Mardi 23 Juillet 2024 : Fête de Saint Jean Cassien, Moine, Prêtre, Docteur de l’Église et Fondateur de 2 Communautés Monastiques à Marseille († 435).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7675/Saint-Jean-Cassien.html
Saint Jean Cassien
Prêtre, Fondateur de Couvents à Marseille (? 443)
D'abord Moine à Bethléem, il fonda deux Communautés Monastiques à Marseille, après avoir vécu pendant une quinzaine d'années avec les Pères du désert en Égypte.
On a rapporté en Occident d'admirables conférences aux Moines qui le font considérer comme l'un des grands Docteurs de la Vie Monastique.
Jean Cassien est un chantre du monachisme au Ve siècle. Il est mort à Marseille, vers 435, après avoir passé sa vie à rechercher Dieu, comme moine Génobite ou anachorète, en Palestine, en Égypte ou en Gaule, depuis les années 380... (diocèse de Marseille - vie de Jean Cassien)
À Marseille, vers 435, Saint Jean Cassien, Prêtre, qui fonda deux Monastères, l’un pour les hommes, l’autre pour les femmes, et riche d’une longue expérience de la Vie Monastique, écrivit pour l’édification des Moines les Institutions cénobitiques et les Conférences des Pères.
Martyrologe romain.
Pour un approfondissement biographique
> > > Saint Jean Cassien, le Moine Fondateur
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/e9cedcf7-e3f6-473a-9371-657ce5825c44
Saint Jean Cassien
Prêtre et Fondateur de l’Abbaye
Saint-Victor à Marseille
Johannes Cassianus, appelé communément Jean Cassien, dit « le Romain » ou « le Roumain », est né entre 360 et 365 en Scythie (actuelle Roumanie) et mort entre 433 et 435 à Marseille.
C'est un Moine et homme d'Église méditerranéen qui a marqué profondément les débuts de l’Église en Provence au Ve siècle.
Il est le Fondateur de l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille.
Il a laissé une œuvre doctrinale importante, dont les Institutions cénobitiques (De Institutis coenobiorum et de octo principalium vitiorum remediis, écrit vers 420) et les Conférences (Conlationes ou Collationes), ouvrages consacrés à la Vie Monastique, qui ont profondément influencé le monachisme occidental du Ve siècle à nos jours, notamment en raison de leur reprise dans la règle de Saint Benoît, mais aussi parce qu'ils s'appuyaient sur l'expérience que fit Cassien du grand monachisme oriental, celui des déserts de Palestine et d’Égypte.
Cassien établit un pont entre le monachisme d’Orient et celui d’Occident.
Son nom original est Cassien. Le prénom Jean aurait été ajouté en hommage à Saint Jean Chrysostome, dont il a été un fidèle.
Suivant un extrait du De Viris Illustribus de l'historien du Ve siècle Gennadius de Marseille qui évoque « … Cassianus, natione Scytha... », il serait né en Scythie, en Dobroudja, dans une zone actuellement partagée entre la Roumanie et la Bulgarie. Cette origine roumaine est retenue par l’Église Catholique.
Jean Cassien part très jeune avec son ami Germain avec qui il est « un esprit et une âme en deux corps » (Coll., 1, 1), pour se rendre dans un Monastère de Bethléem (Inst., 3, 4), dans la Province de Syrie.
Ce premier contact avec le monachisme cénobitique, qui dure seulement deux ans (Coll., 19, 2), lui permet de s’enrichir de la tradition du monachisme palestinien, dépourvu de tradition mystique dont il ne gardera pas un grand souvenir.
Vers 390, il obtient la permission de quitter le Monastère pour aller avec Germain en Égypte à la rencontre des anachorètes de la Thébaïde.
Lorsque les Moines adeptes d’Évagre le Pontique, disciple d’Origène, sont dispersés en 400 par l’Évêque Théophile d’Alexandrie, Jean-Cassien quitte l'Égypte et retourne brièvement à Bethléem avant de rejoindre Constantinople.
Les Moines « origénistes » se rendent à Constantinople, et Jean Cassien reçoit les enseignements de Saint Jean Chrysostome qui l'ordonne diacre et lui donne la charge des trésors de sa Cathédrale.
Après l'exil de son maître spirituel en 404, il se rend à Rome où il est chargé de solliciter l'intercession du Pape Innocent Ier en faveur de l'Évêque.
Vers 415, il revient de Palestine avec l'ancien Évêque d'Aix-en-Provence Lazare.
Il se fixe par la suite en Occident et fonde, en 414 ou 415, deux Monastères à Marseille, Saint-Victor pour les hommes et Saint-Sauveur pour les femmes.
Selon la tradition, il aurait demandé à l'Évêque de Marseille, Proculus, un ami du Lazare rencontré en Palestine, l'autorisation de fonder un Monastère près de la grotte où reposaient les reliques de Saint Lazare et de Saint Victor.
Il aurait même fait construire près de cette grotte, deux églises, l'une dédiée à Saint Pierre et Saint Paul, l'autre à Saint Jean-Baptiste. On assure que cinq mille Moines y vivaient sous sa discipline.
Il serait mort vers 435 à Marseille. Plus tard, le Bx Urbain V (Guillaume de Grimoald, 1362-1370) et Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) reconnaîtront sa sainteté.
Œuvres principales de Jean Cassien :
Les Institutions cénobitiques (426) : un traité en douze livres consacré à l'habit des moines, à la règle des oraisons et des psaumes, et aux obstacles de la perfection : gourmandise, impureté, avarice, colère, tristesse, acédie, vaine gloire et orgueil.
Les Conférences (426) : une collection de vingt-quatre conférences relatant les souvenirs de Cassien en Égypte.
Un Traité de l'Incarnation. Contre Nestorius (430) en sept livres, écrit à l'instigation du pape Léon Ier.
Benoît de Nursie s'appuie sur les ouvrages de Jean-Cassien pour établir sa règle Monastique.
Certains passages de la Règle de Saint Benoît reprennent presque mot à mot des passages de Cassien, et cette même règle affirme qu'elle doit être prolongée par les Conférences des Pères et les Institutions de Cassien.
Jusqu'à maintenant, les Moines d'Occident considèrent Cassien comme un des principaux maîtres de la Vie Monastique, qui ont permis à l'Occident de bénéficier de la riche expérience des premiers Moines d'Orient.
Jean Cassien est fêté le 23 Juillet à Marseille et dans l’Église universelle sauf en Orient où sa commémoration est faite le 29 Février.
Ses écrits restent très lus, notamment dans les Monastères d'Occident.
Il figure également au calendrier des Saints de l'Église Orthodoxe, où il est très estimé pour ses écrits et pour ses positions sur la grâce, dans lesquelles les Orthodoxes reconnaissent, bien mieux que chez Saint Augustin d'Hippone, les positions traditionnellement enseignées par les Pères Orthodoxes.
Ainsi, des Moines et des Évêques Orthodoxes portent souvent son nom.
Pour un approfondissement :
>>> Jean Cassien : Conférences