ce que Dieu en attend.

Vous êtes purs, vrais et sincères…mais, comme Saint Thomas vous doutez soit de l’existence de Dieu, soit de Sa présence Vivante, soit de Son Amour pour vous, voir même de Sa Puissance Divine…alors demandez-lui une chose concrète qui vous tient particulièrement à cœur.
Mais lorsque celle-ci se réalisera soyez assez honnête pour le reconnaître et en tenir compte  en reconnaissant que Dieu s’est bien montré à vous et a mis vos mains dans Ses Plaies, signes de Son Amour.
Si vous dites que c’est « le hasard » ou tout autre excuse…alors vous n’êtes pas honnête avec vous-même et avec Dieu…sans parler que vous n’êtes pas reconnaissant vis-à-vis de ce qu’Il vous a accordé…et que vous lui aviez demandé !!!

Dieu nous Aime d’un Amour Fou et Infini (mais pas d’un Amour inconscient de quelqu’un qui nous laisse tout faire…même brûler notre âme pour le plaisir de notre chair corrompue…).
Il veut notre Bonheur et accepte de souffrir Sa Passion pour nous sauver et nous ouvrir Son Royaume.
A nous ensuite de l’accepter, de nous reconnaître pécheur, de Le reconnaître comme notre Sauveur, et de prendre Le Chemin qu’Il nous demande de prendre…car ce Chemin est Le seul Chemin qui conduit au Bonheur Eternel et Infini…à Son Royaume !!!

Il ne s’agit pas de vivre notre vie sur Terre en inconscient, en faisant tout ce qui nous passe par la tête, tout ce que les appétits de notre chair nous suggèrent et même si notre conscience nous crie continuellement « casse-cou »…jusqu’à ce qu’elle s’arrête…enchaînée sous les chaînes de notre péché cherchant à l’étouffer en permanence.
Il s’agit de vivre en conformité avec notre conscience et avec Dieu (si nous y croyons), et tout ce qu’Il nous demande pour nous permettre de trouver Le Bonheur et d’éviter tous les dangers menaçant notre âme.
Si nous croyons en Dieu, il s’agit de toujours tout faire pour essayer de le découvrir de plus en plus, afin de pouvoir lui obéir avec Amour en essayant de deviner davantage ses désirs…qui sont toujours pour plus d’Amour, de Compassion et de Miséricorde entre nous, qui sommes tous Ses Enfants.

J’aimerais vous donner un exemple parlant (une parabole) pour mieux faire comprendre l’enjeu qui nous concerne.
Supposez qu’un jour un notaire vous contact, vous personnellement.
Il vous apprend que vous aviez un parent (dont vous n’aviez jamais entendu parler auparavant) qui était parti faire fortune et vivre dans un pays lointain.
Non seulement il a fait fortune, mais il a amassé un trésor qui dépasse l’imagination, il a crée toute une ville tout en pierres précieuses…où tout est construit dans une totale harmonie, un respect de tout et avec un Amour total évident.
Il vous fait Son Héritier de tous ses biens et de toute sa fortune et lorsque vous viendrez, tout sera à votre disposition pour votre plus grand Bonheur.

Il veut vous faire hériter de son Royaume…mais à condition que vous deveniez (à votre mesure) un autre lui-même afin que dans son Royaume ne règne qu’Amour, Pureté, Vérité, Don de Soi pour que dans ce lieu paradisiaque il n’y règne que Le Bonheur et La Paix.

Si vous apprenez à le connaître et à devenir comme lui, alors vous hériterez de son Royaume.
Si vous refusez en voulant rester comme vous êtes, alors vous serez exclu de son Royaume et son entrée vous sera interdite…définitivement.

Ne soyez pas comme ceux qui en voyant ce testament se diront…je reste comme je suis…et nous verrons bien si un jour je découvrirais ce Royaume. Le danger est en effet trop grand de vous voir rejeté du testament…justement car vous ne correspondrez pas à ceux qui y vivent qui sont devenus totalement Amour à l’image de leur Roi.

Dites-moi, si vous receviez un tel testament, d’un illustre inconnu vous faisant son héritier dans un endroit de la Terre totalement paradisiaque…ne seriez-vous pas prêts, devant le notaire, à vous engager à suivre scrupuleusement ce qui vous est demandé…afin d’hériter d’un Royaume féerique que vous n’auriez jamais imaginé même dans vos rêves les plus fous.
Ne seriez-vous pas prêt à tous les sacrifices pour obtenir cet héritage et par cet héritage, cette gloire terrestre immense mais éphémère ???

Et bien Dieu nous fait la même promesse à chacun de nous.
Il a sacrifié Son Fils Unique pour nous ouvrir à nouveau les portes de Son Royaume, portes qui nous étaient fermées depuis le péché d’Adam et Eve…à nous de devenir à Son Image (mais avec Son aide…Il nous donne même la nourriture et la boisson nécessaire pour nous battre et devenir comme Lui qui sont La Parole, Le Corps et Le Sang de Jésus).

(Voir, pour mieux comprendre, les différents miracles Eucharistiques : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/les-fetes-catholiques/juin-2013/miracles-eucharistiques-de-lanciano-et-de-ludbreg.html)
Sauf que l’héritage que nous promet Dieu nous apportera une Gloire encore Infiniment plus grande, mais éternelle…car nous vivrons dans Son Royaume éternellement, la mort ne pouvant plus nous atteindre.

Si nous prenons la décision ferme et définitive de suivre Ses Commandements d’Amour, de le découvrir tel qu’Il est vraiment afin de devenir de plus en plus à Son image…alors nous avons Sa Promesse que nous hériterons de Son Royaume.


C’est vrai que ce n’est pas facile à croire et qu’il nous est demandé d’apprendre à Aimer là où nous aurions envi d’haïr, de Pardonner là où nous aurions envi de condamner, de Donner là où nous aurions envi de prendre, de Compatir là où nous aurions envi de rejeter…

Alors Saint Thomas est là pour nous reconnaître faible et pécheur, incapable de nous dépasser au-delà de nos limites et avec lui, soyons assez humble, honnête et pleins d’Amour pour dire :
« Seigneur Jésus, si tu es là, si c’est vraiment Toi qui me demande cela, alors permets-moi de pouvoir toucher de mes propres doigts et avec mes propres mains…de pouvoir sentir chacune de tes cinq Plaies…pour me faire souvenir combien tu as eu d’Amour pour moi et jusqu’où Ton Amour a été pour mon propre Salut, pour me permettre d’hériter de Ton Royaume ».

Mais c’est le même Saint Thomas, qui une fois qu’il a vu que c’était bien Jésus qu’il pouvait toucher avec ses doigts, dont il pouvait sentir la profondeur de ses cinq Plaies…alors ce même Thomas s’est incliné en adoration tout en disant humblement mais dans un total élan d’Amour et d’Humilité : « Mon Seigneur et Mon Dieu ».

Alors, sommes-nous prêts à suivre Saint Thomas au bout de sa route. Saint Thomas qui s’est donné à fond, dans un total élan d’Amour, une fois qu’il a vu et qu’il a touché !!!

Date de dernière mise à jour : 03/07/2024

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