Mardi 30 Avril 2024 : Fête de Sainte Marie de l'Incarnation (Marie Guyart), Ursuline au Canada (1599-1672).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1063/Bienheureuse-Marie-de-l-Incarnation.html
Sainte Marie de l'Incarnation
Ursuline au Canada (? 1672)
Décret du 3 Avril 2014, en italien, relatif à l'inscription au Sanctoral, avec culte étendu à toute l'Eglise.
- homélie du Pape François à la messe d'action de grâce pour la canonisation de deux saints canadiens, le 12 Octobre 2014.
Des quais de la Loire, aux rives du Saint-Laurent - l'histoire de Marie Guyard par Hermann Giguère, professeur à l'Université Laval avec son aimable autorisation.
Marie de l'Incarnation (1599-1672), femme de Dieu pour aujourd'hui, Fondatrice des Ursulines à Québec, Béatifiée le 22 Juin 1980, est appelée à juste titre 'mère de l'Église canadienne' puisqu'elle a aidé à mettre au monde cette jeune Église, dans des circonstances particulièrement épineuses, par sa présence et son engagement dans la jeune colonie, de 1639 à 1672.
Après quatre siècles, l'exemple de sa vie et sa doctrine continuent de rayonner et d'attirer à Dieu ceux et celle qui apprennent à la connaître.
Son expérience Mystique et Missionnaire, enracinée dans le terreau de la vie concrète quotidienne, exerce une fascination et lance un appel à plusieurs de nos contemporains. (Diocèse d'Edmundston)
Voir aussi sur le site internet du diocèse de Québec et sur le site des Ursulines de l'union canadienne.
Vidéo chronique des saints sur la webTV de la CEF.
- Marie de l’Incarnation: femme de miséricorde Mystique et Missionnaire, Marie-de-l’Incarnation goûte à la Miséricorde comme expérience salvatrice (vidéo)
À Québec au Canada, en 1672, Sainte Marie de l’Incarnation (Marie Guyart Martin).
Mère de famille à Tours, après la mort de son mari, elle confia son tout jeune fils Claude aux soins de sa sœur, fit profession religieuse chez les Ursulines, fonda leur première maison au Canada et réalisa beaucoup de choses remarquables.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/c1f6b34f-08ec-45bd-b85a-b56823982ace
Sainte Marie de l’Incarnation
Veuve, Ursuline
Marie de l’Incarnation (dans le siècle Marie Guyart), quatrième enfant de Jeanne Michelet et du boulanger Florent Guyart, est née à Tours, en France, le 28 Octobre 1599.
Dès l’âge de sept ans, elle voit, dans un songe, Jésus qui vient vers elle et lui demande :
« Voulez-vous être à Moi? »
Avec toute sa spontanéité d’enfant, elle répond « OUI! ». Un « Oui » libre et ardent qui ne s’est jamais démenti.
À dix-sept ans, ses parents, selon la coutume du temps, la donnent en mariage à Claude Martin, marchand en soieries.
Son mari meurt deux ans plus tard la laissant avec le soin d’un enfant de six mois, le petit Claude (qui deviendra plus tard Prêtre Bénédictin), et tous les embarras d’un commerce en faillite. Avec courage, elle fait face à cette nouvelle situation.
En 1621, elle avait accepté de travailler au commerce de son beau-frère qui gérait une entreprise importante de transport.
On voit Marie, dans les rues de Tours, en train de négocier, de s’occuper des employés ou de prendre soin de soixante chevaux. Parfois, il est minuit et elle est encore sur les quais à faire charger et décharger la marchandise.
En 1627, lors d’une expérience profonde de la Trinité, Jésus la prend pour son épouse et l’unit à Lui de façon inexprimable.
Elle vit ces expériences au milieu d’une vie très occupée.
En 1631, à la suite des appels répétés du Seigneur, elle entre chez les Ursulines, à Tours, où elle prend le nom de Marie de l’Incarnation. Là, Dieu continue à la préparer à la vocation Missionnaire qu’il a choisie pour elle.
En 1634, dans un nouveau songe, elle voit « un lieu très difficile », qu’elle reconnaîtra à son arrivée à Québec, et perçoit que la Vierge Marie et son fils Jésus semblent l’appeler à une Mission qu’elle ne connaît pas encore.
Elle entre en contact avec quelques Jésuites, Missionnaires de la Nouvelle-France.
Finalement, le 25 Janvier 1639, elle quitte son Monastère de Tours, en route pour Québec.
Elle est accompagnée de madame de la Peltrie, une veuve qui est prête à la suivre et à l’aider financièrement dans son projet de fonder une école pour les jeunes filles amérindiennes et françaises.
De 1639 à 1672, elle vit dans son Monastère à Québec, au cœur de la nouvelle Église canadienne. Pour se protéger du froid, les Sœurs dorment dans des coffres, sortes de cercueils doublés de serge.
L’activité qu’elle déploie au service de la Mission est tout simplement prodigieuse. En plus d’accueillir les jeunes filles pour leur enseigner les fondements de la religion Chrétienne, elle reçoit au parloir un grand nombre de visiteurs amérindiens et français.
En outre, elle se met à l’étude des langues du pays et compose des dictionnaires, des catéchismes et des histoires saintes dans au moins trois langues amérindiennes.
C’est à elle que revient tout le soin du matériel : la construction du Monastère et la reconstruction après l’incendie de 1650, le souci d’assurer la nourriture et les vêtements pour les Religieuses et les jeunes pensionnaires.
Le soir à la chandelle, elle écrit des milliers de lettres à son fils, à ses amis et aux bienfaiteurs de France.
En 1654, elle répond aux demandes insistantes de son fils Claude, devenu Bénédictin, en lui envoyant la Relation de sa vie.
Au dire de Bossuet, Marie de l’Incarnation est la « Thérèse du nouveau monde et de son temps ».
Elle est appelée, à juste titre « mère de l’Église canadienne ». Elle meurt à Québec le 30 Avril 1672.
Par le décret d'héroïcité des vertus, promulgué le 19 Juillet 1911, Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) justifia et confirma la réputation de sainteté dont elle jouissait déjà à sa mort.
Marie de l’Incarnation a été Béatifiée le 22 Juin 1980, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005).
Canonisée par le Pape François le 03 Avril 2014 (Canonisation équipollente).
La Canonisation équipollente signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte, à travers l’inscription de sa Fête, avec Messe et Office, dans le Calendrier de l’Église universelle.
Pour un approfondissement biographique :
>>> Marie de l'Incarnation
> > > Film sur Sainte Marie de l’Incarnation
Portrait de Mère Marie de l'Incarnation, attribué à Hugues Pommier, huile, 100,0 x 77,0 cm. 1672. Archives des Ursulines de Québec.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_de_l%27Incarnation
Marie de l'Incarnation
Marie Guyart (née le 28 Octobre 1599 à Tours, morte le 30 Avril 1672 à Québec), aussi connue sous le nom en religion Marie de l'Incarnation, Ursuline de Tours et de Québec, est une Mystique et Missionnaire Catholique.
Biographie
Marie Guyart est née en France, à Tours, probablement rue des Tanneurs. Ses parents, Florent Guyart et Jeanne Michelet, sont maîtres-boulangers et ils ont eu sept enfants.
C'est un foyer Catholique où les enfants sont encouragés à s'instruire.
Jeunesse, Grâces Mystiques
À l'âge de sept ans, elle a eu une première Grâce Mystique qui la conduit à se donner au Christ.
Ses parents n'ont pas compris son aspiration à la vie religieuse et l'ont mariée à 17 ans avec le maître ouvrier en soie Claude Martin.
De leur union naît Claude le 2 Avril 1619. Six mois plus tard, elle devient veuve à 19 ans alors que la petite fabrique est en faillite. Elle se retrouve avec des biens à liquider et des dettes sur les bras.
En 1625, les Grâces Mystiques la conduisent à l'union au Christ. Elle ne peut entrer en religion parce qu'elle doit élever son fils Claude, mais elle fait déjà à cette époque vœu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.
Pour assurer sa subsistance et celle de son fils, Marie Guyart entre en 1621 au service de sa sœur Claude Guyart et du mari de celle-ci, Paul Buisson, qui opèrent une compagnie de transport fluvial.
Marie désire y mener une vie d’abnégation et de servitude.
Pourtant, ses talents d’administratrice sont reconnus et elle prend parfois le rôle de gérante lorsque les deux patrons en titre sont hors de la ville.
Religieuse Missionnaire à Québec
Le 25 Janvier 1631, elle entre au Couvent des Ursulines de Tours. Si elle rêve de devenir Missionnaire, il n'est pas normal à l'époque qu'une femme, une Religieuse de surcroît, fasse le voyage outre-mer pour devenir enseignante.
Finalement, sa rencontre avec une autre femme, riche et pieuse, Madeleine de la Peltrie, sera déterminante car elle obtiendra les fonds nécessaires à la Fondation de son Monastère à Québec.
En 1639, elle part avec deux autres Ursulines, Marie Madeleine de la Peltrie et une servante, Charlotte Barré, pour fonder un Monastère à Québec.
L'objectif est de veiller à l'instruction des petites Amérindiennes. Elle cherche à convertir au Catholicisme les filles qui lui sont confiées: d'abord les Montagnaises et les Abénakises, puis les Huronnes et les Iroquoises.
Pourtant, elles auront de la difficulté à franciser les Amérindiennes qui résistent parfois à l'assimilation.
Avec le déclin démographique qui bouleverse la population amérindienne et une réticence de plus en plus grande des parents amérindiens à confier leurs filles aux Ursulines, Marie de l'Incarnation devra s'éloigner de son rôle de missionnaire pour se consacrer davantage à l'instruction des jeunes filles françaises de la colonie.
Même si elle est cloîtrée, Marie de l'Incarnation joue un rôle actif dans la vie de la colonie.
En 1663, elle est témoin d'un tremblement de terre à Québec. Elle narre l'évènement dans l'abondante correspondance qu'elle a avec son fils.
L'Ursuline voit dans la catastrophe un signe de Dieu punissant le commerce d'alcool entre les colons et les Amérindiens.
Elle se voit aussi mêlée à une épidémie de vérole qui atteint durement les peuples autochtones : son Monastère se voit transformé en hôpital à quelques reprises.
Elle commente aussi abondamment les guerres franco-iroquoises et la destruction de la Huronnie.
Elle meurt de vieillesse le 30 Avril 1672 à Québec. Elle est associée à la vie de la petite colonie française fondée à Québec, en 1608, qui, sans elle et ses compagnes, aurait difficilement survécu.
Reconnaissance
Bossuet la proclamait la « Thérèse » de la Nouvelle-France.
Henri Bremond a contribué à sa popularité croissante depuis un quart de siècle.
Elle est Béatifiée par le Pape Jean-Paul II le 22 Juin 1980.
Sa Fête a été fixée au 30 Avril.
Elle est Canonisée par le Pape François le 3 Avril 2014. Celui-ci a utilisé le rare processus de canonisation équipollente.
Aujourd'hui, elle suscite l'intérêt de nombreuses personnes et de groupes. Des équipes de recherche se consacrent à l'étude de ses écrits principalement contenus dans sa correspondance.
Sa figure spirituelle, sa densité humaine et sa solidité psychologique fascinent des contemporains.
En 2008, Jean-Daniel Lafond a réalisé le docufiction Folle de Dieu, avec Marie Tifo dans le rôle de Guyart.
L'édifice Marie-Guyart du gouvernement du Québec a été nommé en son honneur en 1989.
Citation
« Dieu ne quitte jamais ceux qui le traitent d'ami et le préfèrent à toutes choses et à eux-mêmes »
— Marie Guyart.
Pour un premier approfondissement biographique :
http://www.ursulines-uc.com/marie.php
Pour un deuxième approfondissement biographique :
http://www.biographi.ca/fr/bio/guyart_marie_1F.html