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Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591). Fête le 14 Décembre.
Jeudi 14 Décembre 2023 : Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
Avec Sainte Thérèse d’Avila dont il est le Confesseur, ils vont entreprendre la réforme du Carmel, lui chez les hommes et elle chez les femmes (1542-1591).
http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Decembre/14.html
Saint Jean de la Croix (1542-1591)
Entré à 21 ans au Carmel de Médina, en Espagne, il aspire à restaurer la règle primitive, ce que sa rencontre avec Ste Thérèse d'Avila lui permet de concrétiser.
Mais ses Frères Carmes ne sont pas aussi épris d'absolu... Ils l'emprisonnent et le maltraitent pour tenter de le ramener "à la raison".
Il finit par s'enfuir, recueilli par sa Sœur de cœur.
Après de nombreuses Fondations, séparées de l'ancien Ordre, il finit sa vie malade, calomnié et rejeté de ses nouveaux Frères.
Ses ouvrages les plus célèbres, "la Nuit obscure", le "Cantique spirituel", "la Vive Flamme d'Amour", l'ont placé au premier rang des auteurs Mystiques de l'Église latine.
Il est aussi considéré comme un des meilleurs poètes espagnols.
"A la fin du jour, c'est sur l'Amour qu'on vous examinera."
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/20/Saint-Jean-de-la-Croix.html.
Saint Jean de la Croix
Carme, Docteur de l'Église (+ 1591)
Juan est né en Vieille-Castille dans une famille pauvre. Il est très jeune quand meurt son père. Sa mère doit se louer comme nourrice. Lui-même, pour payer ses études, travaille comme infirmier à l'hôpital de la ville.
A 21 ans, il décide d'entrer chez les Pères Carmes et ses supérieurs l'envoient à l'Université de Salamanque.
Il aspire à retrouver la règle primitive de l'Ordre, faite d'austérité et de Prière, mais il n'essuie que des refus.
Devenu Prêtre, il songe à changer d'Ordre Religieux, quand Dieu lui fait rencontrer sainte Thérèse d'Avila.
Avec elle, il réalisera cette réforme dans une vie toute faite d'absolu. Il devint ainsi, auprès de ses frères, un signe de contradiction.
On l'emprisonne neuf mois à Tolède, menottes aux mains, dans un cachot. Et, de son âme dépouillée de tout appui humain, jaillira le " Cantique spirituel ".
Il finit par s'enfuir et il est recueilli par des Carmélites déchaussées. Commence alors pour Jean de la Croix, une période d'activité rayonnante, ouvrant à tous, Carmes et Carmélites, gens du peuple et universitaires, l'étroit sentier de la parfaite docilité à L'Esprit-Saint.
De retour en Castille, il exerce de lourdes responsabilité, tout en désirant la parfaite ressemblance d'Amour avec son Seigneur Crucifié.
Démis de toute charge, malade, calomnié, enfin se déchire la "toile de cette vie", il entre dans la vision de Dieu et va chanter son Cantique spirituel. "A la fin du jour, c'est sur l'Amour qu'on vous examinera." (St Jean de la Croix - Maxime 80)
Il fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid.
Le 16 Février 2011, le Saint-Père a tracé le portrait de Saint Jean de la Croix, "ami spirituel de Sainte Thérèse d'Avila, qui réforma avec elle le Carmel, et qui a été proclamé par Pie XI en 1926 Docteur de l'Église".
Le Doctor Mysticus est né en 1542 près d'Avila (Espagne) dans une famille pauvre. Devenu Carme, il fut ordonné Prêtre en 1567 puis prit le nom de Jean de la Croix lors de ses vœux définitifs.
C'est lors de sa première Messe qu'il rencontra Thérèse, laquelle lui exposa son projet de réforme de leur Ordre Religieux.
Son étroite collaboration à la réforme fut pour lui source de souffrances, y compris une incarcération injuste.
Alors qu'il se préparait à gagner le Mexique, il tomba malade et mourut en Décembre 1591. Clément X le Béatifia en 1675 et Benoît XIII le Canonisa en 1726.
Benoît XVI a rappelé que Saint Jean de la Croix est "considéré comme l'un des poètes lyriques majeurs de la littérature espagnole.
Ses œuvres principales sont Montée au Mont Carmel, Nuit obscure, Le cantique spirituel, La vive flamme de l'Amour.
Dans le cantique, il présente un chemin de purification de l'âme... Dans la flamme il poursuit ce projet, décrivant en détail l'état de l'union transformatrice avec Dieu...
La Montée au Mont Carmel est un itinéraire spirituel centré sur la purification progressive de l'âme, nécessaire pour atteindre le sommet de la perfection Chrétienne que le Mont Carmel symbolise".
Puis il a indiqué que "Nuit obscure décrit l'aspect de l'intervention Divine dans le processus de purification de l'âme.
L'effort humain est de fait incapable de parvenir seul à la racine des mauvaises inclinations et habitudes. Il ne peut que les freiner, sans pouvoir les déraciner car pour cela la personne a besoin de l'action de Dieu qui, seul, peut purifier radicalement l'esprit en le disposant à s'unir à Lui".
"Le rythme croissant de la Foi, de l'Espérance et de la Charité, va de pair avec l'action purificatrice et la progressive union à Dieu, jusqu'à s'y conformer totalement. Parvenu à ce but, l'âme est immergée dans la vie trinitaire...
C'est pourquoi Jean de la Croix soutient que qu'il n'y a pas de véritable union avec Dieu qui ne culmine dans la fusion Trinitaire".
Le Saint-Père a conclu en se demandant si la vie du Docteur mystique pouvait servir de modèle au Chrétien d'aujourd'hui, ou bien si elle est réservée à des âmes choisies pour suivre la voie de la Purification et de l'ascèse.
"Cheminer avec Le Christ -a dit Benoît XVI- n'est pas un poids supplémentaire à celui déjà pesant de notre vie...
C'est une chose totalement distincte, une lumière et une force qui nous aide à porter le poids de l'existence.
Se laisser aimer par Le Christ est la Lumière qui nous soutient dans l'avancée quotidienne vers la sainteté, qui est un processus personnel ardu... Demandons à Dieu de nous aider à être saints, à nous laisser Aimer, car c'est la vocation même de chacun de nous". (source: VIS 20110216 520)
Mémoire de Saint Jean de la Croix, Prêtre et Docteur de l’Église. Sur le conseil de Sainte Thérèse de Jésus, il entreprit, le premier parmi ses Frères, la réforme de l’Ordre du Carmel, qu’il soutint par des travaux et des œuvres sans nombre, ainsi que par d’âpres tribulations. Au témoignage de ses écrits, en cherchant à mener une vie cachée dans Le Christ et consumé par la flamme de l’Amour de Dieu, il accomplit, à travers une nuit obscure, sa montée vers Dieu et s’endormit dans Le Seigneur à Ubéda en Espagne, en 1591.
Martyrologe romain
A la fin du jour, c'est sur l'Amour qu'on vous examinera.
St Jean de la Croix - Maxime 80
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/952800ac-bf35-4806-b462-53fdb20cd237
Saint Jean de la Croix
Carme, Docteur de l'Église
Jean de la Croix (Juan de Yepes Álvarez) naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Álvarez.
Jouant un jour au bord d'un étang, il glissa au fond de l'eau ; une grande et belle dame vint lui offrir la main pour le sauver : « Non, dit l'enfant, vous êtes trop belle, ma main salirait la vôtre. »
Alors un vieillard se présenta, marchant aussi dans l'eau, tendit son bâton à l'enfant et le ramena sur le bord.
Une autre fois il tomba dans un puits ; on croyait l'y retrouver mort ; il était assis paisiblement : « Une belle dame, dit-il, m'a reçu dans son manteau et m'a gardé. ». Ainsi Jean croissait sous le regard de Marie.
Un jour qu'il priait Notre-Seigneur de lui faire connaître sa vocation, une voix intérieure lui dit : « Tu entreras dans un Ordre Religieux, dont tu relèveras la ferveur primitive. »
Il avait vingt et un ans quand il entra au Carmel, et dépassa de beaucoup tous ses Frères, tout en cachant ses œuvres extraordinaires.
Il habitait un réduit obscur, mais dont la fenêtre donnait dans la chapelle, en face du Très Saint-Sacrement.
Il portait autour du corps une chaîne de fer hérissée de pointes, et par-dessus cette chaîne un vêtement étroit et serré, composé de joncs enlacés par de gros nœuds. Ses disciplines étaient si cruelles, que le sang jaillissait en abondance.
Le Sacerdoce ne fit que redoubler son désir de la perfection. Il songeait à s'ensevelir à la Chartreuse, quand Sainte Thérèse, éclairée de Dieu sur son mérite, lui confia ses projets de Réforme du Carmel et l'engagea à se faire son auxiliaire.
Jean se retira dans une maison étroite, pauvre, et commença seul un nouveau genre de vie, conforme aux règles primitives de l'Ordre du Carmel. Peu de jours après, il avait deux compagnons : la Réforme était fondée.
Ce ne fut pas sans tempêtes qu'elle se développa, car l'enfer sembla s'acharner contre elle, et tandis que le peuple vénérait Jean comme un saint, il eut à souffrir, de la part de ceux qui auraient dû le seconder, d'incroyables persécutions, les injures, les calomnies, jusqu'à la prison.
Pour le consoler, Marie lui apparut et lui annonça sa délivrance prochaine ; en effet, quelques jours après, il se trouva, sans savoir comment, au milieu de la ville de Tolède.
Dieu le récompensa de ses épreuves par des extases fréquentes ; Ste Thérèse l'appelait un homme tout Divin.
Il écrivit des ouvrages spirituels d'une élévation sublime. Une colombe le suivait partout, et une odeur suave s'exhalait de son corps.
Au moment de sa mort, la nuit entre le 13 et le 14 Décembre 1591, à Úbeda, en Espagne, un globe de feu brillant comme un soleil entoura son corps.
Jean de la Croix a été Béatifié en 1675 par le Pape Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676) ; Canonisé par le Pape Benoît XIII (Pietro Francesco Orsini, 1724-1730), le 27 Décembre 1726 ; déclaré Docteur de l'Église par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 24 Août 1926.
Statues représentant Jean de la Croix et Thérèse d'Avila.
Plaza de las Carmelitas
Téléversé par Cosasdebeas
(Pour voir les statues en grand format : s-juan-de-la-cruz-y-santa-teresa.jpg).
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Jean de la Croix
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 16 février 2011
[Vidéo]
Saint Jean de la Croix
Chers frères et sœurs,
Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre Saint important de ces territoires, ami spirituel de Sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse Carmélitaine: Saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, «Docteur mystique».
Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez.
Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie.
Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel.
Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine.
Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo: Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. A la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire: la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au Carmel.
Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les Carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia.
L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie.
En 1567, il fut ordonné Prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille.
C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux:
Thérèse lui exposa son programme de réforme du Carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer «pour la plus grande gloire de Dieu»; le jeune Prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet.
Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des Carmes déchaux: l'ouverture eut lieu le 28 Décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila.
Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première Communauté masculine réformée.
En renouvelant leur profession de Foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom: Jean s'appela dès lors «de la Croix», nom sous lequel il sera universellement connu.
A la fin de 1572, à la demande de Sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du Monastère de l’Incarnation d'Avila, où la Sainte était Prieure.
Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.
L’adhésion à la réforme du Carmel ne fut pas facile et coûta également de graves souffrances à Jean.
L’épisode le plus traumatisant fut, en 1577, son enlèvement et son incarcération dans le Couvent des Carmes de l’antique observance de Tolède, à la suite d’une accusation injuste.
Le Saint fut emprisonné pendant des mois, soumis à des privations et des contraintes physiques et morales.
En ce lieu, il composa, avec d’autres poésies, le célèbre Cantique spirituel. Finalement, dans la nuit du 16 au 17 Août 1578, il réussit à fuir de façon aventureuse, se réfugiant dans le Monastère des Carmélites déchaussées de la ville.
Sainte Thérèse et ses compagnons réformés célébrèrent avec une immense joie sa libération et, après une brève période pour retrouver ses forces, Jean fut destiné à l’Andalousie, où il passa dix ans dans divers Couvents, en particulier à Grenade.
Il assuma des charges toujours plus importantes dans l’Ordre, jusqu’à devenir vicaire provincial, et il compléta la rédaction de ses traités spirituels.
Il revint ensuite dans sa terre natale, comme membre du gouvernement général de la famille Religieuse Thérésienne, qui jouissait désormais d’une pleine autonomie juridique.
Il habita au Carmel de Ségovie, exerçant la charge de supérieur de cette Communauté. En 1591, il fut relevé de toute responsabilité et destiné à la nouvelle province Religieuse du Mexique.
Alors qu’il se préparait pour ce long voyage avec dix autres compagnons, il se retira dans un Couvent solitaire près de Jaén, où il tomba gravement malade.
Jean affronta avec une sérénité et une patience exemplaires d’immenses souffrances. Il mourut dans la nuit du 13 au 14 Décembre 1591, alors que ses confrères récitaient l’office de mâtines.
Il les quitta en disant: «Aujourd’hui je vais chanter l’Office au Ciel».
Sa dépouille mortelle fut transférée à Ségovie. Il fut Béatifié par Clément X en 1675 et Canonisé par Benoît XIII en 1726.
Jean est considéré comme l’un des plus importants poètes lyriques de la littérature espagnole. Ses plus grandes œuvres sont au nombre de quatre: «La montée du Mont Carmel», «La nuit obscure», «Les cantiques spirituels» et «La vive flamme d’amour».
Dans les Cantiques spirituels, Saint Jean présente le chemin de purification de l’âme, c’est-à-dire la possession progressive et joyeuse de Dieu, jusqu’à ce que l’âme parvienne à sentir qu’elle aime Dieu avec le même amour dont Il l’aime.
La vive flamme d’Amour poursuit dans cette perspective, en décrivant plus en détail l’état de l’union transformante avec Dieu.
Le parallèle utilisé par Jean est toujours celui du feu: de même que le feu, plus il brûle et consume le bois, plus il devient incandescent jusqu’à devenir flamme, ainsi L’Esprit Saint, qui au cours de la nuit obscure purifie et «nettoie» l’âme, avec le temps l’illumine et la réchauffe comme si elle était une flamme.
La vie de l’âme est une incessante Fête de L’Esprit Saint, qui laisse entrevoir la gloire de l’union avec Dieu dans l’éternité.
La montée du Mont Carmel présente l’itinéraire spirituel du point de vue de la purification progressive de l’âme, nécessaire pour gravir le sommet de la perfection chrétienne, symbolisée par le sommet du Mont Carmel.
Cette purification est proposée comme un chemin que l’homme entreprend, en collaborant avec l’action Divine, pour libérer l’âme de tout attachement ou lien d’affection contraire à la volonté de Dieu.
La purification, qui pour parvenir à l’union d’Amour avec Dieu doit être totale, commence par celle de la vie des sens et se poursuit par celle que l’on obtient au moyen des trois vertus théologales: Foi, Espérance et Charité, qui purifient l’intention, la mémoire et la volonté.
La nuit obscure décrit l’aspect «passif», c’est-à-dire l’intervention de Dieu dans ce processus de «purification» de l’âme.
L’effort humain, en effet, est incapable tout seul d’arriver jusqu’aux racines profondes des inclinations et des mauvaises habitudes de la personne: il peut seulement les freiner, mais non les déraciner complètement.
Pour cela, l’action spéciale de Dieu est nécessaire, qui purifie radicalement l’esprit et le dispose à l’union d’Amour avec Lui.
Saint Jean qualifie de «passive» cette purification, précisément parce que, bien qu’acceptée par l’âme, elle est réalisée par l’action mystérieuse de L’Esprit Saint qui, comme la flamme du feu, consume toute impureté.
Dans cet état, l’âme est soumise à tous types d’épreuves, comme si elle se trouvait dans une nuit obscure.
Ces indications sur les œuvres principales du saint nous aident à nous familiariser avec les points principaux de sa vaste et profonde doctrine Mystique, dont l’objectif est de décrire un chemin sûr pour parvenir à la sainteté, l’état de perfection auquel Dieu nous appelle tous.
Selon Jean de la Croix, tout ce qui existe, créé par Dieu, est bon.
A travers les créatures, nous pouvons parvenir à la découverte de Celui qui a laissé en elles une trace de Lui.
La Foi, quoi qu’il en soit, est l’unique source donnée à l’homme pour connaître Dieu tel qu’il est en soi, comme Dieu Un et Trine.
Tout ce que Dieu voulait communiquer à l’homme, il l’a dit en Jésus Christ, sa Parole faite chair. Jésus Christ est le chemin unique et définitif vers Le Père (cf. Jn 14, 6).
Toute chose créée n’est rien par rapport à Dieu et ne vaut rien en dehors de Lui: par conséquent, pour atteindre l’Amour parfait de Dieu, tout autre amour doit se conformer dans Le Christ à l’Amour Divin.
C’est de là que découle l’insistance de Saint Jean de la Croix sur la nécessité de la purification et de la libération intérieure pour se transformer en Dieu, qui est l’objectif unique de la perfection.
Cette «purification» ne consiste pas dans la simple absence physique des choses ou de leur utilisation; ce qui rend l’âme pure et libre, en revanche, est d’éliminer toute dépendance désordonnée aux choses.
Tout doit être placé en Dieu comme centre et fin de la vie. Le processus long et fatigant de purification exige certainement un effort personnel, mais le véritable protagoniste est Dieu: tout ce que l’homme peut faire est d’«être disposé», être ouvert à l’action divine et ne pas lui opposer d’obstacle.
En vivant les vertus théologales, l’homme s’élève et donne une valeur à son engagement. Le rythme de croissance de la Foi, de l’Espérance et de la Charité va de pair avec l’œuvre de purification et avec l’union progressive avec Dieu jusqu’à se transformer en Lui.
Lorsque l’on parvient à cet objectif, l’âme est plongée dans la vie trinitaire elle-même, de sorte que saint Jean affirme qu’elle parvient à aimer Dieu avec le même Amour que celui avec lequel il l’aime, car il l’aime dans L’Esprit Saint.
Voilà pourquoi le Docteur mystique soutient qu’il n’existe pas de véritable union d’Amour avec Dieu si elle ne culmine pas dans l’union Trinitaire.
Dans cet état suprême, l’âme sainte connaît tout en Dieu et ne doit plus passer à travers les créatures pour arriver à Lui. L’âme se sent désormais inondée par l’Amour Divin et se réjouit entièrement en Lui.
Chers frères et sœurs, à la fin demeure la question: ce Saint, avec sa mystique élevée, avec ce chemin difficile vers le sommet de la perfection, a-t-il quelque chose à nous dire à nous également, au Chrétien normal qui vit dans les circonstances de cette vie actuelle, ou est-il un exemple, un modèle uniquement pour quelques âmes élues, qui peuvent réellement entreprendre ce chemin de la purification, de l’ascèse mystique?
Pour trouver la réponse, nous devons avant tout tenir compte du fait que la vie de Saint Jean de la Croix n’a pas été un «envol sur les nuages mystiques», mais a été une vie très dure, très pratique et concrète, tant comme réformateur de l’Ordre, où il rencontra de nombreuses oppositions, que comme supérieur provincial, ou dans les prisons de ses confrères, où il était exposé à des insultes incroyables et à de mauvais traitements physiques.
Cela a été une vie dure, mais précisément au cours des mois passés en prison, il a écrit l’une de ses œuvres les plus belles.
Et ainsi, nous pouvons comprendre que le chemin avec Le Christ, aller avec Le Christ, «le Chemin», n’est pas un poids ajouté au fardeau déjà assez difficile de notre vie, ce n’est pas quelque chose qui rendrait encore plus lourd ce fardeau, mais il s’agit d’une chose totalement différente, c’est une lumière, une force, qui nous aide à porter ce fardeau.
Si un homme porte en lui un grand Amour, cet Amour lui donne presque des ailes, et il supporte plus facilement toutes les épreuves de la vie, car il porte en lui cette grande lumière; telle est la Foi: être aimé par Dieu et se laisser aimer par Dieu en Jésus Christ.
Se laisser aimer est la lumière qui nous aide à porter le fardeau de chaque jour. Et la sainteté n’est pas notre œuvre, très difficile, mais elle est précisément cette «ouverture»: ouvrir les fenêtres de notre âme pour que la Lumière de Dieu puisse entrer, ne pas oublier Dieu car c’est précisément dans l’ouverture à sa Lumière que se trouve la force, la joie des rachetés.
Prions le Seigneur afin qu’il nous aide à trouver cette sainteté, à nous laisser aimer par Dieu, qui est notre vocation à tous et la véritable Rédemption. Merci.
http://nouvl.evangelisation.free.fr/jean_de_la_croix_extrait.htm.
SAINT JEAN DE LA CROIX
Le maître de la mystique
Juan de Yepes naquit en 1542, probablement le 24 Juin. Il était fils de Gonzalo de Yepes et de Catalina Alvarez.
Le couple habitait alors dans la pronvince d’Avila, à Fontiveros.
Six ans plus tard, en 1542, la famille Yepes déménage à Arévalo, mais ils n’y resteront pas longtemps, car en 1551, un nouveau déménagement les conduit à Medina del Campo.
Âgé de 17 ans, donc en 1559, Juan commence, chez les Jésuites de Medina à suivre leurs cours d’humanités ; il les continuera jusqu’en 1563, année où il entre chez les Carmes et prend alors le nom de Juan de San Matias, toujours dans la même ville.
Salamanque sera sa prochaine étape, entre 1567 et 1568. En effet, il y est envoyé et y donne des cours à l’Université et au Collège Saint-André.
Puis, en 1567, c’est sa Prêtrise : il est ordonné Prêtre et vient Célébrer sa première Messe à Medina del Campo, auprès des siens.
Mais cette année sera aussi une année particulière, car au mois de Septembre il fait la rencontre de Teresa Ahumada que le monde entier connaît sous le nom de Thérèse d’Avila. Celle-ci lui parle de son projet de réformer le Carmel, non seulement côté féminin, mais aussi celui des hommes, les Carmes.
La grande mystique, parlant plus tard de ce saint Carme, dira :
« Le Père Jean de la Croix est l’une de ces âmes très pures que Dieu place dans son Église. Notre Seigneur lui a prodigué de grandes richesses de Sagesse du Ciel. »
1564-68 : Il professe et étudie à l’Université de Salamanque et au Collège Saint-André.
Le 28 Novembre 1568 Jean de la Croix, avec l’aide du Père Antonio de Jésus Heredia, crée, à Duruelo, la réforme prônée par Thérèse. Il sera Maître des novices jusqu’en 1571, non seulement à Duruelo, mais aussi a Mancera et Pastrana.
Lorsqu’en 1569 le Couvent de Pastrana ouvre ses portes, Jean de la Croix y va pour mettre un peu de baume à l’austérité excessive alors appliquée dans ce Couvent.
Au mois d’Avril 1571 il est nommé recteur du Collège d’Alcala, mais il n’y restera que peu de temps, car l’année suivante il est nommé Confesseur et aumônier de l’Incarnation, à Avila, charge qu’il occupera jusqu’en 1577.
« Enlevé le 2 Décembre 1577 par des Frères de l’Ordre des Carmes, du Monastère de l’Incarnation à Avila où il résidait comme Confesseur ordinaire des Religieuses, il est mis au secret dans le Couvent des Carmes à Tolède.
C’est là, en effet, dans le drame d’une nuit dont il ne voit pas la fin, qu’il compose ses premiers grands poèmes : en particulier, au temps de Noël, les neufs romances sur l’Incarnation et, au temps de Pâques, le Chant de l’âme et de l’Époux.
Il s’évade du Couvent le 17 Août 1578, au lendemain de la Fête de l’Assomption. Ces neufs mois d’enfermement à Tolède, terre natale de sa mère, sont pour lui temps de naissance à soi-même, temps qui lui aura permis de devenir pleinement créatif » (Carmel de France).
Après sa “libération“, il est nommé, au mois d’Octobre, Prieur de Calvano, dans la province de Jaén, mais, là non plus, il ne restera pas longtemps, car l’année suivante, 1579, il devint Recteur du Collège de Baeza.
En l’année 1581, le Chapître des Carmes se tînt à Alcala ; Jean y est nommé troisième définiteur, Provincial et Prieur de Grenade. Il sera de nouveau réélu Prieur de Grenade en mai 1583.
En 1585, au mois de mai, le Chapître eut lieu à Lisbonne (Portugal). Jean y fut élu deuxième définiteur, avant d’être, en Octobre de la même année, nommé Vicaire Provincial de l’Andalousie.
En 1586 il accompagne les Fondations de Cordoue, de Manchuela, dans la province de Jaén et de Caravaca, dans celle de Murcie.
Lors du Chapître de 1587 qui se tînt à Valladolid, il fut nommé, pour la troisième fois, Prieur de Grenade, ce qui démontre que la “petite guerre” entre lui et ses compagnons était belle et bien finie.
Pour preuve, lors du Chapître de 1588, qui eut lieu au mois de Juin de cette année-là, à Madrid, le Père Jean de la Croix fut nommé Premier définiteur général, Prieur de Ségovie et troisième Conseiller de la “Consulta”.
Mais Jean de la Croix n’est pas d’une santé de fer et, peut-être que sentant sa fin arriver, il assista, en Juin 1591 au Chapître Général qui eut lieu à Madrid et s’y démit de toutes ses fonctions.
« Alors qu’il a été présent au départ de la Réforme et qu’il en a assumé différentes responsabilités, sauf celle de supérieur provincial, il finit par être marginalisé de nouveau en 1591, chez les Réformés eux-mêmes.
Un Chapitre général veut l’envoyer fonder au Mexique ; il se retire dans l’Ermitage proche de La Peñuela, le 10 Août, porteur d’une fièvre qui ne le quittera plus.
Le 28 Septembre, il se rend au Couvent le plus proche à Ubeda, pour s’y faire soigner. Entouré des Frères de la petite Communauté, il meurt dans la nuit du 13 au 14 Décembre 1591, après avoir demandé au Prieur de lire en guise de prière des agonisants le Cantique des cantiques qui avait chanté en lui toute sa vie ». (Carmel de France)
Il a put chanter alors ces vers qu’il avait lui-même composés :
Ô nuit qui m’a guidé
Ô nuit plus belle que l’aurore
Ô nuit qui as uni l’ami avec l’aimée
l’aimée en l’ami transformée.
Deux ans plus tard, au mois de Mai 1593, son corps est transporté à Ségovie. Il faudra attendre 1618, pour voir publiées, à Alcala, les œuvres du grand maître de la mystique.
Le Pape Clément X le Béatifia le 25 Janvier 1675, mais il fallut attendre 50 ans pour le voir Canonisé.
En effet, ce ne fut que le 27 Décembre 1675, que le Pape Benoît XIII le Canonisa.
Mais, la gloire de cet homme exceptionnel n’était pas encore à son comble — nous parlons du côté humain — c’est pourquoi, le 24 Août 1926, le Pape Pie XI le proclama Docteur de l’Église Universelle, avant que les espagnols ne le déclarent patron des poètes, le 21 Mars 1952.
Alphonse Rocha.
http://www.carmel.asso.fr/-Jean-de-la-Croix-.html.
Ô nuit qui m’a guidé
Ô nuit plus belle que l’aurore
Ô nuit qui as uni l’ami avec l’aimée
l’aimée en l’ami transformée
Contenu
- Le poète, docteur mystique
- Doctrine de Jean de la Croix
- Oeuvres
- Prier avec Jean de la Croix
- Bibliographie
Saint Jean de la Croix : La montée du Carmel
http://jesusmarie.free.fr/jean_de_la_croix.html.
Saint Jean de la Croix
Docteur de l'Église Catholique
La Montée du Carmel_(pdf)_
La Nuit Obscure_(pdf)_
La Vive Flamme d'Amour _(pdf)
Cantiques Spirituels de l'Ame et de Jésus-Christ_(pdf)
Sentences Spirituelles_(pdf)
Maximes Spirituelles_(pdf)
Lettres Spirituelles_(pdf)
Précautions Spirituelles_(pdf) (pas encore sur le site)
Vie et Oeuvre de saint Jean de la Croix_(pdf)
Lecture
Où t’es-tu caché, Bien-Aimé,
Me laissant toute gémissante ?
Comme le cerf tu t’es enfui,
M’ayant blessée ; mais à ta suite,
En criant, je sortis. Hélas, vaine poursuite !
Pasteurs, vous qui vous dirigez
Par les bercails vers la hauteur,
Si par bonheur vous rencontrez
Celui que mon âme préfère,
Dites-lui que je souffre et languis, que je meurs.
Cherchant sans trêve mes amours,
J’irai par ces monts, ces rivages,
Je ne cueillerai point de fleurs,
Je verrai les bêtes sauvages
Sans peur, je franchirai les forts et les frontières
Jean de la Croix, Chant entre l’âme et l’Epoux
Prière
Dieu qui inspiras
à ton Prêtre saint Jean
un extraordinaire amour de la Croix
et le renoncement total à lui-même,
fais qu’en nous attachant à le suivre,
nous parvenions à la Contemplation
éternelle de ta Gloire.
Date de dernière mise à jour : 14/12/2023
Commentaires
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1 NZAMWITA Laurent Le 17/03/2014
La Vierge Marie et la reine des âmes,quelqu'un qui veut arriver à l'union parfaite de de Dieu,qu'il contemple cette sainte vierge.
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