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Sainte Bernadette Soubirous (Sœur Marie-Bernard), vierge (1844-1879). Fête le 18 Février.
Dimanche 18 Février 2024 : Fête de Sainte Bernadette Soubirous (Sœur Marie-Bernard), voyante de Lourdes, vierge, Religieuse des Sœurs de la Charité de Nevers (1844-1879).
Portrait authentique de Sainte Bernadette Soubirous.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/2a28357c-0294-48c8-abb7-b59f170222b7
Sainte Bernadette Soubirous
Vierge
(1844-1879)
Cette date a été choisie car c'est un 18 Février que la Vierge Marie lui dit : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l'autre ». Cette date a été retenue pour la commémoration en France.
Par contre, le Martyrologe Romain et d’autres pays la commémorent le 16 Avril (dies natalis).
Bernadette avait quatorze ans lorsqu'elle vit pour la première fois la Vierge.
Fille aînée d'une famille de meuniers que l'arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l'Hospice de Lourdes dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première Communion.
En Février 1858, alors qu'elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes.
Dix-huit apparitions auront ainsi lieu entre Février et Juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains.
En Juillet 1866, voulant réaliser son désir de Vie Religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées.
Elle meurt le 16 Avril 1879 à trente-cinq ans.
Elle est Béatifiée le 14 Juin 1925 puis Canonisée le 8 Décembre 1933, par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).
Son corps retrouvé intact, repose depuis 1925, dans une châsse en verre dans la chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs, se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.
Pour un approfondissement : >>> Sainte-Bernadette
>>> Bernadette Soubirous | Lourdes
(Pour voir en grand format: 34291953.jpg).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/662/Sainte-Bernadette-Soubirous.html.
Sainte Bernadette Soubirous
Jeune fille à laquelle la Vierge Marie apparut (? 1879)
- Sainte Bernadette Soubirous (1844-1879) De santé fragile, mais entourée de l'amour des siens et d'une Foi solide, cette adolescente de quatorze ans rencontra la Vierge à dix-huit reprises à la grotte de Massabielle. Figures de sainteté - site de l'Eglise catholique en France
- "Bernadette Soubirous naquit au moulin de Boly, au pied du château fort de Lourdes le 7 janvier 1844, de François Soubirous, meunier, et de Louise Castérot.
Elle avait 14 ans quand l’Immaculée l’appellera à être sa confidente et sa messagère, en février 1858.
Elle rentrait alors de Bartrès, où elle avait passé quatre mois chez sa nourrice. Elle habitait alors avec ses parents, ses frères et sœur dans une profonde misère au Cachot.
Elle était simple et de santé fragile, mais pleine de bon sens et de joie de vivre. Elle désirait plus que tout faire sa première Communion.
Le 11 Février 1858, alors qu’elle était partie chercher du bois avec sa sœur et une voisine près du rocher de Massabielle, dans la partie supérieure de la grotte, lui apparaît une belle Dame vêtue de blanc. Jusqu’au 16 Juillet, 18 apparitions.
Le sommet de toutes: le jeudi 25 Mars, Fête de l’Annonciation où la Vierge Marie se présenta à elle comme étant 'l’Immaculée Conception'.
Sainte Bernadette devint célèbre, on parla de miracles... Mais la petite bigourdane choisit de se retirer du monde.
Elle partit pour Nevers où elle vivra avec ses Sœurs dans l’humilité et la prière, la souffrance aussi, loin de Lourdes et de la grotte de Massabielle.
Elle mourut le 16 Avril 1879 et fut Canonisée en 1933." (diocèse de Tarbes et Lourdes - les saints du diocèse)
Sainte Bernadette (Lourdes 1844 - Nevers 1879) ... En Juillet 1866, voulant réaliser son désir de Vie Religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées.
Elle meurt le 16 Avril 1879.
(diocèse de Nevers)
Le site de l'Espace Bernadette à Nevers
À Nevers, en 1879, Sainte Bernadette Soubirous, vierge. Née à Lourdes d’une famille très pauvre, elle ressentit, toute jeune fille, la présence de la Vierge Marie immaculée dans la grotte de Massabielle, et par la suite, ayant pris l’habit de Religieuse, elle mena à Nevers une vie humble et cachée.
Martyrologe romain.
Qui es-tu Bernadette ?
Bernadette à Lourdes : 1844 - 1866
- 1844 - 1858 : son enfance, sa famille, le temps des Apparitions
- 1858 - 1866 : après les Apparitions, avec les Sœurs de la Charité de Nevers à l'Hospice de Lourdes
A Lourdes, tu es une adolescente de ton temps...
De Lourdes à Nevers, du Moulin de Boly à Saint-Gildard, de sa naissance le 7 Janvier 1844 à sa mort le 16 avril 1879, que de bouleversements dans la vie de Bernadette SOUBIROUS !
Fille aînée d'un meunier ruiné que l'extrême pauvreté fera injustement jeter en prison, elle vit de masure en masure jusqu'au Cachot.
Elle connaît la maladie, la faim, l'exclusion, l'incertitude des lendemains, le mépris de la part de ceux qui ont tout. Elle sait à peine lire et écrire.
C'est une adolescente de son temps qui subit les conséquences de l'industrialisation naissante.
L'amour des siens et la Foi en Dieu, la font marcher, digne, dans les rues de Lourdes.
Au cœur de cette réalité, Bernadette fait l'expérience inattendue de la rencontre avec " La Dame de Massabielle ".
Dieu lui donne de connaître Son Amour qui bouleverse l'ordre établi par les Hommes : à l'heure où tous ceux qui savent tout et qui détiennent le pouvoir, affirment avec une belle assurance que la raison suffit pour refaire le monde, Il va chercher une gamine qui ne comprend même pas le français.
"C'est parce que j'étais la plus pauvre et la plus ignorante que la Sainte Vierge m'a choisie "
Ainsi, le 11 Février 1858, tout a commencé par un bruit comme un coup de vent. La Vierge Marie apparaît pour la première fois à Bernadette à la Grotte de Massabielle, à Lourdes.
" Voulez-vous me faire la grâce de venir ici quinze jours? "
La belle Demoiselle a dit " vous "...et Bernadette a dit " oui ". Librement.
" Oui ", sans inquiétude quand de grands médecins très savants, venus tout exprès pour la voir, parlent d'elle avec des mots énormes " catalepsie, hystérie "…
" Oui " sans peur quand on la menace de prison.
" Oui " sans trouble devant ceux qui la traitent de menteuse ou qui l'appellent " la jolie Sainte " en voulant lui arracher un bout de foulard, de robe ou une mèche de cheveux.
"Oui " avec humilité mais debout quand elle sollicite son entrée dans une Congrégation présente dans des hôpitaux, des hospices et des écoles, alors qu'elle est sans savoir, sans savoir-faire, sans bagage…
Bernadette à Nevers : 1866 - 1879
- arrivée à Saint-Gildard le 7 Juillet 1866
- profession Religieuse le 30 Octobre 1867
- Bernadette meurt le 16 Avril 1879
Bernadette reconnue Sainte par l'Église :
- 8 Décembre 1933
A Nevers, tu deviens un témoin privilégié de l'Amour de Dieu pour tout homme
Le soir du 7 Juillet 1866, Bernadette franchit le seuil de Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers qu'elle avait connue à l'Hospice à Lourdes et prend ainsi le chemin d'Évangile proposé par la Congrégation qu'elle a choisie.
A son arrivée, Bernadette a pu lire ces mots, gravés dans la pierre du fronton de la Maison.
Ils rejoignent l'expérience déjà inscrite dans son cœur : celle de l'Amour surprenant de Dieu pour tout homme.
Pendant 13 ans, Bernadette restera à Saint-Gildard, successivement aide-infirmière, responsable de l'infirmerie, sacristine mais souvent malade elle-même…
A Nevers, dans une vie humble et cachée, elle portera dans son être une profonde solidarité avec les plus pauvres.
Attachée à Jésus qui a aimé jusqu'à donner Sa vie, elle cherchera à traduire dans chacun de ses gestes et de ses mots, le désir de son cœur :
" Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant "
Souvent malade dans les derniers temps de sa vie, Bernadette fait de longs séjours à l'infirmerie Sainte Croix.
" On la quitte plus fort et plus assuré qu'on est venu "
Comme les malades, Bernadette connaît l'humiliation de la dépendance, la souffrance de l'inutilité, mais de cette humiliation, de cette souffrance, elle fait un lieu d'ouverture aux autres, un lieu de solidarité profonde avec tous ceux qui vivent la même traversée :
" ...Assurément, je n'aurai pas choisi cette inaction où je suis réduite. "
" Ma prière est ma seule arme..."
Bernadette n'est ni passive, ni repliée sur elle-même. Elle reste en perpétuel éveil pour ne pas se laisser immerger dans la souffrance.
Ses proches décrivent combien " les souffrances de sa dernière maladie étaient atroces. La poitrine épuisée était tout en feu ; les os du genou rongés par une carie dévorante ".
Ces semaines vécues à l'infirmerie Sainte Croix, sont pour Bernadette, un temps d'épreuve physique bien sûr mais aussi d'épreuve spirituelle, de " nuit " de la Foi. Mais sa force, sa confiance, elle va les demander à Jésus, les puiser en Jésus sur la Croix.
(Pour voir en grand format: bernadette-dans-sa-chasse-j-leroy.jpg).
Le 16 Avril 1879 mourait Bernadette...
Le Mercredi 16 Avril 1879, dans la semaine de Pâques, au milieu de l'après midi, c'est " l'heure " où l'aventure intérieure de Bernadette arrive à son accomplissement.
Comme Jésus, elle remet sa vie entre les mains de Dieu, ce Dieu qui est " notre Père et qui a pour nous une tendresse infinie ".
Le 16 Avril 1879....dans la Semaine de Pâques, la semaine de la Résurrection du Christ, au milieu de l'après-midi, l'aventure intérieure de Bernadette arriva à son accomplissement.
Ce Mercredi de Pâques, Bernadette remet le souffle de toute sa vie entre les mains de Dieu, ce Père plein de tendresse dont elle a expérimenté l'Amour bouleversant.
A Lourdes, à travers ses rencontres avec la Dame, elle, l'adolescente ignorante, marginalisée a fait l'expérience d'être respectée, reconnue, choisie.
Au cours de sa vie de Sœur de la Charité de Nevers, elle a appris à livrer sa vie joyeusement, avec Jésus le Serviteur, dans un quotidien simple, ordinaire, banal.
Sa mort est le dernier acte d'une longue route de confiance dans le Père, à la suite de Jésus, le Fils Bien-Aimé...
Aujourd'hui, qu'as-tu à nous dire, Bernadette ?
"Tout être humain est précieux aux yeux de Dieu"
Telle est l'expérience que Bernadette a faite,
Tel est le message dont témoigne toute sa vie,
Tel est le message que, des milliers de pèlerins du monde entier viennent accueillir chaque année à Saint-Gildard.
Un message simple que nous avons du mal à entendre en ce début de IIIème millénaire où une société compétitive menace le Respect, la Dignité, la Solidarité, le Partage, la Justice.
Pour avancer sur ces chemins d'humanité que tu nous ouvres, s'il te plaît Bernadette, prête-nous tes sabots.
"Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant"
Pour un approfondissement : https://www.sainte-bernadette-soubirous-nevers.com/
http://missel.free.fr/Sanctoral/02/18.php.
Sainte Bernadette Soubirous [1]
Décret de la S. Congrégation des Rites [2]
sur l'héroïcité de ses vertus
Le 18 Novembre 1923 eut lieu dans la salle ducale au Palais du Vatican la cérémonie de lecture solennelle du Décret sur l'héroïcité des vertus de la Vénérable Bernadette Soubirous. Cette Cause « intéresse l'univers Catholique tout entier » à cause des rapports qui la rattachent au grand fait de Lourdes, et dans une lettre à ses diocésains Mgr. Chatelus, Évêque de Nevers, déclare qu'elle est « particulièrement chère au Pape [ancien pèlerin de Lourdes], qui en possède tous les détails et en désire le succès ».
Sur cette question : « Est-il bien établi, dans le cas et pour l'effet dont il s'agit, que les vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité envers Dieu et le prochain, ainsi que les vertus cardinales de Prudence, de Justice, de Force et de Tempérance et leurs annexes, ont été pratiquées à un degré héroïque ? »
Quand on parcourt la vie de la Vénérable Servante de Dieu Sœur Marie-Bernard Soubirous - vie qui s'acheva dans le court espace de trente-cinq ans, - il est impossible, si on examine avec soin et jusque dans le détail la manière de vivre et d'agir de la Vénérable, de n'y pas rencontrer quelques imperfections ou défauts, mêlés aux actes des vertus chrétiennes.
C'est pourquoi, afin d'être à même de porter sur la question posée un jugement exact, deux points, semble-t-il, sont à élucider et à résoudre.
Premièrement : La preuve de l'héroïcité des vertus pratiquées par Sœur Marie-Bernard ressort-elle suffisamment et légitimement des faits ?
Deuxièmement : Cette preuve ne souffre-t-elle aucun préjudice de la présence desdites imperfections ?
(Pour voir en grand format: bernadette-soubirous.jpg).
Enfance de Bernadette.
Pour reprendre les choses d'un peu plus haut dans l'histoire de notre Vénérable, nous la voyons d'abord naître dans un humble village de montagne, de parents pieux, et de modeste condition, bientôt contraints de subir tous les inconvénients de la pauvreté.
L'enfant n'en fut naturellement pas exempte : de là cette santé fragile dont elle eut à souffrir dès ses premières années.
Néanmoins, à peine son âge le lui permet-elle, qu'elle n'hésite pas à entrer en service et à garder les troupeaux pour subvenir selon son pouvoir aux besoins de sa famille et venir en aide à ses parents.
On comprend qu'au milieu des occupations de la vie des champs la jeune fille n'eut guère le moyen de corriger ce que pouvait avoir d'un peu rude sa nature d'enfant de la montagne. Cependant, sans n’avoir reçu aucune éducation humaine, elle faisait de surprenants progrès dans la pratique de toutes les vertus domestiques et surpassait les jeunes filles de son âge et de sa condition par son ardeur pour la piété et son zèle à apprendre la doctrine Chrétienne, l'Oraison dominicale, la Salutation angélique, le Symbole et les autres Prières.
C'était un bonheur et un charme de la voir et de lui parler ; son visage, sa conversation, toute sa démarche respiraient cette candeur d'âme naïve, fruit de la simplicité et de l'innocence, et toute entière fondée sur l'humilité.
C'est pourquoi Dieu, « qui choisit ce qui est faible en ce monde pour confondre ce qui est fort » (I Cor, I 27), a élu cette jeune enfant pauvre, cachée et inconnue du monde, pour être l'instrument de sa toute-puissance dans l'incomparable prodige qui s'accomplit à Lourdes, près la grotte de Massabielle, et jeta un si vif éclat sur le milieu du XIX° siècle.
La Voyante de Massabielle.
Cette jeune enfant, dont il a été question jusqu'ici, et dont nous venons d'esquisser le portrait physique et moral, se reconnaît aisément, et le nom si populaire de Bernadette se présente de lui-même à l'esprit.
C'est Bernadette, en effet, qui, par un privilège de la divine Bonté, fut favorisée, en l'an 1858, des apparitions réitérées de la Bienheureuse Vierge Marie : apparitions par lesquelles fut confirmé le dogme Catholique de l'Immaculée-Conception de cette même Bienheureuse Vierge, défini et promulgué, quatre ans auparavant, par le Pape Pie IX, de sainte mémoire [3].
Du 11 février 1858, en effet, jusqu'au 16 juillet de cette même année, plusieurs apparitions eurent lieu, durant lesquelles la Bienheureuse Vierge Marie se montra à Bernadette, l'entretint souvent et, avec la plus grande bienveillance, l'exhorta à prier pour les pécheurs, à baiser la terre, à faire Pénitence, et lui ordonna de faire savoir aux Prêtres qu'elle voulait qu'on lui élevât en cet endroit un sanctuaire, où l'on viendrait lui adresser des supplications solennelles. Elle lui enjoignit en outre de boire de l'eau d'une fontaine encore cachée sous terre, mais prête à jaillir, et de s'y laver.
Il y eut d'autres faits, que nous omettons. Celui-ci toutefois ne saurait être passé sous silence : comme Bernadette insistait pour savoir le nom de celle qu'elle avait été jugée digne de contempler si souvent, la Bienheureuse Vierge Marie, joignant les mains à la hauteur de la poitrine, et élevant les yeux au Ciel, répondit : « Je suis l'Immaculée Conception. »
Or, ceci se passait le 25 mars, jour de la Fête de l'Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie, dans lequel l'Eglise honore également le mystère de l'Incarnation. Cette coïncidence souligne ainsi avec autant d'opportunité que d'éloquence le lien étroit qui existe entre la Maternité Divine et l'Immaculée Conception.
L'épreuve
Il serait trop long de rapporter ici tout ce que Bernadette eut à souffrir pour défendre la réalité de ces apparitions surnaturelles.
Cette réalité fut reconnue d'abord par l'Évêque de Tarbes [4], après une enquête juridique, puis confirmée d'une manière éclatante par les célèbres miracles qui suivirent bientôt. Il arriva ce qu'on pouvait prévoir ; le nom et l'histoire du sanctuaire de Lourdes devinrent irrévocablement associés au nom et au souvenir de Bernadette.
On comprend aisément que la voyante allait se trouver alors exposée à une forte tentation, et ses vertus subir une redoutable épreuve, surtout son esprit de pauvreté et son humilité.
Mais rassurons-nous. Admirons plutôt ce souci constant qu'elle a de se dérober à la curiosité des pèlerins, qui rivalisaient d'adresse pour la voir, la visiter, la combler de cadeaux, et de fuir les louanges et les applaudissements des hommes.
La Sœur Marie-Bernard
C'est encore dans cette louable intention que Bernadette se retira dans l'hospice que les si dévouées Sœurs de la Charité et de l'Instruction Chrétienne de Nevers [5] dirigeaient à Lourdes, et que, après quelques années passées dans cet établissement, instruite et formée par les Sœurs, elle sollicita et obtint d'être admise dans leur Congrégation.
Elle se rendit donc à la maison-mère de la Congrégation, à Nevers, et, après son temps de probation, y prononça ses vœux ; son nom de Bernadette fut changé en celui de Sœur Marie-Bernard.
C'est en s'acquittant avec une sainte ardeur de toutes les charges et obligations propres à son nouvel état que Sœur Marie-Bernard devint le modèle des sœurs de Nevers, ses compagnes, dans l'intimité desquelles elle passa les treize dernières années de sa vie.
Conclusion : l'héroïcité des vertus de Bernadette.
Nous avons là, comme en un germe fécond, tous les éléments d'une réponse motivée à la double question posée.
Le zèle ardent et inlassable, en effet, avec lequel Sœur Marie-Bernard n'a cessé de tendre à la perfection dans tous ses actes ; la victoire éclatante qu'avec le secours de la grâce Divine elle a remportée sur elle-même, tant par le soin vigilant qu'elle mit à se préserver de la vaine gloire, à laquelle l'exposait la grande notoriété de son nom, que par le courage joyeux et ardent avec lequel elle s'efforça de réprimer et d'adoucir sa rudesse native ; son entrée dans l'état religieux, où elle progressa chaque jour en perfection : tout cela nous fournit manifestement la démonstration nécessaire et désirée de l'héroïcité des vertus de Sœur Marie-Bernard.
Les légères imperfections ne nuisent pas à cette héroïcité.
Et la valeur de cette démonstration n'est en aucune façon infirmée par ce fait qu'elle n'est pas parvenue à ce résultat du premier coup, que dans le chemin de la perfection, où elle s'était résolument engagée, elle a pu laisser parfois paraître quelques imperfections ou défauts ; car, selon la sentence bien connue de saint Grégoire le Grand, et qui trouve ici son application, « lorsque nous nous détournons de l'amour de cette vie corruptible, c'est " comme pas à pas " que notre cœur s'achemine vers les réalités invisibles. Partis des régions inférieures, nous n'atteignons jamais le sommet " du premier coup " ; car, dans sa poursuite de la perfection, notre âme, en perpétuelle ascension, ne parvient au but que lentement et " par degrés ».
La Cause de Bernadette intéresse tout l'univers Catholique.
Aussi le jugement de cette Cause de choix fut-il des plus faciles à porter, même en appliquant les règles les plus rigoureuses.
Son heureuse issue réjouira à juste titre à la fois le diocèse de Nevers, qui vit les dernières années de Sœur Marie-Bernard et garde ses restes sacrés, et le diocèse de Tarbes et Lourdes, qui la vit naître, et où elle passa son enfance et sa jeunesse, jusqu'à l'âge de vingt-deux ans. Mais cette Cause ne saurait rester renfermée dans ces étroites limites. Elle intéresse l'univers Catholique tout entier.
Partout où règne et fleurit le culte de la Vierge Immaculée de Lourdes, les fidèles accueilleront avec la plus grande joie la nouvelle de la promulgation du présent Décret apostolique, qui termine l'enquête commencée il y a deux ans sur l'héroïcité des vertus de Sœur Marie-Bernard.
Ses étapes.
Les deux Congrégations antepréparatoire et préparatoire, furent en effet suivies de la Congrégation générale, qui se réunit le 7 août dernier, en présence de Notre Très Saint Père le Pape Pie XI.
Dans cette Congrégation, S. Em. le Cardinal Antoine Vico, préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, en lieu et place du Révérendissime rapporteur [6] le Cardinal Nicolas Marini, d'illustre mémoire, décédé quelques jours auparavant, soumit à la discussion le Doute suivant : « Est-il bien établi, dans le cas et pour l'effet dont il s'agit, que la Vénérable Servante de Dieu Sœur Marie-Bernard a pratiqué à un degré héroïque les vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité envers Dieu et le prochain, ainsi que les vertus cardinales de Prudence, de Justice, de Force et de Tempérance, et leurs annexes ? »
Leurs Eminences les Cardinaux et les pères consulteurs donnèrent chacun à leur tour leur avis.
Notre Très Saint Père le Pape, après avoir entendu avec joie et pesé avec attention ces avis, se réserva le soin de prononcer lui-même le jugement suprême.
Puis il exhorta tous les assistants à implorer, en attendant, avec lui, la lumière Divine par de ferventes Prières.
Lorsqu'il eut décidé de manifester son intention, il désigna ce jour du XXVI° dimanche après la Pentecôte.
C'est pourquoi, après avoir célébré avec une grande dévotion les Saints Mystères, il manda au Vatican S. Em. le cardinal Vico, Évêque de Porto et de Sainte-Rufine, préfet de la Sacrée Congrégation des Rites et rapporteur de la Cause, le R. P. Ange Mariani, promoteur général de la Foi, et moi-même, secrétaire soussigné ; puis en leur présence il fit solennellement cette déclaration :
« Il est bien établi, dans le cas et pour l'effet dont il s'agit, que la Vénérable Servante de Dieu Sœur Marie-Bernard a pratiqué, à un degré héroïque, les vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité envers Dieu et le prochain, ainsi que les vertus cardinales de Prudence, de Justice, de Force et de Tempérance, et leurs annexes. »
Il ordonna en conséquence que ce Décret fût proclamé et enregistré dans les Actes de la Sacrée Congrégation des Rites, le quatorzième jour des Calendes de décembre de l'année MDCCCCXXIII [7]
+ A. card. VICO, év. de Porto et Ste-Rufine,
préf. de la S. C. des Rites.
ALEXANDRE VERDRE, Secrétaire.
O Jésus et Marie, faites que toute ma consolation en ce monde soit de vous aimer et de souffrir pour les pécheurs.
Divine Mère, offrez-moi à Jésus. Prenez mon cœur et enfoncez-le dans le Cœur de Jésus.
O Marie, ma tendre Mère, voici votre enfant qui n'en peut plus ; faites qu'à votre exemple je sois généreuse dans tous les sacrifices que Notre Seigneur pourra me demander dans le cours de ma vie.
Ma Mère, venez à mon aide. Accordez-moi la grâce de mourir à moi-même pour ne plus vivre que de mon doux Jésus et pour mon Jésus.
Union, union intime avec Lui, comme saint Jean, dans la Pureté et dans l'Amour. Ainsi toute à Jésus, qu'il me sera doux de mourir avec Jésus.
Mon âme, réjouissez-vous d'avoir un trait de ressemblance avec Jésus : rester cachée dans l'impuissance.
Porter la Croix cachée dans mon cœur à l'exemple de Marie ; oui, j'irai au parloir avec joie quoique mon âme soit dans la tristesse.
Je dirai : mon Dieu, j'y vais, mais à condition qu'une âme sortira du Purgatoire ou que vous convertirez un pécheur.
Ô Sainte Bernadette, qui simple et pure enfant, avez dix-huit fois, à Lourdes, contemplé la beauté et reçu les confidences de l'Immaculée et qui avez voulu ensuite vous cacher dans le Cloître de Nevers et vous y consumer en hostie pour les pécheurs, obtenez-nous cet esprit de Pureté, de simplicité et de mortification qui nous conduira nous aussi à la vision de Dieu et de Marie au Ciel. Ainsi soit-il.
(Pour voir la chasse de Sainte Bernadette en grand format, avec son corps intact: chasse-ste-bernadette.jpg).
Son corps retrouvé intact, repose depuis 1925, dans une châsse en verre dans la chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs, se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.
Le corps intact de Bernadette, à Nevers
L'instruction de la cause de Béatification de Bernadette, décédée à Nevers le 16 Avril 1879, va nécessiter l’exhumation du corps.
Cela se fait en trois temps : Septembre 1909, Avril 1919 et Avril 1925. A la grande surprise des observateurs, le corps de Bernadette est découvert intact.
Un véritable mystère qui n'est cependant pas unique au monde. La science et la médecine émettent des hypothèses.
La châsse de verre et de bronze de Sainte Bernadette de Lourdes, à Nevers.
Téléversé par Rabanus Flavus
Depuis le 3 août 1925, le corps de Bernadette repose dans une châsse de verre située dans la chapelle de l'ancien Couvent Saint-Gildard, à Nevers.
Le site est celui de la maison-mère des Sœurs de la Charité, appelée maintenant "Espace-Bernadette-Soubirous-Nevers".
Sur le visage et sur les mains de Bernadette ont été déposés de très fins masques de cire.
«Les pèlerins qui défilent à Nevers devant la châsse où demeure ce corps en attente de la résurrection perçoivent là un témoignage de cette destinée : la lumière y a jailli de la nuit, et le bonheur, du malheur, comme la Gloire de la Croix du Christ».
Père René Laurentin
Une petite châsse dans les Sanctuaires de Lourdes.
Il existe dans les Sanctuaires de Lourdes une petite châsse contenant des reliques de Bernadette : elle est située, à l'année, dans une petite chapelle située à l'entrée de la crypte, sous la Basilique de l'Immaculée Conception.
Chaque année, le 18 Février, la châsse est portée en procession dans les rues de la Cité Mariale.
Date de dernière mise à jour : 18/02/2024
Commentaires
-
1 Ngono Le 30/12/2014
Sainte Bernadette,
merci de ce que tu as fait pour nous,
Saint Bernadette je te confis ce travail que je trouve pas, intercède auprès de la Sainte Marie et a Jésus pour que vous m'aider à trouver ce travail pour sauver mon couple.
Amen
Monique Ngono -
2 camalita Le 04/12/2015
nice
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