Samedi 10 Août 2024 : Fête de Sainte Philomène, vierge et Martyre. IIIe siècle.
Sainte Philomène et le Saint Curé d’Ars. Elle a exaucé le Curé d'Ars, pourquoi ne nous exaucerait-elle pas?
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1653/Sainte-Philomene.html
Sainte Philomène
Martyre
Fête Liturgique le 10 ou 11 Août - 25 Mai 1802, découverte des reliques. 30 Janvier 1837, Canonisation par le Pape Grégoire XVI.
A-t-elle ou non existé ? Si l'histoire de son culte ne fut pas toute simple, elle le fut pour le Saint Curé d'Ars.
En 1802, on inventoriait les catacombes romaines. Un jour, les archéologues trouvèrent une plaque formée de trois morceaux cassés, portant les insignes symboliques du martyre et même une fiole de sang desséché et, sur la plaque reconstituée, un nom grec, qui était la langue romaine de l'époque : "Philoména".
On en conclut que cette tombe, ce "loculus" creusé dans la pierre avait reçu le corps d'une martyre, sans aucun doute sainte, et donc sainte Philomène.
On décrivit sa mort à la lumière des "Actes" qui racontent d'autres martyres. Les suppositions de ce récit étaient crédibles, d'autant que trois personnes en 1836, dont une jeune religieuse italienne de 34 ans faisait état des révélations qu'elles avaient reçues.
Et le culte se répandit en Italie, à Nole, Mugnano et Lucques, accompagné de miracles, puis en France et le Saint Curé d'Ars pria cette Sainte d'actualité. Il fut exaucé.
"Philomena theou" - "Aimée de Dieu."
Il y avait bien une martyre, mais quel était son vrai nom ? Comme bien d'autres, Barbara, Christian, René, Christophe... il reste sans doute un nom de situation : une barbare Chrétienne, le Chrétien, le rené au Baptême, le porte-Christ par la grâce, "l'aimée de Dieu jusqu'à la mort".
Mais la martyre des catacombes a bien existé et puisqu'elle a exaucé le Curé d'Ars, pourquoi ne nous exaucerait-elle pas?
Autres liens:
- "La petite sainte du Curé d'Ars" (sanctuaire d'Ars)
- Santa Filomena di Roma (en italien)
- Mark Miravalle, S.T.D. "Statut ecclésial actuel de la dévotion à sainte Philomène":
...la dévotion populaire à Sainte Philomène, vierge et martyre, est actuellement bien vivante parmi le Peuple de Dieu; elle jouit d’un statut ecclésial positif et d’une vénération généreusement grandissante.
La sagesse des Papes et des Saints du passé a reconnu que l’«histoire» de la puissante intercession surnaturelle de Philomène pour l’Église était plus importante que l’«histoire» de son existence terrestre. Telle est la manifestation des voies mystérieuses du dessein salvifique de Dieu...
(*) Voir les différents messages envoyés par nos internautes au sujet de cette sainte martyre.
Statue de Sainte Philomène dans l'église d'Ars.
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/08/10/10-aout-sainte-philomene-vierge-et-martyre-iiie-siecle.html.
On trouvera neuvaines et prières à sainte Philomène, la " chère petite sainte " de notre non moins cher Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, à la fin de la notice de sa Fête (Ste Philomène), le 10 Août (lien internet ci-dessus : "Hodiemecum.hautetfort"…ainsi que de nombreux commentaires).
Le tombeau de cette vierge et martyre, inconnue jusqu'aux premières années du siècle dernier, fut providentiellement découvert aux catacombes, l'an 1802.
Dieu a rendu célèbre par tant de miracles la découverte du corps de sainte Philomène ; le culte de cette jeune Sainte s'est répandu dans tout l'univers avec une rapidité si merveilleuse ; elle a reçu et reçoit de toutes parts des hommages si exceptionnels, qu'elle mérite d'être placée au premier rang parmi les vierges et martyres que vénère l'Église.
Le Saint Curé d'Ars l'appelait sa chère petite Sainte et faisait des merveilles par son invocation.
D'après les études fort sérieuses des savants, Sainte Philomène aurait été une enfant du peuple, immolée au IIe siècle pour Jésus-Christ, à l'âge de douze ou treize ans.
L'examen de ses ossements a permis d'apprécier son âge ; la fiole de sang desséché trouvée dans sa tombe indique clairement son martyre ; les instruments de supplice peints sur la plaque de terre cuite qui fermait le tombeau, les flèches, l'ancre, la torche, nous montrent quels genres de tortures elle a souffert.
L'inscription : " Pax tecum " (" La paix soit avec toi "), Philomène, nous fait connaître son nom vénéré.
C'est à bon droit que Sainte Philomène a été appelée la Thaumaturge du XIXe siècle. Aucun Saint peut-être, dans ce siècle, n'a opéré tant de prodiges. On l'invoque dans tous les besoins ; mais elle semble s'être déclarée surtout l'amie et la protectrice des petits enfants. De tous les miracles qu'elle a faits, le plus grand est l'explosion de confiance et d'amour qu'elle a excitée en toute l'Église.
Très peu nous est connu de la vie de Sainte Philomène avant la découverte du lieu d'enterrement de sa dépouille mortelle dans les catacombes de Priscillia à Rome.
- Le peu d'information nous est venu de la révélation qu'elle même fit à sa dévouée fidèle, la Vénérée Mère Maria Luisa de Jésus le 3 Août 1833.
Pendant que cette Sainte Sœur priait devant la statue de Sainte Philomène, elle lui dévoila l'histoire de sa vie.
Elle lui dit :
" Je suis la fille d'un roi grec. Mes parents étaient des païens et n'ayant pas d’enfants à eux, ils offrirent des sacrifices aux faux dieux. Un docteur chrétiens de Rome leur dit de se faire baptiser, de devenir chrétiens et que Dieu les récompenserait avec une progéniture. Ils acceptèrent ce propos volontiers et furent baptisés dans la religion catholique.
Un an plus tard je suis née et on m'appela Philomena.
J'ai été élevée avec une éducation Chrétienne, j'ai reçu ma première Communion à l'âge de cinq ans et j'ai fait un vœu de virginité à Dieu à l'âge de onze ans.
A l'âge de treize ans, l'empereur Dioclétien (du IIe siècle), déclara la guerre aux forces de mon père. Alors mon père dut se rendre à Rome pour faire la paix pour éviter la guerre. C'était son désir que ma mère et moi l'accompagnions.
Lorsqu'on arriva à Rome on trouva Dioclétien dans les Bains. Aussitôt qu'il me vit, il fut épris de ma beauté et promis la paix à mon père à condition qu'il puisse me prendre en mariage.
Mon père et ma mère me supplièrent : "Aie pitié pour ton père, ta mère et ton pays ". Je lui répondis " Mon père est Dieu et mon pays c'est le Ciel ".
Quand l'empereur Diocétien apprit ma décision, il fut troublé et dit : " Si tu veux pas de mon amour, tu ressentiras mon pouvoir !". Il donna l'ordre de m'enchaîner et de me jeter en prison avec seulement du pain et de l'eau chaque jour.
Après trente sept jours, la Sainte Vierge m'apparut et me dit : " Mon enfant choisi, tu devras rester en prison trois autres jours et ensuite tu vas souffrir différentes épreuves (supplices). L'Archange Gabriel et ton ange gardien vont t'aider et tu seras victorieuse ".
Le quarantième jour on m'enleva mes vêtements et je fus fouettée. Mon corps était recouvert de plaies et on me remit en prison pour mourir. Je fus visitée par deux anges et Dieu prit soin de moi ce soir même.
L'empereur me proposa le mariage de nouveau. J'ai continué de refuser et c'est alors qu'il ordonna de me lancer des flèches. Lorsqu'on m'attacha, je tombais en extase.
Et les flèches n'atteignirent pas mon corps mais revinrent sur les archers tuant plusieurs d'eux.
L'empereur enragé de nouveau donna l'ordre de m'attacher une ancre autours du cou et de me noyer dans le fleuve du Tibre. De nouveau, deux anges intervinrent et me libérèrent et je fus ramenée sur terre.
Le peuple qui venait de témoigner d'un miracle se mirent à crier aux bourreaux : " Elle est libre ! Elle est libre !". L'empereur qui avait craint de voir le peuple se soulever me fit décapiter.
Tout ceci se passa le vendredi, 10 août, à un heure de l'après-midi."
Malgré le fait que le Saint Siége ne peut affirmer l'authenticité de cette révélation écrite, il a quand même reconnu le droit de publication le 21 Décembre 1883.
Sainte Philomène, dans l'église Saint Sulpice d'Heudicourt (Eure). Pierre, XIXe siècle, auteur inconnu.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Philom%C3%A8ne.
Sainte Philomène est une sainte de l'Église catholique romaine, célébrée le 10 ou 11 août, à propos de laquelle il existe de nombreuses incertitudes.
Histoire
Le 24 mai 1802, alors qu’on recherchait des tombes de Martyrs romains dans les Catacombes de Priscilla, on découvrit un tombeau. On l’ouvrit le 25 mai.
Trois dalles en terre cuite avaient été placées devant le tombeau. Elles comportaient des inscriptions peintes en rouge dans l'ordre suivant : LUMENA - PAXTE - CUM FI. Par ailleurs sur ces trois dalles, étaient également peints en rouge plusieurs emblèmes : une ancre (symbole d'espérance et de Martyre), une palme (symbole du triomphe des Martyrs), deux flèches, orientées vers le haut et le bas, ainsi qu'une lance et un lys (symbole de pureté).
Le tombeau ouvert, on découvrit des restes humains ainsi qu'une ampoule de verre contenant du sang desséché. Les médecins présents constatèrent que le crâne avait été fracturé et que les restes étaient ceux d'une jeune fille âgée entre 12 et 15 ans. En raison des emblèmes et de la fiole de sang on crut qu’il pouvait s’agir de la tombe d'un Martyr.
Le 10 Août 1805, les reliques furent transférées à l'église de Mugnano del Cardinale, dans le diocèse de Nola (près de Naples) et conservées sous un des autels. Le 4 Août 1827 Léon XII fit présent à l'église des trois dalles en argile, avec l'inscription que l'on peut voir dans l'église encore aujourd'hui.
En se fondant sur des révélations privées faites à une Religieuse de Naples et sur une explication possible des emblèmes peints sur les blocs à côté de l'inscription, Francisco Di Lucia, l'humble chanoine de l'église de Mugnano, qui avait rapporté les reliques de Rome, composa le récit du martyre supposé de Sainte Philomène.
À la suite de merveilleuses faveurs (guérisons, miracles de toute sorte) obtenues après des prières devant les reliques de la Sainte à Mugnano, sa dévotion se diffusa rapidement et le Pape Grégoire XVI, lui-même témoin de la guérison miraculeuse de Pauline Jaricot, mais après avoir prudemment fait mener des enquêtes sur la question, finit par autoriser le culte de la Sainte in honorem s. Philumenae virginis et martyris.
Initialement fixée au 10 Août la Fête de Sainte Philomène fut déplacée au 11 Août sous Léon XIII.
En 1961, l'Église supprime la Fête de Philomène des calendriers liturgiques.
Car d'elle on ne sait finalement pas grand-chose avec certitude, à commencer par l'ordre des trois dalles devant son tombeau qui a jeté une certaine suspicion. La première dalle aurait dû être placée en dernier de manière à donner : "Pax tecum Filumena" (La paix soit avec toi, Philomène).
Philomène a-t-elle été enterrée à la hâte, comme certains le soutiennent, ou bien les dalles ne correspondent tout simplement pas avec le corps enterré, comme d'autres le prétendent, et conclure au Martyre dans de telles conditions serait impossible ?
Mais c'est surtout le nom de "Philomène", qui a posé problème : on retrouva quelque temps plus tard une autre plaque qui donnait "filomena theou", "aimée de Dieu". Philomène n'apparaissait plus comme un nom propre mais seulement un qualificatif.
Saint Pie X, Pape, disait d'elle le 6 Juin 1907 : « Ah ! Sainte Philomène ! Je suis bien attristé par ce que l’on écrit à son sujet. Est-ce possible de voir de telles choses ? Comment ne voient-ils pas que le grand argument en faveur du culte de Sainte Philomène, c’est le Curé d’Ars ?
Par elle, en son nom, au moyen de son intercession, il a obtenu d’innombrables grâces, de continuels prodiges. Sa dévotion envers elle était bien connue de tous, il la recommandait sans cesse.
On lut ce nom Filumena sur sa tombe.
Que ce soit son propre nom ou qu’elle en portât un autre [...] peu importe. Il reste, il est acquis que l’âme qui informait ces restes sacrés était une âme pure et sainte que l’Église a déclarée l’âme d’une vierge martyre.
Cette âme a été si aimée de Dieu, si agréable à L’Esprit-Saint, qu’elle a obtenu les grâces les plus merveilleuses pour ceux qui eurent recours à son intercession… ».
En tout état de cause, Philomène est le nom que l'Église Catholique continue de donner à la jeune fille dont les restes sont vénérés à Mugnano. Et malgré sa disparition du calendrier liturgique, Sainte Philomène reste une Sainte officielle de l'Eglise Catholique, car l'infaillibilité pontificale est normalement engagée dans une Canonisation.
Elle est la sainte patronne du Rosaire Vivant et des Enfants de Marie Immaculée.
Jusqu'au Pape Saint Jean XXIII, le culte de la Sainte continua, même s'il était de plus en plus sujet à caution.
En 1961, la Sainte fut rayée du calendrier par la Sacrée Congrégation des Rites. L'affaire semble avoir fait alors peu de bruit ; on assiste depuis à un certain retour du culte de Sainte Philomène.
Les partisans de la Sainte rappellent en effet que les Papes se sont engagés sur la question, et prétendent que puisqu'elle a réalisé des miracles, puisque le Saint curé d'Ars a cru en elle, tout cela constitue assez de preuves pour admettre son authenticité.