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Sainte Catherine de Sienne, vierge, tertiaire Dominicaine, Docteur de l'Église, Co-Patronne de l'Europe (1347-1380). Fête le 29 Avril.
Lundi 29 Avril 2024 : Fête de Sainte Catherine de Sienne, vierge, tertiaire Dominicaine, Docteur de l'Église, Co-Patronne de l'Europe (1347-1380).
Sainte Catherine de Sienne est Patronne de l'Europe avec les Saints Cyrille et Méthode, Saint Benoît, Sainte Brigitte de Suède, et Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein).
Statue de Sainte Catherine de Sienne, de Francesco Messina au Château Saint-Ange à Rome.
http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Avril/29.html
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
Catherine Benincasa naquit à Sienne en 1347, vingt-quatrième de vingt-cinq enfants. Toute petite, elle nourrissait un attrait particulier pour la vie intérieure ; à quinze ans, elle se fit Tertiaire Dominicaine, attirée par l’activité caritative à l’égard des pauvres et des malades.
Son Amour pour Le Christ, alimenté par un constant dialogue intérieur, et la radicalité de la vie évangélique qu’elle menait, lui attirèrent un petit cénacle de disciples, qui la suivirent partout pour prendre part à ses dons et à son ministère.
Catherine voua toute sa vie à la cause de la paix et de l’unité, œuvrant – fait tout à fait inhabituel pour une jeune femme de son temps – pour la réconciliation des cités en lutte et pour la réforme de l’Église, affligée par la corruption et le schisme.
Catherine visita les pauvres pour leur apporter du réconfort et les puissants pour leur montrer la voie de la réconciliation qu’exige l’Évangile.
Elle entretint une vaste correspondance, grâce à laquelle elle étendait ses conseils spirituels à tous ceux qui lui demandaient une parole ; elle laissa un cantique d’amour d’une rare beauté dans son Dialogue sur la Divine Providence.
Catherine fut proclamée Docteur de l’Église par Paul VI en 1968, titre que l’Église d’Angleterre lui reconnaît aussi.
Le 1er Octobre 1999, Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005) la déclare Sainte patronne de l'Europe avec Edith Stein et Brigitte de Suède.
L'Europe était déjà placée sous la protection Céleste de trois grands Saints: celle de Saint Benoît de Norcia, père du Monachisme occidental, ainsi que celle des deux frères Saints Cyrille et Méthode, apôtres des slaves.
À ces témoins éminents du Christ, le Saint Pape Jean-Paul II a donc également voulu associer trois autres figures féminines, afin de souligner le grand rôle que les femmes ont joué et continuent à jouer dans l'histoire ecclésiale et civile du Continent, jusqu'à nos jours.
Les trois Saintes, choisies comme Copatronnes d'Europe, ont toutes un lien spécial avec l'histoire du Continent.
Ainsi, Edith Stein, qui provenait d'une famille juive; elle quitta sa brillante carrière de chercheuse pour devenir Religieuse Carmélite, sous le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix, et mourut dans le camp d'extermination d'Auschwitz.
Elle est le symbole des drames de l'Europe de ce siècle.
Quant à Brigitte de Suède et Catherine de Sienne, qui ont toutes deux vécu au XIVème siècle, elles travaillèrent inlassablement pour l'Église et se préoccupèrent de son sort au niveau européen.
Brigitte se consacra, en effet, à Dieu après avoir vécu pleinement sa vocation d'épouse et de mère; parcourant l'Europe du Nord au Sud, elle s'employa sans répit pour réaliser l'unité des Chrétiens et mourut à Rome.
Enfin Catherine, humble et intrépide Tertiaire Dominicaine, qui porta la paix dans sa terre natale de Sienne, en Italie et dans l'Europe du XIVème siècle.
Elle consacra toutes ses énergies à l'égard de l'Église et réussit à obtenir le retour du Pape d'Avignon à Rome.
Toutes les trois expriment admirablement la synthèse entre la contemplation et l'action. Leurs vies et leurs œuvres témoignent, avec une grande éloquence, de la force du Christ ressuscité, vivant dans son Église: la force d'un amour généreux pour Dieu et pour l'homme, la force d'un authentique renouveau moral et civil.
Dans ces nouvelles Patronnes, si riches de dons sous le profil tout aussi bien surnaturel qu'humain, les Chrétiens et les Communautés ecclésiales de toute confession peuvent trouver leur inspiration; de même, les citoyens et les États européens, pourvu qu'ils soient sincèrement engagés dans la recherche de la vérité et du bien commun.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1054/Sainte-Catherine-de-Sienne.html.
Sainte Catherine de Sienne
Dominicaine, Docteur de l'Église (? 1380)
Catherine, benjamine d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l'appel à se consacrer à Dieu.
A seize ans, elle devient tertiaire Dominicaine, tout en vivant sa vie d'austérité et de prière au milieu de sa famille.
Elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l'écoutent et la soutiennent (les Caterini) l'appelle "maman".
Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec le Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps.
Son principal souci est l'unité de l'Église.
Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher.
Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Église autour de lui.
Elle prend aussi partie dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes.
Elle, la recluse de Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le sud de la France.
Pourtant cette activité débordante n'est pas le tout de Sainte Catherine. Ce n'est que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s'échappent de ses lèvres.
Son "Dialogue", qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ, qu'elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique.
Page qui a pour but de faire découvrir Sainte Catherine de Sienne, Vierge, Docteur de l’Église et Co-Patronne de l'Europe à ceux qui ne la connaîtraient pas encore. (abbaye Saint Benoît)
Elle a été proclamée Docteur de l'Église en 1970.
Elle est Co-Patronne de l'Europe: "Elle entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui ont déchiré l'Europe de son époque." (Jean Paul II 1999)
La figure et la personnalité de Sainte Catherine de Sienne au cœur de la catéchèse du Pape le 24 Novembre 2010 à l'audience générale - Radio Vatican - Sainte Catherine de Sienne (1347 - 1380), déclarée Docteur de l'Église par Paul VI et Co-Patronne de l'Europe par Jean-Paul II.
Devenue tertiaire Dominicaine à seize ans, Catherine se consacra à la Prière, à la Pénitence et à la Charité, en particulier au service des malades.
Sa réputation de sainteté s'étant diffusée, a dit Benoît XVI, elle devint le conseiller spirituel d'une foule de personnes variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, "y compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu'elle encouragea vivement à rentrer à Rome".
Catherine voyagea beaucoup pour encourager la réforme de l'Église et la paix des peuples, diffusant sa doctrine par son Dialogue de la divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), ses lettres et une récollection de prières.
Catherine de Sienne fut une grande Mystique, dont on connaît la célèbre vision dans laquelle Marie la présenta à Jésus, et une autre où le Christ lui offrit une splendide bague en échange de son cœur.
Au centre de sa religiosité, a souligné le Saint-Père, "il y avait le christocentrisme qui caractérise toute vraie spiritualité.
Pour elle, le Christ était comme un époux... A l'exemple de Catherine, tout croyant doit s'unir au cœur de Jésus afin d'aimer Dieu et le prochain comme le Christ.
Laissons-nous donc convertir afin que notre cœur apprenne à aimer le Christ, dans la prière familière, dans la méditation de la Parole, dans les Sacrements et avant tout dans la Communion...
Autour de sa forte personnalité -a poursuivi Benoît XVI- une famille spirituelle s'est constituée, faite de personnes attirées par la grandeur morale de cette jeune femme...
Ils furent nombreux à considérer un privilège d'être guidés spirituellement par celle qu'ils appelaient maman...
Aujourd'hui encore, l'Église tire grand bénéfice de la maternité spirituelle de tant de femmes, consacrées et laïques, qui alimentent dans les âmes la pensée de Dieu, renforcent la Foi et élèvent le niveau de la vie Chrétienne".
La spiritualité de la Sainte de Sienne "se manifestait aussi par le don des larmes, signe d'une grande sensibilité et tendresse.
Nombre de Saints ont eu ce don, qui renouvelle l'émotion même de Jésus, pleurant sans se cacher devant le tombeau de l'ami Lazare et partageant la peine de Marthe et Marie...
Consciente des manquements des Prêtres, Catherine eut néanmoins toujours un grand respect pour qui dispense par les Sacrements et la prédication la force salvifique du Christ.
Elle invitait les Prêtres et le Pape, qu'elle appelait le doux Christ sur Terre, à être fidèles à leurs responsabilités, dans un constant Amour de l'Église...
Catherine de Sienne nous apprend encore aujourd'hui la science la plus sublime, qui est de connaître et d'aimer le Christ et son Église". (source: VIS 20101124 480)
Mémoire (en Europe Fête) de Sainte Catherine de Sienne, vierge et Docteur de l’Église. Admise parmi les Sœurs de la Pénitence de Saint-Dominique, elle s’appliqua à connaître Dieu en elle, à se connaître en Dieu et à reproduire l’image du Christ Crucifié.
Avec force et inlassablement, elle lutta pour poursuivre la paix, ramener dans sa ville l’Évêque de Rome et refaire l’unité de l’Église.
Elle mourut à Rome en 1380, laissant de précieux documents de très haute doctrine spirituelle.
Martyrologe romain.
Pour un approfondissement
> > > Sainte Catherine de Sienne
Catherine de Sienne portant sur son voile la couronne d'épines, tenant un crucifix et une fleur de lys
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/77fc960b-9071-43fc-9802-d4f4f2b2bef6
Sainte Catherine de Sienne
Docteur de l'Église et Co-Patronne de l'Europe
Caterina, l'une des Saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne (Toscane, Italie) le 25 Mars 1347, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation Religieuse.
Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré.
Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.
Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner son Divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie Religieuse, qui passionnait noblement son âme.
Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge ; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde.
Catherine ne se découragea pas ; elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé.
C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples : disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires ; elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus.
C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre.
De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au Couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée : Catherine, à l’âge de 16 ans, poussée par une vision de Saint Dominique, entra dans le Tiers-Ordre Dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate.
Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante. Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique ; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de sa Passion :
« Où étiez-vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat ? - Ma fille, j'étais dans ton cœur, et je me réjouissais de ta fidélité. »
Dans une de ses apparitions, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de sa servante et mit le sien à sa place.
Une autre fois, elle reçut les stigmates du Divin Crucifié.
Souvent, au moment de la Communion, l'Hostie s'échappait des mains du Prêtre pour voler vers la bouche de Catherine.
Sa vie entière fut un miracle. Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident.
Elle mourut le 29 Avril 1380, à l'âge de trente-trois ans.
Le procès en Canonisation de Catherine de Sienne commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d’Occident et ne reprend qu'après le Concile de Constance et l'élection du Pape Martin V (Oddone Colonna, 1417-1431).
C'est le Pape Pie II (Enea Silvio Piccolimini, 1458-1464) qui déclare Catherine de Sienne, Sainte, le 29 Juin 1461, jour de la Fête des apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique vaticane.
Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), dans le décret du 13 Avril 1866 déclare Catherine de Sienne Co-Patronne de Rome.
Le 18 Juin 1939, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d'Italie, au même niveau que Saint François d’Assise.
Le 4 Octobre 1970, le Bienheureux Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) donne à Catherine de Sienne le titre de Docteur de l’Église, elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l'Église (après Thérèse d’Avila et avant Thérèse de Lisieux).
Le 1er Octobre 1999, le Pape Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005) la déclare Sainte Patronne de l'Europe avec Edith Stein et Brigitte de Suède.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Catherine de Sienne
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
et >>>Les œuvres de Sainte Catherine de Sienne
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BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 24 novembre 2010
[Vidéo]
Catherine de Sienne
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Église.
Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Église et de tout le tissu social en Italie et en Europe.
Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de Bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau.
Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.
Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380.
A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre Dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate.
En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.
Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome.
Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Église et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines Chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Evangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.
Catherine souffrit beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger.
Ils mirent à ses côtés un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre.
Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une première biographie complète de la sainte. Elle fut Canonisée en 1461.
La doctrine de Catherine, qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte, est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans le recueil de Prières.
Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970, le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Église, titre qui s’ajoutait à celui de Copatronne de la ville de Rome, par volonté du bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie XII.
Dans une vision qui ne s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant:
«Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la Foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998).
Cet anneau ne demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité authentique: le christocentrisme.
Le Christ est pour elle comme l’époux, avec lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le bien-aimé au-delà de tout autre bien.
Cette union profonde avec le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente mystique: l’échange du cœur.
Selon Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit:
«Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu véritablement les paroles de Saint Paul: «Ce n'est plus moi qui vis, mais Le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).
Comme la Sainte de Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme Le Christ lui-même aime.
Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer comme Le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la Prière, par la méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en recevant fréquemment et avec dévotion la sainte Communion.
Catherine appartient elle aussi à ce groupe de Saints Eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94).
Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’Amour extraordinaire que Dieu nous renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de Foi, renforcer notre espérance, enflammer notre Charité, pour nous rendre toujours plus semblables à Lui.
Autour d’une personnalité aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille spirituelle.
Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles assistaient, comme les extases fréquentes.
Beaucoup de gens se mirent à son service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées spirituellement par Catherine.
Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels, ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.
Aujourd’hui aussi l’Église tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la pensée pour Dieu, qui renforcent la Foi des personnes et qui orientent la vie Chrétienne vers des sommets toujours plus élevés.
«Je vous dis et je vous appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde» (Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini).
Elle avait l’habitude de s’adresser au frère Dominicain Bartolomeo de Dominici par ces mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».
Un autre trait de la spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la tendresse.
De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem, au cours de ses derniers jours terrestres.
Selon Catherine, les larmes des saints se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et homme (...)
Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le Sang du Christ crucifié» (Recueil de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).
Nous pouvons ici comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des Prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers dispensent, à travers les Sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang du Christ.
La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son Amour profond et constant pour l’Église.
Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Église et pour la Sainte Église, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).
Nous apprenons donc de Sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus-Christ et son Église.
Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une image singulière, décrit Le Christ comme un pont lancé entre le Ciel et la terre.
Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le côté et par la bouche de Jésus.
En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du péché, la pratique de la vertu et de l’Amour, l’union douce et affectueuse avec Dieu.
Chers frères et sœurs, apprenons de Sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et sincère, Le Christ et l’Église.
Faisons donc nôtres les paroles de Sainte Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par Miséricorde, tu nous as lavés dans le Sang, par Miséricorde, tu voulus converser avec les créatures.
O fou d’Amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir! (...)
O Miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me tourne, je ne trouve que Miséricorde» (chap. 30). Merci.
Chers amis, puisse Sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus-Christ et aimer l’Église! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!
Le Mariage Mystique de Catherine de Sienne, 1460, Giovanni di Paolo
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_Sienne
Catherine de Sienne
Catarina Benincasa, plus connue sous le nom de Catherine de Sienne (née le 25 Mars 1347 à Sienne, en Toscane, et morte le 29 Avril 1380 à Rome), est une Tertiaire Dominicaine Mystique, qui a exercé une grande influence sur l'Église Catholique. Elle est déclarée Sainte et Docteur de l’Église.
Née à Sienne, elle y grandit et désire très tôt se consacrer à Dieu, contre la volonté de ses parents.
Elle rejoint les Sœurs de la Pénitence de Saint Dominique et y prononce ses vœux. Très vite marquée par des phénomènes Mystiques comme les stigmates et le Mariage Mystique, elle se fait connaître.
Elle accompagne l'aumônier des Dominicains auprès du Pape à Avignon, en tant qu'ambassadrice de Florence, ville alors en guerre contre le Pape.
Son influence auprès du Pape Grégoire XI joue un rôle avéré dans sa décision de quitter Avignon pour Rome.
Elle est ensuite envoyée par celui-ci pour négocier la paix avec Florence. Grégoire XI étant mort et la paix conclue, elle retourne à Sienne. Elle dicte à des secrétaires son ensemble de traités spirituels Le Dialogue.
Le grand Schisme d'Occident conduit Catherine de Sienne à aller à Rome auprès du Pape. Elle envoie de nombreuses lettres aux princes et Cardinaux, pour promouvoir l'obéissance au Pape Urbain VI et défendre ce qu'elle nomme le « vaisseau de l'Église ».
Elle meurt le 29 Avril 1380, épuisée par ses pénitences. Urbain VI célèbre ses obsèques et son inhumation dans la basilique Santa Maria sopra Minerva à Rome.
La dévotion autour de Catherine de Sienne se développe rapidement après sa mort. Elle est Canonisée en 1461, déclarée Sainte patronne de Rome en 1866, et de l'Italie en 1939.
Première femme déclarée « Docteur de l'Église » en 1970 par Paul VI avec Thérèse d'Avila, elle est proclamée Sainte patronne de l'Europe en 1999 par Jean-Paul II.
Elle est aussi la Sainte protectrice des journalistes, des médias, et de tous les métiers de la communication, en raison de son œuvre épistolaire en faveur de la papauté.
Catherine de Sienne est l'une des figures marquantes du Catholicisme médiéval, par la forte influence qu'elle a eue dans l'histoire de la papauté.
Elle est à l'origine du retour du Pape d'Avignon à Rome, et a effectué ensuite de nombreuses missions confiées par le Pape, chose assez rare pour une simple Religieuse au Moyen-âge.
Ses écrits — et principalement Le Dialogue, son œuvre majeure qui comprend un ensemble de traités qu'elle aurait dictés lors d'extases — marquent la pensée théologique.
Elle est l'un des écrivains ayant la plus grande influence dans le Catholicisme, au point qu'elle est l'une des quatre seules femmes à être déclarées Docteur de l’Église. Cette reconnaissance par l'Église consacre l'importance de ses écrits.
L'enfance de Catherine de Sienne semble avoir été très vite marquée par un attrait profond pour Dieu.
D'après les confidences de Raymond de Capoue, elle a sa première apparition vers l'âge de 6 ans, lorsqu'elle marche avec son frère Stefano dans les rues de Sienne.
Elle voit, au-dessus de l'église San-Dominico, le Christ-Pontife la Bénir. Cette expérience renforce la ferveur de Catherine.
L'éducation Religieuse qu'elle reçoit est constituée de lectures d'histoires de Saints, d'ermites ou des pères du désert.
Catherine cherche alors à les imiter, à travers une vie d'ascèse, se soumettant à des mortifications ou recherchant la solitude.
L'attrait pour l'ordre des dominicains grandit chez Catherine, alors âgée de 6 ans, lorsque Tommaso entre au noviciat Saint-Dominique en 1353.
Tommaso favorise cette dévotion en poursuivant l'éducation Chrétienne de Catherine : il lui raconte l'histoire des Dominicains, contribuant à renforcer le désir de Catherine de se consacrer à la Vie religieuse.
Vers l'âge de 7 ans, Catherine fait vœu de chasteté, selon son biographe Raymond de Capoue. Elle a alors la conviction de sa vocation à entrer dans l'ordre des Dominicains.
Entrée en Religion
L'étrange maladie
L'autorisation donnée par son père permet à Catherine de mener une vie plus conforme à ce qu'elle désire.
Elle redouble d'ascèse et cherche à vivre une vie assez extrême à travers des jeûnes, des privations de sommeil pour prier et diverses pénitences.
Sa mère, Lapa, s'inquiète de la santé de sa fille et décide de l'emmener faire une cure à Vignone en Val d'Orcia pour se reposer.
Ce n'est que de retour des bains que Lapa se décide à demander l'intégration de sa fille parmi les Sœurs de la Pénitence de Saint Dominique.
Les Sœurs de la Pénitence de Saint Dominique (surnommées les Mantellates du fait de leurs habits noirs, mantellata en italien) ont pour Fondateur Dominique de Guzmán (1170-1221), qui a aussi fondé l'ordre des Frères Prêcheurs.
Elles constituent alors un groupement pieux essentiellement composé de veuves qui ne suivent pas au sens strict une règle religieuse, dans la mesure où elles ne font pas de vœux religieux.
Elles se consacrent aux œuvres de charité, aux visites des prisonniers ou des malades et se réunissent pour la Messe et pour recevoir des instructions religieuses.
Lorsque sa mère la présente, Catherine essuie un refus de la part des Sœurs qui la trouvent trop jolie, trop jeune et sans doute trop exaltée et immature pour la vie religieuse.
Catherine tombe gravement malade peu de temps après, avec de fortes fièvres et couverte de pustules.
Cette maladie inquiète sa mère Lapa.
Catherine demande de nouveau à entrer chez les Sœurs de la Pénitence de Saint Dominique.
Sa mère veut respecter les dernières volontés de sa fille et permet qu'elle postule de nouveau.
Un deuxième entretien a lieu chez les Sœurs, bouleversées par l'ardeur et le courage de Catherine, qui les décide finalement à l'intégrer au sein de leur Congrégation.
La cérémonie a lieu entre fin 1364 et début 1365 ; Catherine reçoit l'habit blanc des mains du Frère Bartolomeo Montucci, maître de la Congrégation.
Clôture
Admise chez les sœurs de la Pénitence, Catherine doit faire son Noviciat chez elles, sous la direction et l'enseignement des maîtres des Tertiaires.
Elle reste alors silencieuse et observe de longs moments de prière dans sa chambre, sortant pour assister à la Messe et aux Offices.
Elle continue sa vie d'ascèse et décide de ne prendre de la nourriture qu'après avoir pleuré, ce qu'elle explique dans ses écrits en évoquant le « don des larmes ».
Dans le même temps, Catherine, souvent discrète et silencieuse, commence à avoir une vie Mystique importante, connue grâce à son confesseur : elle a des visions et apparitions, et des colloques avec Jésus qui l'enseigne.
Elle affirme à son confesseur avoir été instruite par ces apparitions. Ces visions sont aussi suivies de moments de doutes, d'angoisses et de fortes tentations.
De ces apparitions, décrites par ses biographes, découlent certains dialogues et certaines intuitions qui ont une profonde influence sur sa vie spirituelle.
Au cours de cette période, elle apprend à lire suffisamment pour pouvoir lire la liturgie des Heures.
Une des visions qu'elle a est celle de Dieu, vu sous la forme d'un arbre dont les racines sont unies à la terre et le sommet au Ciel.
Au pied de l'arbre, elle voit des épines. Ces épines représentent les peines et les difficultés au début pour aller vers Dieu, comme le Christ crucifié.
Une personne qui veut aller vers Dieu doit donc passer par ces peines, représentées par les épines, alors que beaucoup s'en échappent, préférant rechercher les plaisirs du monde.
Cependant, l'arbre est immuable et ne se refuse à personne, ce que Catherine interprète comme le fait que Dieu ne se retire pas d'une créature qui a le désir de venir à Lui.
Mariage mystique
Pendant le carnaval de 1368, Catherine a une apparition qu'elle décrit comme étant son « mariage mystique avec Le Christ ».
Au cours de la vision, le Christ lui apparaît et lui remet un anneau, signe qu'elle est son épouse. La vision s'efface mais Catherine dit ressentir en permanence cet anneau et même le voir, et elle est la seule à l'avoir vu.
Le Mariage Mystique, à l'instar du Cantique des Cantiques, est le symbole de l'union entre l'homme et Dieu.
À travers l'histoire de l'Église, de nombreux auteurs ont parlé, comme Thérèse d'Avila, Origène, Jean de la Croix, François de Sales, Thérèse de Lisieux, de cette union comme étant le sommet de la Vie Chrétienne, après des périodes de fiançailles, de doutes, d'abandons.
Début de l'engagement public
Le Mariage Mystique marque pour elle le début d'un nouveau changement dans son attitude.
Elle participe davantage aux activités des Sœurs de la Pénitence à travers la visite des malades qu'elle soigne.
Elle met en pratique son Amour de Dieu en s'occupant des malades et pauvres. Des phénomènes de thaumaturge lui sont attribués, ses biographes affirment qu'elle guérit miraculeusement des personnes.
Elle a souvent des extases, de manière privée ou publique : elle se raidit soudainement, perd connaissance et tous ses membres se contractent.
Les moqueries s'accentuent, elle est calomniée et accusée d'être une femme de mauvaise vie.
En Août 1368, le père de Catherine, Giacomo, tombe malade et meurt, malgré les prières de sa fille.
À la même époque, la ville de Sienne est en proie à des révoltes importantes qui remettent en cause le pouvoir en place, dit « gouvernement des 12 ».
Cette période marque le début d'un engagement public intense, où elle commence à rencontrer et conseiller des Dominicains : par l'intermédiaire de Tommaso della Fonte, elle fait la connaissance de Bartolomeo di Domenico, un jeune Dominicain qui lui rend visite.
De cette rencontre naît une grande amitié spirituelle entre eux deux : Bartolomeo transmet à Catherine sa connaissance théologique ; elle lui prodigue des encouragements et, plus tard, lui envoie des lettres.
Elle rencontre aussi le Frère Lazzarino de Pise, célèbre prédicateur Franciscain qui, après avoir été méprisant à son égard, lui demande des conseils pour le guider spirituellement.
Elle rencontre ensuite, toujours par l’intermédiaire de Tommaso della Fonte, le Frère Tommaso di Antonio di Nacci, dit Caffarini, Dominicain qui, après la mort de Catherine, écrit une de ses premières biographies, la Legenda minore.
La renommée de Catherine se répand.
Celle-ci commence à voyager, sans doute avec Raymond de Capoue, nommé par le Pape pour prêcher la croisade.
Le 21 Mars 1371, lorsqu'une révolte éclate à Bologne, Catherine rencontre le Cardinal Pierre d'Estaing, dit d'Ostie, légat de Bologne, et commence à écrire à d'autres prélats et à des fonctionnaires du Pape Grégoire XI.
C'est le début de l'engagement de Catherine de Sienne pour la réforme de l'Église et le retour du Pape à Rome.
Stigmatisation de Sainte Catherine, Domenico Beccafumi, XVI, Getty museum
En 1374, la jeune Mystique, qui a suscité l'étonnement à Sienne et dans l’Ordre Dominicain, comparaît devant le chapitre général des Dominicains à Florence.
Elle y rencontre le Bienheureux Raymond de Capoue qui devient son Directeur spirituel.
À la Pentecôte, elle reçoit les Stigmates du Christ, stigmatisation qu'elle décrit à Raymond de Capoue. Elle n'est pas visible car Catherine aurait prié pour que les stigmates ne se voient pas.
La rédaction du Dialogue
La fin du conflit avec Florence permet un temps de tranquillité pour Catherine de Sienne. Elle se retire et tombe souvent en extase, elle affirme converser avec Dieu. Elle dicte alors les paroles qu'elle reçoit dans ses transes.
Ses dialogues, sous sa dictée, sont mis par écrit par cinq secrétaires et seront publiés sous différents noms : Le Dialogue, Traité de la Divine Providence, Livre de la Divine Doctrine, Livre de la Divine révélation.
Ce livre se divise en quatre traités : le premier est la Discrétion, le deuxième est l'Oraison ou Traité des Larmes, le troisième est la Providence et le quatrième est sur l'Obéissance.
La nature de ces écrits, pour Catherine de Sienne qui n'avait pas eu de formation poussée, a été l'objet de débats du fait de l'importance théologique qu'elle a eue dans le christianisme avec la proclamation de Catherine comme Docteur de l'Église.
Au début de l'année 1380, Catherine continue de s'activer pour défendre le Pape Urbain VI.
Elle veut aller à la rencontre de la reine de Naples afin de vaincre son opposition au Pape Urbain VI, mais ce dernier s'y oppose, craignant pour sa vie.
Catherine écrit aux Cardinaux qui ont élu le Pape, avant de s'opposer à lui, leur disant qu'ils ont perdu toute révérence et qu'ils font désormais l'office du démon en s'opposant au Pape.
Raymond de Capoue, le directeur spirituel de Catherine de Sienne, est envoyé par le Pape en mission auprès du roi de France, Charles, afin de retrouver sa confiance.
Catherine, sachant sa mort proche, lui fait ses adieux, lui affirmant par écrit qu'ils ne se reverront plus.
Catherine, qui a une influence grandissante auprès de Religieux se considérant comme ses disciples, décide de leur écrire.
Elle demande aux Religieux et aux Ermites de soutenir le Pape mais aussi de venir s'installer à Rome dans ces périodes troubles.
Malade et affaiblie, sans doute en grande partie du fait de ses nombreuses pénitences, elle est épuisée et fait ses adieux à ses amis.
Le Dimanche 19 Avril 1380, âgée de 33 ans, elle meurt à Rome.
Catherine est enterrée quelques jours plus tard en présence du Pape, qui célèbre des obsèques solennelles dans la basilique de la Minerve.
Ô Dieu éternel, ô Père compatissant et miséricordieux, ayez pitié de nous, faites-nous miséricorde : nous sommes aveugles, nous sommes sans lumière, moi surtout, pauvre misérable !
C’est pourquoi je fus toujours si cruelle à moi-même. Considérez les nécessités du monde et pourvoyez à ses besoins de ce même regard de compassion avec lequel vous nous avez créés, et avez fait toutes choses de rien.
Nous n’étions que néant, vous nous avez donné l’être. Illuminez donc cet être qui vous appartient.
Vous nous avez accordé, quand il était nécessaire, la lumière de vos Apôtres ; maintenant, aujourd’hui, n’avons-nous pas plus que jamais besoin de la lumière ?
Ressuscitez un Paul, et qu’il illumine tout l’univers. Que votre miséricorde nous couvre comme un voile qui nous dérobe aux regards de votre Justice ; n’ayez ouvert sur nous que l’œil de votre Pitié ; enchaînez-nous vous- même dans les liens de la Charité, apaisez ainsi votre colère !
(Catherine de Sienne, Oraisons)
Prière
Seigneur, tu as enflammé de ton Amour Sainte Catherine de Sienne en lui faisant Contempler la Passion de Jésus et en l’appelant à servir l’Église ; par son intercession, accorde à ton peuple d’être uni au mystère du Christ, pour exulter dans la découverte de sa Gloire. Lui qui règne.
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Date de dernière mise à jour : 29/04/2024
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