Dimanche 17 Décembre 2023 : Fête de Sainte Yolande de Vianden, Fille de Marguerite de Courtenay, Dominicaine, Prieure du Monastère de Marienthal au Luxembourg (+ 1283).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9707/Sainte-Yolande.html.
Sainte Yolande
Fille de Marguerite de Courtenay (+ 1283)
ou Yolende.
Fille de Marguerite de Courtenay, elle refusa la situation à laquelle son rang lui donnait droit. Lors d'un voyage à Luxembourg, elle entra dans le Monastère des Dominicaines, contre le gré de sa mère qui s'efforça brutalement de la traîner hors de l'église.
Yolande s'étant échappée, s'enferma dans un caveau. Mais revenant sur sa décision, devant les instances maternelles, elle retourna chez elle, tout en gardant présente sa décision.
Sa mère enfin l'accepta et Yolande put revenir au Monastère de Marienthal où, élue Prieure, elle fut pendant vingt-cinq ans le modèle de toute la Communauté.
Il est dans l’âme une autre prière, intérieure celle-là, qui n’a pas de cesse. C’est le désir. Quoi qu’il t’arrive, quoi que tu fasses, si tu désires le sabbat éternel, tu ne cesses de prier. Si tu ne peux plus prier, ne cesse pas de désirer.
Le refroidissement de la Charité, c’est le mutisme du cœur. La flamme de la Charité, c’est le cri du cœur.
Saint Augustin - Homélies sur les psaumes.
http://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?p=199665
Bienheureuse Yolande
Bienheureuse Yolande, Château de Vianden v1231, + Marienthal (Luxembourg) 17 Décembre 1283, fille d’Henri 1er, le plus glorieux des comtes de Vianden, et de Marguerite de Courtenay (1194-1270), apparentée aux Capétiens. Le Château de Vianden (Veianen en luxembourgeois), au nord-est du Luxembourg, fut construit surtout pendant la période du 11e au 14e siècle sur les assises d'un castel romain et d'un refuge carolingien.
Château-Palais portant la marque des Hohenstaufen, il est une des plus grandes et plus belles résidences féodales des époques romanes et gothiques d’Europe. Jusqu'au début du 15e siècle, il fut la demeure des puissants comtes de Vianden qui se vantaient de leurs relations avec la cour impériale.
Dès l’âge de 9 ans, Yolande voulait entrer au Couvent. À 14 ans, au cours d’un voyage vers Luxembourg avec sa mère, comme elles s’arrêtent au Monastère de Marienthal pour rendre visite à sa tante, Yolande s’enfuit sans prévenir, se réfugie dans le Sanctuaire et devient novice.
Un an plus tard, sa mère revient, accompagnée de quelques nobles luxembourgeois qui menacent de détruire le Monastère si Yolande ne vient pas.
Sa mère s'efforce brutalement de la traîner hors de l'église, la tire par les cheveux et lui arrache son habit de Religieuse.
Yolande accepte de rentrer à Vianden, où ses parents essaient encore de la détourner de ses projets.
Ils veulent la marier avec Walram II von Monschau, et lui interdisent toute visite à un Monastère, surtout celui de Marienthal, pas assez chic pour leur goût.
Ils l’enferment au château de Schönecken, où seul son frère (Prieur de la Cathédrale de Cologne) s’occupe d’elle.
Le combat familial fait rage pendant quelques années, mais Yolande ne vacille pas, elle est confortée dans ses vues par ses discussions avec de célèbres Dominicains comme Walter von Meisenburg (Prieur des Dominicains de Trèves) et St Albert le Grand.
Finalement en 1248 sa mère se laisse fléchir et accepte que Yolande retourne à Marienthal.
Elle y passe 35 ans, est élue Prieure après dix ans de profession, fait construire une église à cinq nefs, de 50 mètres sur 35.
Quand le comte Henri mourut à la croisade en 1252, Marguerite de Courtenay vint rejoindre sa fille au Monastère.
La ferme résolution de Yolande de quitter la richesse et la puissance pour une vie d’austérité et de Prière dans le Monastère des Dominicaines, était inhabituelle à cette époque.
C’est sans doute pour cette raison que le frère Hermann von Veldenz écrivit vers 1290 (Yolande était morte en 1283) un long poème sur la vie de Yolande, qui l’a rendue populaire au Luxembourg, où elle est vénérée comme Bienheureuse.
Le manuscrit original, le Codex Mariendalensis, fut retrouvé en 1999. C’est actuellement le plus ancien manuscrit luxembourgeois.
Depuis 2008 il fait partie des archives nationales du Luxembourg. Le Monastère fut fermé en 1783, en 1823 les pierres furent récupérées, en 1882 l’historien Auguste Neyen cacha le crâne de Yolande à Epenay puis chez les Dominicaines de Luxembourg.
En 1932 il fut chez les Pères Blancs qui en 1890 avaient acheté et restauré Marienthal.
En 1974, quand les Pères Blancs quittèrent Marienthal, la relique revint à Vianden, elle est depuis 1996 dans un reliquaire dans l’église des Trinitaires.