- Accueil
- Vie des saints
- JUILLET
- Saint Bonaventure, Cardinal-Évêque et Docteur de l'Église (1221-1274). Fête le 15 Juillet.
Saint Bonaventure, Cardinal-Évêque et Docteur de l'Église (1221-1274). Fête le 15 Juillet.
Samedi 15 Juillet 2023 : Fête de Saint Bonaventure, Cardinal-Évêque et Docteur de l'Église (1221-1274).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1513/Saint-Bonaventure.html
Saint Bonaventure
Évêque, Docteur de l'Église (? 1274)
Avec le bienheureux Jean Duns Scot et saint Thomas d'Aquin, il est l'un des trois plus célèbres Docteurs de la scolastique. Comme auteur spirituel, il est parmi les grands de tous les temps.
Né à Bagno-Regio en Italie, fils de médecin, Jean Fisanza fut guéri d'une grave maladie quand sa mère fit un vœu à Saint François qui venait d'être Canonisé.
On l'envoie étudier les lettres et les arts à l'Université de Paris. C'est là que, impressionné par l'exemple de l'un de ses maîtres, il entre chez les Frères Mineurs, à 22 ans, prenant le nom de Bonaventure.
Il gravit sans peine le cursus des études théologiques et commence à enseigner de 1248 à 1257.
En 1257, il est élu ministre général de l'Ordre et se met à parcourir l'Europe. Il a fort à faire pour maintenir l'unité de cet Ordre devenu si grand, car il n'est pas simple de faire suivre à 35.000 frères la règle de vie élaborée par Saint François pour quelques disciples. Des aménagements s'imposent.
Mais il sait allier la fermeté dans l'autorité et la compréhension à l'égard de tous ses Frères, tout en demeurant d'une affectueuse humilité avec tous.
En plus de sa charge, il mène de front une vie de prédicateur, d'enseignant et d'écrivain. Il se voit confier par le Pape des missions diplomatiques, en particulier pour le rapprochement avec l'Église grecque.
En 1273, le Pape Grégoire X le crée Cardinal et le charge de préparer un second Concile de Lyon.
C'est dans cette ville que Frère Bonaventure meurt en plein Concile. Le Pape Sixte-Quint en a fait un Docteur de l'Église en 1587.
Le 3 mars 2010, Benoît XVI a tracé un portrait de saint Bonaventure, un personnage a dit le Pape, "qui m'est particulièrement cher pour l'avoir étudié dans ma jeunesse".
Né vers 1217 à Bagnoregio, au nord de Rome, et mort en 1274, cet "homme d'action et de contemplation, de grande piété et de prudence" fut un des principaux promoteurs de l'harmonie entre Foi et culture au XIII siècle.
Baptisé sous le nom de Jean, il faillit mourir jeune d'une grave maladie. Sa mère le recommanda à Saint François à peine Canonisé et il guérit, ce qui le marqua pour la vie.
Pendant son séjour d'études théologie à Paris, il se fit Franciscain et prit le nom de Bonaventure.
Dès le début de sa Vie Religieuse il se distingua par sa connaissance de l'Écriture, de l'œuvre de Pierre Lombard et des principaux théologiens de son temps.
"La perfection évangélique fut sa réponse lors de sa dispute avec les maîtres séculiers de l'Université de Paris, qui mettaient en doute son droit à enseigner dans les universités"
Il démontra comment les Franciscains vivaient selon les vœux, en pauvreté, chasteté et obéissance évangélique.
"Au-delà de cet épisode historique, la vie, l'enseignement et l’œuvre de Bonaventure demeurent actuels.
L'Église est rendue plus belle et lumineuse par la fidélité à leur vocation de ses filles et fils mettant en pratique les préceptes évangéliques, qui sont aussi appelés à témoigner par leur mode de vie que l'Évangile est source de Joie et de perfection".
Lorsque Bonaventure fut élu en 1257 supérieur général, les Franciscains étaient 30.000, principalement répartis en Europe, certains en Afrique du nord, au Proche-Orient et en Chine.
"Il était nécessaire de consolider cette expansion et surtout lui assurer une unité d'action et d'esprit selon le charisme de Saint François.
Il existait alors plusieurs interprétations de son message, ce qui risquait de provoquer une fracture interne".
Pour préserver l'esprit Franciscain authentique, Bonaventure "rassembla de nombreux documents sur le Poverello d'Assise et entendit les témoignages de ceux qui l'avaient connu".
Ainsi naquit la Legenda Major, qui est malgré son nom la biographie la plus précise de Saint François.
Bonaventure y présente le Fondateur comme "un chercheur passionné du Christ. Dans un amour mû par l'imitation il s'est complètement conformé au Maître, un idéal que le théologien de Bagnoregio proposa de vivre à tous les disciples de François...un idéal valable pour tout Chrétien, aujourd'hui aussi.
Saint Jean-Paul II l'a reproposé pour le troisième millénaire".
Vers la fin de son existence, Bonaventure fut consacré Évêque et élevé à la dignité Cardinalice par Grégoire X, qui le chargea de préparer le Concile de Lyon, convoqué pour mettre fin à la division entre Églises latine et grecque.
Mais il ne vit pas la concrétisation de ses efforts et mourut durant le Concile.
Benoît XVI a conclu la biographie de ce Docteur de l'Église en invitant à recueillir l'héritage de Saint Bonaventure, qui résumait le sens de sa vie ainsi:
"Sur terre nous pouvons contempler l'immensité Divine grâce au raisonnement et à l'admiration.
A l'inverse, au Ciel, lorsque nous serons devenus semblables à Dieu, par la vision et l'extase...nous entrerons dans la Joie de Dieu". (source: VIS 100303-540)
Mémoire de Saint Bonaventure, Évêque d’Albano et Docteur de l’Église, célèbre par sa doctrine, sa sainteté et ses actions remarquables au service de l’Église.
Ministre général de l’Ordre des Mineurs, il le dirigea avec prudence dans l’esprit de Saint François.
Dans ses nombreux écrits, il réunit la plus grande érudition et la piété la plus ardente. Alors qu’il travaillait avec une belle ardeur au déroulement du deuxième Concile Œcuménique de Lyon, en 1274, il mérita de parvenir à la vision Bienheureuse de Dieu.
Martyrologe romain
"Pour la recherche spirituelle, la nature ne peut rien et la méthode peu de choses. Il faut accorder peu à la recherche et beaucoup à l’action.
Peu à la langue et le plus possible à la Joie intérieure. Peu aux discours et aux livres et tout au don de Dieu, c’est-à-dire au Saint-Esprit. Peu ou rien à la créature et tout à l’Etre Créateur: Père, Fils et Saint-Esprit. "
Saint Bonaventure-Itinéraire de l’esprit vers Dieu.
Saint Bonaventure. Musée de la Cathédrale de Tortosa. Photo de GFreihalter.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/5252f284-68ce-40d8-b4ab-b01e4ca55f16
Saint Bonaventure
Cardinal-Évêque, Docteur de l’Église
(1217-1274)
Bonaventura, au Baptême Giovanni, naît, probablement en 1217, à Civita de Bagnoregio (Toscane, Italie) de Giovanni Fidanza, médecin, et Maria di Ritello.
À l’âge de quatre ans, il fut attaqué d’une maladie si dangereuse, que les médecins désespérèrent de sa vie.
Sa mère alla se jeter aux pieds de Saint François d’Assise, le conjurant d’intercéder auprès de Dieu pour un enfant qui lui était si cher.
Le Saint, touché de compassion, se mit en Prière, et le malade se trouva parfaitement guéri.
Par reconnaissance, Giovanni entra dans l’Ordre fondé par Saint François, et en devint l’ornement et la gloire.
Le Saint patriarche, près de finir sa course mortelle, lui prédit toutes les grâces dont la Miséricorde Divine le comblerait, et s’écria tout à coup, dans un ravissement prophétique : « O buona ventura ! O la bonne aventure ! » De là vint le nom de Bonaventure qui fut donné à notre Saint.
Durant les années 1232-1246 Bonaventure est étudiant à l’Université de Paris, où il devait lier avec Saint Thomas une amitié qui sembla faire revivre celle de Saint Grégoire de Nazianze et de Saint Basile.
Tous deux couraient plus qu’ils ne marchaient dans la carrière des sciences et de la vertu, et, d’étudiants de génie, ils parvinrent en peu de temps à la gloire des plus savants professeurs et des docteurs les plus illustres. Les études de Bonaventure n’étaient que la prolongation de sa fervente Oraison.
Saint Thomas d’Aquin vint un jour le visiter et lui demanda dans quels livres il puisait cette profonde doctrine qu’on admirait en lui.
Bonaventure lui montra quelques volumes : mais, son ami faisant l’incrédule, il finit par montrer un Crucifix qui était sur sa table, et lui dit :
« Voilà l’unique source de ma doctrine ; c’est dans ces Plaies Sacrées que je puise mes Lumières ! »
De 1253 à 1255, il est maître régent, titulaire de la chaire Franciscaine de la faculté de théologie de l'Université de Paris, au moment où Thomas enseigne chez les Dominicains.
Élu général de son Ordre malgré ses larmes, il continua ses travaux ; mais, de tous, celui qui lui fut le plus cher fut la Vie de Saint François d’Assise, qu’il écrivit avec une plume trempée dans l’Amour Divin, après avoir visité tous les lieux où avait passé son Bienheureux Père.
Saint Thomas vint un jour lui rendre visite, et, à travers sa porte entrouverte, l’aperçut ravi, hors de lui-même et élevé de terre, pendant qu’il travaillait à la vie du Saint Fondateur ; il se retira avec respect, en disant : « Laissons un Saint faire la vie d’un Saint. »
Bonaventure avait à peu près cinquante six ans quand, le 3 Juin 1273, le Bx Grégoire X (Tebaldo Visconti, 1271-1276) le nomma Cardinal-Évêque d’Albano.
Les envoyés du Pape le trouvèrent, lui, général de l’Ordre, occupé, avec plusieurs Frères, à laver la vaisselle.
Il meurt ministre général des Franciscains, le 15 Juillet 1274.
Bonaventura a été inscrit dans le livre des Saints, le 14 Avril 1482, par le Pape Franciscain Sixte IV (Francesco della Rovere, 1471-1484).
En 1588, un autre Pape Franciscain, Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590), le déclara “Docteur de l’Église”.
Vierge à l’enfant, Saint Pierre et Saint Bonaventure. Musé de Montefalco, Italy.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
3 mars 2010, Saint Bonaventure
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
10 mars 2010, Saint Bonaventure (2)
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
17 mars 2010, Saint Bonaventure (3)
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
Pour un approfondissement plus complet :
>>> Les Œuvres complètes de St Bonaventure
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonaventure_de_Bagnoregio
Bonaventure de Bagnoregio
Giovanni da Fidanza, né à Bagnorea (actuelle Bagnoregio, près de Viterbe, Italie) en 1217-1218 ou 1221, mort à Lyon dans la nuit du 14 au 15 Juillet 1274, plus connu sous le nom de Bonaventure, pris lors de son entrée dans les Ordres.
Théologien, Archevêque, Cardinal, Docteur de l’Église (surnommé le « Docteur séraphique »), ministre général des Franciscains, il est, à l'instar de Jean Duns Scot et Thomas d'Aquin, l'un des piliers de la théologie Chrétienne au Moyen-âge.
Canonisé en 1482, il reste connu par la postérité sous le nom de Saint Bonaventure.
Biographie
Il naît de Giovanni da Fidanza et de Maria Ritella. Baptisé Giovanni à sa naissance, il prend par la suite le nom de « Bonaventure ».
Nous ne savons rien de sa jeunesse, ni des raisons de son changement de nom. Selon une tradition du XVème siècle, le jeune Giovanni, gravement malade, aurait été apporté à Saint François d’Assise, lequel se serait écrié en le voyant : « O buona ventura! » (« Quelle chance ! »).
Son père, médecin, l’envoie étudier les arts à la Sorbonne en 1236. Il rejoint l'Ordre des Frères Mineurs en 1243.
Il entreprend les études de théologie sous la houlette d'Alexandre de Hales, grand théologien devenu Franciscain, puis d'Eudes Rigaud.
En 1248, Bonaventure obtient sa licence, ce qui l'autorise à enseigner à son tour à l'Université.
En 1256, l'animosité montante des universitaires à l'égard des Ordres Mendiants l'oblige à quitter son poste.
Après la condamnation de Guillaume de Saint-Amour, principal adversaire des Mendiants, Bonaventure reçoit son doctorat en 1257, en même temps que Thomas d'Aquin.
La même année, et malgré son jeune âge, Bonaventure avait été élu ministre général de son ordre, en succession de Jean de Parme.
Il se trouve confronté à la querelle entre Spirituels et Conventuels, c'est-à-dire entre partisans de la pauvreté absolue et partisans d'une évolution de l'ordre, en particulier vers l'enseignement.
Bonaventure condamne les Spirituels, en particulier les joachimistes, artisans des thèses de Joachim de Flore.
Lors du chapitre général de Narbonne, il fait réviser les constitutions de l'Ordre. Il s'attelle ensuite à une biographie de François d'Assise, qu'il présente en 1263 au chapitre général de Pise.
À cette occasion, il redessine la carte des provinces de l'Ordre. Il prescrit également la sonnerie des cloches à la tombée de la nuit, en l'honneur de l'Annonciation — pratique qui préfigure la prière de l'Angélus.
En 1265, Clément IV le nomme Archevêque d'York, mais il refuse cette promotion et surtout entend demeurer à Paris, pour la défense des Ordres Mendiants.
L'année suivante, le chapitre général de Paris ordonne la destruction de toutes les Vies de François d'Assise, à l'exception de celle rédigée par Bonaventure, déclarée la seule authentique et digne de foi.
Cette mesure est condamnée par les zelanti, partisans d'un retour aux sources, qui y voient la confiscation par Bonaventure du personnage de François.
En 1267, à Rome, il crée un statut pour les laïcs agissant selon les règles de l’Amour du Christ : c’est la première confrérie de pénitents, qu'il nomme "Confrérie du Gonfalon", dont l’objet est l’Amour du Christ et la proclamation de la Foi Catholique.
En 1271, Bonaventure intervient dans le Conclave réuni à Viterbe après la mort de Clément IV.
Sur ses conseils, les Cardinaux élisent Tebaldo Visconti, qui prend le nom de Ggrégoire X.
En 1273, Bonaventure est Consacré Cardinal-Évêque d'Albano par le nouveau Pape. L'année suivante, Bonaventure quitte la tête des Franciscains.
Il est remplacé à cet office par Jérôme d'Ascoli, futur Nicolas IV. Il est alors chargé par Grégoire X de préparer le IIe concile de Lyon, qui s'ouvre le 07 Mai 1274.
Durant le Concile, Bonaventure prend la parole à deux reprises devant les Pères Conciliaires, une fois pour accueillir la délégation byzantine et recommander la réunion des Églises.
Il meurt le 15 Juillet, pendant la session. Selon son secrétaire, Pérégrin de Bologne, il aurait été empoisonné.
Il est inhumé dans l'église Franciscaine de Lyon, aujourd'hui nommée église Saint-Bonaventure.
Son oraison funèbre fut prononcée par son ami, le Dominicain Pierre de Tarantaise, futur Innocent V, sur le thème "Elle est tombée la colonne de l'Église".
Quand, en 1434, ses restes sont transférés dans une nouvelle église dédiée à François d'Assise, le tombeau est ouvert.
Sa tête aurait alors été trouvée dans un parfait état de conservation, ce qui favorise grandement la cause de sa Canonisation.
Le 14 Avril 1482, Sixte IV, Pape Franciscain, l'inscrit au nombre des Saints. Bonaventure est proclamé Docteur de l’Église en 1587 par le Pape Franciscain Sixte Quint.
Caractères généraux de l'œuvre
Bonaventure est un théologien Franciscain, qui tenta de restituer théologiquement et conceptuellement l'intuition de son maître Saint François d’Assise, Fondateur de son ordre.
Ainsi, sa pensée est toute tendue vers l'union mystique de Paix et d'Amour avec Dieu. Il fut profondément influencé par Saint Augustin, et dans une moindre mesure par Boèce, comme c'est visible dans le Breviloquium.
Saint Bonaventure résume l'enseignement des Victorins, notamment dans son De Triplici Via (1259) également appelé Itinerarium mentis ad Deum, que l'on connaît par au moins trois cents manuscrits, preuve de son succès.
Quittant la méditation, sensible ou intellectuelle, le Saint montre à l'étape suivante la Contemplation infuse ou excessus mentis, aussi appelée extase des ténèbres, ou mort mystique, ou même simplement Contemplation Mystique :
« C'est cette faveur secrète que nul ne connaît s'il ne la reçoit et que nul ne reçoit s'il ne la désire, et que nul ne désire si ce n'est celui qui est enflammé jusqu'au fond des entrailles par le feu du Saint-Esprit, que Jésus-Christ a porté sur cette Terre. »
Il s'agit de se débarrasser de notre esprit, notre pneuma, du sensible comme de l'intellectuel, pour arriver à l'extase hors du continuum espace-temps.
Les étapes de la montée sont : purgative (ascèse), illuminative et perfective. Ce cheminement est interrompu par la devotio moderna au XIVème siècle, puis plus tard, par un cantonnement à la première étape, la Méditation.
Les grands concepts de Bonaventure sont : la monadologie trinitaire, la théologie de la pauvreté et de la libéralité de Dieu, et une certaine théologie du corps et de la sensation.
Au Canada, l'île Bonaventure, la municipalité Saint-Bonaventure et la rivière Bonaventure sont nommées en son honneur, du fait de la colonisation par les Missionnaires récollets.
Porte d’entrée de la Basilique Sainte Marie des Anges à Assise (Italie). Photo de JoJan.
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/15.php
Jean de Fidanza et de Ritella naît en 1221, à Bagnorea (entre Viterbe et Orvieto), dans une noble et opulente famille. Enfant, à la prière de sa mère, il est guéri d’une grave maladie par l’intercession de Saint François.
Ayant commencé ses études au couvent de Bagnorea, il les contine à Paris où il entre au noviciat des Franciscains et prend le nom de Bonaventure. Il étudie la théologie, l’Ecriture sainte et la patristique latine.
En 1248, il débute dans l’enseignement, à l’université de Paris, comme bachelier biblique et commence à écrire des commentaires des livres saints.
En 1253, il fait un commentaire du « Livre des Sentences » ; dans de doctes tournois contre les ennemis des Ordres nouveaux, il rompt des lances pour l’honneur de Dame Humilité, reine de tous les Religieux, de Dame Pauvreté, la reine des Mendiants, et de ses sœurs Chasteté et Obéissance.
Au chapitre de Rome, il est élu ministre général des Mineurs (2 février 1257), charge qu’il occupe jusqu’au 20 mai 1273. Il est comme le second Fondateur de l’Ordre qu’il préserve des excès des relâchés comme de ceux qui visent à un idéal intenable.
En 1260, au chapitre de Narbonne, il promulgue des Constitutions.
Après enquête, il rédige la « Vie » officielle de Saint François où il voit une montée en six étapes marquées par six apparitions du Crucifix et qui s’achève par les stigmates.
« Alors est réalisée ta première vision annonçant que tu serais un chef dans la chevalerie du Christ, et que tu porterais des armes Célestes marquées du signe de la Croix. Au début de ta conversion, la vision de Jésus crucifié avait transpercé ton âme d’un glaive de douloureuse compassion ; tu avais entendu une voix tombant de la Croix, comme du trône sublime du Christ et d’un autel sacré ; tu l’avais affirmé de ta bouche sacrée, et c’est pour nous maintenant une vérité incontestable.
Plus tard, quand tu progressais en sainteté, le F. Sylvestre vit une Croix sortant miraculeusement de ta bouche et le Saint F. Pacifique aperçut deux glaives croisés qui transperçaient ton corps.
Alors que Saint Antoine prêchait sur le titre de la Croix, l’angélique Monaldus te vit élevê dans les airs, les bras en Croix. Toutes ces merveilles n’étaient pas des effets de l’imagination, mais une révélation Céleste ; telle est la vérité que nous croyons et affirmons.
Enfin, cette vision qui te montra tout ensemble, vers la fin de ta vie, l’image d’un séraphin sublime et celle de l’humble Crucifié, qui embrasa ton âme d’Amour, imprima les stigmates dans ton corps et fit de toi un autre ange montant de l’Orient et portant le signe du Dieu vivant (Apocalypse, VII 2 ), cette vision corrobore la vérité de celles qui l’ont précédée et reçoit d’elles un surcroît d’authenticité.
Par sept fois, la Croix du Christ apparut merveilleusement à tes yeux ou en ta personne aux diflérentes époques de ta vie. Les six prernières apparitions étaient comme autant de degrés pour arriver à cette septième où tu trouverais enfin le repos.
En effet, la Croix du Christ qui t’est apparue et que tu as embrassée au début de ta conversion, que tu as portée continuellement dans la suite en toi-même par une vie très parfaite et que tu as présentée comme un modèle aux autres, nous a appris, avec une évidence incontestable, que tu étais enfin parvenu au sommet de la perfection évangélique. Et cette manifestation de la Sagesse Chrétienne imprimée dans la poussière de ta chair, nul homme vraiment dévot ne la rejettera. »
Pour que prospèrent tous les bercails de l’Ordre Franciscain, il faut l’œil du maître. Bonaventure, qui n’est pas robuste, s’impose les fatigues d’inspections fréquentes et de prédications nombreuses.
Il parle aux Mineurs - près de cent fois - il parle aux Prêcheurs, aux Bénédictins de Cluny et de Saint-Denis, à des Clarisses, à des Moniales, à des béguines et au peuple fidèle. Il s’adresse parfois à la Curie romaine et au clergé des Cathédrales.
Des pubIications ascétiques et mystiques portent au loin la pensée du grand contemplatif : opuscules sur la légende et l’ascèse franciscaines, petits traités spirituels.
Peu avant 1257, il donne le Breviloquium que Gerson regardera comme le joyau de la théologie médiévale. En 1259, paraît son livre médité longuement sur l’Alverne, la plus belle sans doute des œuvres mystiques du XIII° siècle, l’Itinerarium mentis in Deum qui achemine l’âme vers Dieu ; l’amour s’y appuie sur la philosophie et la théologie, il s’élève par six degrés des créatures au Créateur, partant humblement du monde des sens :
« Pour ce passage des créatures à Dieu, la nature ne peut rien et la science très peu de chose; il faut donner peu au travail de l’intelligence et beaucoup à l’onction ; peu à la langue et beaucoup à la Joie intérieure ; peu à la parole et aux livres et tout au don de Dieu, c’est-à-dire au Saint-Espnt ; peu ou rien à la créature et tout au Créateur, Père, Fils et Saint-Esprit.
Interrogez la grâce et non la science ; le désir et non l’intelligence; les gémissements de la prière et non l’étude livresque ; l’époux et non le maître ; Dieu et non l’homme ; l’obscurité et non la clarté ; non la lumière qui brille, mais le feu qui embrase tout entier et transporte en Dieu. »
Le Pape Clément IV veut le nommer Archevêque d’York (24 novembre 1265) mais Bonaventure esquive cette gloire. En 1271, après une vacance de trois ans, à Viterbe, il réussit à faire élire pape Grégoire X qui le crée Cardinal-Évêque d’Albano.
Il meurt à Lyon dans la nuit du 14 au 15 Juillet 1274.
L’itinéraire de l’âme vers Dieu.
Le Christ est le chemin et la porte, l'échelle et le véhicule ; il est le propitiatoire posé sur l'arche de Dieu et le mystère caché depuis le commencement.
Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Paque avec lui, c'est-à-dire qu’il se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la Croix.
Quittant l'Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant dans la mesure où le permet l'état de voyageur ce qui a été dit sur la croix au larron compagnon du Christ : « Aujourd'hui avec moi tu seras dans le paradis. »
En cette traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne connaît sauf celui qui le reçoit », que nul ne reçoit sauf celui qui le désire, et que nul ne désire, sinon celui qui au plus profond est enflammé par l'Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre.
Et c'est pourquoi l'Apôtre dit que cette mystérieuse Sagesse est révélée par L'Esprit Saint.
Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture ; interroge l'Époux et non le professeur, Dieu et non l'homme, l'obscurité et non la clarté ; non point ce qui luit mais le feu qui embrase tout l'être et le transporte en Dieu avec une onction sublime et un élan plein d'ardeur.
Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont « la fournaise est à Jérusalem. » C'est Le Christ qui l'a allumé dans la ferveur brûlante de sa Passion. Et seul peut le percevoir celui qui dit avec Job : « Mon âme a choisi le gibet, et mes os, la mort. »
Celui qui aime cette mort de la Croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de vérité : « L'homme ne peut me voir et vivre. »
Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons silence à nos soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec Le Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand Le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : « Cela nous suffit » ; écoutons avec Paul : « Ma grâce te suffit » ; exultons en disant avec David : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c’est Dieu pour toujours.
Béni soit Le Seigneur pour l’éternité, et que tout le peuple réponde : Amen, amen ! »
Saint Bonaventure
Transpercez mon âme, très doux Seigneur Jésus, dans tout ce qu'elle a de plus profond et de plus intime ; transpercez-la du dard tout suave et tout salutaire de votre amour, de ce dard de la véritable et pure charité, de cette charité très sainte qu'a eue votre apôtre saint Jean ; en sorte que mon âme languisse et se fonde sans cesse d'amour et de désir pour vous seul. Qu'elle soupire après vous et se sente défaillir à la pensée de vos tabernacles ; qu'elle n'aspire qu'à sa délivrance et à son union avec vous.
Faites que mon âme ait faim de vous qui êtes le pain des anges, aliment des âmes saintes, notre pain quotidien supersubstantiel ayant en lui toute douceur et toute suavité délectable. O vous que le désir des anges est de contempler, puisse mon coeur être toujours affamé et toujours se nourrir de vous, mon âme être remplie jusque dans ses profondeurs de la suavité de vos délices.
Que mon coeur ait toujours soif de vous, source de vie, source de sagesse et de science, source d'éternelle lumière, torrent de délices, abondance de la maison de Dieu. Qu'il n'aspire jamais qu'à vous, ne cherche et ne trouve que vous ; qu'il tende vers vous et parvienne jusqu'à vous ; qu'il ne pense qu'à vous, ne parle que de vous, et qu'il accomplisse toutes choses pour l'honneur et la gloire de votre nom, avec humilité et discernement, avec amour et plaisir, avec facilité et affection, avec persévérance jusqu'à la fin.
Soyez toujours mon seul espoir et toute ma confiance, mes richesses et mes délices, mon plaisir et ma joie, mon repos et ma tranquillité, ma paix et ma suavité, mon parfum et ma douceur, ma nourriture et ma force, mon refuge et mon secours, ma sagesse et mon partage, mon bien et mon trésor. Qu'en vous seul, mon esprit et mon coeur soient à jamais fixés, affermis et inébranlablement enracinés. Amen.
Saint Bonaventure
Afin que l'Église fût formée du côté du Christ pendant son sommeil sur la Croix et afin que fût accomplie la parole de l'Écriture : Ils regarderont vers celui qu'ils auront transpercé (Zacharie XII 10), Dieu a disposé qu'un soldat ouvrît ce côté sacré en le perçant de sa lance et que, dans cet écoulement de sang et d'eau, fût versé le prix de notre Salut : en jaillissant des profondeurs de ce Coeur, il donnerait aux Sacrements de l'Église la vertu de conférer la vie de la grâce et désormais ceux qui vivraient dans Le Christ auraient là une source d'eau vive jaillissant pour la Vie éternelle.
Lève-toi donc, âme qui aime Le Christ ; ne cesse pas de te tenir attentive ; applique là ta bouche ; tu y boiras aux sources du Sauveur.
Saint Bonaventure
Lecture
Les choses en leur totalité sont une échelle pour monter vers Dieu ; et parmi les êtres créés, il en est qui par rapport à Dieu en sont la trace, d’autres l’image ; pour qu’il soit possible de parvenir à la considération du premier principe, il faut d’abord que nous considérions les objets corporels, temporels, hors de nous, où se trouvent les traces de Dieu et cela veut dire qu’on se met en route sur la voie de Dieu ; il est ensuite nécessaire de rentrer en nous-mêmes, parce que notre esprit est image de Dieu, immortel, spirituel, lui qui nous mène à la vérité de Dieu ; enfin, il faut nous élever à ce qui est éternel, totalement spirituel et au-dessus de nous, ce qui donne la joie dans la connaissance de Dieu et rend hommage à sa majesté.
En cette matière de la recherche spirituelle, la nature ne peut rien et la méthode peu de choses. Il faut accorder peu à la recherche et beaucoup à l’onction ; peu à la langue et le plus possible à la joie intérieure ; peu aux discours et aux livres, et tout au don de Dieu, c’est-à-dire au Saint Esprit ; peu ou rien à la créature et tout à l’Etre créateur : Père, Fils et saint Esprit.
(Bonaventure, Itinéraire de l’esprit vers Dieu, 1,2 - 7,5).
Date de dernière mise à jour : 15/07/2023
Commentaires
-
1 Anastasie M Chuande Le 15/07/2015
En ce jour ou l'Eglise celebre St Bonaventure. Je prie qu'il daigne prier pour moi pauvre pecheur. afin que je sois gueris de la maladie que je porte en moi. Merci Saint Bonaventure -
2 lacassie Le 03/12/2016
je cherche la priere de saint bonaventure merci -
3 Bonaventure Cikola Le 12/10/2018
Merci
Ajouter un commentaire