Mardi 19 Décembre 2023 : Fête du Bienheureux René Dubroux, Prêtre et Martyr au Laos (1914? 1959).
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13037/Bienheureux-Rene-Dubroux.html
Bienheureux René Dubroux
Martyr au Laos (? 1959)
René Dubroux, M.E.P., né en Lorraine en 1914, mort à Palay (Champasak) en 1959.
René Dubroux est né le 28 Novembre 1914 à Haroué, dans le diocèse de Nancy en France.
Le 8 Janvier 1939 il est ordonné Prêtre pour le diocèse de Saint-Dié, et nommé vicaire à la paroisse Saint-Pierre-Fourier de Chantraine.
En 1940, lors de l'attaque allemande, il est infirmier militaire au front et s'illustre par sa bravoure.
Le 30 Octobre 1943, René Dubroux est admis dans la Société des Missions Étrangères de Paris, et bientôt destiné à la Mission de Thakhek au Laos.
Il ne pourra rejoindre sa mission qu'après deux années comme aumônier militaire en Indochine (1946-1948).
Au poste missionnaire de Namdik (1948-1957), il développe la Vie Chrétienne de ses fidèles par ses instructions et par la fréquentation assidue de l'Eucharistie et de la Pénitence.
Sur le plan matériel, il s'efforce d'améliorer leur sort et leur apprend à exploiter la forêt et à exporter le bois.
En 1957, il est chargé du district de Nongkhène près de Paksé. C'est un endroit dangereux, au contact immédiat avec la guérilla communiste naissante.
Des menaces pèsent sur lui: la rébellion veut montrer que le Missionnaire n'est qu'un fétu sur leur chemin, un obstacle dérisoire à leur volonté. Quant à lui, il a décidé de rester et de poursuivre sa mission.
Tard dans la soirée du 19 Décembre 1959, le P. Dubroux est en conversation avec ses catéchistes dans la sacristie de la petite chapelle de Palay, qui lui sert de logement.
Il est abattu presque à bout portant par ses ennemis. Il avait une haute idée de ses devoirs de pasteur; il est mort par amour de ses fidèles, par fidélité à sa mission. Son souvenir est resté très vivant chez tous ses anciens paroissiens.
(présentation des 17 martyrs du Laos, Missions étrangères de Paris)
Il fait partie des martyrs au Laos entre 1954 et 1970 qui seront Béatifiés en 2016.
Liens utiles:
- René Dubroux (1914-1959) - site OMI, province de France
- Le Vatican reconnaît les martyrs du Laos
- Martyrs du Laos
- Postulation
- Présentation des martyrs du Laos
https://fr.zenit.org/articles/presentation-des-martyrs-du-laos/
Présentation des Martyrs du Laos
Le 10 Juin 2015.
Le Pape François a approuvé les décrets de la Congrégation pour les causes des Saints sur les Martyrs du Laos.
Églises d’Asie présente ici les prochains Bienheureux, dont des membres des Missions étrangères de Paris et des Oblats de Marie Immaculée.
Et leur importance dans la société.
Zenit a annoncé la prochaine Béatification des Martyrs du Laos. Églises d’Asie (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris, propose aujourd’hui cette présentation de ces Chrétiens dont l’Église reconnaît le Martyre « en haine de la Foi ».
Pour EDA, la Béatification constitue certes un acte avant tout religieux mais également « sensible politiquement ».
Explications ici.
Voici les prochains Martyrs Béatifiés présentés par EDA:
Au printemps 1953, la guérilla occupe la province laotienne de Sam Neua ; les missionnaires ont été évacués.
Le jeune Prêtre Joseph Thao Tiên, ordonné en 1949 a décidé pour sa part : « Je reste pour mon peuple. Je suis prêt à donner ma vie pour mes frères laotiens. »
Quand on l’emmène vers le camp de Talang, les gens se mettent à genoux sur son passage en pleurant.
Il dit : « Ne soyez pas tristes. Je vais revenir. Je m’en vais étudier… Continuez à faire progresser votre village… »
Un an plus tard, le 2 juin 1954, il est condamné à mort et fusillé : il avait refusé, une fois de plus, d’abandonner son sacerdoce et de se marier.
Entre temps, à l’autre bout du pays, le P. Jean-Baptiste Malo, ancien missionnaire en Chine, avait été arrêté avec quatre compagnons.
Il mourra bientôt d’épuisement et de mauvais traitements sur le chemin des camps, en 1954 dans une vallée perdue du Viêtnam.
En 1959, son confrère des Missions Etrangères René Dubroux, ancien prisonnier de guerre en 1940, est trahi par un proche collaborateur et éliminé par la guérilla, qui le balaie comme un obstacle dérisoire à leur volonté.
Cette année-là le Saint-Siège avait donné la consigne : « Le clergé, ainsi que le personnel auxiliaire religieux (excepté naturellement les vieillards et malades) doit rester à son poste de responsabilité, à moins qu’il ne vienne à être expulsé. »
Les Missionnaires adoptent avec joie cette consigne, qui signe l’arrêt de mort pour plusieurs d’entre eux.
En 1960, le jeune catéchiste hmong Thoj Xyooj et le P. Mario Borzaga ne rentrent pas d’une tournée apostolique.
En Avril-Mai 1961, dans la province de Xieng Khouang, les PP. Louis Leroy, Michel Coquelet et Vincent L’Hénoret sont cueillis à leur poste et abattus sans procès.
De même dans le sud du pays, le P. Noël Tenaud et son fidèle catéchiste Outhay sont pris et exécutés ; le P. Marcel Denis sera retenu prisonnier quelque temps mais partagera le même sort.
Un de leur confrères écrit : « Ils ont été, tous, d’admirables Missionnaires, prêts à tous les sacrifices, vivant très pauvrement, avec un dévouement sans limite.
En cette période troublée, nous avions tous, chacun plus ou moins, le désir du Martyre, de donner toute notre Vie pour Le Christ. Nous n’avions pas peur d’exposer nos vies ; nous avions tous le souci d’aller vers les plus pauvres, de visiter les villages, de soigner les malades, et surtout d’annoncer l’Évangile… »
En 1967, Jean Wauthier, infatigable apôtre des réfugiés, épris de justice, champion des droits des pauvres, est éliminé par une autre faction ; il laisse une population éperdue de douleur : « Nous avons perdu un père ! »
Jean avait regardé plus d’une fois la mort en face. Il était prêt ; il a donné sa vie par Amour pour les siens.
En 1968, Lucien Galan, lui aussi ancien Missionnaire de Chine, visite les catéchumènes isolés du plateau des Boloven.
Son jeune élève Khampheuane, 16 ans, a tenu à l’accompagner en raison du danger.
Au retour de leur mission, on leur a tendu un guet-apens ; tous deux meurent sous les balles ; leur sang se mêle pour féconder la terre du Laos.
L’année suivante c’est le tour du P. Joseph Boissel, le doyen des Martyrs du Laos (60 ans), d’être pris en embuscade en route vers une petite communauté Chrétienne, et exécuté comme eux.
Début 1970, le jeune catéchiste Luc Sy est envoyé en Mission par son Évêque dans la région de Vang Vieng.
Avec un compagnon, Maisam Pho Inpèng, ils sont en tournée dans un village où plusieurs familles sont devenues catéchumènes.
Ils catéchisent et soignent les malades, s’attardent… On les attendait à la sortie du village. Eux aussi meurent, en plein élan missionnaire, pour Le Christ et pour le peuple de Dieu. Tous deux étaient chefs de famille.
Laotiens et étrangers, laïcs ou Prêtres, ces dix-sept hommes ont donné pour l’Évangile le témoignage suprême.
La jeune Église du Laos reconnaît en eux leurs Pères fondateurs. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »
Profil biographique des 17 Martyrs du Laos
(Ouvrir le lien de cet article pour avoir l’ensemble, dont le Père René Dubroux).
Pour un complément biographique.
> > > Le Père René Dubroux