Jeudi 18 Juillet 2024 : Fête de Saint Arnoul de Metz, Évêque (+ 641).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1529/Saint-Arnoul-de-Metz.html
Saint Arnoul de Metz
29ème Évêque de Metz (? 641)
Arnould ou Arnulf.
Il était de bonne noblesse au royaume d'Austrasie. Il fut d'abord conseiller des souverains mérovingiens Théodebert et Clotaire II.
Il fit un beau mariage, épousant Doda qui lui donna deux fils Angésile et Cloud. L'ainé partageait l'idéal pieux et charitable de ses parents.
Il accepta de renoncer à une part de son héritage en faveur des pauvres. Il reçut au centuple puisqu'un de ses descendants devint empereur sous le nom de Charlemagne.
Lorsque Clotaire II nomma Arnoul Évêque de Metz, Doda entra au Couvent puisqu'un Évêque ne peut être marié.
L'Évêque reçut comme charge complémentaire l'éducation du jeune prince Dagobert. A la mort de Clotaire, Arnoul se démet de ses fonctions épiscopales et réalise un rêve ancien, rejoindre son ami saint Romaric, Fondateur du Monastère de Remirement (Romarici Mons) selon la Règle de saint Colomban.
Il finira ses jours en Ermite, non loin du Monastère, priant et servant les lépreux qu'il accueille dans son ermitage.
A lire aussi: Saint Arnoul ou Arnulfe (vers 580 – 18 Juillet 640) Évêque de Metz de 613 à 629 - Moine du Mont Habend. (site internet des amis de saint Colomban)
Saint Arnoul naquit vers 582 à Lay-Saint-Christophe, près de Nancy. Marié, il eut deux fils, l’un Ansegisel, sera l’aïeul de Charlemagne, l’autre, Clou ou (Clodulphe) devint son troisième successeur comme Évêque de Metz.
En 614, bien que laïc, il est élu Évêque de Metz. En 627, il renonce à son évêché pour se retirer au Saint-Mont (près de Remiremont) où il meurt le 16 Août 640, après avoir passé son temps à soigner les malades.
Le corps de Saint Arnoul fut transporté à Metz l’année qui suivit sa mort, le 18 Juillet, et déposé dans la Basilique des Saints-Apôtres qui reçut ensuite le nom de Saint-Arnoul.
A la destruction de celle-ci en 1552, les restes de Saint Arnoul furent transportés à l’intérieur de la ville dans l’église des Frères Prêcheurs qui prit à son tour le nom du Saint. (Source: Diocèse de Metz)
Voir aussi: l'histoire des saints des Vosges, ouvrage du chanoine Laurent “Ils sont nos aïeux” - diocèse de Saint-Dié)
Liste des évêques de Metz sur le site diocésain.
À Metz, en 640, Saint Arnoul, Évêque, qui fut conseiller de Dagobert, roi d’Austrasie, et, après avoir déposé sa charge, mena dans les Vosges une vie d’Ermite.
Martyrologe romain
Arnoul, Évêque, demeurait humble. Il jeta un jour son anneau épiscopal dans la Moselle: Je croirai que Dieu m’a pardonné mes péchés quand je recouvrerai cet anneau. – Il fallut peu de temps pour que l’anneau fut récupéré dans l’estomac d’un poisson qui fut destiné à la table épiscopale.
(Vita Arnulfi)
Saint Arnoul, chapelle Sainte-Glossinde à Metz. Photo de Graoully. (photo en grand format : saint-arnould.jpg)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arnoul_de_Metz.
Arnoul de Metz, Arnould, Arnoulf, Arnulf, Arnulfus, dit saint Arnoul, né vers 582 à Lay-Saint-Christophe et mort probablement en 640 ou 641 au Saint-Mont de Saint-Amé, était le 27e évêque de Metz.
Il gouverna dans les faits avec Pépin de Landen le royaume d'Austrasie, puis devint moine au Saint-Mont.
C’est le fondateur de la dynastie des Arnulfiens, alliée des Pépinides. Père d’Ansegisel, aïeul de Pépin de Herstal, quadrisaïeul de l’empereur Charlemagne, il est l'ancêtre de la dynastie carolingienne.
C'est un saint chrétien fêté localement le 18 Juillet.
Arnoul apparait comme une des personnalités les plus attrayantes du Royaume d'Austrasie : homme politique très influent, évêque de Metz à l'immense réputation, ermite et religieux mort en odeur de sainteté.
Cette vie si bien remplie à « trois temps » —?à peu près d'égale longueur?— très intense peut donc être très intéressante pour l'historien puisqu'elle recouvre trois dimensions essentielles de l'époque : la Puissance sur la société, sur l'église, et sur le sacré.
En dépit de la difficulté des sources à produire des récits historiques précis et fiables, nous pouvons rester attentifs à ce qu'il veut nous dire même pour les temps actuels
Il était de bonne noblesse au royaume d'Austrasie. Il fut d'abord conseiller des souverains mérovingiens Théodebert et Clotaire II.
Il fit un beau mariage, épousant Doda qui lui donna deux fils Angésile et Cloud.
L'aîné partageait l'idéal pieux et charitable de ses parents. Il accepta de renoncer à une part de son héritage en faveur des pauvres.
Il reçut au centuple puisqu'un de ses descendants devint empereur sous le nom de Charlemagne.
Lorsque Clotaire II nomma Arnoul Évêque de Metz, Doda entra au couvent puisqu'un Évêque ne peut être marié
L'Évêque reçut comme charge complémentaire l'éducation du jeune prince Dagobert. A la mort de Clotaire, Arnoul se démet de ses fonctions épiscopales et réalise un rêve ancien, rejoindre son ami saint Romaric, fondateur du Monastère de Remirement (Romarici Mons) selon la Règle de saint Colomban.
Il finira ses jours en ermite, non loin du monastère, priant et servant les lépreux qu'il accueille dans son ermitage.
Arnoul Évêque demeurait humble. Il jeta un jour son anneau épiscopal dans la Moselle : Je croirais que Dieu m’a pardonné mes péchés quand je recouvrerai cet anneau.
– Il fallut peu de temps pour que l’anneau fût récupéré dans l’estomac d’un poisson qui fut destiné à la table épiscopale.
Arnoul voit le jour à Lay-Saint-Christophe (Meurthe-et-Moselle), au diocèse de Nancy. Après une enfance studieuse, il est formé aux exercices de son rang par Gondulphe puis il se joint aux armées du roi Théodebert II, avant de devenir son conseiller.
Il épouse ensuite une jeune fille de la noblesse prénommée Dode. Deux enfants naissent de cette union : Chlodulphe (ou Cloud, qui succèdera plus tard à son père comme évêque de Metz) et Ansigise (qui épousera Begga, la fille de Pépin Ier, et dont le fils, Pépin d’Héristal, sera à l’origine de la dynastie carolingienne).
En 613, Arnoul est choisi pour succéder à Papole comme évêque de Metz. Consultée, son épouse donne son accord et se retire comme religieuse à Trèves.
Quelques années plus tard, avoir joué un rôle politique important auprès des rois Clotaire et Dagobert, il se retire comme ermite près de l’abbaye de Remiremont, dans les Vosges (580-640) Saint-Arnoul de Metz est invoqué pour éteindre les incendies.
Biographie
On possède sur Arnoul deux Vita Arnulfi, la première écrite peu de temps après sa mort par un moine, la seconde par un certain Ummo au Xe siècle.
D’après ce second texte, il est né sous Maurice Ier, dans la villa Layum probablement Lay-Saint-Christophe près de Nancy. Sa naissance remonterait donc entre 582 et 590. Il reçut l’enseignement qui était alors en vigueur dans les familles aisées.
Il travaille ensuite au palais d’Austrasie auprès de Gundulf, son grand-oncle, qui exerçait au poste de chef du palais et de conseiller du roi.
Puis il entre, pendant une douzaine d’années, au service du roi Théodebert II dont il est un temps intendant des domaines royaux.
Il songe à se retirer pour mener une vie ascétique mais sa famille parvient à le marier vers 610 à Dode avec qui il aura deux fils Chlodulf († 697) et Ansegisel († av.679).
Par sa position de leude à la cour, il entre dans l’opposition contre Brunehilde et, associé à Pépin de Landen, fait appel au roi de Neustrie Clotaire II, qui vainc et fait exécuter la vieille reine.
Arnoul et Pépin marient ensemble leur enfant respectif Ansegisel et Begga, donnant ainsi naissance à la dynastie carolingienne.
En 613, Clotaire II devient maître de tout le royaume et récompense ses fidèles.
Le roi Clotaire II l’invite expressément à accepter le siège épiscopal de l’évêché de Metz qui est la capitale du royaume d’Austrasie.
Il est ainsi le 29e évêque de Metz de 613 à 628, et fait preuve d’un dévouement dans l’accomplissement de ses attributs.
Il est pour cela très apprécié et Clotaire II continue à l’associer au gouvernement de l’Austrasie.
Il a donc tenu un rôle très important, tant dans la vie de l’église que dans la gestion du royaume d’Austrasie.
Clotaire II le nomme précepteur de son fils Dagobert Ier, dernier grand roi mérovingien. Il est domesticus, c’est-à-dire conseiller de celui-ci.
Lorsque Clotaire II nomma Arnoul évêque de Metz, son épouse Dode entra au couvent puisqu’un évêque ne peut être marié.
Selon l’historiographie en 629, lorsque meurt Clotaire II, il se retire et entre dans les ordres, malgré la détermination de Dagobert Ier qui menaçait de faire tuer ses fils pour le forcer à rester à son poste.
Quand on sait que Dagobert écarte Pépin de Landen de la mairie du palais, les menaces de Dagobert avaient plus probablement pour objet de faire partir Arnulf de ses charges, afin d’éloigner des deux principaux chefs de l’aristocratie austrasienne.
Il rejoint son ami Romary, fondateur du monastère de Remiremont (Romaryci Mons) selon la règle de saint Colomban.
Arnoul meurt au Saint-Mont, près de Remiremont un 18 juillet, probablement en 640.
Ses restes sont transférés à Metz dans l’église des Saints-Apôtres, qui prit le nom de Saint-Arnoul en 717.
Légende et culte
Son nom reste associé à un trésor de la cathédrale de Metz qui a miraculeusement échappé à la rapacité révolutionnaire : un anneau, en or fin massif, d'un travail assez grossier, comportant une agate onyx sur laquelle est gravée un poisson engagé dans une nasse autour de laquelle se noient deux autres poissons.
Cette scène n'est pas sans rappeler le fait historique ou anecdotique lié à cet anneau et rapporté par l'écrivain Paul Diacre, qui le tenait de la bouche même de Charlemagne.
Selon cet auteur, saint Arnoul passant sur un pont de la Moselle jeta dans le fleuve ledit anneau en priant Dieu de le lui rendre en témoignage du pardon de ses fautes. Quelque temps après, on retrouva dans les entrailles d'un poisson l'anneau épiscopal.
« Saint Arnoul décida un beau jour de jeter son anneau dans la Moselle. Son geste est une preuve d'humilité.
En le jetant, il dit : « Je croirai que Dieu m'a pardonné mes péchés quand je retrouverai cet anneau ».
De là est née cette fameuse légende qui laisse penser qu'un poisson avala l'anneau et fut servi peu de temps après à la table épiscopale.
À en croire la légende, Dieu est entré indirectement en contact avec Arnoul qui fut lavé de ses péchés et fit de lui un représentant légitime de Dieu sur terre. »
C'est en souvenir de ce fait que depuis on le portait en procession à l'église de Saint-Arnoul le jour de la fête du saint évêque.
Enlevé en 1793 avec les vases sacrés de la cathédrale, il fut racheté par un des officiers de la monnaie. Il fut rendu au trésor en 1846.
Sa vie, où il a laissé le souvenir d'un grand d'Austrasie, malgré son opposition à Brunehaut, mais aussi surtout sa légende, dite Légende de saint Arnoul a marqué profondément la mémoire des régions de l'est de la France.
Saint Arnoul est le saint patron des brasseurs lorrains.
Peu de temps après sa mort, ses reliques furent rapportées de Remiremont à Metz. Arrivées près de Champigneulles (ou de Nossoncourt selon d'autres versions de la légende), les personnes qui les rapportaient manquèrent de bière et prièrent saint Arnoul afin d’avoir de quoi se restaurer.
Leurs prières furent exaucées lorsqu’ils retrouvèrent miraculeusement de la bière dans leurs tonneaux vides.
Ce sujet rare a été représenté par Jean-Baptiste de Champaigne.
http://assifarnoldinfos.canalblog.com/archives/2006/10/10/2914001.html
Saint ARNOUL ancêtre de CHARLEMAGNE et des EUROPÉENS
L’AIGLE tenant en son bec un anneau symbolise SAINT ARNOUL
L’étymologie de notre nom vient également de l’Aigle - ARNOLD : « vieil aigle »
SAINT ARNOUL est décrit comme un grand civilisateur – un Évêque hors du commun – un Saint qui bouscule.
La vie de Saint ARNOUL nous est connue par un de ses contemporains et elle fut publiée dans les « Acta Sanctorum ordinis S. Benedicti » et dans les « Scriptora rerum merovingicarum » .
Il naît vers 580 au château de LAYUM aujourd’hui Lay-Saint-Christophe près de NANCY et est fils d’Anchise dit Baudgise, Maire du Palais et d’Ode fille de Gouze, duc de Suève.
Après ses études de latin il est confié à Gondulphe (ou Gondoul) Maire du palais à la cour d’Austrasie et y est initié au maniement des affaires. Puis il entre à la cour du roi Théodebert II et là, on lui reconnaît tant de mérites, qu’on lui remet l’intendance du palais et le gouvernement de la province de mosellane.
Vers l’an 600 il épouse Dode fille de Thierry comte de Boulogne qui est d’une très grande famille aristocratique – elle reçut d’ailleurs en dot un important domaine dans les VOSGES qu’elle légua par la suite à l’évêché de METZ. Celui-ci y fit construire la ville d’EPINAL . Elle donnera à ARNOUL plusieurs enfants.
Nous retiendrons seulement : Ansegisel et Clodulf (ou Cloud) ce dernier deviendra évêque de Metz et sera vénéré sous le vocable de St Cloud.
De l’aîné nous retiendrons Pépin d’Héristal puis Charles Martel, Pépin le Bref et enfin Charlemagne.
Mais les luttes font rage entre les royaumes d’AUSTRASIE et de NEUSTRIE (Normandie) attisés par les intrigues de la reine Brunehaut (Reine d’AUSTRASIE).
BRUNEHAUT âme de tous les conflits entre la BOURGOGNE et les deux autres provinces est vaincue par Clotaire II et sera exécutée de façon cruelle. C’est ce qui incitera peut être ARNOUL à entrer dans les Ordres.
Le siège épiscopal de METZ étant vacant, il est choisi comme vingt-neuvième Évêque par le peuple et le clergé de METZ et intronisé vers la fin de 612, ce qui fait échouer son désir de se retirer au Monastère de LERNIS avec son ami Romary.
Dode, quant à elle, s’est effacée devant la vocation de son époux et entre dans un Monastère de Religieuses Bénédictines près de TREVES. On ne saura plus rien d’elle qui avait pourtant partagé la vie d’Arnoul, une vie officielle et brillante et qui à moins de 30 ans poussera son mari à suivre l’appel de l’Église. Elle ne pouvait que se résigner…
Mais ARNOUL ne demeure pas inactif et est à l’origine de deux lois fondamentales dans un rôle de conciliateur qui lui va à ravir :
Pour les comtes, l’inamovibilité des fiefs - ce n’est pas encore l’hérédité mais comme c’est le cas aujourd’hui pour les magistrats, une disposition déterminante de la continuité de l’action et de la responsabilité personnelle.
Pour les Évêques, l’élection par les fidèles et la compétence exclusive d’une juridiction ecclésiastique pour les juger : l’autorité spirituelle est ainsi dégagée d’une soumission arbitraire au pouvoir royal.
L’influence qu’il eut auprès de Clotaire II fit que le roi lui confia l’éducation de Dagobert et qu’il s’acquitta de cette tâche de façon si parfaite qu’il sut inspirer à son élève « une sagesse si profonde que nul dans le pays des Sicambres ne pouvait lui être comparé ». Même en 622 lorsque le jeune prince sera associé au trône de son père, ARNOUL continuera de remplir ses fonctions auprès de lui.
Sa présence est signalée lors de plusieurs conciles : à PARIS (614) à METZ et REIMS (625) et à CLICHY (627) mais il désirait par-dessus tout depuis longtemps se dessaisir de sa charge épiscopale et se retirer dans la solitude.
En 629 DAGOBERT le laisse enfin partir !!
Il se fait alors construire une cellule et un oratoire sur une montagne proche de REMIREMONT le « Hoerenberg », qui sera plus tard nommée montagne de Saint-Arnoul. Près de sa cabane, il édifie un abri pour les lépreux (alors rejetés de la société des hommes) et bien d’autres exclus, qu’il soigne avec une grande charité.
Il vivra ainsi seul dans sa retraite sauvage où il meurt le 16 août 640. Son ami ROMARY prendra soin de ses funérailles et enlèvera la sainte dépouille pour lui donner une sépulture honorable dans la chapelle de la montagne.
Mais l’Église de METZ veut posséder les saintes reliques de son ancien Évêque et en 641 GOERY, Évêque de METZ ainsi que TIFFROY évêque de TOUL, et Paul Évêque de VERDUN, viennent prendre les précieux restes et les rapportent en procession solennelle à METZ où ils les déposent à l’Abbaye des Saints Apôtres qui devient alors ABBAYE DE SAINT ARNOUL.
Celle-ci sera rasée en 1552 par le Duc de GUISE lors du siège de la ville par Charles QUINT et les cendre vénérées ramenées à l’intérieur de METZ. L’Abbaye qui les accueillera, nouvellement construite, portera le nom de SAINT ARNOUL.
Le bâtiment est aujourd’hui le mess des officiers de la garnison mais la rue en contrebas de l’édifice s’appelle encore « sous Saint-Arnoul ».
En fait la première Abbaye se trouvait devant les remparts de l’emplacement de l’hôpital Bon-Secours de METZ.
On peut cependant voir de la seconde Abbaye le Monastère (à l’exception de l’église) avec en particulier le cloître, l’ancien réfectoire et l’ancienne sacristie.
LA LÉGENDE DE SAINT ARNOUL
Obsédé par les péchés de son peuple et de ses proches, passant le pont sur la Moselle, ARNOUL enleva dit-on l’anneau qu’il portait au doigt et le jeta dans les eaux suppliant Dieu de lui donner comme signe d’absolution qu’on lui rapportât la précieuse bague… Des années de pénitence s’écoulèrent et voilà qu’un pêcheur apporta aux cuisines de l’évêché un poisson dans les entrailles duquel se trouvait l’anneau. ARNOUL l’ayant reconnu rendit gloire à Dieu et sans doute décida derechef de se retirer dans la solitude.
Cet anneau se trouve au trésor de la Cathédrale et il porte sur le chaton un poisson engagé dans une nasse tandis que deux plus petits se dirigent vers l’orifice. Le vitrail ci-dessus représente le saint présentant son anneau.
Au moment où ARNOUL résiliait ses fonctions épiscopales, et s’apprêtait à quitter METZ, un incendie vint à se déclarer dans les caves du palais royal et menaçant de se propager dans la ville, Arnoul plein de courage se fit conduire dans le brasier - « Si Dieu veut que je sois consumé, je suis entre ses mains » aurait il dit en faisant un signe de croix et le feu soudain se serait calmé !!
Voilà pourquoi jusqu’au 18ème siècle, les habitants du pays messin venaient honorer les reliques du saint en priant de les préserver des incendies.
Son troisième miracle se situe en pleine chaleur de l’été 642 (il est mort depuis deux ans) quand les diocésains de METZ ramènent le corps de leur ancien évêque depuis REMIREMONT. Il n’y avait pratiquement plus rien à boire et il n’était pas question de s’arrêter dans le domaine d’un incestueux…
Le duc NOTTO, l’un des pèlerins, s’écria soudain : « par sa puissante intercession le bienheureux ARNOUL va nous procurer ce qui nous manque » … Aussitôt le petit reste de cervoise demeuré au fond d’un cruchon se multiplia tellement que tous les assistants étanchèrent leur soir et qu’ils purent garder de la bière pour le lendemain au soir duquel ils arrivèrent à METZ.
En foi de quoi, depuis, SAINT ARNOUL est honoré comme patron des brasseurs.
Il fut proclamé Saint parce qu’il méprisa « ces choses mondaines qui trompent les yeux et perdent l’esprit » et « référa les lois divines à celles du monde » et fut très rapidement l’objet d’une dévotion qui se répandit dans toute la Lorraine et même au-delà de ce pays.
LA DESCENDANCE :
Plusieurs communes de France portent d’ailleurs son nom : en Calvados – Loir et Cher – Oise – Seine Maritime – Eure et Loire et Yvelines.
Mais surtout : nombreuses familles ont pour PATRONYME le nom ARNOUL ou l’un de ses dérivés : ARNOUD – ARNOUX (le nôtre à l’origine) – ARNOD – EMOUT – NAUD – NAUDET signe évident que bien avant la fixation de l’état civil, le prénom du saint était donné au baptême à bien des nouveau-nés.
La filiation paternelle de saint ARNOUL jusqu’à CHARLEMAGNE est historiquement établie mais il y a cependant d’autres enfants et d’autres descendances que celles des aînés figurant dans la généalogie des ancêtres des Européens…
Il faut se baser principalement sur la descendance de CHARLEMAGNE et d’HILDEGARDE pour constater que dès l’an mil, l’ensemble des titulaires des Duchés et Comtés de l’Europe sont issus d’une des SIX grandes branches carolingiennes
En conclusion, nous disent les auteurs, pour refuser la probabilité d’une ascendance d’ARNOUL et de DODE il faudrait se prouver que ses millions d’ancêtres ont vécu depuis 42 générations dans des « isolats » où n’aurait pénétré aucun gène d’un curé ou d’un seigneur (jusqu’au XIIIè siècle les prêtres se mariaient) issu des milliers de familles carolingiennes couvrant l’Europe.
La descendance de SAINT ARNOUL ET DE SAINTE DODE concerne au moins 95% de la population européenne, nous sommes donc presque assurés de descendre de ce saint dont nous portons le nom.