Jeudi 25 Janvier 2024 : Fête du Bienheureux Henri Suso, Dominicain de Constance (? 1366).
Après Maître Eckart et Jean Tauler, Henri Suso est représentatif de l'École de spiritualité Dominicaine des "Mystiques rhénans" du XIVe siècle dont Saint Paul de la Croix (Fondateur des Passionistes) s’est beaucoup inspiré.
Statue d’Henri Suso, dans l'église des Dominicains de Rottweil. Auteur de la photo : Andreas Praefcke. (Pour voir la photo en grand format : rottweil-predigerkirche-statue-2.jpg).
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/21fc9ce5-7e1b-419b-b404-63490ad38e60
Bienheureux Henri Suso
Prêtre Dominicain
(† 1366)
Henri Suso naît sur les bords du lac de Constance (situé à la frontière entre la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche), à la fin du XIIIe siècle.
Un père mondain et violent, une mère douce et pieuse d'où lui vient cette nature tendre et aimante que nous trouvons dans ses écrits.
Il entre chez les Dominicains de Constance à l'âge de 13 ans. Pendant cinq ans il y mène une vie plutôt médiocre et relâchée et, à l'âge de 18 ans, ayant été favorisé d'une vision, il se convertit.
Dès lors il se livre à de très rudes austérités pour réduire son corps en servitude, si bien qu'à 40 ans il était proche de la mort.
Sur un signe du Très-Haut, il jeta dans le Rhin tous ses instruments de pénitence.
Après ses premières études théologiques, on l'avait envoyé à Cologne où il connut Maître Eckart vers 1320-1325.
Devenu lecteur, il revient à Constance de 1329 à 1336. Il y est lecteur conventuel, puis Prieur ; il y écrit, pour la défense d'Eckart, "Le livre de la Vérité".
Cet ouvrage lui vaut de grands ennuis de la part du Chapitre provincial, puis du Chapitre général qui le dépose de sa charge priorale.
Il reste alors dans son Couvent et travaille à son "Livre de la Sagesse" dédié au Maître de l'Ordre sous le titre "L'Horloge de la Sagesse". Il se donne également à la prédication dans toute la région.
S'il a mis fin volontairement à ses mortifications corporelles, Le Seigneur ne lui épargne pas les autres : il devient l'objet de calomnies et de détractions de toutes sortes.
De nature extrêmement sensible et aimante, il se voit abandonné par plusieurs de ses amis. Il exerce pourtant un Ministère très apprécié auprès de plusieurs Couvents de Religieuses Dominicaines.
C'est à l'une d'elles, Élisabeth Stagel, qu'il confie l'histoire de sa vie qu'elle mettra par écrit.
Refusant d'obéir aux ordres schismatiques de Louis de Bavière, les Dominicains quittent Constance et se réfugient à Diessenhoven.
Suso est envoyé à Ulm. On ne sait que très peu de choses sur les dernières années de sa vie.
Il y meurt en 1366 vers sa 70ème année. Le Concile de Constance le considéra comme Bienheureux, mais sa Béatification officielle est due à Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1831-1846) en 1831.
Il nous reste de lui sa Vie, sous la forme que nous avons dite, avec quelques retouches postérieures à la révision qu'il en fit, le Livre de la Vérité, l'Horloge de la Sagesse, deux collections de lettres et quelques Sermons.
Le succès du Livre de la Sagesse fut énorme : aux XIVe et XVe siècles, ce fut le livre le plus lu en Allemagne ; aucun autre n'est représenté par autant de manuscrits, pas même l'Imitation de Jésus-Christ.
Après Maître Eckart et Jean Tauler, Henri Suso est représentatif de l'Ecole de spiritualité Dominicaine des "mystiques rhénans" du XIVe siècle.
Elle garde la vision de l'univers que lui donne Saint Thomas, exalte le primat de la Contemplation et, pour y arriver, le dépouillement progressif du sensible, la purification de ce qui agite et distrait, le regard sur Le Christ, Vérité éternelle.
Suso insiste sur l'union au Christ par la Contemplation de ses perfections et de ses souffrances.
Après lui, l'accent sera mis davantage sur l'affection que sur la connaissance : on cherche ce qui émeut, on s'applique à méditer les plaies du Crucifié, les sept douleurs de la Vierge : c'est l'ère des représentations tragiques de la Passion, des Pietà, des descentes de Croix...
L'œuvre de Suso annonce déjà ce tournant à la fin du XIVe et au XVe siècle.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5356/Bienheureux-Henri-Suso.html
Bienheureux Henri Suso
Dominicain de Constance (? 1366)
Dominicain originaire de Constance, il devint Prieur de plusieurs maisons de son Ordre.
Grand prédicateur du Saint Nom de Jésus, il accepta de nombreuses contradictions.
Directeur spirituel remarquable, il nous a laissé le « Livre de la Sagesse éternelle », ouvrage classique de la littérature mystique allemande.
Il mourut à Ulm en Bavière.
Son culte fut approuvé en Avril 1831.
À Ulm en Souabe, l’an 1366, le Bienheureux Henri Suso, Prêtre de l’Ordre des Prêcheurs qui supporta avec patience des désagréments et des peines sans nombre, composa un traité sur la Sagesse éternelle et prêcha continuellement le Nom de Jésus.
Martyrologe romain.
Henri Suso à genoux, recevant une vision. (Pour voir en grand format: suso-bild.jpg).
Cette gravure coloriée du XVe siècle, conservée à la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, condense deux événements majeurs de la vie de Suso: le moment où il incise dans sa chair le Nom de Jésus et celui où, voyant un chien jouer avec un morceau d’étoffe, il comprend qu’il doit accepter les épreuves qui viennent de l’extérieur plutôt que de se les infliger volontairement.
(l’Exemplar de Henri Suso, gravure coloriée, XVe siècle, B.N.U.S., K7).
http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Janvier/25.html
Bienheureux Henri Suso (1296-1366)
Heinrich Seuse naît au bord du lac de Constance, dans une famille de drapiers. Après cinq années de noviciat chez les Dominicains, inspiré par l'exemple des Pères du Désert, il se livre à de redoutables austérités.
En 1320 il écoute les sermons de Maîtres Eckhart dont la doctrine l'éblouit. Bientôt, au terme d'une crise spirituelle intense, il commence une quête mystique plus intériorisée.
Suso, comme Eckhart et Tauler, est chargé par son Ordre de visiter les couvents de Moniales où il enseigne et guide les consciences dont il a la charge sur la voie de la Sagesse éternelle.
Mais la vénération dont il devient l'objet de la part de ses "filles spirituelles" engendre une campagne calomnieuse.
Alertés, ses supérieurs l'expédient à Ulm où il meurt en 1366.
Il sera Béatifié en 1831.
Suso adoucit la rigueur eckhartienne en se référant souvent à l'Humanité du Christ. Sa langue plus tempérée évoque la douleur de l'absence et, inspirée par la vision tragique de la crucifixion, décrit le monde comme une ville en ruines où errent les âmes en quête de Dieu.
Seule l'âme dénudée, détachée des contingences sensuelles et mentales, peut remonter à sa source, participer de l'effusion de la Déité, "tranquille obscurité demeurant en elle-même".
Boiseries du chœur de la Basilique Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin dans le département du Var en France.
Sculptures réalisées en 1692 par le Dominicain Vincent Funel.
Elles représentent à gauche le Bienheureux Henri Suso et à droite saint Albert le Grand.
Auteur de la photo : Rvalette. (Pour voir en grand format : 1280px-basilique-saint-maximin-067.jpg)
http://dominicains.ca/figures-dominicaines/bienheureux-henri-suso/
Bienheureux Henri Suso († 1366)
Henri Suso est né sur les bords du lac de Constance, à la fin du XIIIe siècle. Un père mondain et violent, une mère douce et pieuse d'où lui vient cette nature tendre et aimante que nous trouvons dans ses écrits.
Il entre chez les Dominicains de Constance à l'âge de 13 ans. Pendant cinq ans il y mène une vie plutôt médiocre et relâchée et, à l'âge de 18 ans, ayant été favorisé d'une vision, il se convertit.
Dès lors il se livre à de très rudes austérités pour réduire son corps en servitude, si bien qu'à 40 ans il était proche de la mort. Sur un signe du Très-Haut, il jeta dans le Rhin tous ses instruments de pénitence.
Après ses premières études théologiques, on l'avait envoyé à Cologne où il connut Maître Eckart vers 1320-1325.
Devenu lecteur, il revient à Constance de 1329 à 1336. Il y est lecteur conventuel, puis prieur.
Il y écrit, pour la défense d'Eckart, "Le livre de la vérité".
Cet ouvrage lui vaut de grands ennuis de la part du Chapitre provincial, puis du Chapitre général qui le dépose de sa charge priorale.
Il reste alors dans son couvent et travaille à son "Livre de la Sagesse" dédié au Maître de l'Ordre sous le titre "L'Horloge de la Sagesse". Il se donne également à la prédication dans toute la région.
S'il a mis fin volontairement à ses mortifications corporelles, Le Seigneur ne lui épargne pas les autres : il devient l'objet de calomnies et de détractions de toutes sortes.
De nature extrêmement sensible et aimante, il se voit abandonné par plusieurs de ses amis. Il exerce pourtant un Ministère très apprécié auprès de plusieurs couvents de Religieuses Dominicaines.
C'est à l'une d'elles, Elisabeth Stagel, qu'il confie l'histoire de sa vie qu'elle mettra par écrit.
Refusant d'obéir aux ordres schismatiques de Louis de Bavière, les Dominicains quittent Constance et se réfugient à Diessenhoven.
Suso est envoyé à Ulm.
On ne sait que très peu de choses sur les dernières années de sa vie. Il y mourut en 1366 vers sa 70ème année.
Le Concile de Constance le considéra comme Bienheureux, mais sa Béatification officielle est due à Grégoire XVI en 1831.
Il nous reste de lui sa Vie, sous la forme que nous avons dite, avec quelques retouches postérieures à la révision qu'il en fit, le Livre de la Vérité, l'Horloge de la Sagesse, deux collections de lettres et quelques Sermons.
Le succès du Livre de la Sagesse fut énorme : aux XIVe et XVe siècles, ce fut le livre le plus lu en Allemagne ; aucun autre n'est représenté par autant de manuscrits, pas même l'Imitation de Jésus-Christ.
(Source : Chéry, Henri-Charles. Saints et bienheureux de la famille dominicaine. Fraternité dominicaine Lacordaire. Lyon. 1991.)
http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Henri-Suso-de-Louange-Matinale
Prière du Bienheureux Dominicain Henri Suso
Voici la Prière de Salut et de Bénédictions de Louange matinale « Ô éternelle Sagesse, toute Belle et Lumineuse, mon âme T'a désirée cette nuit » du Bienheureux Henri Suso (1295-1365), Dominicain de Constance de l'Ordre des Frères-Prêcheurs du XIV siècle, Béatifié par le Pape Grégoire XVI.
(Voir cette Prière, ainsi que d’autres, en ouvrant le lien ci-dessus)