Sainte Claire d'Assise, Vierge et Fondatrice d'Ordre (1194-1253). Fête le 11 Août.

Dimanche 11 Août 2024 : Fête de Sainte Claire d'Assise, Vierge et Fondatrice de l’Ordre des Clarisses (1194-1253).

Sainte claire d assise vierge et fondatrice d ordre 1194 1253 2(Photo d’une image de Ste Claire donnée lors de la Neuvaine précédent sa Fête par nos Sœurs Clarisses de Tahiti en 2012).

https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/53aa6b8f-1708-4f68-a1dd-45ad94f1d05c

Sainte Claire d’Assise
Vierge et Fondatrice des Clarisses
(1193-1253)

Claire, naît en 1193 en Assise (Italie), dans la noble famille de Favarone di Offreduccio, de Bernardino et de Ortolana. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l'oraison, le mépris du monde, l'amour des pauvres et de la souffrance ; sous ses habits précieux, elle portait un cilice.

À l'âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d'Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu.
Le Saint la pénètre des flammes du Divin Amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes : Claire devra, revêtue d'un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand cœur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux.

Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa sœur Agnès la supplie de l'agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. « Morte ou vive, qu'on me ramène Agnès ! » s'écria le père, furieux à cette nouvelle ; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa sœur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs sœurs, vint les rejoindre.

La Communauté fut bientôt nombreuse et florissante ; on y vit pratiquer, sous la direction de Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime : l'Amour de Dieu était l'âme de toutes ses vertus.

Claire dépassait toutes ses Sœurs par sa mortification ; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture ; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l'eau, trois fois la semaine seulement.
Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller.

Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du Couvent, éveillait ses Sœurs, sonnait Matines, allumait les lampes, balayait le Monastère.
Elle voulait qu'on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle.

Elle est célèbre par l'expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent.
Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria : « Je vous ai gardées et je vous garderai toujours. » ; malade, se fit transporter à la porte du Monastère, et, le Ciboire en main, mit en fuite les ennemis.
Claire, le 11 Août 1253, quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Sacro monte di orta 030François d'Assise recevant la profession de Foi de Claire.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Claire d’Assise
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
 

Et plus encore : > > > CLAIRE D'ASSISE QUI EST-ELLE ?
 

Claire malade se fit transporter a la porte du monastere et le ciboire en main mit en fuite les ennemis 2Pour voir, entre autre, cet épisode de la vie de Sainte Claire d'Assise où L’Eucharistie fût le Protecteur de sa Communauté, vous pouvez aller à la fin de ma Réflexion personnelle n°69 que j’avais écrite il y a tout juste trois ans, à l'occasion de sa Fête : Fête de Sainte Claire.

Extrait : Pour découvrir cet évènement du miracle de l’Eucharistie chassant les assaillants du couvent, et voir ce que Maria Valtorta a reçu en vision et en révélation :
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta du 12 Août 1945 (dans les Cahiers de 1945 à 1950).

Maria Valtorta raconte la vision qu’elle reçoit.
C’est certain, ce que je vois ne paraîtra pas être une vision impossible à avoir, puisqu’une foule de personnes connaissent cet évènement :
Il s’agit du miracle des assaillants du couvent d’Assise chassés par Sainte Claire.

Un bien pauvre petit couvent, très bas, dont le toit plonge en avant, avec un petit cloître qui crie le grand mot franciscain par toutes ses pierres : « Pauvreté », des couloirs sombres, courts, étroits, sur lesquels s’ouvrent les portes des cellules.

Epouvante et douleur agitent cette pauvre demeure de paix. Le couvent bruisse comme une ruche de voix en Prières et de gémissements.
Ce petit couvent ressemble vraiment à une ruche effrayée par une invasion. Le bruit de combats extérieurs pénètre même, unissant ses cris féroces aux voix en Prière.

Je ne sais si c’est une sœur converse qui apporte la nouvelle que les hordes ennemies tentent d’envahir le couvent, ou si c’est quelque habitant d’Assise qui avertit les Clarisses du péril.
Je sais en revanche que la panique atteint son comble, tandis que toutes se précipitent vers la cellule de l’abbesse.
Cette dernière, prosternée en Prière au bord de sa couche, se lève, pâle, épuisée, mais très belle et solennelle, pour accueillir ses filles apeurées.

Elle les écoute et leur ordonne de descendre au chœur en bon ordre et avec Foi, en respectant le silence de la Règle, « car, dit-elle, rien, aussi terrible soit-il, ne doit faire oublier la sainte Règle ».
Elle les suit et entre dans le petit et pauvre chœur au-delà duquel commence une petite église barricadée, obscure.
Il n’y a que deux courtes flammes : l’une dans l’église, l’autre dans le chœur, qui brillent paisiblement devant le Ciboire, là-bas pour les âmes du monde qui oublient si facilement Dieu, de ce côté pour les âmes de Jésus qui reconnaissent en cette petite flamme perpétuelle le symbole de ce qu’elles sont.

Sursautant à chaque hurlement plus fort et plus proche, elles Prient. Et quand l’une d’elle, une converse certainement, entre en criant sans retenue pour le lieu : « Mère, ils sont à la porte ! », les Clarisses se courbent comme si elles étaient frappées à mort.
Pas Sainte Claire. Au contraire, elle se lève, va au centre exact du chœur et dit :
« N’ayez pas peur. Ce sont des hommes, et ils sont dehors. Nous, nous sommes ici, à l’intérieur, et avec Jésus.
Rappelez-vous Sa Parole : « Pas un cheveu ne tombera de votre tête ». Nous sommes ses colombes. Il ne permettra pas que les éperviers les profanent ».

Au dehors, la vague du tumulte se fait plus forte, démentant ses paroles. Mais elle ne s’effraie pas.
Voyant que les Clarisses sont trop terrorisées pour vaincre le doute et l’épouvante, elle s’adresse à Dieu :
« Mon doux Jésus, Pardonne à ta pauvre Claire d’oser mettre la main là où seul un Prêtre peut le faire. Mais il n’y a ici que Toi et nous. L’une de nous doit donc te dire : « Viens ».
Mes mains sont lavées par les larmes. Elles peuvent toucher Ton trône ».

Claire s’avance résolument vers le Ciboire, l’ouvre, en prend non pas l’ostensoir, comme on dit, mais une custode semblable à une pyxide. Celle-ci n’est pas en métal précieux, elle me semble en ivoire ou en nacre, du moins à l’extérieur et à ce que la faible lumière me permet de distinguer.
Elle le prend et le tient avec le respect avec lequel elle tiendrait L’Enfant-Dieu. D’un pas assuré, elle descend les quelques marches et se dirige en psalmodiant vers la porte du couvent, tandis que les sœurs la suivent, tremblantes mais subjuguées.

-Ouvre la porte, ma fille.
-Mais ils sont là, dehors !!! Entendez-vous comme ils crient et comme ils frappent ???
-Ouvre la porte, ma fille.
-Mais ils vont se ruer à l’intérieur !!!
-Ouvre la porte !!! Par respect de l’obéissance !!!

D’abord douce et persuasive, Claire prend un ton impérieux qui ne souffre aucune tergiversation. Elle est tout à la fois l’ancienne feudataire habituée à commander et la grande abbesse qui rappelle à l’obéissance.

La Clarisse ouvre, avec un gémissement et un tremblement qui ralentit l’opération, et les autres, derrière l’abbesse, tremblent tout autant.
Elles se signent en fermant les yeux, prêtes au martyre, elles descendent leur voile pour mourir voilées.

Finalement la porte est entrouverte.
Les hurlements des assaillants se changent en cris de victoire et, cessant d’utiliser leurs armes, ils se mettent à courir vers la porte qui s’ouvre.

Claire, le visage aussi blanc que le reliquaire qu’elle tient bien haut, en guise d’unique voile à son visage de moniale, fait deux pas au-delà du seuil, puis trois, puis cinq.

Je ne sais si elle voit ce qu’elle a en face d’elle, sa terre, ses ennemis. Je ne le pense pas.

Ses yeux ne font qu’Adorer Le Très Saint Sacrement qu’elle porte.
Grande et très maigre, épuisée comme elle l’est, blanche comme un lys, le pas lent, elle donne l’impression d’être un ange ou un fantôme.
A moi, elle me paraît un ange, pour les autres, elle doit ressembler à un fantôme.

Leur assurance se brise. Ils s’arrêtent et, quand ils la voient faire un nouveau pas en avant, ils fuient en désordre.

C’est alors que Claire vacille, se courbe, comme si elle était prête de tomber, et se dépêche de repasser le seuil.
« Ils se sont enfuis. Que Le Seigneur soit Béni !!! Maintenant …maintenant soutenez votre mère, afin que je puisse Le rapporter sur Son Autel ».

« Chantez, mes filles, et soutenez-moi. Votre mère est maintenant bien fatiguée !!! ».

Effectivement, elle a le visage d’un mourant, comme si elle y avait laissé toutes ses forces. Mais elle a aussi un sourire tellement doux, et tellement de forces dans ses mains pâles pour tenir la custode !!!
Elles entrent dans le chœur et Claire dépose le reliquaire dans Le Ciboire en entonnant le « Te Deum », après quoi elle reste, effondrée, sur les marches de l’autel, comme morte, pendant que les Clarisses poursuivent l’hymne de Grâces.

Voilà ce que je vois.
Et pour moi, il y a seulement quelques mots de Sainte Claire, dans ses vêtements paradisiaques (au Ciel), pas ceux des Clarisses (sur Terre) :
Sainte Claire dit à Maria Valtorta :
Avec cela (elle désigne Le Saint-Sacrement), on peut tout vaincre. Il sera la grande force du Paradis et de la Terre aussi longtemps qu’il existe des besoins terrestres.
Par les mérites infinis du très Saint Corps qui s’est anéanti pour nous, nous, les saints du Ciel, obtenons des Grâces pour vous, et grâce à Lui vous remportez des victoires.
Loué soit L’Agneau Eucharistique !!! Que Le Seigneur t’accorde Paix et Bénédiction.

Clara asis 1

 

C’est en 1212 que Sainte Claire se Consacra au Seigneur entre les mains de François. Ce fut le début d’une magnifique aventure.

Jamais Claire n’aurait pu imaginer que d’autres se joindraient à elle. En effet, très vite, sa jeune soeur d’abord, puis d’autres après elles furent attirées par le même idéal : vivre selon le saint Evangile et suivre le Christ Pauvre et Crucifié.

Aujourd’hui, les Clarisses sont plus de 15000 dans 76 pays, dont 13 Soeurs au Monastère de Tahiti à Outumaoro, Punaauia.

Mais qui est Claire d’Assise ?

Claire est née à Assise en 1193. Son père Favarone di Offreduccio était chevalier. Sa mère Ortolana, était une femme profondément chrétienne.

Enceinte pour la première fois, et malade d’angoisse, elle s’entend révéler que son enfant sera « une grande lumière pour un grand nombre », et elle revendique alors pour sa petite fille, contre le gré de sa famille, le nom de Claire -Nom peu commun pour l’époque-.

Deux autres filles naîtront après elle Catherine et Béatrice.

Elle grandit, choyée dans ce milieu de noblesse et de chevalerie. Toute sa vie en restera fortement marquée : elle a une éducation raffinée empreinte de courtoisie et de culture...

Les lettres qu’elle écrira plus tard à Agnès de Prague, comme son attitude envers ses soeurs, en témoignent.

C’est de sa mère qu’elle acquit le sens du partage avec les pauvres et surtout à connaître et à aimer Dieu dans la Prière et le service des plus petits.

Rien ne la démarquait apparemment des autres jeunes filles de son époque. Elle était jeune, belle, grande et noble. Et ses parents voulaient la marier.

Ce que Claire refusait énergiquement. Son coeur aspirait déjà de plus en plus vers Dieu : elle voulait lui consacrer toute sa vie.

 

Dans la ville d’Assise, on entend beaucoup parler de François Bernardone.

De 12 ans son aîné, fils de riche marchand, joyeux fêtard, il entraînait à sa suite, toute la jeunesse d’Assise.

Il rêvait de devenir chevalier et d’être connu dans le monde entier. Mais Dieu, qui le destinait à rebâtir son Eglise avait posé sur lui son regard de tendresse et de Miséricorde.

Et François avait tout abandonné pour ne plus vivre que pour Dieu sous la conduite de l’Esprit et avec l’assentiment de l’Eglise.

La radicalité de sa conversion, le témoignage de sa vie pleinement évangélique, la ferveur brûlante de son amour avaient suscité de nombreuses vocations parmi les jeunes d’Assise et des environs.

Et Claire trouva en lui l’authenticité du message évangélique vécu, incarné …comme un écho de ce à quoi elle aspirait ardemment.
Sa famille ne pouvant comprendre son ardent désir, Claire rencontra François à plusieurs reprises, mais secrètement.

Le Poverello confirma l’appel de Dieu sur elle. Et il fut décidé qu’elle quitterait sa famille en cachette, le soir du Dimanche des Rameaux.

Vêtue de ses plus beaux atours : sa plus belle robe, ses plus beaux bijoux… comme une fiancée parée pour son Époux, elle assista à la messe du Dimanche des Rameaux avec sa famille pour la dernière fois.
Il était de coutume de s’avancer devant l’Évêque pour recevoir la palme. Mais Claire comme perdue en ses pensées, resta à sa place.

L’Évêque s’en apercevant, alla lui-même la lui remettre. Ce fut pour elle un signe de l’assentiment de Dieu à son projet.

De retour chez elle, le soir venu quand tous furent endormis, elle descendit au jardin, prit un chemin inhabituel qu’une lourde porte obstruait et qu’elle savait sans gardien.

Elle réussit à l’ouvrir et put alors s’échapper. De l’autre côté, Pacifica l’attendait. Libre, elle semblait voler tant ses pas légers courraient le long du chemin conduisant à la Portioncule, petite chapelle dédiée à Notre Dame des Anges que François avait réparée.

Là les Frères, torches à la main, l’attendaient avec François. Au pied de l’autel de la Sainte Vierge, elle déposa ses riches vêtements, et entre les mains du Pauvre d’Assise, elle consacra sa vie au Seigneur.

Saint francis receives clare of assisi into the order of the minoritesFrançois d'Assise recevant la profession de Foi de Claire.
Enluminure, v. 1435.

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1654/Sainte-Claire-d-Assise.html

Sainte Claire d'Assise

Fondatrice des Clarisses (? 1253)

Il n'est pas possible de séparer l'histoire de Sainte Claire de celle de saint François d'Assise. Née à Assise, elle a 11 à 12 ans de moins que lui. Elle est de famille noble et lui fils de marchand.
Au moment de la 'commune' d'Assise vers 1200, soulèvement violent contre le pouvoir féodal, auquel participe saint François, les parents de Claire quittent la ville par sécurité et se réfugient à Pérouse, la ville rivale.

Ils ne reviendront à Assise que 5 à 6 ans plus tard. Claire ne commence à connaître Saint François que vers 1210, quand celui-ci, déjà converti à la vie évangélique, se met à prêcher dans Assise.
Elle est séduite par lui et par cette vie pauvre toute donnée au Christ. Elle cherche donc à rencontrer François par l'intermédiaire de son cousin Rufin qui fait partie du groupe des frères.
Ensemble, ils mettent au point son changement de vie. Le soir des Rameaux 1212, elle quitte la demeure paternelle et rejoint saint François à la Portioncule.

Elle a 18 ans et se consacre à Dieu pour toujours. L'opposition de sa famille n'y pourra rien.
Rapidement d'autres jeunes filles se joignent à Claire, dont sa sœur Agnès, sa maman Ortolana et son autre sœur Béatrice.
La vie des 'Pauvres Dames' prospère rapidement et d'autres Monastères doivent être fondés. Le Pape Innocent III leur accorde 'le privilège de pauvreté'.

Mais après la mort de Saint François, les Papes interviendront pour aménager la vie matérielle des Clarisses et leur permettre une relative sécurité.
Claire refuse de toutes ses forces.
Elle veut la pauvreté totale et la simplicité Franciscaine.
En 1252, le Pape Innocent IV rend visite aux Sœurs, accepte leur Règle de vie et la bulle d'approbation arrive le 9 Août 1253. Claire meurt le 11 Août tenant la bulle dans ses mains dans la paix et la joie.
La communauté des clarisses de Cormontreuil (Reims) vous propose de découvrir Claire d’Assise par sa vie en 10 épisodes.

Le 15 Septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Claire d'Assise (1193-1253), une des saintes les plus aimées dans l'Église.
Son témoignage "montre ce que l'Église doit aux femmes courageuses et remplies de foi, capables de donner une forte impulsion à sa rénovation".

Puis il a rappelé qu'elle naquit dans une famille aristocratique, qui décida de la marier à un bon parti.
Mais à dix huit ans, Claire et son amie Bonne quittèrent leurs foyers et décidèrent de suivre le Christ en entrant dans la communauté de la Portioncule.

C'est François qui l'y accueillit, lui tailla les cheveux et la revêtit d'un grossier vêtement de pénitence.
Dès lors elle fut une vierge, épouse du Christ, humble et pauvre, totalement consacrée au Seigneur".

Dès le début de sa Vie Religieuse, a ensuite rappelé le Pape, "Claire trouva en François un maître avec ses enseignements, et plus encore un ami fraternel.
Cette amitié fut considérable car, lorsque deux âmes pures brûlent ensemble du même amour de Dieu, elles trouvent dans l'amitié un encouragement à la perfection.
L'amitié est l'un des sentiments les plus nobles et élevés que la grâce divine purifie et transfigure".

L'Évêque Jacques de Vitry, qui connût les débuts du mouvement Franciscain, a rapporté que la pauvreté radicale, liée à la confiance absolue en la Providence, était caractéristique de sa spiritualité, et que Claire y était très sensible.
C'est pourquoi elle obtint du Pape "le Privilegium Paupertatis, confirmant que Claire et ses compagnes du couvent de San Damiano ne pourraient jamais posséder de biens fonciers.

"Ce fut une exception totale au droit canonique de l'époque, accordée par les autorités ecclésiastiques devant les fruits de sainteté évangélique produits par le mode de vie de la Sainte et de ses Sœurs".
Ce point, a-t-il ajouté, "montre combien au Moyen Âge le rôle de la femme était important.

D'ailleurs, Claire fut la première femme de l'histoire de l'Église à rédiger une règle qui fut soumise à l'approbation papale, par laquelle elle voulut que le charisme de Saint François fut conservé dans toutes les Communautés féminines s'inspirant de leur exemple".

A San Damiano, elle "pratiqua les vertus héroïques qui devraient distinguer tous les Chrétiens, l'Humilité, la Piété, la Pénitence et la Charité.
Sa réputation de sainteté et les prodiges opérés grâce à elle conduisirent Alexandre IV à Canoniser Claire en 1255, à peine deux ans après sa mort".
Ses filles spirituelles, les Clarisses, poursuivent dans la Prière une œuvre inappréciable au sein de l'Église.
(source: VIS 20100915 430)

Mémoire de Sainte Claire, vierge. Première plante des pauvres Dames de l’Ordre des Mineurs, elle suivit saint François d’Assise et mena au Couvent de Saint-Damien une vie très austère, mais riche d'œuvres de Charité et de Piété. Aimant par-dessus tout la Pauvreté, elle n’accepta jamais de s’en écarter, pas même dans l’extrême indigence ou dans la maladie. Elle mourut à Assise en 1253.
Martyrologe romain

Ce que tu tiens, tiens-le. Ce que tu fais, fais-le et ne le lâche pas. Mais d’une course rapide, d’un pas léger, sans entraves aux pieds, pour que tes pas ne ramassent pas la poussière, sûre, joyeuse et alerte, marche prudemment sur le chemin de la béatitude.
Sainte Claire à sainte Agnès de Prague

Claire assise ph2 1

http://voiemystique.free.fr/claire_assise_vie_1.htm

Sainte
Claire d'Assise
Religieuse, Fondatrice des Clarisses
(1194-1253)

(Pour un approfondissement sur sa vie et sa spiritualité, ouvrir le lien ci-dessus).

 

Intro claire 2

http://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_d%27Assise.

Sainte Claire, née Chiara Offreduccio di Favarone à Assise le 16 juillet 1194 dans une famille de la noblesse, morte dans cette même ville le 11 août 1253, disciple de Saint François d'Assise est la fondatrice de l'Ordre des Pauvres Dames (Clarisses), déclarée sainte par l'Église catholique romaine.

Biographie

En 1212, Claire assiste aux prêches de Carême de François d'Assise, de 12 ans son aîné. Enthousiasmée par cette prédication, conquise par l'idéal de pauvreté à l'image des évangiles, elle décide de renoncer au monde.

Elle quitte sa famille en cachette le soir du dimanche des Rameaux, le 20 mars, en compagnie de l'une de ses tantes, pour rejoindre François et ses compagnons à la Portioncule.

Ceux-ci lui remettent une tunique de toile grossière, la bure, et lui coupent les cheveux, en signe de renoncement.

Elle se réfugie ensuite au couvent des nonnes bénédictines de San Paolo. Elle résiste aux tentatives de son père, furieux, de la ramener chez elle. Peu après, elle est rejointe par sa sœur cadette, Agnès, puis par d'autres femmes de la noblesse d'Assise.

Fin avril 1212, François installe la communauté naissante près de la chapelle de San Damiano sous la direction de Claire qui devra accepter le titre d’« abbesse » malgré elle.

François confiera aussi une Formula vitæ, règle de vie inspirée de celle des Frères mineurs. Ainsi naît l'Ordre des Pauvres Dames, ou Clarisses.

 

Après la mort de François, de fortes pressions, tant de la part des cardinaux que de la société civile, visent à faire accepter par la communauté des Damianites des possessions foncières. Claire se défendra jusqu’au bout contre ces pressions. Toute sa vie est tendue par son désir de vie pauvre.

Finalement, le 16 septembre 1252, le cardinal Raynald approuve la Règle écrite par Claire sur la base de celle de François.

Le Pape Innocent IV visite Claire alors mourante fin juillet 1253. Le 9 août, le souverain pontife approuve la Règle de l’Ordre des Pauvres Dames.

Deux jours après, le 11 août 1253, Claire meurt à l'âge de 59 ans, tenant entre ses mains le privilège de pauvreté.

Le Pape Innocent IV et la Curie romaine viennent assister à ses obsèques. Deux années plus tard, le 26 septembre 1255, elle est canonisée par Alexandre IV en la cathédrale Santa Maria d'Anagni.

Presque simultanément commencent les travaux d'une église à Assise, la Basilique Sainte-Claire destinée à honorer la sainte.

Le 3 octobre 1260, ses restes sont transférés de la chapelle San-Giorgio, lieu de sa conversion, au maître-autel de la nouvelle église.

Elle a été proclamée patronne de la télévision dans le monde par Pie XII en 1958.

Une des églises d'Assise lui est consacrée : la Basilique Sainte-Claire.

Claire 00 2

http://missel.free.fr/Sanctoral/08/11.php.

Biographie

Sainte Claire (née en 1193 ou 1194) fille du noble et chevalier Favarone di Offreduccio, l'un des plus puissants et des plus riches d'Assise, est expulsée de la ville avec sa famille lors de l'insurrection bourgeoise de 1198-1199 et se réfugie à Pérouse où ses parents possèdent un château.

Lorsqu'en 1211, à Assise, elle entend une prédication de saint François à la cathédrale Saint-Rufin, elle se sent irrésistiblement attirée par son idéal de pauvreté évangélique et décide de le prendre, après Dieu, pour guide de sa vie.

Dans la nuit qui suit le dimanche des Rameaux 1212, elle s'enfuit de chez elle et rejoint les frères à Sainte-Marie de la Portioncule où elle fait promesse de suivre le Christ pauvre ; saint François la conduit chez les bénédictines de Saint-Paul (sur la route de Sainte-Marie des Anges à Pérouse) où elle reste jusqu'à ce que la famille soit apaisée, puis l'installe à Saint-Damien où elle fonde l'ordre des Pauvres Dames aujourd'hui connu sous le nom de Clarisses.

 

A la tête d'une communauté de cinquante religieuses dont sa soeur Agnès, elle est faite abbesse par le Pape (1216).

De nouvelles communautés se forment en Italie (on en compte 24 en 1228), en France (le couvent de Reims est fondé en 1220) et en Espagne (Pampelune) ; sainte Agnès de Bohême fonde, en 1233 la communauté de Prague.

La règle est approuvée par Innocent IV, le 9 août 1253, deux jours avant la mort de Claire (11 août).

Cinquante ans après la mort de sainte Claire, l'ordre compte soixante-seize monastères, il y en aura 372 en 1316 (dont 47 en France) et 425 à la fin du XIV° siècle.

L'ordre des clarisses comprend aujourd'hui 18 000 religieuses réparties en 897 maisons : 617 couvents en Europe, 39 en Amérique du Nord (32 aux Etats-Unis, 7 au Canada), 159 en Amérique Latine, 27 en Afrique, 2 en Israël, 1 au Liban, 47 en Asie, 5 en Océanie (3 en Australie, 1 en Papouasie, 1 en Polynésie Française).

(Pour voir le détail des lieux, ouvrir le lien ci-dessus).

La spiritualité de Claire

Sainte Claire, vénère en même temps Le Christ comme le Divin Enfant « couché dans la crèche et enveloppé de quelques méchants langes » et le Crucifié qui a voulu « souffrir sur le bois de La Croix et... mourir du genre de mort le plus infamant qui soit. »

En cela, elle est bien la fille de saint François d’Assise qui fit venir l’Enfant Jésus dans la crèche à Greccio, et qui reçut les stigmates sur l'Alverne.

L'Homme-Dieu est l'Enfant et le Crucifié, mais aussi le Roi de Gloire, Le Seigneur.

Sainte Claire médite sans cesse le mystère de l'Incarnation par lequel « Celui qui était riche s'est fait pauvre pour nous » ; elle contemple le Verbe Divin devenu « le dernier des humains, méprisé, frappé, tout le corps déchiré à coups de fouets, mourant sur La Croix dans les pires douleurs. »

De la Crèche au Crucifiement, elle voit le même et profond mystère, Adorant déjà dans le corps du Divin Enfant les plaies du Divin Crucifié.

Si on ne peut lui attribuer la composition de la Prière aux Cinq Plaies du Seigneur, on sait qu'elle la disait chaque jour.

A l’école de saint François d’Assise, elle découvre la sainte Humanité du Sauveur Jésus, sans pour autant être uniquement fascinée par l'aspect sanglant du Crucifié : l’Enfant Jésus de la Crèche n’est pas moins L'Oint, Le Messie, Le Seigneur, Le Fils du Trés-Haut que l’Homme Dieu de la Passion et de la Croix.

Elle découvre la sainte Humanité du Sauveur Jésus, sans pour autant perdre de vue que « Celui s'est fait pauvre pour nous » est toujours Le Seigneur qu’elle appelle, avec la révérence que l’on doit à sa Divinité, Le Christ ou Le Christ-Jésus, Le Seigneur ou Le Roi.

Le Crucifié de Saint-Damien qui a parlé à saint François, celui que sainte Claire contemple n'est pas tant l’Homme des douleurs que Le Christ serein et victorieux au sein même de la plus extrême abjection.

Sous le Crucifié, elle voit encore « le plus beau des enfants des hommes », « de race noble », « celui dont la Beauté fait l'admiration des anges pour l'éternité », celui « dont le soleil et la lune admirent la Beauté », celui qui est « splendeur de la Gloire éternelle, éclat de la Lumière sans fin et miroir sans tache. »

Comme saint François, parce qu’elle perçoit la « Beauté de Dieu » elle s'attache à Lui seul comme son épouse.

L'ardent désir du Crucifix pauvre

La lumineuse figure de sainte Claire d'Assise a été évoquée par le Saint-Père dans une Lettre, en date du 11 août 1993, adressée aux Clarisses à l'occasion du VIII° centenaire de la naissance de la sainte fondatrice. Voici une traduction du texte du message de Jean-Paul II :

 

Très chères religieuses de clôture !

1. Il y a huit cents ans naissait Claire d'Assise du noble Favarone d'Offreduccio.

Cette " femme nouvelle ", comme l'ont écrit d'elle dans une Lettre récente les Ministres généraux des familles franciscaines, vécut comme une " petite plante " à l'ombre de saint François qui la conduisit au sommet de la perfection chrétienne.

La commémoration d'une telle créature véritablement évangélique veut surtout être une invitation à la redécouverte de la contemplation, de cet itinéraire spirituel dont seuls les mystiques ont une profonde expérience.

Lire son ancienne biographie et ses écrits - la Forme de vie, le Testament et les quatre Lettres qui nous sont restées des nombreuses qu'elle a adressées à sainte Agnès de Prague - signifie s'immerger à tel point dans le mystère de Dieu Un et Trine et du Christ, Verbe incarné, que l'on en reste comme ébloui.

Ses écrits sont tellement marqués par l'amour suscité en elle par le regard ardent et prolongé posé sur Le Christ Seigneur, qu'il n'est pas facile de redire ce que seul un coeur de femme a pu expérimenter.

2. L'itinéraire contemplatif de Claire, qui se conclura par la vision du " Roi de gloire " (Proc. IV, 19 : FF 3017), commence précisément lorsqu'elle se remet totalement à l'Esprit du Seigneur, à la manière de Marie lors de l'Annonciation : c'est-à-dire qu'il commence par cet esprit de pauvreté (cf.. Lc I, 26-38) qui ne laisse plus rien en elle si ce n'est la simplicité du regard fixé sur Dieu.

Pour Claire, la pauvreté - tant aimée et si souvent invoquée dans ses écrits - est la richesse de l'âme qui, dépouillée de ses propres biens, s'ouvre à l' "Esprit du Seigneur et à sa sainte opération " (cf. Reg. S. Ch. X, 10 : FF 2811), comme une coquille vide où Dieu peut déverser l'abondance de ses dons.

Le parallèle Marie - Claire apparaît dans le premier écrit de saint François, dans la " Forma vivendi " donnée à Claire : " Par inspiration divine, vous vous êtes faites filles et servantes du très haut Roi suprême, le Père céleste, et vous avez épousé l'Esprit Saint, en choisissant de vivre selon la perfection du saint Evangile " (Forma vivendi, in Reg. S. Ch. VI, 3 : FF 2788).

 

Claire et ses soeurs sont appelées " épouses de l'Esprit Saint " : terme inusité dans l'histoire de l'Eglise, où la soeur, la religieuse, est toujours qualifiée d' "épouse du Christ". Mais on retrouve là certains thèmes du récit de Luc de l'Annonciation ( cf. Lc 1, 26-38 ), qui deviennent des paroles-clefs pour exprimer l'expérience de Claire : le " Très Haut ", l' "Esprit Saint ", le " Fils de Dieu ", la " servante du Seigneur " et, enfin, cet " ensevelissement "qu'est pour Claire la prise du voile, alors que ses cheveux, coupés, tombent au pied de l'autel de la Vierge Marie dans la Portioncule, " presque devant la chambre nuptiale " (cf. Legg. S. Ch. 8 : FF 3170-3172 ).

3. L' " opération de l'Esprit du Seigneur ", qui nous est donné dans le baptême, est de créer chez le chrétien le visage du Fils de Dieu.

Dans la solitude et dans le silence, que Claire choisit comme forme de vie pour elle et pour ses compagnes entre les pauvres murs de son monastère, à mi-côte entre Assise et la Portioncule, se dissipe le voile de fumée des paroles et des choses terrestres, et la communion avec Dieu devient réalité : amour qui naît et qui se donne.

Claire, penchée en contemplation sur l'enfant de Bethléem, nous exhorte ainsi : " Puisque cette vision de lui est splendeur de la gloire éternelle, clarté de la lumière éternelle et miroir sans tache, chaque jour porte ton âme dans ce miroir...

Admire la pauvreté de celui qui fut déposé dans la crèche et enveloppé de pauvres linges. O admirable humilité et pauvreté qui stupéfie ! Le Roi des anges, le Seigneur du ciel et de la terre, est couché dans une mangeoire ! " (Lett. IV, 14. 19-21 : FF 2902. 2904).

Elle ne se rend pas même compte que son sein de vierge consacrée et de " vierge pauvre " attachée au " Christ pauvre " (cf.Lett. II, 18 : FF 2878) devient aussi, au moyen de la contemplation et de la transformation, un berceau du Fils de Dieu (Proc. IX, 4 : FF 3062).

 

C'est la voix de cet enfant qui, de l'Eucharistie, dans un moment de grand danger - quand le monastère va tomber aux mains des troupes sarrazines au service de l'empereur Frédéric II - la rassure : " Je vous protègerai toujours ! " (Legg. S. Ch. 22 : FF 3202 ).

Dans la nuit de Noël de 1252, Jésus enfant transporte Claire loin de son lit d'infirme et l'amour, qui n'a ni lieu ni époque, l'enveloppe dans une expérience mystique qui l'immerge dans la profondeur infinie de Dieu.

4. Si Catherine de Sienne est la sainte pleine de passion pour Le Sang du Christ, si Thérèse la Grande est la femme qui s'avance de " demeure " en " demeure " jusqu'à la porte du Grand Roi, dans le Château intérieur, et si Thérèse de l'Enfant-Jésus est celle qui parcourt avec simplicité évangélique la petite voie, Claire est l'amante passionnée du Crucifix pauvre, avec lequel elle veut absolument s'identifier.

Dans une de ses lettres elle s'exprime ainsi : " Vois que Lui, pour toi, s'est fait objet de mépris, et suis son exemple, en devenant, par amour de Lui, méprisable en ce monde. Admire ... ton Epoux, le plus beau parmi les fils des hommes, méprisé, frappé et plusieurs fois flagellé sur tout le corps, et allant jusqu'à mourir dans les douleurs les plus atroces sur La Croix.

Médite et contemple et aspire à l'imiter. Si tu souffres avec Lui, avec Lui tu règneras ; si tu pleures avec Lui, avec Lui tu te réjouiras ; si tu meurs avec lui sur La Croix des tribulations, tu possèderas avec Lui les demeures Célestes dans la splendeur des saints, et ton nom sera écrit dans le Livre de vie ... " (Lett. II, 19-22 : FF 2879-2880 ).

 

Claire, entrée au Monastère à dix-huit ans à peine, y meurt à cinquante-neuf ans, après une vie de souffrance, de prière jamais relâchée, de restriction et de pénitence.

Pour cet " ardent désir du Crucifix pauvre ", rien ne lui pèsera jamais, au point qu'elle dira en mourant au frère Rainaldo qui l'assistait " dans le long martyr d'aussi graves infirmités ... : « Depuis que j'ai connu la grâce de Mon Seigneur Jésus-Christ au moyen de son serviteur François, aucune peine ne m'a pesée, aucune pénitence n'a été lourde, aucune infirmité n'a été dure, très cher frère ! " ( Legg. S. Ch. 44 : FF 3247 ).

5. Mais celui qui souffre sur La Croix est aussi celui qui reflète la Gloire du Père et qui entraîne avec Lui dans sa Pâque qui l'a aimé jusqu'à en partager les souffrances par Amour.

 

La fragile jeune fille de dix-huit ans qui, fuyant de chez elle la nuit du dimanche des Rameaux de l'an 1212, s'aventure sans hésitations dans la nouvelle expérience, en croyant en l'Evangile que lui a indiqué François et en rien d'autre, entièrement plongée avec les yeux du visage et ceux du coeur dans Le Christ Pauvre et Crucifié, fait l'expérience de cette union qui la transforme : " Place tes yeux - écrit-elle à sainte Agnès de Prague - devant le miroir de l'éternité, place ton âme dans la splendeur de la Gloire, place ton coeur en Celui qui est image de la substance Divine et transforme-toi entièrement, au moyen de la Contemplation, en l'image de sa Divinité.

Alors, toi aussi tu éprouveras ce qui est réservé à ses seuls amis, et tu goûteras la douceur secrète que Dieu Lui-même a réservée dès le début à ceux qui l'aiment.

Sans même accorder un regard aux séductions, qui dans ce monde trompeur et agité tendent des pièges aux aveugles qui y attachent leur coeur, aime de toute ta personne Celui qui, par amour pour toi, s'est donné " (Lett. III, 12-15 : FF 2888-2889).

Alors, le terrible lieu de La Croix devient le doux lit nuptial et la " recluse à vie par amour " trouve les accents les plus passionnés de l'Epouse du Cantique : " Attire-moi à toi, ô céleste Epoux ! ... Je courrai sans jamais me fatiguer, jusqu'à ce que tu m’introduises dans ta cellule " (Lett. IV, 30-32 : FF 2906).

Enfermée dans le monastère de saint Damien, menant une vie marquée par la Pauvreté, par la fatigue, par les tribulations, par la maladie, mais aussi par une Communion fraternelle si intense qu'elle est qualifiée dans le langage de la " Forma di vita " par le nom de " sainte unité " (Bulle initiale, 18 : FF 2749), Claire connaît la joie la plus pure qui ait jamais été donnée d'expérimenter à une créature : celle de vivre dans Le Christ la parfaite union des Trois personnes divines, en entrant presque dans l'ineffable circuit de l'Amour Trinitaire.

6. La vie de Claire, sous la conduite de François, ne fut pas une vie érémitique, même si elle fut Contemplative et Claustrale.

Autour d'elle, qui voulait vivre comme les oiseaux du ciel et les lys des champs (Mt. VI, 26-28), se rassembla un premier groupe de soeurs, satisfaites de Dieu seulement.

Ce " petit troupeau ", qui s'agrandit rapidement - en août 1228 les monastères des clarisses étaient au moins 25 (cf. Lett. du Cardinal Rainaldo ; AFH 5, 1912, pp. 444-446 ) - ne nourrissait aucune crainte (cf. Lc XII, 32) : la Foi était pour elles un motif de sécurité tranquille au milieu de tous les dangers.

Claire et les soeurs avaient un coeur grand comme le monde : étant contemplatives, elles intercédaient pour toute l'humanité.

En tant qu'âmes sensibles aux problèmes quotidiens de chacun, elles savaient prendre en charge chaque peine : il n'y avait pas de préoccupation d'autrui, de souffrance, d'angoisse, de désespoir qui ne trouvât un écho dans leur coeur de femmes priantes.

Claire pleura et supplia le Seigneur pour la ville bien-aimée d'Assise, assiégée par les troupes de Vitale d'Aversa, obtenant la libération de la ville de la guerre ; elle priait chaque jour pour les malades et de nombreuses fois elle les guérit d'un signe de Croix.

Persuadée qu'il n'y a pas de vie apostolique si on ne s'immerge pas dans le flanc déchiré du Christ Crucifié, elle écrivait à Agnès de Prague avec les paroles de saint Paul : " Je te considère comme une collaboratrice de Dieu Lui-même (Rm XVI, 3) et un soutien des membres faibles et vacillants de son ineffable Corps " (Lett. III, 8 : FF 2886).

7. Claire d'Assise, également en raison d'un genre d'iconographie qui a eu un vaste succès à partir du XVII° siècle, est souvent représentée l'ostensoir à la main.

Le geste rappelle, bien qu'avec une attitude plus solennelle, l'humble réalité de cette femme qui, déjà très malade, se prosternait, soutenue par deux soeurs, devant le ciboire d'argent contenant l'Eucharistie (cf. Legg. S. Ch. 21 : FF 3201), placé devant la porte du réfectoire, où devait s'abattre la furie des troupes de l'Empereur.

Claire vivait de ce pain, que pourtant, suivant l'usage de l'époque, elle ne pouvait recevoir que sept fois par an. Sur son lit de malade, elle brodait du linge d'autel et l'envoyait aux églises pauvres de la vallée de Spolète.

En réalité, toute la vie de Claire était une Eucharistie, car - à l'instar de François - elle élevait de sa clôture un continuel " remerciement " à Dieu par la Prière, la Louange, la Supplication, l'Intercession, les Pleurs, l'Offrande et le Sacrifice.

Tout était accueilli par elle et offert au Père en union avec le " merci " infini du Fils unique, Enfant, Crucifié, Ressuscité, Vivant à la droite du Père.

 

En cette fête jubilaire, très chères soeurs, l'attention de toute l'Eglise se tourne avec un intérêt accru vers la figure lumineuse de votre Mère profondément aimée.

Avec une ferveur encore plus grande votre regard doit converger sur elle, pour tirer de ses exemples une stimulation à intensifier l'élan à répondre à la grâce du Seigneur, avec un dévouement quotidien à cet engagement contemplative dont l'Eglise tire tant de force pour son action missionnaire dans le monde d'aujourd'hui.

Que Le Christ, Notre Seigneur, soit votre Lumière et la Joie de vos coeurs.

Avec ces souhaits, en signe de profonde affection, je donne à tous une spéciale Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 11 Août, mémoire liturgique de Sainte Claire d'Assise, de l'an 1993, quinzième de mon pontificat.

Jean-Paul II

Sainte claire d assise fondatrice d ordre 2

Prières à Sainte Claire d'Assise

Prières à Sainte Claire d'Assise

Patronne de la Télévision

Sainte Claire d'Assise, toi qui as appris, en contemplant sans te lasser la Beauté du visage du Christ, parfaite Icône de la Gloire de Dieu et miroir de l'homme transfiguré‚ à "voir" la dimension intérieure des êtres et des choses, aide-nous à Purifier et à convertir notre regard.

Sainte Claire, toi notre sœur sur les chemins de la Foi, accorde-nous ce regard du "cœur", illuminé par la lumière de L'Esprit, capable de discerner, à travers l'épaisseur des événements quotidiens, la lumineuse et discrète Présence du Christ qui éclaire la face cachée des hommes et de notre histoire.

Sainte Claire d'Assise, toi dont le cœur brûlant d'amour a pu "voir" et "entendre", à distance, la joyeuse Célébration de Noël en l'église Saint-François, accorde-nous la grâce de "voir" le Royaume de l'Amour qui émerge lentement, à travers tant d'hommes et de femmes, qui inventent, jour après jour, de nouvelles manières de vivre, de partager, d'espérer et "d'entendre" ceux qui crient la vérité.

Sainte Claire d'Assise, Toi la Pauvre Dame, qui vécus toute ta vie dans le silence du cloître, puisque, par un étrange humour dont Dieu a le secret, tu es devenue la patronne de la télévision, accorde aux hommes du XXIe siècle la grâce de découvrir que l'Adoration est la première école du regard, et que pour bien communiquer, il faut surtout être "câblé" sur le cœur où habite L'Esprit. Amen.

Sainte claire 11

Entrée de la Chapelle du Monastère des Sœurs Clarisses à Tahiti
 

Naissance d’une Vocation : Sœur Pipiena, Religieuse à Tahiti

 

Lecture.
Aussi Sœur très chère,(…)soyez fortifiée dans le saint service commencé avec le désir ardent du Pauvre Crucifié, qui pour nous tous supporta La Passion de La Croix, nous arrachant au pouvoir du prince des ténèbres, dans les liens duquel nous étions tenus liés à cause de la transgression de notre premier parent, et nous réconciliant avec Dieu le Père.
Ô bienheureuse pauvreté, qui, à ceux qui l’aiment et qui l’embrassent, procure les richesses éternelles !
Ô sainte pauvreté, à ceux qui l’ont et qui la désirent est promis par Dieu le royaume des cieux
et sont présentées sans aucun doute l’éternelle gloire et la vie bienheureuse !
Ô pieuse pauvreté, que le Seigneur Jésus Christ , qui régissait et régit le Ciel et la Terre, et qui dit et les choses furent faites, a daigné par-dessus tout embrasser !
(Claire d’Assise, Première lettre à Agnès 14-16).

Prière.
Dans ta Miséricorde, Seigneur, tu as conduit Sainte Claire à l’Amour de la Pauvreté ; à sa Prière, accorde-nous de suivre Le Christ avec la même Pauvreté de cœur afin de pouvoir te Contempler dans le Royaume des Cieux. Par Jésus Christ.

Mémoire.

Mémoire de Sainte Claire, vierge. Première plante des pauvres Dames de l’Ordre des Mineurs, elle suivit Saint François d’Assise et mena au Couvent de Saint-Damien une vie très austère, mais riche d'œuvres de charité et de piété. Aimant par-dessus tout la pauvreté, elle n’accepta jamais de s’en écarter, pas même dans l’extrême indigence ou dans la maladie. Elle mourut à Assise en 1253.
Martyrologe romain.

Ce que tu tiens, tiens-le. Ce que tu fais, fais-le et ne le lâche pas. Mais d’une course rapide, d’un pas léger, sans entraves aux pieds, pour que tes pas ne ramassent pas la poussière, sûre, joyeuse et alerte, marche prudemment sur le chemin de la béatitude.

Sainte Claire à Sainte Agnès de Prague.

Date de dernière mise à jour : 11/08/2024

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