Mardi 30 Juillet 2024 : Fête de Saint Pierre Chrysologue, Archevêque de Ravenne et Docteur de l'Église (405-451).
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Saint Pierre Chrysologue
Évêque de Ravenne, Docteur de l'Église (? 451)
Ravenne était alors la résidence des empereurs d'Occident. L'Évêque Ursus étant mort, le Pape choisit pour lui succéder un simple diacre d'Imola, ville voisine: Pierre.
On raconte que ce choix fut guidé par l'apôtre saint Pierre lui-même et saint Apollinaire, premier Évêque de Ravenne.
Il était éloquent d'où son surnom. Nous pouvons le constater par les sermons qui nous restent de lui et dont l'une des qualités et sans doute la meilleure quand ils sont riches de spiritualité : la brièveté.
Saint Germain l'Auxerrois se rendit à Ravenne en 418 pour plaider devant l'empereur la cause de l'Armorique opprimée par son gouverneur. Il fut reçu par l'impératrice Galla Placidia et par l'Évêque Pierre.
C'est là qu'il mourut assisté par Pierre durant ses derniers instants.
Mémoire de Saint Pierre, surnommé Chrysologue ('Parole d’or'), Évêque de Ravenne et Docteur de l’Église. Doté du nom de l’Apôtre Pierre, il accomplit le même Ministère, si bien qu’il ramena des foules dans le filet de la doctrine Céleste et qu’il les nourrit de la douceur de la Parole de Dieu.
Sa mort survint un 31 Juillet, vers 450, près de Forum Cornelii [Imola] en Émilie.
Il laissa aussi de nombreux écrits.
Il fut proclamé Docteur de l'Église en 1729 par le Pape Benoît XIII.
Martyrologe romain
Le Christ est le pain semé dans le sein de la Vierge Marie, levé dans la chair, formé dans sa Passion, cuit dans le four du tombeau, conservé dans les églises et distribué chaque jour aux fidèles comme une nourriture Céleste placée sur les autels.
Saint Pierre Chrysologue - sermon sur le Notre Père.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Chrysologue.
Pierre Chrysologue (°vers 380 - †450 ou 451), théologien, conseiller du Pape Léon Ier fut évêque de Ravenne de 433 à sa mort. Il fut déclaré docteur de l'Église par le Pape Benoît XIII en 1729.
C'est un saint catholique, fêté le 30 juillet
À la mort de l'évêque Ursus, Pierre Chrysologue fut choisi par le Pape Sixte III pour lui succéder en 433.
On raconte que ce choix lui fut guidé par l'apôtre Pierre lui-même par et saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne, siège stratégique puisque Ravenne était alors la résidence des empereurs d'Occident.
Pierre est né à Imola, où il fut ordonné diacre par Cornelius, évêque d'Imola.
Le surnom de « chrysologue » (aux paroles d'or) lui vient de son éloquence. Il lui aurait été conféré pour la première fois par Agnellus de Ravenne dans son Liber Pontificalis Ecclesiae Ravennatis.
On a conservé de lui une collection de sermons constituée au VIIIe siècle.
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/12/03/4-decembre-saint-pierre-chrysologue-archeveque-de-ravenne-do.html.
Pierre, surnommé Chrysologue, pour l'or de son éloquence, naquit à Forum Cornelii, dans l'Emilie, de parents honnêtes.
Dès l'enfance, tournant son esprit vers la religion, il s'attacha à l'Evêque de cette ville, Cornelius, romain, qui le forma rapidement à la science et à la sainteté de la vie, et l'ordonna Diacre.
Peu après, l'Archevêque de Ravenne étant mort, comme les habitants de cette ville envoyèrent, selon l'usage, à Rome, le successeur qu'ils avaient élu solliciter du saint Pape Sixte III la confirmation de cette élection, Cornélius se joignit aux députés de Ravenne, et emmena avec lui son diacre.
Cependant l'Apôtre Saint Pierre et le Martyr Saint Apollinaire apparurent en songe au Pontife romain, ayant au milieu d'eux un jeune lévite, et lui ordonnant de ne pas placer un autre que lui sur le siège archiépiscopal de Ravenne.
Le Pontife n'eut pas plus tôt vu Pierre, qu'il reconnut en lui l'élu du Seigneur. Rejetant donc celui qu'on lui présentait, il promut, l'an de Jésus-Christ 433, le jeune lévite au gouvernement de cette Eglise métropolitaine.
Les députés de Ravenne, offensés d'abord, ayant appris la vision, se soumirent sans peine à la volonté divine et acceptèrent avec le plus grand respect le nouvel archevêque.
Ainsi consacré Archevêque contre son gré, Pierre fut conduit à Ravenne où l'empereur Valentinien, Galla Placidia sa mère, et tout le peuple, l'accueillirent avec les plus grandes réjouissances.
Pour lui, il déclara qu'ayant consenti à porter un si lourd fardeau pour leur salut, il n'exigeait d'eux, en compensation, qu'une seule chose, qui était de les voir obéir à ses avis avec zèle, et ne pas résister aux préceptes du Seigneur.
Il ensevelit, après les avoir embaumés des parfums les plus excellents, les corps de deux saints morts en cette ville, le prêtre Barbatien, et aussi Germain, évêque d'Auxerre, dont il retint comme héritage la cuculle et le cilice.
Il ordonna Evoques Projectus et Marcellin. Il fit creuser à Classe une fontaine d'une merveilleuse grandeur, et il bâtit quelques églises magnifiques au bienheureux Apôtre André et à d'autres saints.
On célébrait, aux calendes de janvier, des jeux, accompagna de représentations théâtrales et de danses ; il les abolit par la force de ses exhortations. Il dit alors entre autres choses remarquables :
" Qui veut rire avec le diable, ne se réjouira pas avec Le Christ."
Par l'ordre de Saint Léon le Grand, il écrivit au Concile de Chalcédoine contre l'hérésie d'Eutychès, et adressa à l'hérésiarque lui-même une autre lettre qu'on a jointe aux Actes du Concile dans les dernières éditions, et qui est consignée dans les Annales Ecclésiastiques.
Dans ses homélies à son peuple, son éloquence était si véhémente, que parfois la parole lui manquait dans l'ardeur de sa prédication, comme il arriva à son sermon sur l'Hémorroïsse ; et il y eut dans l'assemblée émue tant de larmes, d'acclamations et de ferventes prières, que, depuis, le Saint rendait grâces à Dieu de ce que l'interruption de son discours eût tourné au profit de la charité.
Il gouvernait très saintement cette Eglise, depuis environ dix-huit ans, lorsqu'ayant connu, par une lumière divine, que la fin de ses travaux approchait, il passa dans sa ville natale, se rendit à l'église de Saint-Cassien, et déposa sur le grand autel, en offrande, un grand diadème d'or enrichi de pierres précieuses, une coupe également d'or, et une patène d'argent qui donne à l'eau qu'on y répand, comme on l'a souvent éprouvé, la vertu de guérir les morsures de la rage et de calmer la fièvre.
Cependant il renvoya à Ravenne ceux qui l'avaient suivi, en leur recommandant de veiller attentivement au choix d'un excellent pasteur.
Puis, adressant d'humbles prières à Dieu, priant saint Cassien, son protecteur, de recevoir avec bonté son âme, il trépassa doucement, vers l'an 450, le trois des nones de décembre.
Son corps, qui fut enseveli avec pompe, au milieu des larmes et des prières de toute la ville, auprès de celui du même Saint Cassien, y est encore de nos jours religieusement vénéré.
L'un de ses bras, enchâssé dans l'or et les pierreries, a été transporté à Ravenne, où on l'honore dans la basilique Ursicane.
PRIERE
" Saint Pontife, dont la bouche d'or s'est ouverte dans l'assemblée des fidèles, pour faire connaître Jésus-Christ, daignez considérer d'un œil paternel le peuple chrétien qui veille dans l'attente de cet Homme-Dieu dont vous avez si hautement confessé la double nature.
Obtenez-nous la grâce de le recevoir avec le souverain respect dû à un Dieu qui descend vers sa créature, et avec la tendre confiance que l'on doit à un frère qui vient s'offrir en sacrifice pour ses frères indignes. Fortifiez notre Foi, Ô très saint Docteur ! Car l'amour qu'il nous faut procède de la Foi.
Détruisez les hérésies qui dévastent le champ du Père de famille ; confondez surtout l'odieux Panthéisme, dont l'erreur d'Eutychès est une des plus funestes semences. Eteignez-le enfin dans ces nombreuses chrétientés d'Orient qui ne connaissent l'ineffable mystère de l'Incarnation que pour le blasphémer, et poursuivez aussi parmi nous ce système monstrueux qui, sous une forme plus repoussante encore, menace de tout dévorer.
Inspirez aux fidèles enfants de l'Eglise cette parfaite obéissance aux jugements du Siège Apostolique, dont vous donniez à l'hérésiarque Eutychès, dans votre immortelle Epître, une si belle et si utile leçon, quand vous lui disiez :
" Sur toutes choses, nous vous exhortons, honorable frère, de recevoir avec obéissance les choses qui ont été écrites par le bienheureux Pape de la ville de Rome ; car saint Pierre, qui vit et préside toujours sur son propre Siège, y manifeste la vérité de la Foi à tous ceux qui la lui demandent."
Saint Ambroise et Saint Pierre Chrysologue, resplendissent au Ciel de la Sainte Église comme deux astres éclatants.
Il est digne de remarquer que tous deux ont été les vengeurs du Fils de Dieu que nous attendons.
Le premier a vaillamment combattu les Ariens, dont le dogme impie voudrait faire du Christ, objet de nos espérances, une créature et non un Dieu ; le second (saint Pierre Chrysologue) s'est opposé à Eutychés, dont le système sacrilège détruit toute la gloire de l'Incarnation du Fils de Dieu, osant enseigner que, dans ce mystère, la nature humaine a été absorbée par la divinité.
C'est ce second Docteur, le pieux Pontife de Ravenne, que nous honorons aujourd'hui. Son éloquence pastorale lui acquit une haute réputation, et il nous est resté un grand nombre de ses Sermons.
On y recueille une foule de traits de la plus exquise beauté, bien qu'on y sente quelquefois la décadence de la littérature au Ve siècle.
Le mystère de l'Incarnation y est souvent traité, et toujours avec une précision et un enthousiasme qui révèlent la science et la piété du saint évêque.
Son admiration et son amour envers Marie Mère de Dieu qui avait, en ce siècle, triomphé de ses ennemis par le décret du concile d'Éphèse, lui inspirent les plus beaux mouvements et les plus heureuses pensées.
Nous citerons ici quelques lignes sur l'Annonciation :
" A la Vierge Dieu envoie un messager ailé. C'est lui qui sera le porteur de la grâce ; il présentera les arrhes et en recevra le retour. C'est a lui qui rapportera la foi donnée, et qui, après avoir conféré la récompense à une si haute vertu, remontera en hâte porteur de la promesse virginale.
L'ardent messager s'élance d'un vol rapide vers la Vierge ; il vient suspendre les droits de l'union humaine ; sans enlever la Vierge à Joseph, il la restitue au Christ à qui elle fut fiancée dès l'instant même où elle était créée. C'est donc son épouse que le Christ reprend, et non celle d'un autre ; ce n'est pas une séparation qu'il opère, c'est lui qui se donne à sa créature en s'incarnant en elle."
[On voit que Saint Pierre Chrysologue proclame ici le mystère de la Conception immaculée. Si Marie était engagée au Fils de Dieu dès le moment même de sa création, comment le péché originel eût-il eu action sur elle ?]
Mais écoutons ce que le récit nous raconte de l'Ange. Etant entré près d'elle, il lui dit : " Salut, Ô pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous. De telles paroles annoncent déjà le don céleste ; elles n'expriment pas un salut ordinaire.
Salut ! C'est-à-dire : recevez la grâce, ne tremblez pas, ne songez pas à la nature. Pleine de grâce, c'est-à-dire : en d'autres réside la grâce, mais en vous résidera la plénitude de la grâce.
Le Seigneur est avec vous : qu'est-ce à dire ? Sinon que le Seigneur n'entend pas seulement vous visiter, mais qu'il descend en vous, pour naître de vous par un mystère tout nouveau ".
L'Ange ajoute : " Vous êtes bénie entre toutes les femmes " : pourquoi ? Parce que celles dont Eve la maudite déchirait les entrailles, ont maintenant Marie la bénie qui se réjouit en elles, qui les honore, qui devient leur type. Eve, par la nature, n'était plus que la mère des mourants ; Marie devient, par la grâce, la mère des vivants (Sermon CXI.).
Dans le discours suivant, le saint Docteur nous enseigne " avec quelle profonde vénération nous devons contempler Marie en ces jours où Dieu réside encore en elle. Quand il s'agit, dit-il, de l'appartement intime du roi, de quel mystère, de quelle révérence, de quels profonds égards ce lieu n'est-il pas entouré ? L'accès en est interdit à tout étranger, à tout immonde, à tout infidèle.
Les usages des cours disent assez combien doivent être dignes et fidèles les services que l'on y rend ; l'homme vil, l'homme indigne seraient-ils soufferts à se rencontrer seulement aux portes du palais ? Lors donc qu'il s'agit du sanctuaire secret de l'Epoux divin, qui pourrait être admis, s'il n'est intime, si sa conscience n'est pure, si sa renommée n'est honorable, si sa vie n'est vertueuse ?
Dans cet asile sacré, où un Dieu possède la Vierge, la virginité sans tache a seule le droit de pénétrer. Vois donc, Ô homme, ce que tu as, ce que tu peux valoir, et demande-toi si tu pourrais sonder le mystère de l'Incarnation du Seigneur, si tu as mérité d'approcher de l'auguste asile où repose encore en ce moment la majesté tout entière du Roi suprême, de la Divinité en personne ".
http://spiritualite-lectiorante.blogspot.com/2010/11/lundi-11-novembre-1918-11-heures-dans.html.
Saint Pierre Chrysologue 380-450, homélie sur la paix
Lundi 11 Novembre 1918, 11 heures : dans toute la France, les cloches sonnent à la volée pour annoncer la fin de la guerre et le traité de paix avec l'Allemagne. Le monde est encore en feu et des pays recherchent la voie de la paix.
Saint Pierre Chrysologue parle justement de La Paix dans un de ses nombreux sermons.
Saint Pierre Chrysologue, archevêque de Ravenne, docteur de l'Eglise (v. 380 – v. 450) Développe la paix dans la perspective de l'union avec les frères.
"Heureux les artisans de paix, dit l’évangile, mes très chers frères, ils seront appelés fils de Dieu ! C’est à juste titre que les vertus chrétiennes se développent chez celui qui maintient la paix chrétienne entre tous ; et l’on n’obtient le titre de fils de Dieu que si l’on mérite le nom d’artisan de paix.
La paix, mes très chers, est ce qui débarrasse l’homme de l’esclavage, fait de lui un homme libre, transforme sa condition personnelle aux yeux de Dieu, fait d’un serviteur un fils, d’un esclave un homme libre.
La paix entre frères est ce que Dieu veut, ce qui réjouit le Christ, ce qui accomplit la sainteté, ce qui règle la justice, ce qui enseigne la doctrine, ce qui protège les mœurs, bref c’est en toutes choses une conduite digne d’éloges.
La paix fait exaucer nos prières, elle ouvre une route facile et praticable à nos supplications, elle accomplit parfaitement tous nos désirs.
La paix est la mère de la charité, le lien de la concorde, le signe évident d’une âme pure, qui peut réclamer à Dieu tout ce qu’elle veut ; car elle demande tout ce qu’elle veut et elle reçoit tout ce qu’elle demande.[…]
Planter les racines de la paix, c’est l’œuvre de Dieu ; arracher entièrement la paix, c’est le travail de l’ennemi.
Car, de même que l’amour fraternel vient de Dieu, ainsi la haine vient du démon ; c’est pourquoi il faut condamner la haine, car il est écrit : "Tout homme qui a de la haine contre son frère est un meurtrier".
Vous voyez, frères bien aimés, pourquoi il faut aimer la paix et chérir la concorde : ce sont elles qui engendrent et nourrissent la charité. […]
Il faut donc que tous nos désirs s’attachent à l’amour, car il peut obtenir tous les bienfaits et toutes les récompenses.
Il faut garder la paix plus que toutes les autres vertus, parce que Dieu est toujours dans la paix. […]
Aimez la paix, et tout sera dans le calme : afin que vous obteniez pour nous la récompense et pour vous la joie, afin que l’Eglise de Dieu, fondée sur l’unité de la paix, mène une vie parfaite dans Le Christ."