Bienheureuse Anna Katharina Emmerick « Mystique du Land de Münster » (1774-1824). Fête le 09 Février.

Vendredi 09 Février 2024 : Fête de la Bienheureuse Anna Katharina Emmerick « Mystique du Land de Münster » (1774-1824).
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http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10180/Bienheureuse-Anna-Katharina-Emmerick.html.

Bienheureuse Anna Katharina Emmerick

Mystique (? 1824)

Béatifiée le 3 Octobre 2004
Homélie du Pape Jean-Paul II
"La Bienheureuse Anna Katharina Emmerick, a crié 'la Passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus-Christ' et elle l'a vécue dans son corps."
Anna Katharina Emmerick (1774-1824), biographie sur le site du Vatican

"La vie d'Anna Katharina fut caractérisée par une profonde union avec Le Christ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve. Elle éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. A travers  la  Foi et l'Amour elle servit l'œuvre de la Rédemption."

De nombreux ouvrages nous parlent d'elle...
"Tu ne peux imaginer le nombre de personnes qui seront incitées à la vertu en lisant ces choses", disait son ange gardien à Anne-Catherine, qui s'étonnait qu'on lui ordonne de raconter ses visions de la vie du Christ.
- La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les méditations d’Anne-Catherine Emmerich, 1872.
- Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les visions de la Sœur Anne-Catherine Emmerich recueillies par Clément Brentano, 1884.
- K. E. Schmoeger, Vie d’Anne-Catherine Emmerich, 1923.
- Visions d’Anne-Catherine Emmerich sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge coordonnées en un seul tome selon l’ordre des faits, par le R.P. Fr. Joseph-Alvare Duley, traduites du texte allemand par M. Charles d’Ébeling, 1939. Nouvelle édition 1995.
- La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les méditations d’Anne-Catherine Emmerich, traduction par M. l’abbé de Cazalès, 1945.
- Anne-Catherine Emmerich, Les mystères de l’ancienne alliance, texte intégral recueilli par Cl. Brentano, traduit et présenté par Jean-Joachim Bouflet, 1977.
- M. T. Loutrel, Anne-Catherine Emmerick racontée par elle-même et par ses contemporains, 1992.

Bibliothèque diocésaine de Reims: Anne-Catherine Emmerich (k)
Les Éditions Téqui

"J'ai toujours considéré le service au prochain comme la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me donner la force de servir mon prochain et d'être utile. A présent je sais qu'il a exaucé ma prière".

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https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/e4cc59df-f8e7-40de-a425-b50d4d46fbd7

Biographie sur le site du Vatican
ANNA KATHARINA EMMERICK (1774-1824).
« Mystique du Land de Münster »

Photo

Anna Katharina Emmerick naquit le 8 Septembre 1774, dans la communauté d'agriculteurs de Flamschen près de Coesfeld (Allemagne).
Elle grandit au sein d'une famille de neuf frères et sœurs. Dès sa plus tendre enfance elle dut aider aux travaux domestiques et agricoles.
Elle ne fréquenta que quelques temps l'école, mais elle possédait une bonne instruction dans le domaine religieux. Très rapidement ses parents s'aperçurent de sa vocation à la Prière et à la vie religieuse.

Elle travailla trois ans dans une grande ferme des environs, puis apprit la couture et retourna vivre chez ses parents.
Elle demanda ensuite à être admise dans divers monastères, mais elle fut refusée car elle ne possédait pas de don particulier.

Toutefois, les Clarisses de Münster l'acceptèrent à la condition qu'elle apprenne à jouer de l'orgue.
Ses parents l'autorisèrent alors à aller vivre dans la famille de l'organiste Söntgen de Coesfeld pour faire son apprentissage; mais elle n'eut jamais la possibilité d'apprendre l'orgue, car la pauvreté de la famille la poussa à travailler afin de les aider à vivre.

En 1802, elle réussit finalement à entrer au Monastère d'Agnetenberg, près de Dülmen, avec son amie Klara Söntgen.
Elle prononça ses vœux l'année suivante, participant à la Vie Monastique avec ferveur, toujours prête à accomplir les travaux les plus durs que personne ne voulait faire.

Mais, de 1802 à 1811, elle tomba fréquemment malade et dut supporter de grandes douleurs. En 1811, le Monastère d'Agnetenberg fut fermé, elle devint alors domestique chez l'Abbé Lambert, un Prêtre qui avait fui la Révolution française et qui vivait à Dülmen. Mais elle tomba à nouveau malade et ne quitta plus son lit. Elle fit alors venir sa plus jeune sœur qui, sous sa direction, s'occupait de la maison.

C'est au cours de cette période qu'elle reçut les stigmates. Ce fait ne pouvait pas rester caché; le Docteur Franz Wesener l'examina et en resta profondément impressionné, devenant son ami fidèle au cours des années qui suivirent.
Une caractéristique de sa personnalité était l'Amour qu'elle éprouvait pour son prochain. Elle cherchait toujours à aider les autres, même sans pouvoir se lever de son lit, où elle cousait des vêtements pour les enfants pauvres.
De nombreuses personnalités, qui participaient au mouvement de renouveau de l'Église au début du XIX siècle, cherchèrent à la rencontrer.

La rencontre avec Clemens Brentano fut particulièrement significative. A partir de 1818, il lui rendit visite chaque jour pendant cinq ans, dessinant ses visions qu'il publia ensuite.
Au cours de l'été 1823, la santé d'Anna Katherina déclina et, la mort approchant, elle décida d'unir sa souffrance à celle de Jésus, en l'offrant pour la Rédemption des hommes. Elle mourut le 9 Février 1824.

La Vie d'Anna Katharina fut caractérisée par une profonde union avec le Christ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve.
Elle éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. A travers la Foi et l'Amour elle servit l'œuvre de la Rédemption, disant à ce propos:  "J'ai toujours considéré le service au prochain comme la plus haute vertu.
Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me donner la force de servir mon prochain et d'être utile. A présent je sais qu'il a exaucé ma Prière"

Anna Katharina Emmerick a été Béatifiée le 3 Octobre 2004, par le Pape Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005). Homélie du Pape Jean-Paul II

Catherine emmerich 1Pour un approfondissement :
>>> Télécharger gratuitement les 9 livres d'Anne-Catherine Emmerich

 Anna katharina emmerick saint visionary 1

http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/ACEmmerich.htm.

Entre 1818 et 1824, le poète Clemens Brentano, à son chevet, prend en note ses visions. Ses retranscriptions remplissent 40 cahiers in-folio.
Il est difficile de faire la part de ce qui a été effectivement dit par la mystique allemande et de ce qui peut constituer une réélaboration du poète.
Brentano décrit en détail des scènes et des récits (avant tout) du Nouveau Testament et de la vie de Marie. Mel Gibson a utilisé les visions du Chemin de Croix dans son film La Passion du Christ.
À la suite des visions d'Anna Katharina, la sépulture et la maison de la Vierge Marie auraient été redécouvertes en 1881 par l'abbé Gouyet sur une colline près d'Éphèse.
Les restes d'Anna Catherine Emmerick reposent dans la crypte de l'église Sainte-Croix à Dülmen.
Le premier procès de Béatification fut suspendu en 1927, avant tout parce qu'il était difficile de juger l'authenticité des textes de Brentano, mais il fut rouvert en 1973 et se termina le 03 Octobre 2004 avec sa Béatification par le Pape Jean-Paul II. Les stigmates ne sont toutefois pas mentionnés.
La fête d’Anna Katharina Emmerick a lieu le 09 Février, jour de son décès.

Stigmates et autres phénomènes.

Les stigmates.

Dès 1799, Anne-Catherine ressent les douleurs de la couronne d'épines; le sang coule chaque vendredi, mais elle réussit à le dissimuler.
En automne 1807, commencent les douleurs des stigmates aux pieds et aux mains, sans écoulement de sang ni marque extérieure.
Le 25 novembre 1812, une croix se forme sur la poitrine; cette croix, qui se doublait à Noël, saignait ordinairement le mercredi.
Les derniers jours de 1812, les stigmates des mains, des pieds et du côté deviennent apparents; le sang coule.
Aucune vision n'accompagne la stigmatisation, comme A.C. Emmerich l'affirmera sous serment aux enquêteurs ecclésiastiques.

Par l'indiscrétion d'une sœur, qui découvre les plaies des mains le 28 février 1813, ces phénomènes arrivent à la connaissance de la ville.
Le médecin de Dülmen, le Docteur Franz Wesener (1782-1832), qui rendit visite à la malade en vue de la "démasquer", fut l'objet (comme, après lui, le Dr Druffel et d'autres) d'une preuve impressionnante de sa cardiognosis.

Le 25 mars, le vicaire général Clemens Auguste von Droste-Vischering (1773-1845), futur Archevêque de Cologne, vint accompagné du Dr Druffel et du supérieur du séminaire Bernard Overberg (1754-1826).
Le Dr Krauthausen ancien médecin du couvent, tenta de traiter les blessures, mais sans succès; il fut également chargé d'une surveillance médicale assidue.

Le jeûne perpétuel.

Une surveillance étroite pendant dix jours (10-19 juin) confirma l'écoulement du sang des stigmates et le jeûne perpétuel.
Depuis l'apparition des stigmates, en effet, l'appétit avait disparu, sans que cela soit en rapport avec une maladie quelconque; bientôt A.C. Emmerich ne consomma plus que de l'eau. Par la suite, une enquête gouvernementale (5-29 août 1819) ne put apporter les preuves d'aucune supercherie.

Le Docteur Franz Wesener se chargea des soins médicaux. Son Journal, rédigé consciencieusement de mars 1813 à novembre 1819, ainsi que l'Histoire abrégée qu'il écrivit l'année de la mort d'Anne-Catherine pour une revue médicale, constituent "une source rare pour l'étude psychologico-religieuse et médicale de la stigmatisation et des phénomènes analogues".

La hiérognosie.

Docteur Franz Wesener, le premier, relate, chez A.C. Emmerich, de nombreux cas de hiérognosie.
Dès 1817, Christian Brentano avait, en effet, découvert, comme s'en étaient déjà aperçus l'abbé Lambert et le P. Limberg, l'extrême sensibilité de la stigmatisée au sacré, surtout pendant ses extases, qu'il s'agisse d'authentifier des reliques, de reconnaître des hosties consacrées ou d'obéir aux ordres de l'autorité ecclésiastique.
Clément Brentano, de son côté, rendit le Docteur Franz Wesener attentif au fait que la stigmatisée acceptait volontairement de prendre sur elle maladies et souffrances d'autrui.

Dans son Histoire abrégée, le docteur s'en explique. "Ce n'est qu'au cours des deux dernières années de sa vie que j'ai compris ses souffrances mystérieuses.
La plupart de ses maladies, en effet, étaient l'acceptation spontanée de souffrances de ses amis, qui lui avaient confié leurs soucis et se recommandaient à ses prières. Dans ses extases elle s'exprimait clairement là-dessus, indiquant la plupart du temps le moment où son intervention se terminerait
".

Une religieuse malade d'une grave tuberculose des poumons et du larynx demanda à Anne-Catherine Emmerich d'intercéder auprès de Dieu et se retrouva guérie d'une manière inexplicable.
D'autres cas de guérison subite et simultanée auraient été attestés.

Les visions et les écrits de Clemens Brentano.

La plupart des visions d'A.C. Emmerich lui ont été attribuées par Clemens Brentano. Ces ouvrages racontent la vie et la Passion du Christ et la vie de la Vierge d'après le récit, quasi-journalier, d'A.C. Emmerich, fait à Brentano de 1818 à 1824.

Non seulement elle a vu la Passion du Sauveur, mais pendant trois ans, elle l'a suivi dans tous ses voyages à travers la Palestine et hors de la Palestine.
La nature du sol, les fleuves, les montagnes, les forêts, les habitants, leurs mœurs, tout a passé sous ses regards dans des images claires et distinctes.
En outre, elle pouvait plonger son regard dans un passé bien plus éloigné (Adam et Ève) et embrasser l'histoire entière.

Le travail considérable de Clemens Brentano, 16.000 feuillets de notes diverses, parut en trois fois :

 en 1833, neuf ans après la mort d'A.C. Emmerich, "La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ" (Das bittere Leiden unsers Herrn Jesu Christus), précédée d'une esquisse biographique de la stigmatisée.

 en 1852 "La vie de la Vierge Marie" (Leben der heiligen Jungfrau Maria) : l'impression commencée fut interrompue par la mort de Clemens (1842), remaniée et poursuivie par son frère Christian, mort en 1851, et achevée par sa belle-sœur, dix ans après la mort de Clemens.

 en 1858-1860, six ans plus tard, les trois volumes de "La vie de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ", (Das Leben unsers Herrn und Heilandes Jesu Christi) publiés par le rédemptoriste K. E. Schmöger d'après les manuscrits de Brentano, profondément remaniés et amendés.

La polémique.

On ne peut négliger de souligner la différence d'un titre à l'autre : "d'après les méditations" dit Clemens Brentano (''Nach den Betrachtungen der gottselingen A.K. Emmerick'') dans le premier ouvrage; "d'après les visions" imprime K.E. Schmöger en tête du dernier (''Nach den Gesichten der gottselingen A.K. Emmerick…aufgeschrieben von C. Brentano'').

Malheureusement, ses "méditations" ou ses "visions" brodent considérablement sur la trame et le texte des évangiles; elles ajoutent faits, discours et attitudes qui semblent provenir d'apocryphes ou de légendes hagiographiques.
La part de Brentano, consciente ou non, semble importante. Comment démêler ce qui relève de la "vision" et ce qui est rédaction personnelle de l'écrivain ?

Les aléas de leur publication ne simplifient pas le discernement. "Une étude critique du texte reste encore à faire" concluait d'ailleurs Joachim Bouflet, un des spécialistes d'A.C. Emmerich, dans son avant-propos à la réédition récente de la "Vie de la Vierge Marie"

L'appréciation objective des visions d'A.C. Emmerich est délicate. Clemens Brentano et, à sa suite, K.E. Schmöger, Th. Wegener, J. Niessen et d'autres, les considèrent sans hésiter comme d'authentiques révélations surnaturelles privées, en raison même des précisions topographiques qui semblaient alors ne pouvoir être connues autrement.
En revanche, d'autres  y ont signalé des inexactitudes; mais cela ne préjuge en rien de l'authenticité des visions, distinctes de la façon dont elles sont rapportées.

L'étude des sources a permis de déceler de nombreux emprunts. Christian Brentano, le frère de Clemens, a consigné le fait dans ses notes au Journal de son frère.
Clemens a avoué l'influence des écrits de Martin de Cochem dans ''La douloureuse Passion''.

Les travaux de L. Stahl (1909), de H. Cardauns (1916) et de W. Hümpfner, ont montré ces influences sans équivoque possible.

Position de l'Église catholique.

Attribution des visions.

En 1927, la congrégation des Rites, prenant pour base les travaux de W. Hümpfner, renonçait à son tour à considérer les notes et la rédaction de Brentano comme des écrits d'A.C. Emmerich et à l'en rendre responsable.   

C'est cette position que reprend le Cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints lors de la Béatification d'Anne-Catherine Emmerich en Octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.
"La bienheureuse Anne-Catherine Emmerick, ne nous a laissé que trois lettres dont l’authenticité soit sûre.
Les autres écrits, qui lui sont attribués par erreur, ont des origines diverses: les “visions” de la Passion du Christ ont été annotées, réélaborées très librement et sans contrôle par l’écrivain allemand Clemens Brentano et ont été publiées en 1833 sous le titre ''La douloureuse Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ''. […]
Les œuvres en discussion ne peuvent donc pas être considérées comme des œuvres écrites ou dictées par Anne-Catherine Emmerick ni comme des transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau attribuable à la bienheureuse
".
Cela n'empêche pas le Pape Jean-Paul de citer, dans le décret officiel de béatification, "La Douloureuse Passion"           

L'Église et les révélations privées.

La position de l'Église Catholique sur les révélations privées est rappelée dans les articles 66, 67 et 514 du Catéchisme de l'Église Catholique (1992).

Les deux premiers rappellent qu'elles ne sont pas une alternative à l'Évangile : "Au fil des siècles il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église.
Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la Foi. Leur rôle n’est pas "d’améliorer" ou de "compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire
".

Le troisième en souligne cependant tout l'intérêt : "Toute la vie du Christ est un mystère et […] Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles".
Il ne fait ainsi que reprendre ce que dit Jean à la fin de son évangile (Jean 20,30-31 et Jean 21,24-25).
 

Anne-Catherine Emmerich et les autres voyantes.

Les visions de scènes de l'Évangile n'est pas un cas réservé à la seule Anne-Catherine Emmerich.
De grandes saintes en ont bénéficié comme sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), sainte Angèle de Bohême (+ 1243), sainte Gertrude de Helfta (1256-1302), sainte Brigitte de Suède (1302-1373), sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1568-1607), et d'autres. Mais elles ne fournissent que des visions limitées sur divers aspects de la vie de Jésus.

Trois voyantes ont reçu des visions complètes : la bienheureuse Marie d'Agréda (María Jesús de Ágreda; 1602-1665), la bienheureuse A.C. Emmerich et Maria Valtorta (1897-1961).
Toutes ces voyantes ont en commun d'avoir vu une très grande polémique autour de leur œuvre et d'avoir eu une vie de souffrance acceptée.

Mais alors que les visions de Marie d'Agréda ne concernent que la vie de la Vierge Marie (peu décrite dans l'Évangile), celles d'A.C. Emmerich embrassent pour la première fois aussi la vie de Jésus, sujet central de l'Évangile.
Elles sont aussi les premières à donner la prééminence à la narration historique sur les commentaires spirituels, au début d'un siècle qui ne demandait que cela.
Cela explique sans doute l'immense succès de ces œuvres, mais aussi la polémique qu'elles ont engendrée, comme d'ailleurs les œuvres des autres voyantes.

Un extrait peut permettre de juger de l'apport spécifique d'A.C. Emmerich : c'est celui de l'agonie de Jésus au Mont des Oliviers.
Dans cet extrait, publié du vivant de C. Brentano, l'extrême sensibilité d'A.C. Emmerich rend vivants et palpables l'angoisse de Jésus jusqu'à la sueur de sang (Luc 22,44) et les assauts pervers de la Tentation.


L'intérêt de l'œuvre de Maria Valtorta tient principalement en trois points :

1. Alors que les visions de Marie d'Agréda, concernent la vie de Marie, peu connue des Évangiles, celles de Maria Valtorta, comme d'ailleurs celles d'Anne-Catherine Emmerich, relatent en plus la vie de Jésus, autrement dit l'Évangile.
L'œuvre de Maria Valtorta est si précise dans cette relation qu'une concordance exacte a pu être établie entre les quatre Évangiles et l'œuvre de Maria Valtorta.

2. Alors que les visions de Marie d'Agreda souffrent d'une narration tardive (à plus de trente ans de distance) et que celles d'Anne-Catherine Emmerich souffrent d'une narration indirecte (Clemens Brentano et ses héritiers), celles de Maria Valtorta sont retranscrites immédiatement et directement après les visions.

3. Enfin, plus encore qu'Anne-Catherine Emmerich, Maria Valtorta rapportent la vision historique des scènes d'Évangile, sans interférer dans leur narration. Les enseignements (de Jésus) sont distincts et rapportés dans la série des trois "Cahiers".
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/reflexions-personnelles/introduction/en-preambule.html.

Beata anna katharina emmerick b 2 2CATHERINE EMMERICH :  Table générales des Œuvres.
(Une des plus grandes visionnaire et stigmatisée de l'histoire).

Date de dernière mise à jour : 09/02/2024

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