Lundi 19 Février 2024 : Fête du Vénérable Romano Bottegal, Moine Cistercien, Ermite italien au Liban (? 1978).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12820/Venerable-Romano-Bottegal.html
Vénérable Romano Bottegal
Ermite italien au Liban (? 1978)
Romano Bottegal (1921 - 1978), Prêtre Trappiste italien, déclaré vénérable le 9 décembre 2013.
Né en Italie en 1921 dans la province de Belluno, il entra à l'Abbaye de Tre Fontane (Trois Fontaines) à Rome en 1946, prononça ses vœux solennels en 1951.
C'est en 1964 avec une autorisation spéciale pour 3 ans qu'il commence sa vie d'Ermite au Liban au moment de la Béatification de Saint Charbel Makhlouf; en 1967, il est autorisé à se consacrer définitivement à la vie d'Ermite.
Il estime que le meilleur apostolat est une vie de pauvreté, de Prière et de travail. De 1969 à 1973 il vit en Israël et au Liban.
Puis en 1976 il commence une vie de reclus. Frappé par la tuberculose et épuisé par les privations, il meurt à Beyrouth le 19 Février 1978 et est enterré dans le Cathédrale Saint-Barbe de Baalbeck.
En italien:
- 'Au pays des grands Ermites libanais, un italien a trouvé le chemin de la joie et de la sainteté'. Padre Romano Bottegal, association Saint Charbel.
- le père Romano Bottegal, personnage de chez nous, notes de voyage, paroisse de San Gottardo, Mas-Peron, province de Belluno.
- blog 'Padre Romano Bottegal'
- Bibliographie
Illustration: Padre Romano Bottegal
Le Serviteur de Dieu Romano Donato Bottegal
Moine-Ermite Cistercien.
Fête le 19 Février.
Romano Donato Bottegal naquit en 1921 à S. Donato de Lamon (Belluno) dans une famille très pauvre : il était le cadet de six enfants.
Pendant toute sa vie Romano encouragea les siens à supporter avec paix et abandon à la Providence leur pénible situation économique.
Après l’école primaire, le petit Romano entra au petit séminaire de Feltre, puis au grand séminaire de Belluno, où il eut comme vice-recteur l’abbé Albino Luciani (futur Pape Jean Paul Ier), qui l’aima beaucoup et qui laissa de lui un témoignage très significatif.
À 18 ans il fit le vœu perpétuel de chasteté.
Pendant les années d’études théologiques, il mûrit une solide vocation Monastique, mais ses supérieurs et directeurs spirituels lui conseillèrent d’attendre l’Ordination Sacerdotale, qu’il reçut le 29 Juin 1946.
Tout de suite après l’Ordination, il quitta son diocèse et entra à l’abbaye de Tre Fontane, à Rome.
Il fit profession solennelle en 1951 et suivit des cours à l’Université Grégorienne où, en 1953, il prit une licence en théologie.
Il fut maître des Frères Convers, chantre, puis maître des novices et Prieur.
En 1961 il répondit à l’appel de l’Abbé de Latroun, en Israël, qui cherchait des volontaires pour réaliser au Liban une Fondation Trappiste de rite Maronite, et il obtint des Supérieurs de participer à cet essai, qui se préparait à Latroun.
À Latroun P. Romano se mit à l’étude de l’arabe, du syriaque et de la liturgie orientale. Au mois de Décembre 1963, puisque le projet libanais avait été abandonné, n’ayant pas reçu l’approbation du Chapitre Général des Trappistes, il quitta le Proche Orient et rentra à Tre Fontane, où l’Abbé, qui connaissait le sérieux de son engagement Monastique, sa vertu et sa vie intérieure, lui permit de mener une vie solitaire sur le domaine du Monastère.
Peu après, un nouveau supérieur fut nommé à Tre Fontane. Il pensa devoir refuser au P. Romano la possibilité de poursuivre son expérience solitaire près de la Communauté.
P. Romano, qui avait désormais la certitude d’un appel du Seigneur à une vie plus austère et solitaire, demanda alors un indult d’exclaustration, qui lui fut accordé « au gré (ad nutum) du Saint Siège pour mener la vie érémitique ».
Après une période de recherche, il partit pour le Liban et se mit sous l’autorité de l’Évêque melkite de Baalbeeck, en vivant comme solitaire à Jabbouleh, dans un Ermitage placé sur un terrain appartenant à l’évêché.
C’est à Jabbouleh qu’il vécut ses dernières années, en menant une vie très austère, avec un régime alimentaire à peine suffisant, jamais de chauffage, pas de meubles ni de confort.
Il resta toujours en relation fraternelle avec quelques Frères et ses anciens supérieurs de Tre Fontane, gardant toujours le souci du bien de la Communauté d’une façon claire et sereine, qui était l’expression de son âme limpide et tranquille, sensible et pleine d’amour.
La pénitence ne l’a pas durci : il allait jusqu’au bout de tout ce qu’il faisait, mais sans perdre son bon sens pratique et sans se crisper.
Au contraire, il était toujours joyeux, souriant, aimable, plein d’humour et même de tendresse.
Tous les témoignages parlent de sa joie et du rayonnement de la présence de Dieu sur son visage, fruits aussi de quelques expériences mystiques, dont il a gardé un secret jaloux, mais qui transparaissent clairement dans ses « Notes intimes ».
P. Romano a vécu près des Musulmans en les aimant beaucoup, en priant et en pardonnant.
Arrêté pendant la nuit par des soldats syriens qui avaient envahi et pillé son Ermitage, il fut tout de suite relâché par le commandant Musulman qui, par la suite, se recommandait à ses Prières.
P. Romano disait que le meilleur apostolat parmi les Musulmans était une vie pauvre, de Prière, de travail et que sa mission parmi eux était celle de vivre seul mais proche d’eux, plus pauvre qu’eux, en les aidant, en les aimant.
Les paysans du voisinage se demandaient comment le Père Romano pouvait mener un tel genre de vie et disaient que c’est grâce à sa présence que Dieu les Bénissait.
Atteint par la tuberculose, épuisé par ses privations, P. Romano s’éteignit le 19 Février 1978, à l’âge de 56 ans, à l’Hôtel-Dieu de Beyrouth, après 32 ans de vie Monastique, dont 14 passés dans la solitude.
À côté de son Ermitage surgit maintenant un Couvent, qui continuera l’œuvre de Prière et de Contemplation commencée par le P. Romano.
Les Chapitres Généraux de 1999 ont approuvé la préparation de la cause de sa Béatification.
En Octobre 2000, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a donné la permission, son nihil obstat, pour continuer le processus.