Mercredi 31 Juillet 2024 : Fête de Saint Ignace de Loyola, Prêtre, Fondateur de la Compagnie de Jésus (1491-1556).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1596/Saint-Ignace-de-Loyola.html
Saint Ignace de Loyola
Fondateur de la Compagnie de Jésus (? 1556)
Né en Espagne d'une noble famille, benjamin de treize enfants, Ignace est d'abord page à la cour puis chevalier rêvant d'exploits.
En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s'illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broie la jambe et brise sa carrière.
Il rentre au château familial sur un brancard.
Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C'est la conversion, totale, brutale.
Dès qu'il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l'Abbaye Bénédictine de Montserrat.
Il y découvrira sa vocation propre: non la Contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes.
C'est là qu'il rédige ses "Exercices spirituels" où il consigne ses expériences spirituelles.
Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant: saint François Xavier et le contact n'est pas toujours facile.
Quelque temps plus tard, le 15 Août 1534, l'étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis étudiants font à Montmartre, le vœu de Pauvreté, de Chasteté et d'Obéissance et fonde ainsi la "Compagnie de Jésus".
Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome "pour la plus grande Gloire de Dieu."
A Paris, existe encore le collège Montaigu où il logeait, actuellement collège Sainte Barbe. Rue Valette - 75005. La chapelle des vœux est actuellement désaffectée. 9, rue Yvonne Le Tac. 75018.
Ignace de Loyola - site de la province de France des Jésuites.
Il fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid.
Mémoire de Saint Ignace de Loyola, Prêtre. né à Guipuzcoa, au pays basque espagnol, il vécut d’abord à la cour de Castille et à l’armée.
Après une grave blessure, il se tourna vers Dieu, alla à Paris faire des études de théologie, s’adjoignit ses premiers compagnons, qu’il établit ensuite à Rome pour former la Compagnie de Jésus.
Là, il exerça, jusqu’à sa mort en 1556, un Ministère fructueux par ses écrits, en particulier ses Exercices spirituels, et par la formation de ses disciples, pour la plus grande Gloire de Dieu.
Martyrologe romain
L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu Notre Seigneur et par là sauver son âme. Les autres choses, sur la face de la Terre, sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé.
Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide pour sa fin et s’en dégager dans la mesure où elles lui sont un obstacle.
Saint Ignace de Loyola - Exercices spirituels.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/4b0446cf-14ac-45f7-8b1d-6375531a5a5e
Saint Ignace de Loyola
Prêtre et Fondateur de la
« Compagnie de Jésus »
(1491-1556)
Ignace (en espagnol : Íñigo López de Loyola) naît au château de Loyola, en Espagne, le 24 Décembre 1491 ; il est le dernier de 13 enfants de Beltran Ibañez de Oñaz et de Marina Sanchez de Licona.
Il fut d'abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en Chrétien, dirigé uniquement par l'orgueil et l'amour des plaisirs.
De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l'un des premiers chevaliers Chrétiens de tous les âges.
Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l'extrémité et reçut les derniers Sacrements.
Il s'endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure.
À son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.
Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints.
Il les lut d'abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l'emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour.
Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés.
Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l'entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et lui jura une fidélité inviolable.
Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en ses bras l'Enfant Jésus.
Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s'y livrer à des austérités qui n'ont guère d'exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d'aumônes, jeûnant au pain et à l'eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison.
Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C'est dans cette solitude qu'il composa ses Exercices spirituels, l'un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes.
Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la Fondation de la Compagnie de Jésus (1534), que l'on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la Chrétienté.
Cette Fondation est assurément l'une des plus grandes gloires de l'Église Catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d'Ignace.
Les vertus du Fondateur égalaient ses grandes œuvres ; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui : « Ad maiorem Dei gloriam! » (À la plus grande Gloire de Dieu !).
Pour un approfondissement :
>>> Ignace de Loyola
Source
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_de_Loyola.
Íñigo López de Loyola, francisé en Ignace de Loyola (né le 24 Décembre 1491 à Azpeitia dans le Pays basque espagnol et mort le 31 Juillet 1556 à Rome) est le Fondateur et le premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus — en latin abrégé SJ pour Societas Jesu — Congrégation Catholique reconnue par le Pape Paul III en 1540 et qui prit une importance considérable dans la réaction de l'Église catholique romaine aux XVIe et XVIIe siècles, face à l'ébranlement causé par la Réforme protestante.
Auteur des Exercices spirituels, il fut un extraordinaire directeur de conscience.
La spiritualité ignatienne est l'une des principales sources d'introspection religieuse dans le Catholicisme.
À la tête des Jésuites, il devint le fer de lance de la lutte contre le protestantisme et un ardent promoteur de la Réforme Catholique, aussi appelée Contre-Réforme. Il orienta sa Congrégation vers l'œuvre missionnaire, en particulier vers les Indes et la Chine.
Il a été Canonisé par le Pape Grégoire XV le 12 Mars 1622. Sa Fête est Célébrée le 31 Juillet.
La spiritualité ignatienne
Les Exercices spirituels sont un ouvrage de méditation et de prière qui est considéré comme le chef-d'œuvre spirituel d'Ignace de Loyola à partir de sa propre expérience spirituelle, vécue notamment à Manrèse.
Tout l’enseignement d’Ignace de Loyola, est orienté vers le discernement, car pour lui, toute décision humaine est le lieu d’une rencontre avec le Seigneur. Le livre fait environ 200 pages. Il veut être le « livre du maître » qui guide l'accompagnateur spirituel lors d'une retraite d'environ 30 jours.
Les méditations ont été écrites de manière à refléter authentiquement la spiritualité catholique, mais l'accent mis sur la rencontre personnelle entre le retraitant et Dieu attire aussi des chrétiens d'autres confessions.
Les Exercices spirituels proposent des méditations et contemplations organisées en quatre semaines, permettant un progrès dans la compréhension de soi-même et des mystères de la vie du Christ pour les assimiler.
Pour chaque méditation, seuls quelques ‘points’ sont donnés, chaque fois avec beaucoup de sobriété.
Dans l’esprit de Saint Ignace les ‘exercices spirituels’ sont toujours faits avec un guide dont le rôle doit être cependant effacé car «il doit laisser le Créateur agir sans intermédiaire avec la créature [retraitant], et la créature avec son Créateur et Seigneur» (ES, N°15)
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/07/31/31-juillet-saint-ignace-de-loyola-fondateur-de-la-compagnie.html
Saint Ignace de Loyola, Fondateur de la Compagnie de Jésus (Les Jésuites).
Eneko (Iñigo en castillan) est né dans le château de Loyola sur la commune d'Azpeitia, à 25 kilomètres au sud-ouest de Donostia-San Sebastian dans la province de Guipuzcoa, au Pays-Basque en Espagne.
Son nom, Iñigo, vient de Saint Enecus (Innicus), père-abbé d'Oña ; le nom Ignatius fut pris plus tard lorsqu'il résidera à Rome en l'honneur de saint Ignace d'Antioche.
Dernier né d'une fratrie de 13 enfants, Ignace grandit au sein d'une famille de la petite noblesse basque, alliée traditionnelle de la maison de Castille.
Il a seulement 7 ans quand sa mère, Marina Saenz de Lieona y Balda, meure. Il noue dès lors une relation forte avec son père, don Beltrán Yañez de Oñez y Loyola. Il connaît l'éducation du grand siècle espagnol qui éclot en cette fin du XVe siècle.
En 1506, à l'âge adulte, Ignace devient page de cour, puis gentilhomme et secrétaire au service d'un parent de sa mère, Juan Velázquez de Cuéllar, trésorier (contador mayor) de la Reine de Castille, Isabelle la Catholique.
Il mène pendant dix ans une vie de Cour, comme il le dit dans son autobiographie : Jusqu'à la vingt-sixième année de sa vie, il fut un homme adonné aux vanités du monde et principalement il se délectait dans l'exercice des armes.
Il se lie avec la princesse Catalina, sœur de Charles Quint, séquestrée par sa mère Jeanne la Folle à Tordesillas.
En 1516, la mort de Ferdinand d'Aragon auquel succède Charles Quint entraine le renvoi de Juan Velasquez et donc d'Ignace.
En 1517, Ignace entre dans l'armée du vice-roi de Navarre, récemment rattachée au Royaume de Castille (1512).
Le 20 mai 1521, alors qu'il a atteint l'âge de trente ans, il se retrouve à défendre la ville de Pampelune contre les troupes franco-navarraises, qui avec l'appui de François Ier, cherchait à récupérer la couronne de Navarre au bénéfice de la famille d'Albret.
Submergés par le nombre, les espagnols voulurent se rendre, mais Ignace les exhorte à se battre.
Une jambe blessée, l'autre brisée par un boulet de canon, il est ramené à son château et « opéré », mais sa jambe droite restera plus courte de plusieurs centimètres pour le restant de sa vie.
Durant sa convalescence, faute de trouver les célèbres romans de chevalerie du temps, il lit de nombreux livres religieux dont une Vie de Jésus ou la Légende dorée du bienheureux Jacques de Voragine qui narre les faits et gestes de saints.
Dans un mélange de ferveur et d'anxiété, il voit en songe lui apparaître " Notre-Dame avec le Saint Enfant Jésus ".
Il rejette et abjure " sa vie passée et spécialement les choses de la chair " (autobiographie) et ne songe plus qu'à adopter une vie d'ermite et suivre les préceptes de saint François d'Assise et d'autres grands exemples monastiques.
Il se décide à se dévouer entièrement à la conversion des infidèles en Terre Sainte.
Après son rétablissement, il quitte en février 1522 la maison familiale pour rejoindre Jérusalem. Arrivé au monastère bénédictin de Montserrat, il se confesse et passe trois jours en prières.
Dans la nuit du 24 mars 1522, dans un geste de rupture avec sa vie ancienne de chevalier, il accroche ses habits militaires et ses armes devant la statue de la Vierge Noire. Vêtu d'un simple tissu, l’home del sac, reprend la route de Barcelone.
La Vierge noire du XIIe siècle aux pieds de laquelle
Saint Ignace déposa ses armes et renonça au monde.
Monastère de Montserrat. Espagne.
Son voyage est dur ; ses blessures sont mal cicatrisées et il pratique une ascèse rigoureuse faite d'abstinences et de mortifications.
Il passe plusieurs mois dans une grotte près de la ville de Manresa (Manrèse en français) en Catalogne ou il pratique le plus rigoureux ascétisme.
Il mène jusqu'au début de 1523 une vie d'ermite au cours de laquelle il commence la rédaction de ce qui deviendra les Exercices spirituels.
Il prend alors comme « pèlerin de Dieu » la route de la Terre Sainte et le 20 mars 1523, embarque pour l'Italie.
Béni à Rome par le Pape Adrien VI, il continue son périple jusqu'à Venise, et parvient à Jérusalem où il ne reste que trois semaines en septembre 1523, avant d'être prié par les frères franciscains de quitter le pays.
A nouveau en Italie traversée par les armées espagnoles et françaises, il se retrouve à Venise et se convainc de l'absolue nécessité d'étudier pour enseigner.
Après la méthode religieuse mise au jour dans les Exercices, la conviction du rôle des études va être une autre des caractéristiques du futur projet Jésuite. Il est de retour à Barcelone en mars 1524.
Il consacre les onze années suivantes aux études, plus d'un tiers de ce qu'il lui restait à vivre. Il reprend des cours de base (grammaire et latin) à Barcelone, et dès 1526, il en sait assez pour suivre les cours de philosophie et de théologie à l'université d'Alcalà de Henares.
Foyer intellectuel brillant de la Castille, cette université rassemble tous les alumbrado et conversos qui forment le climat spirituel de cette époque.
A la fin de 1527, encouragé par Alonso de Fonseca, Archevêque de Tolède, il rejoint la plus prestigieuse de toutes : l'université de Salamanque.
Mais les attaques vives qu'il subit suite à des incompréhensions principalement, en particulier de la part de l'Inquisition et des Dominicains, le décide à se rendre à Paris en février 1528.
Cœur Sacré de Jésus avec Saint Ignace de Loyola et Saint Louis de Gonzague.
Ses progrès dans la compréhension des mécanismes de l'enseignement et sa capacité à dominer intellectuellement y compris plus érudit que lui-même par l'usage du « discernement », le distinguent.
Mais sa personnalité rigoureuse et entière et son attitude réformatrice lui créent à nouveau de nouvelles inimitiés.
A Barcelone, il avait été battu très sévèrement, et son compagnon tué, sur l'instigation de notables vexés de ne plus être admis dans un couvent qu'Ignace avait récemment réformé.
A Alcalá, un inquisiteur, le grand vicaire Figueroa, l'avait harassé constamment car il le soupçonnait d'illuminisme, allant jusqu'à l'emprisonner pendant quelques semaines.
A Paris, ses épreuves furent variées, pauvreté, maladie, œuvres de charité, discipline du collège, particulièrement sévère dans celui de Montaigu, ou il résida, car trop pauvre et ignorant avant de rejoindre celui plus « libéral » de Collège Sainte-Barbe.
Dans celui-ci, il est accusé publiquement par Diego de Gouvea, recteur du collège, d'enfreindre les règles, mais sa défense convainc et il obtient des excuses publiques.
A l'université de Paris, Ignace est reçu maître ès arts le 13 mars 1533. Pendant ce temps, ayant débuté ses études de théologie, il est licencié en 1534, mais il ne peut être reçu docteur, ses ennuis de santé le conduisant hors de Paris en mars 1535.
En France, Ignace de Loyola regroupe autour de lui des étudiants de qualité et issus d'horizons divers, mais tous unis par une commune dévotion au Souverain Maître et à la très sainte Vierge Marie.
Il connaît en particulier au collège Sainte-Barbe, ses deux premiers compagnons qui sont le Savoyard Pierre Favre et le Navarrais Francisco Issu de Aprizcuelta y Xavier, saint François-Xavier ; puis, Diego Lainez et Alonso Salmerón le rallient, connaissant sa réputation depuis Alcalà ; enfin, Nicolás Bobadilla et Simón Rodríguez de Azevedo, un Portugais le rejoignent.
Ignace évolue progressivement sur l'attitude et la discipline qu'il s'impose. Prenant en compte les critiques reçues à Alcalà ou Salamanque sur les pratiques d'extrême pauvreté et de mortification qu'il s'appliquait et qui lui avait attiré des soupçons voire des inimitiés (comme en d'autres temps certains disciples de saint François d'Assise qui avait versé ou risqué de verser dans les mêmes excès), il s'adapte à la vie dans la cité, en dirigeant les efforts de tous vers les études et les exercices spirituels.
Le lien devint très fort avec ses compagnons unis dans le grand idéal de vivre en Terre Sainte, la même vie que Le Christ.
Le 15 août 1534, à l'issue de la messe célébrée à Montmartre dans la crypte Notre-Dame par Pierre Favre, ordonné Prêtre trois mois auparavant, les sept prononcent les deux vœux de Pauvreté et Chasteté et le troisième de se rendre dans les deux ans à Jérusalem pour y convertir les infidèles, à la fin de leurs études.
Ils sont bientôt rejoints par Claude Le Jay, un autre Savoyard de Genève, et deux Français, Jean Codure et Paschase Broët. Unis par le charisme d'Ignace, les nouveaux amis décident de ne plus se séparer.
Après avoir quitté Paris, il se rend six mois en Espagne puis à Bologne, où incapable de se remettre aux études, il se consacre à des œuvres de charité attendant que ses 10 compagnons rejoignent Venise (6 janvier 1537) sur la route de Jérusalem. Mais la guerre avec les Turcs les empêchent de poursuivre.
Ils décident alors de reporter d'un an leur engagement, après quoi ils se mettront à disposition du Pape. Ignace de Loyola, comme la plupart de ses compagnons est ordonné Prêtre à Venise le 24 juin 1537.
Ils partent ensuite deux à deux dans des villes universitaires voisines, Ignace avec Pierre Favre et Laynez prennent en octobre 1537 la route de Rome.
Ignace, en vue de la ville, à la Storta, a une vision de Dieu s'adressant à lui après l'avoir placé aux côtés du Christ : « Je vous serai propice à Rome ».
A Rome, capitale des États pontificaux, Alexandre Farnèse venait en 1534 d'être élu Pape, sous le nom de Paul III.
Il règne sur une capitale en crise, à peine remise du sac de Rome par les troupes de l'empereur en 1527, en butte à la corruption généralisée et siège d'une église en crise, profondément ébranlée par la fulgurante progression de la Réforme.
Paul III semble rapidement voir tout le profit à tirer de cette nouvelle société de Prêtres savants, rigoureux et intègres et animés d'un feu missionnaire incontestable.
En novembre 1538, Paul III, après de nombreux contacts avec Lainez, reçoit Ignace et ses compagnons venus faire leur « oblation » au Pape.
Celui-ci leur ordonne de travailler à Rome qui sera leur Jérusalem. Dès lors, s'ébauche la Compagnie de Jésus ou Ordre des Jésuites.
De mars à juin 1539, selon les minutes rédigées par Pierre Favre, ils débattent de la forme à donner à leur action, devoir d'Obéissance, cohésion du groupe alors que l'activité missionnaire disperse les jésuites, rôle dans l'éducation…
En août 1539, Ignace, Codure et Favre rédigent la prima Societatis Jesu instituti summa, esquisse des constitutions de la Compagnie avec quelques points forts : l'obéissance à un Préposé général et l'exaltation de la pauvreté entre autres.
Le Pape Paul III et Saint Ignace de Loyola. Le Pape approuvant le texte de la Constitution de la Compagnie de Jésus (les Jésuites).
Malgré quelques oppositions à la Curie, la création de la Compagnie de Jésus est acceptée par le Pape Paul III le 27 Septembre 1540, dans sa bulle Regimini militantis ecclesiae, qui reprend la formula instituti tout en limitant le nombre de profès à soixante.
Approbation des statuts de la Société de Jésus: Ignace de Loyola reçoit la bulle Regimini militantis Ecclesiae des mains du pape Paul III. Fresque peinte par Johann Christoph Handke dans l'église de Notre-Dame des neiges à Olomouc après 1743.
Le 22 Avril 1541, Ignace est élu, en dépit de ses réticences, premier supérieur général de la Compagnie de Jésus puis il fait avec ses compagnons, sa profession dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs. L'Ordre est dès lors constitué.
Ignace est chargé en 1541 de mettre au point les règles d'organisation de la nouvelle Compagnie, les fameuses Constitutions, mais il ne démarre pas les travaux en fait avant 1547, introduisant progressivement des coutumes, destinées à se transformer à terme en lois.
En 1547, Juan de Polanco devient son secrétaire, et avec son aide, il réalise un premier jet des Constitutions entre 1547 et 1550, tout en sollicitant simultanément l'approbation pontificale de réaliser une nouvelle édition de la Formula Instituti. Jules III l'acceptera dans la bulle Exposcit debitum, le 21 juillet 1550.
En parallèle, un nombre important de pères révisèrent le premier texte, mais bien que ne proposant que peu de changements, la version suivante réalisée par Ignace en 1552 était assez différente.
Cette version fut publiée et pris force de loi dans la Compagnie. Des amendements légers furent jusqu'à sa mort introduits par Ignace.
À sa mort, le 31 juillet 1556 à Rome, littéralement épuisé, la Compagnie de Jésus de notre Saint et de ses Saints compagnons compte plus de mille membres, soixante-douze résidences et soixante-dix-neuf maisons et collèges.
Ignace de Loyola est Canonisé le 12 mars 1622, en même temps que Saint François-Xavier et sainte Thérèse d'Avila.
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/31.php
Saint Ignace de Loyola, Fondateur des Jésuites
AUTOBIOGRAPHIE DE SAINT IGNACE RECUEILLIE PAR LOUIS CONSALVO.
Ignace s'adonnait volontiers à la lecture de ces livres mondains et menteurs qu'on appelle romans de chevalerie.
Se sentant dispos, il en demanda quelques-uns pour passer le temps. Mais dans toute la maison, on n'en trouva pas un seul de ceux qu'il avait coutume de lire ; on lui apporta donc une Vie du Christ et un livre sur la vie des saints en espagnol.
Il y faisait de fréquentes lectures et éprouvait un certain attrait pour ce qu'on y racontait. Quand il s'interrompait, il réfléchissait tantôt à ce qu'il avait lu, tantôt aux choses du monde qui, auparavant, retenaient habituellement sa pensée. ~
Notre Seigneur cependant venait à son secours et, à ces pensées, en faisait succéder d'autres, nées de ses lectures.
En effet, en lisant la vie de Notre Seigneur et des saints, il se prenait à penser et à se dire en lui-même :
« Et Si je faisais ce que fit saint François et ce que fit saint Dominique ? »
Il songeait aussi à bien des choses qui lui paraissaient bonnes, et il envisageait toujours des entreprises difficiles et pénibles.
À se les proposer, il avait le sentiment qu'il lui serait facile de les réaliser. Toutes ces réflexions revenaient à se dire : « Saint Dominique a fait ceci, donc je dois le faire ; saint François a fait cela, donc je dois le faire. »
Ces considérations, elles aussi, duraient tout un temps puis d'autres occupations les interrompaient et les pensés mondaines évoquées plus haut lui revenaient à l'esprit ; à elles aussi il s'arrêtait longuement.
Ces pensées si diverses se succédèrent longtemps en lui. ~
Il y avait pourtant entre elles cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem, de ne manger que des herbes et de se livrer à toutes les autres austérités qu'il voyait pratiquées par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux après l'avoir abandonnée.
Il n'y faisait pourtant pas attention et ne s'arrêtait pas à peser cette différence, jusqu'au jour où ses yeux s'ouvrirent quelque peu et où il commença à s'étonner de cette diversité et se mit à y réfléchir.
Son expérience l'amena à voir que certaines pensées le laissaient triste, d'autres joyeux, et peu à peu il en vint à se rendre compte de la diversité des esprits dont il était agité, l'esprit du démon et l'esprit de Dieu.
Telle fut sa première réflexion sur les choses de Dieu et plus tard, quand il fit les Exercices, c'est de là qu'il tira ses premières lumières sur la diversité des esprits.