Mardi 02 Avril 2024 : Fête de Saint François de Paule, Ermite et Fondateur de l'Ordre des Minimes (1416-1507).
Statue de Saint François de Paule. Basilique de San Vicente, Ávila. Auteur de la photo : Zarateman
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/906/Saint-Francois-de-Paule.html
Saint François de Paule
Ermite, Fondateur de l'Ordre des Minimes (? 1507)
Confesseur.
Considéré par ses parents comme l'enfant d'un miracle accompli par le Poverello, saint François d'Assise, il en reçut le prénom.
François Martotelli est né dans le villa de Paola en Calabre d'où son nom. Tout jeune, il entre chez les Cordeliers (une branche de la famille Franciscaine).
Il s'y distingue bien vite par des grâces exceptionnelles, comme de se retrouver en deux endroits en même temps.
Après un pèlerinage, il se retire dans une grotte à quelque distance du couvent. D'autres solitaires le rejoignent : ils deviendront en 1460, l'Ordre des Minimes, Religieux voués à l'humilité superlative.
François continue bonnement ses humbles excentricités: on dit qu'il traversa le détroit de Messine en marchant sur la mer.
Sur injonction du Pape Sixte IV, il se rend à Plessis-lès-Tours, au chevet du roi de France Louis XI.
Après le décès du monarque, le Fondateur va rester un quart de siècle à la cour de France.
Affectueusement surnommé "le bonhomme" par le peuple qui le vénère, ce simple Frère-laïc Bénit inlassablement cierges et chapelets.
Pourtant il gouverne à merveille la vie spirituelle des Prêtres, Évêques et rois.
Le 2 Avril 2007, a été fêté le 500ème anniversaire de la mort de Saint François de Paule (27 Mars 1416 - 2 Avril 1507).
Dans notre diocèse, le culte auprès de ce grand saint a été considérable, à Bormes-les-Mimosas et à Fréjus bien sûr mais aussi à Toulon (église Saint-François-de-Paule) et en d’autres lieux où des couvents de Minimes furent fondés...
(Histoire des saints de Provence - diocèse de Fréjus-Toulon)
Mémoire de Saint François de Paule, Ermite. Fondateur de l’Ordre des Minimes en Calabre, il prescrivit à ses disciples de vivre d’aumônes, de n’avoir rien en propre, de ne pas toucher d’argent et de ne manger que des aliments permis pendant le Carême.
Appelé en France par le roi Louis XI, qu’il assista à ses derniers moments, il mourut en 1507, à Plessis-lès-Tours, illustre par l’austérité de sa vie.
Martyrologe romain
Que notre Seigneur Jésus, Lui qui récompense magnifiquement, vous donne le salaire de votre peine...
Lettre de St François de Paule (1486).
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/c16c221b-fd86-4245-bd71-b585478eb3cc
Saint Francesco de Paule
Ermite et Fondateur de :
« Ordre des Minimes »
Francesco (François) naquit, dans la petite ville de Paule (en Calabre), le 27 Mars 1416, du couple Giacomo Alessio et Vienna di Fuscaldo.
François fut plus l'enfant de la grâce que de la nature, car il vint au monde contre toute espérance de ses parents, et l'on aperçut, pendant la nuit de sa naissance, de vifs jets de lumière sur la toiture de la maison de ses parents, symbole du flambeau qui venait de paraître dans l'Église.
L'enfance de ce petit prédestiné fut tout extraordinaire. Il poussa l'humilité jusqu'à vouloir être appelé le plus petit, le minime, parmi les enfants de Jésus-Christ.
Les veilles et les abstinences lui furent inspirées du Ciel dès l'âge le plus tendre ; aussitôt après son lever, sa première pensée était de courir à l'église, où il passait la grande partie de ses journées, ne s'ennuyant jamais avec le bon Dieu, comme il disait dans son naïf langage.
Admirons la belle réponse qu'il fit un jour à sa mère, qui le pressait, par un temps froid, de couvrir sa tête en récitant son rosaire :
« Maman, lui dit-il, si je parlais à une reine, vous me commanderiez de me tenir nu-tête ; mais la Sainte Vierge n'est-elle pas plus que toutes les reines, puisqu'elle est la Mère de Dieu et la Souveraine de l'univers ? »
Quand il eut treize ans, ses parents le placèrent pour un an dans un Couvent de Saint François ; sa vertu et sa régularité y furent confirmées par des miracles.
Un jour, le Frère sacristain l'envoie chercher du feu pour l'encensoir ; il y court et, n'ayant pas d'instrument, remplit sa robe de charbons ardents, qu'il dépose avec les doigts un à un dans l'encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur son vêtement la moindre trace de brûlure.
À quatorze ans, François se fit Ermite et s'enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer, résolu d'y vivre et d'y mourir oublié des hommes.
Mais Dieu, qui le voulait Fondateur d'un Ordre Religieux, lui envoya une foule de disciples, si bien qu'au bout de six ans il lui fallut bâtir un grand Monastère où, nous dit un historien, François fit entrer plus de miracles que de pierres et de pièces de bois.
Il guérit tant de malades, qu'il faisait le désespoir des médecins ; il ressuscita plusieurs morts ; il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses Frères.
Mais le plus grand des miracles, c'est sa sainteté elle-même. La nuit, pendant que ses frères dormaient, il priait encore.
Il allait toujours nu-pieds, à travers les rochers, la neige et la boue ; le cilice était son vêtement, la terre son lit.
À l'imitation de Notre-Seigneur, il passa des Carêmes entiers sans prendre de nourriture.
C'est un fait d'histoire que le roi Louis XI, instruit de sa puissance miraculeuse, le fit venir pour obtenir sa guérison d'une maladie mortelle. Le Saint lui obtint plus que la santé du corps, il le prépara à mourir en Chrétien.
François mourut en France, à Plessis-les-Tours, le Vendredi-Saint, 2 Avril 1507, à 3 heures de l'après-midi ; il avait 91 ans.
Francesco de Paule fut Béatifié par le Pape Léon X (Giovanni de’ Medici, 1513-1521) en 1513 et Canonisé, par le même Pape, en 1519.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Statue de Saint François de Paule à Bormes-les-Mimosas. Auteur de la photo : Richard Gertis.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_Paule
François de Paule
Saint François de Paule, né le 27 Mars 1416 à Paule, en Calabre (Italie) et décédé le 2 Avril 1507 au Couvent de Plessis-lès-Tours, est un Religieux Ermite italien, Fondateur de l'Ordre des Minimes.
Liturgiquement, il est commémoré le 02 Avril.
Sa famille
François de Paule est le fils de Giacomo Martolilla de Salicon (1370-1465) et de Vienne de Fuscaldo, née à L’Appunto di Fuscaldo, un couple de propriétaires terriens, Catholiques très croyants.
Ils se marient en 1401 et n'ont pas d'enfant pendant de longues années. Déjà d'un âge avancé, ils font des prières à Saint François d’Assise. Ils prénomment leur aîné, le futur saint, Francesco. Ils ont deux autres enfants.
Un enfant malade et très religieux.
Enfant, Francesco contracte une forme grave d'infection à un œil. Toute sa famille prie Saint François d’Assise et lui promet, en cas de guérison, que l'enfant serait placé pour un an dans un couvent Franciscain.
Il guérit très vite.
Mais dès son plus jeune âge, Francesco est attiré par tout ce qui touche à la Religion et devient très pratiquant. C'est un adolescent humble, docile et obéissant.
À l'âge de treize ans il respecte la promesse faite par ses parents et se retrouve au Couvent Franciscain de San Marco Argentano (province de Cosenza), où il reste un an, accomplissant ainsi la promesse de ses parents à Saint François d’Assise.
Dès son entrée il se signale par son mysticisme, son intérêt pour le surnaturel et nous allons retrouver cela toute sa vie et il va être vénéré pour cela après sa mort.
Pendant cette première année au Couvent, le petit Francesco est très pratiquant, mais accomplit aussi les corvées, comme la propreté des planchers, la cuisine, le service de la cantine...
Pèlerin, ermite, supérieur général…
En 1430, à l'âge de 14 ans, il fait avec sa famille, un long pèlerinage à Assise, mais aussi dans quelques-uns des principaux centres de la spiritualité catholique italienne: Loreto, Rome, l'abbaye du Mont-Cassin, et au Mont Luco.
Le faste de la Ville Éternelle lui déplaît. Il fait remarquer à un Cardinal que Jésus n'avait pas eu habits si somptueux que lui.
Rentré à Paule, il commence à vivre en Ermite, dans un endroit inaccessible, le Patrimoine, situé dans l'une des propriétés de sa riche famille, au fin fond de la Calabre.
Cette vie dans le désert émerveille les habitants de sa ville natale.
En 1435, il est rejoint par d'autres croyants, attirés par sa renommée de sainteté, et qui s'associent à cette expérience.
Ils le reconnaissent comme leur guide spirituel.
C'est là le premier noyau premier de l'Ordre des Minimes Avec ses douze premiers compagnons, François de Paule construit une chapelle et trois dortoirs.
Il devient le supérieur général du nouvel ordre, celui des Minimes, signifiant les derniers entre tous.
Ils font vœu d'humilité, se livrent surtout à l'exercice de la Charité et se font appeler les ermites de Saint François d’Assise.
Jamais Fondateur d'Ordre n'a commencé à l'être dans l'âge de François de Paule : il n'a que dix-neuf ans.
Aux premières adhésions, ils en s'ajoutent beaucoup d'autres. Elles sont tellement nombreuses d'ailleurs que le 31 Août 1452 le nouvel Archevêque de Cosenza, Monsignor Phyrrus Caracciolo, accorde l'approbation diocésaine pour fonder un Oratoire, un Monastère et une église.
L'édification du nouveau Monastère est l'occasion pour les nobles de sa ville de lui attester leur estime profonde.
Ils travaillent de leurs mains pour en hâter la construction.
La reconnaissance pontificale
La réputation de sainteté de Francesco se répand rapidement et à un tel point tellement qu'en 1467 le Pape Paul II envoie à Paule son émissaire pour avoir des nouvelles de l'Ermite calabrais.
Rentré à Rome, l'envoyé pontifical, Monsignore Baldassarre De Gutrossis présente un rapport objectif sur la vie de prière et d'austérité qui règne dans ce Monastère.
Le 4 Juillet 1467, quatre Cardinaux signent la lettre qui accorde l'indulgence à ceux qui ont contribué à la construction de l'église du Monastère de Paule, ainsi qu'à ceux qui l'ont visitée.
En 1470 commence le procédé juridique-canonique pour l'approbation définitive du nouvel Ordre d'Ermites.
La "cause du paolana" est défendue par Monsignore Baldassarre da Spigno.
Le 17 Mai 1474, le Pape Sixte IV reconnait le nouvel Ordre officiellement avec la dénomination : Congregazione eremitica paolana di San Francesco d'Assisi.
La reconnaissance de la règle d'extrême austérité vient par contre avec le Pape Alexandre VI, en concomitance avec le changement du nom en celui encore actuel, d'Ordre des Minimes.
François, homme de grande taille, ne se tient pas droit, sous le poids des mortifications. Il ne change pas de vêtements et porte une robe de bure, comme ses parents avant-lui.
Le futur Saint ne se rase pas. Il erre sur les chemins rocailleux de Calabre et de Sicile, sans chaussures et couche à même le sol.
L'Ermite ne mange qu'une fois par jour après le coucher du soleil de l'herbe et des racines. Il passe également de nombreux Carêmes entiers sans manger.
Son corps, bien entendu très odoriférant, sent l'ambre gris ou le musc, selon ses fidèles.
Les nouveaux Monastères.
Avec cette approbation, les Ermitages, sur le modèle de celui de Paule, deviennent nombreux en Calabre et en Sicile.
L'Annonciade à Paterno Calabro, en 1472, Spezzano della Sila, en 1474, la Très-Sainte-Trinité à Corigliano Calabro, en 1476, Jésus et Marie à Cortone, et Milazzo, en 1480, sont les plus actifs.
Francesco devient, donc, un point de référence essentielle pour les Catholiques et pour les pauvres de sa terre natale.
À lui, ils s'adressent pour des conseils de caractère spirituel, mais aussi pour conseils des conseils sur leur vie matérielle.
Le Royaume de Naples est à cette époque une sorte de protectorat des Aragonais qui avaient instauré un régime colonial au détriment de la population.
C'est dans ce contexte historique que François de Paule s'est donné la mission de diffuser la Foi Chrétienne.
Les phénomènes surnaturels attribués à Francesco ne manquent pas :
- la guérison d'un garçon atteint d'une plaie incurable à un bras, guérie avec des herbes communes banales,
- des aveugles voient,
- des lépreux sont guéris,
- des malades mentaux redeviennent normaux,
- le jaillissement miraculeux d'une source du Cucchiarella, qu'il fait jaillir en frappant avec un bâton une roche, près du couvent de Paule,
- les pierres du miracle qui restent en équilibre instable pendant au lieu de tomber sur le couvent
- la traversée du détroit de Messine sur son manteau étendu, après que le patron de barque Maso lui ait refusé de le faire passer avec quelques disciples gratuitement. Ce qui va faire de lui le patron des marins italiens.
Enfant, il déposait avec ses doigts des charbons ardents dans l'encensoir, sans se brûler. Par la suite, il fait la prophétie que la ville d'Otranto va tomber aux mains des Turcs en 1480, mais être reconquise par le roi de Naples.
Et puis François de Paule ressuscite, parait-il, sept morts, ce qui va faire que cet Ermite va se retrouver à la Cour des rois de France.
À la cour de Louis XI
A partir de 1481, François de Paule vit à la cour de Ferdinand Ier de Naples. Mais comme celui qu'on surnomme désormais le saint homme, a la réputation d'opérer des guérisons miraculeuses, il ne va pas pouvoir regagner Paule.
Les marchands napolitains parlent de ses miracles à Louis XI, dangereusement malade et le souverain écrit au Pape Sixte IV, qui envoie deux brefs à François de Paule pour lui ordonner d'aller en France.
Il obéit à ce commandement. Le roi espère être guéri par ses prières. Avant sa venue à la Cour, le roi croyait prolonger ses jours en s'entourant de reliques, mais malgré cela ses jours sont comptés.
Le Pape et le roi de Naples profitent de l'occasion pour renforcer les rapports fragiles avec la grande puissante de l'époque, la France.
Leur but est de trouver un accord pour abolir la Pragmatique Sanction de Bourges de 1438. Ce roi et le Pape doivent convaincre Francesco à laisser sa terre natale pour traverser les Alpes, et à abandonner son style de vie austère et se retrouver à la Cour de France.
Sacré voyage d'ailleurs, François de Paule est attaqué par des pirates, le petit navire qui le conduit d'Ostie à Marseille se retrouve aussi en pleine tempête.
Bref, arrivé là encore très, miraculeusement à Marseille, notre ermite ne peut débarquer, car la Provence est ravagée par la peste.
Toutefois il réussit à débarquer à Bandol. Là, il soigne les malades par l'apposition des mains et cela semble avoir des effets positifs, car il fait tellement de nouveaux adeptes, qu'il crée le Couvent Notre-Dame-de-la-Pitié à Fréjus.
Accueilli partout avec de grandes marques de respect et de dévotion, François de Paule le Dauphiné, Lyon et le Bourbonnais au château de Plessis-lez-Tours, le 24 Avril 1482.
Le Roi se jette à ses pieds et implore ses Bénédictions. Il le flatte, il le supplie et fait construire deux Couvents de son Ordre....
Louis XI au pied de Saint François de Paule
Mais le pieux Ermite, rendu sur place, ne peut que préparer le roi, comme son médecin payé 10.000 écus par mois, à se résigner et à mourir chrétiennement. Louis XI décède le 30 août 1483, à l'âge de 60 ans.
Du temps de Charles VIII et Louis XII
Après la mort de Louis XI, François de Paule va rester un quart de siècle à la cour de France, où il est protégé par Charles VIII et Louis XII.
Affectueusement surnommé le bonhomme par le peuple, qui le vénère, mais aussi par la cour, par dédain, ce simple Frère-laïc bénit inlassablement cierges et chapelets.
Pourtant il gouverne à merveille la vie spirituelle des Prêtres, Évêques et rois. Il sait se faire apprécier des plus humbles, comme des savants de la Sorbonne.
Il a son logement au château de Plessis-lez-Tours. Bbossuet nous dit que : Cependant l'incomparable François de Paule est solitaire jusque dans la Cour... François ne trouve rien qui soit digne de lui que le Ciel..
Et Bossuet ajoute : François de Paule, Ô l'ardent amoureux ! Il est blessé, il est transporté on ne peut le tirer de sa chère cellule, parce qu'il y embrasse son Dieu en paix et en solitude.
Beaucoup de Franciscains Religieux, Bénédictins et Ermites, fascinés par son style de vie, se joignent à lui en France, comme par le passé en Italie et contribue ainsi à l'universalisation de son Ordre.
François de Paule établit en France quelques maisons de son ordre.
En 1489, Charles VIII fait bâtir les Couvents de Tours et d'Amboise qu’il dote de précieux privilèges.
Lors de la Guerre franco-bretonne (1489-1491), François de Paule plaide pour un mariage entre Anne de Bretagne et Charles VIII, qui établirait la paix.
La reine Anne de Bretagne fonde le couvent royal de Notre-Dame-de-Toutes-les-Grâces, à Chaillot et un Monastère à Gien.
François de Paule meurt dans le Monastère qu’il avait fondé au Plessis-lez-Tours, le Vendredi Saint de l'an 1507.
Coïncidence ou récompense divine pour un Saint qui avait commencé sa retraite à 12 ans ?
Après sa mort
François de Paule est encore à l'origine d'un miracle après sa mort. Son corps, selon ses proches, resté sans sépulture durant onze jours, demeure sans corruption, et rend même une odeur agréable.
En 1507, on ne compte pas moins de 13 couvents dans le royaume de France, puis 38 en 1600 et plus de 150 à la fin du XVIIème siècle.
L'Ordre, après l'Italie et la France en Espagne, où les Religieux reçoivent arrivent après les succès remportés par Ferdinand V sur les Maures. Dans le Saint Empire, l'empereur Maximilien les accueille avec dévotion.
Les Minimes respectent une partie de ses règles de vie. Pendant des siècles, ils portent une robe de drap grossier de couleur noire qui descend jusqu'aux talons, une ceinture de laine nouée de cinq nœuds ; ils ne peuvent quitter cet habit ni le jour, ni la nuit.
Il leur est interdit de porter des chaussures fermées, sauf en voyage, sabots de bois ou sandales rappelant aux Moines qu'ils sont parmi les plus pauvres.
En voyage, ils vont à pied ou sur le dos d'un âne ou, seulement lorsqu'ils ne trouvent pas d'âne, sur un mulet ou un cheval.
Jules II, en 1512, permet l’ouverture d’un procès apostolique en vue de la Canonisation de François de Paule.
Léon X qui, par le bref Illius, daté du 7 Juillet 1513, avait autorisé son culte privé, le Canonise, le 12 Mai 1519, par la bulle Excelsus Dominus, la première Canonisation de son pontificat, qui loue en saint François de Paule la force confondue par la faiblesse, la science qui enfle cédant à la simplicité qui édifie.
Pendant la révolution religieuse du XVIème siècle, sa dépouille mortelle est brûlée par des réformés.
La famille de François de Paule est éteinte.
Mais après la mort du dernier des d'Alesso, les La Saussaye et les d'Ormesson ont tenu à l'honneur de mettre au nombre de leurs prénoms celui du célèbre consolateur des derniers jours de Louis XI.
Le 2 avril 1745, à Paris, dans l’église des Minimes, Massillon prononça le panégyrique de Saint François de Paule devant le chancelier d’Aguesseau et sa femme, Jeanne d’Ormesson, qui descendait de la sœur du Saint, Brigitte d’Alesso.
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010402_francesco-paola_fr.html
Lettre de St François de Paule (1486)
"Que Notre Seigneur Jésus, lui qui récompense magnifiquement, vous donne le salaire de votre peine.
Fuyez le mal, repoussez les occasions dangereuses. Nous et tous nos frères, quoiqu’indignes, prions continuellement Dieu le Père, son Fils Jésus-Christ et la Vierge Marie, pour qu'ils ne cessent de vous assister dans la recherche du Salut de vos âmes et de vos corps.
Quant à vous, mes frères, je vous exhorte vivement à travailler avec prudence et ardeur au Salut de vos âmes: La mort est certaine, la vie est brève: elle s'évanouit comme la fumée.
Fixez donc votre esprit sur la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ: par Amour pour nous, il est descendu du Ciel pour nous racheter; pour nous, il a subi tous les tourments de l'âme et du corps, et n'a évité aucun supplice.
Il nous a donné l'exemple de la parfaite Patience et de l'Amour. Nous devons donc être patients devant tout ce qui s'oppose à nous.
Abandonnez les haines et les inimitiés; veillez à éviter les paroles dures; si elles se sont échappées de votre bouche, ne répugnez pas à procurer le remède par cette bouche qui a causé les blessures; ainsi pardonnez-vous mutuellement pour ensuite ne plus vous souvenir de vos torts.
Garder le souvenir du mal, c'est un tort, c'est le chef-d’œuvre de la colère, le maintien du péché, la haine de la justice; c'est une flèche à la pointe rouillée, le poison de l'âme, la disparition des vertus, le ver rongeur de l'esprit, le trouble de la prière, l'annulation des demandes que l'on adresse à Dieu, la perte de la Charité, l'iniquité toujours en éveil, le péché toujours présent et la mort quotidienne.
Aimez la paix, le plus précieux trésor que l'on puisse désirer. Vous savez déjà que nos péchés excitent la colère de Dieu : il faut donc que vous les regrettiez pour que Dieu, dans sa miséricorde, vous pardonne.
Ce que nous cachons aux hommes, Dieu le connaît; il faut donc vous convertir d'un cœur sincère.
Vivez de façon à recueillir la Bénédiction du Seigneur; et que la Paix de Dieu Notre Père soit toujours avec vous."
Prière
Dieu qui relève les humbles, tu as donné la Gloire des élus à Saint François de Paule; fais qu'en lui ressemblant, et avec son aide, nous obtenions le Bonheur promis aux humbles.