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Saint Pie X, Pape (257ème) de 1903 à 1914, Giuseppe Merchiore Sarto (1835-1914). Fête le 21 Août.
Mercredi 21 Août 2024 : Fête de Saint Pie X, Pape (257ème) de 1903 à 1914, Giuseppe Merchiore Sarto (1835-1914).
Le Pape Saint Pie X. Portrait officiel du 14 Août 1903, après son intronisation.
Pie X, né Giuseppe Melchiorre Sarto à Riese en Vénétie (dans la province de Trévise, en Italie) le 2 juin 1835, mort le 20 août 1914 à Rome, pape du 4 août 1903 à sa mort. Il a été béatifié le 3 juin 1951, puis canonisé le 29 mai 1954.
Sa Fête Liturgique est alors fixée au 3 Septembre, puis au 21 Août, dans le nouveau calendrier.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/220/Saint-Pie-X.html.
Saint Pie X
Pape (257ème) de 1903 à 1914 (? 1914)
Giuseppe Merchiore Sarto
Enfant de la terre, né dans une humble famille de Vénétie, Joseph Sarto est le symbole de la simplicité et de la fermeté dogmatique suivant sa doctrine:
"Tout rénover dans le Christ".
Curé, puis Évêque de Mantoue, patriarche de Venise, Pape enfin en 1903. L'époque était difficile.
Ce début du XXe siècle voit en France la séparation de l'Église et de l'État, la montée du modernisme, les rapports difficiles de la religion et du politique.
Saint Pie X a la réputation d'avoir beaucoup condamné: les prêtres modernistes qui sapent les fondements de la Foi au Christ, comme "Le Sillon" qui voulait assimiler le Christianisme au système politique de la démocratie.
Il veut garder le cap, sans déviance. On retiendra surtout de ce petit paysan devenu berger de l'Église, le renouvellement de la liturgie et de la catéchèse, la béatification du Curé d'Ars qui lui permet de rappeler le rôle pastoral du clergé, et surtout son appel à la Communion fréquente à laquelle il appelle désormais les petits enfants, bouleversant ainsi plusieurs siècles marqués par le jansénisme et le rigorisme sacramentaire.
Canonisé par Pie XII en 1954.
- Pie X - site du Vatican
- Fondation Giuseppe Sarto - musée et lieu de naissance de Saint Pie X.
En 2007, à l'occasion du 150ème anniversaire de la Consécration Sacerdotale de S. Pie X, la municipalité de Riese Pio X et la Fondazione Giuseppe Sarto ont édité le livre "Pie X, un pape de Venise" (en italien)
Mémoire de Saint Pie X, Pape. Successivement curé de paroisse, Évêque de Mantoue, puis de Venise, enfin élu Évêque de Rome, il se donna, comme règle de conduite et de gouvernement, de tout restaurer dans Le Christ, ce qu’il accomplit avec simplicité d’âme, pauvreté et vigueur, en cherchant à développer parmi les fidèles la vie chrétienne au moyen de la participation à l’Eucharistie, de la dignité de la Liturgie et de l’intégrité de la doctrine.
Il mourut en 1914 et fut inhumé près de Saint Pierre.
Martyrologe romain.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/0151e6e9-9c64-45f0-b9ed-b60c36ea9c36
Saint Pie X
Joseph Sarto
Pape (257e) - Mémoire
Giuseppe Sarto, tel était son nom, naît à Riese (Trévise, Italie) le 2 juin 1835 et Baptisé à la paroisse Saint-Matthieu le lendemain.
Après deux ans dans la petite école de Riese, il poursuit ses études primaires à Castelfranco de Vénitie. Il reçoit sa première communion à Riese, aux Pâques 1847 (6 avril).
Il entre au séminaire de Padoue, le 13 Novembre 1850, où il reste neuf ans. Tonsuré à la Cathédrale d'Asolo, le 20 Septembre 1851, il reçoit les deux premiers Ordres Mineurs en Novembre 1856 et les deux autres le 6 Juin 1857.
Il est ordonné sous-Diacre le 19 Septembre 1857 et Diacre le 27 Février 1858.
Il reçoit l'Ordination Sacerdotale dans la Cathédrale de Castelfranco le 18 Septembre 1858 ; célèbre sa première Messe, le lendemain, à Riese et, le 29 Novembre 1858, prend son poste de vicaire à Tombolo.
Nommé Curé de Salzano, le 21 Mai 1867, Don Giuseppe Sarto quitte sa paroisse le 16 Septembre 1875 pour devenir Chanoine de Trévise.
Directeur du séminaire et chancelier épiscopal (28 Novembre 1875). Primicier de la Cathédrale le 12 Juin 1879, il est, à la mort de l'Évêque, élu par le chapitre vicaire capitulaire (27 Novembre 1879).
Nommé à l'évêché de Mantoue en Septembre 1884, il est sacré à Rome, dans l'église Saint-Apollinaire, le 23 Novembre 1884, et entre à Mantoue le 18 Avril 1885.
Créé Cardinal du titre de Saint-Bernard des Thermes au Consistoire secret du 12 Juin 1893, il est trois jours après promu patriarche de Venise où il ne peut entrer que le 24 Novembre 1894 puisque le gouvernent italien n'a donné son exequatur que le 5 Septembre 1894.
Élu Pape le 4 Août 1903, il prend le nom de Pie X, il est couronné le 9 Août 1903.
Pie X passa de la Terre au Ciel durant la nuit entre le 20 et 21 Août 1914 ; sa dépouille est déposée dans les Grottes Vaticanes le 23 Août 1914.
Pie X a été Béatifié le 03 Juin 1951 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et proclamé Saint, le 29 Mai 1954, par le même Pape.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Pie X
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
http://prophetesetmystiques.blogspot.com/search/label/PAPES.
BIOGRAPHIE
Le père de SAINT PIE X, JEAN-BAPTISTE SARTO, exerçait le métier de facteur rural. Il avait épousé MARGUERITA SANSON, un nom bien digne d'être honoré.
L'aîné de ses dix enfants, JOSEPH, devenu SAINT PIE X, a proclamé bien haut tout ce qu'il devait à sa sainte mère.
Cet enfant de prédilection grandit dans l'humble village de Riese. Le jour de sa première Communion, il promit à DIEU de rester chaste et de se préparer à la prêtrise.
Malgré l'obstacle de la pauvreté qui sévissait au foyer, l'enfant était prêt à tous les sacrifices pour réaliser cet idéal.
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Ses études terminées au grand Séminaire de Padoue, la prêtrise lui fut conférée et il fut envoyé comme vicaire à Tombolo, puis curé à Salzano, en Vénétie.
Là, le choléra ayant éclaté, l'abbé SARTO soigne ses paroissiens jour et nuit, les administre, les ensevelit.
Nommé Évêque de Mantoue en 1884, il s'objecte d'abord à cette élévation à l'épiscopat, mais devant l'insistance des supérieurs, il se soumet à la décision des autorités ecclésiastiques.
Monseigneur SARTO se propose d'être tout à tous : «Mon peuple me trouvera toujours ferme à mon poste, toujours doux et plein de charité.»
Né pauvre, Monseigneur SARTO resta toujours pauvre et au service des pauvres.
Vivant modèle du troupeau, il donne l'exemple d'une vie sainte et sacrifiée sans se démentir jamais.
Les degrés hiérarchiques qu'il ne cessa de gravir sont marqués par son entière soumission à la volonté de DIEU et une rare facilité d'adaptation.
Il ne s'occupait pas du passé, de ses aspirations personnelles, de sa liberté, mais abandonnait tout à la divine Providence.
En 1903, le souverain pontife LÉON XIII expire et le Cardinal SARTO est choisi pour le remplacer.
Devant ce choix inattendu, celui qui avait toujours désiré demeurer simple Curé de campagne, ne sut que balbutier la prière de l'agonie :
«Que ce calice s'éloigne de moi... Que la volonté de DIEU soit faite...» Il dut prononcer à haute voix :
«J'accepte.» Il termina plus bas : «In crucem,» c'est-à-dire : «jusqu'à la croix.»
La confusion régnait au sein de l'Église et de la société, la franc-maçonnerie lançait ses attaques sournoises et déguisées, les hérésies modernes élevaient prétentieusement la tête.
On accusa SAINT PIE X d'opposer une barrière désuète au progrès.
Mais rien n'ébranla le courage et les convictions du chef de la chrétienté qui condamna fermement toutes les erreurs qui tentaient de détruire subtilement la Foi :
«Nous réprouvons ces doctrines qui n'ont de la vraie philosophie que le nom et conduisent au scepticisme universel et à l'irréligion.»
Possédant à un haut degré le don du discernement des esprits, SAINT PIE X s'est constamment signalé comme défenseur de l'intégrité de la Foi en condamnant entre autres l'hérésie moderniste qu'il a qualifiée de «carrefour de toutes les hérésies.»
En 1914, ce saint Pape écrivit à l'empereur d'Autriche pour le conjurer d'empêcher la déclaration de la guerre.
Devant l'inutilité de ses efforts, il s'offre généreusement à DIEU en victime d'expiation pour le peuple Chrétien et l'humanité toute entière.
Le soir du 19 Août 1914, le bourdon de Saint-Pierre sonnait le glas... «Un Saint est mort» proclamait le peuple.
En 1954, PIE XII Canonisait celui dont on avait dit :
«L'histoire en fera un grand Pape, l'Église en fera un grand Saint.»
SAINT PIE X a été surnommé le Pape de l'Eucharistie, car c'est sous son heureux pontificat que les petits enfants furent appelés à Communier dès l'âge de raison.
http://voiemystique.free.fr/pie_x_pape.htm
A l’intérieur de ce lien ci-dessus, les liens de ses différentes Encycliques :
Ad die illum lætissimum
Statue du Pape Saint Pie X dans la Basilique Saint Pierre au Vatican.
Pour un approfondissement biographique
> > > Pape Saint Pie X
Pour publier la lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval dans une revue, journal, etc. ou pour la mettre sur un site internet ou une home page, une autorisation est nécessaire.
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Saint Pie X, Pape, Confesseur. 1914.
Giuseppe Sarto, plus connu sous le nom de Pape Pie X, naquit le 2 Juin 1835 à Riese, une bourgade de 4 500 habitants, dont ses parents, Jean Baptiste Sarto et Marguerite Sanson, contractèrent mariage le 13 Février 1833 à l'église paroissiale St. Mathieu. C'est justement là que fut Baptisé le petit Joseph, le lendemain de sa venue au monde.
Issu d'une famille modeste, Jean Baptiste exerçait l'emploi d'huissier municipal ; quant à Marguerite, elle était couturière de campagne.
De leur union naquirent dix enfants : Joseph, Guiseppe (Joseph), Ange, Thérèse, Rose, Antonia, Marie, Lucie, Anne, et Pierre ; mais le premier et le dernier des garçons (Joseph et Pierre), à peine nés s'envolèrent au Paradis.
Voilà pourquoi le second enfant fut Baptisé Giuseppe (Joseph). Pourtant, qui pouvait dire de ce dernier, qu'un jour il serait le successeur de Saint Pierre !...
Comme dans toutes les modestes familles nombreuses, la famille Sarto devait faire attention, car les revenus étaient faibles, mais tous se résignaient à la volonté du Seigneur, contents de la table qu'il leur servait chaque jour.
Épouse et mère exemplaire, Marguerite s'efforçait d'inculquer à ses enfants les vertus Chrétiennes qu'elle avait elle même hérité de ses parents.
C'est dans cet esprit que le petit Joseph grandissait. Souvent, il allait prier au sanctuaire de Cendrole, à un kilomètre de Riese, car déjà très jeune il avait une dévotion toute spéciale pour la Sainte Vierge.
Jamais il ne manquait le Catéchisme ni manquait à la Messe. C'était pour lui une joie d'assister aux offices et servir à l'autel comme enfant de chœur.
À la maison, il se plaisait à construire avec ses frères de petits autels, où, avec une simplicité enfantine, il s'exerçait aux cérémonies de l'église.
Ces actes de piété naïve déposaient en son cœur les premiers germes de cette vocation qui un jour devait faire de lui le saint Pape que nous connaissons.
Ce goût prononcé pour le catéchisme et la Messe ne manqua pas d'attirer l'attention de Don Fusarini, le curé qui l'avait Baptisé.
Quand il eut terminé, avec succès, ses études élémentaires, il apprit le latin et fréquenta comme externe, de 1846 à 1850, le collège de Castelfranco (à 7 km de Riese) pour des études secondaires.
Sur ces entrefaites, Joseph Sarto reçut la Confirmation le 1er Décembre 1845 dans la Cathédrale d'Asolo, et la première Communion le 6 Avril 1847.
Été comme hiver, il parcourait à pied deux fois par jour la route qui le conduisait de chez lui au collège, avec un morceau de pain dans la poche pour son repas.
Excellent élève, il était toujours le premier. Après un brillant succès aux examens, le jeune garçon voulait entrer au Séminaire car il se sentait appelé par le Sacerdoce.
Ses parents n'étaient pas en état de faire des frais pour payer les études de leur fils. Les maigres revenus de ses parents suffisaient à peine à faire vivre la nombreuse famille, et il était impossible de s'engager dans des frais supplémentaires.
Les prières et la confiance en la Divine providence apporta consolation à la famille : Le patriarche de Venise disposait de plusieurs bourses d'études pour le séminaire de Padoue, en faveur des jeunes gens qui souhaitaient aspirer au Sacerdoce.
Le Cardinal Jacopo Monico, originaire de Riese, fut informé par un Curé du cas difficile de la famille Sarto, et très volontiers on lui attribua l'une de ces bourses.
Le jeune Joseph entra au séminaire à l'automne de 1850 où il y resta pendant huit ans. Ses supérieurs avaient gardé de lui un très bon souvenir.
Il devint bien vite pour ses condisciples un modèle d'humilité et de simplicité ; vertus qu'il sut toujours allier à une grande fermeté de caractère.
Maîtres et élèves appréciaient son intelligence, mais lui n'en tirait point vanité, ni ne cherchait point à paraître.
A Riese, tout le monde connaissait la situation très modeste de la famille Sarto.
Bien que reçu gratuitement au Séminaire pour ce qui regarde la pension, les parents devaient faire face aux frais d'habillement, aux achats de livres et tout ce qu'il faut à un élève de Grand Séminaire.
Quelques familles, qui estimaient et aimaient le jeune Sarto lui fournissaient un peu d'argent pour ces dépenses.
Le 4 Mai 1852 un grand malheur vint troubler la joie de Joseph Sarto : la mort de son père, qui du coup plongea la famille dans une situation économique plus que dramatique.
En cette douloureuse circonstance, Don Fusarini, archiprêtre, fut vraiment son ange consolateur : il assura à son père mourant qu'il continuerait à aider son fils Joseph dans ses études et ne cesserait de soulager les misères de la famille.
Ainsi, le jeune séminariste se remit entre les mains de Dieu et se résigna à Sa volonté divine en esprit de sacrifice.
Son attention était aussi tournée à la musique et au chant d'église, si bien que ses supérieurs firent de lui le maître de chapelle du Séminaire. À la fin de l'année scolaire 1857-58, Joseph Sarto termina ses brillantes études.
PREMIÈRE MESSE
Le 18 Septembre 1858 il fut Ordonné Prêtre. L'Ordination se fit à la Cathédrale de Castelfranco, et le lendemain, assisté par le Curé de Riese, il put chanter avec une grande dévotion se première Messe là même où il fut Baptisé.
Peu après il fut nommé vicaire à Tombolo.
CURÉ À SALZANO
Au mois de Mai 1867, alors âgé de 32 ans, il fut nommé archiprêtre de Salzano où il restera pendant neuf ans.
Ses revenus étaient un peu plus important ici, mais ils servaient aux pauvres et aux malades. Il pensait à tous, excepté à lui-même, heureux seulement quand il pouvait faire du bien au prochain.
En neuf ans, il avait gagné les cœurs des paroissiens par sa parole, par ses actes et l'exemple d'une vie sainte.
Joseph Sarto au séminaire de Trévise, entre les supérieurs et
les professeurs (3e, 2de rangée). Assis au centre,
Mgr Zinelli, qui l'avait appelé à Trévise.
CHANOINE À TREVISE
Trévise est situé à trente kilomètres de Venise.
En 1875, trois stalles de chanoines se trouvèrent vacantes à la Cathédrale de Trévise.
L'Évêque songea donc à l'archiprêtre Sarto, dont il appréciait les éminentes qualités d'esprit et de cœur.
En apprenant que L'Évêque voulait le nommer chanoine, il demanda à être ; dispensé de cette charge, mais en vain.
C'est donc le 21 Juillet 1875 qu'il se rendit à la Cathédrale de Trévise pour prendre possession de son Canonicat.
Quand il entra en fonction comme Directeur spirituel, le Séminaire comptait deux cent trente élèves, dont soixante-dix clercs.
A Trévise aussi Mgr. Sarto distribuait en aumônes une bonne partie des ses revenus. Il voulait que personne ne le sût, selon le mot de l'Évangile : " Que votre main gauche ignore ce que fait votre main droite " (Matt. VI, 3) ; mais il avait beau agir dans le secret, on sut bientôt qu'il venait en aide aux séminaristes pauvres, qu'il payait aux uns la soutane, aux autres le chapeau, à beaucoup les livres...
Autant il était charitable pour les autres, autant par contre il était sévère pour lui-même : il se souciait peu de ses vêtements ou de ses chaussures. Quel bel exemple de Charité pour son prochain... !
VICAIRE CAPITULAIRE
Après la mort de Mgr. Zinelli, survenu le 24 Novembre 1879, il eut la charge de gouverner le diocèse de Trévise du 27 Novembre 1879 au 23 Juin 1880.
Ce peu de temps lui suffit pour faire beaucoup : Il prêchait plus qu'à l'ordinaire, redressait les mauvaises habitudes, introduisait les réformes que les constitutions Apostoliques permettent aux vicaires capitulaires ; mais son plus grand souci était que le peuple fût instruit de la religion, les enfants catéchisés et préparés avec soin à la première Communion.
LE SIÈGE EPISCOPAL DE MANTOUE
Les multiples mérites de cet homme de Dieu, ses vertus remarquables, sa sainteté de vie, son zèle pour le salut des âmes, sa compétence à gouverner le diocèse de Trévise étaient choses bien connues du Pape Léon XIII, qui, voulant lui témoigner sa confiance, le nomma dans le Consistoire du 10 Novembre 1884, à l'évêché de Mantoue.
L'humble Joseph Sarto, loin de s'en réjouir, regarda cette nomination comme un malheur et écrivit même au Vatican pour la faire révoquer, se déclarant indigne d'un tel honneur et incapable de porter ce fardeau ; mais sa demande fut rejetée.
Il partit donc pour Rome, où, le dimanche 16 Novembre 1884, jour dédié au patronage de Marie la Vierge Immaculée protectrice de Mantoue, il fut sacré Évêque dans l'Église de Saint-Apollinaire.
Le 25 Février 1885, Mgr. Sarto obtint l'exequatur à la Bulle pontificale qui le nommait à l'évêché de Mantoue ; et c'est le 18 Avril 1885 qu'il fit son entrée solennelle dans cette ville sous les applaudissements de la foule joyeuse et au son des cloches de la citée.
Pour les hommes destinés à de grandes choses, les voies de la Providence sont souvent mystérieuses.
Mgr Sarto dut faire face à beaucoup de difficultés ; sa nouvelle fonction se présentant toute hérissée d'épines : nombreuses étaient les réformes à faire ; mais avec une inaltérable confiance en Dieu, il se mit au travail.
Il s'occupa d'abord du clergé : afin de relancer les vocations, il demanda que chacun selon son pouvoir vînt en aide aux séminaristes, de qui dépendait tout espoir d'un avenir meilleur pour le diocèse. Le résultat fut positif car le nombre des clercs s'éleva à 147.
Mgr Sarto eut particulièrement à cœur de former les séminaristes à l'esprit sacerdotal, au zèle pour le salut des âmes jusqu'au sacrifice de soi-même.
Pour chaque jeune homme qui souhaitait entrer au séminaire, il voulait savoir si celui-ci avait la vocation, s'il était pieux, s'il fréquentait les sacrements, s'il priait... Bref, il souhaitait de vrais futurs Prêtres pour l'Église.
Face au laissé aller qu'il y avait déjà à cette époque là dans certaines paroisses, il décida la tenue d'un Synode diocésain au terme duquel on y édita certaines prescriptions relatives à l'instruction religieuse du peuple :
- Explication, chaque dimanche, de l'Evangile ;
- Meilleure préparation des enfants à la première Communion ;
- Création de cercles et associations catholiques de jeunes gens, pour les tenir éloignés des dangers du monde ;
- Réorganisation des confréries.
On peut considérer ce Synode comme le point de départ de la restauration morale et religieuse de tout le diocèse de Mantoue.
Cardinal et Patriarche de Venise.
CARDINAL ET PATRIARCHE
Suite au décès, à, du Cardinal Patriarche Dominique Agostini, le Pape Léon XIII nommait, le 12 Juin 1892, Joseph Sarto pour lui succéder.
Une fois de plus, il demanda à être dispensé de ces fonctions, mais en vain, et se soumit à la Volonté de Dieu.
En Octobre de cette année là, il alla revoir sa mère bien-aimée et sa ville natale. Il Baptisa un grand nombre d'enfants.
Ce fut la dernière fois qu'il embrassa sa chère maman : celle-ci rendit sa belle âme à Dieu en Février de l'année suivante.
On grava sur sa tombe cette inscription composée par son fils :
MARGUERITE SANSON
FEMME EXEMPLAIRE, EPOUSE VERTUEUSE
MÈRE INCOMPARABLE
LE 4 MAI 1852
PERDIT SON MARI BIEN-AIME
JEAN-BAPTISTE SARTO
RÉSIGNÉE ET CALME
DANS LES PEINES COMME DANS LES JOIES
AVEC UN COURAGE VIRIL
ELLE ÉLEVA CHRÉTIENNEMENT SES NEUF ENFANTS
LE 2 FÉVRIER 1894
DANS SA QUATRE-VINGT UNIÈME ANNÉE
ELLE COURONNA
PAR LA MORT DU JUSTE
UNE VIE DE TRAVAIL ET DE SACRIFICE.
POUR LEURS CHERS PARENTS
LE CARDINAL JOSEPH SARTO
SON FRÈRE ET SES SOEURS
DEMANDENT
L'ÉTERNELLE PAIX.
La perte de sa mère lui causa une grande douleur.
Le 25 Novembre 1894, il officia pontificalement pour la première fois dans la Basilique Saint-Marc, à Venise.
Le nouveau Patriarche recevait chaque jour quiconque avait besoin de lui et administrait le Sacrement de Confirmation.
Né pauvre lui-même, il vécut toujours pauvre d'esprit, plein de pitié pour les souffrances des malheureux ; aussi était-il toujours prêt à secourir ceux d'entre eux qui s'adressaient à lui. On peut dire que personne ne frappa vainement à sa porte sans avoir été secouru.
Souvent, il visitait les hôpitaux, les hospices d'aliénés et les prisons. Le zèle et l'activité du Cardinal Sarto n'avaient pas de bornes quand il s'agissait de soulager les misères humaines de toutes sortes. Pour ses armoiries, Mgr Sarto choisit : " d'azur à l'ancre tridentée d'argent au naturel au dessus d'une mer agitée, illuminée d'une étoile d'or ".
Les 3 branches de l'ancre symbolisent la Foi, la Charité et l'Espérance ; " que nous retenons pour notre âme comme une ancre sûre et ferme " (Hebr. VI-19) ;
L'étoile rappelait Marie, Étoile de la mer.
Devenu patriarche de Venise, il ajouta à ses armoiries le lion ailé tenant l'Évangile, qui représente l'évangéliste Saint Marc, patron principal de l'auguste cité, avec ces mots : " Pax tibi Marce evangelista meus !" ;
Devenu Pape, Sa Sainteté Pie X a conservé le lion dans ses armes, y ajoutant seulement les insignes du Souverain Pontificat.
UN PAPE REMARQUABLE
Le 20 Juillet 1903, Léon XIII rendit son âme à Dieu.
Quelques jours plus tard, le 26, il quittait Venise pour se rendre au Conclave. Après les neuf jours de prières prescrites pour le Pontife défunt, le soir du 31 Juillet, les Cardinaux entrèrent en Conclave ; ils étaient au nombre de 62.
Les premiers scrutins s'étaient orientés vers le Cardinal Rampolla, collaborateur direct de Léon XIII, et fort intelligent ;
" Rampolla avait pour lui tous ceux qui voulaient voir se poursuivre la politique libérale du Pape défunt ".
Le 1er Août, le veto de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier fut apporté par l'Évêque de Cracovie, contre le Cardinal Rampolla.
Ce veto, qui fut tant critiqué, sauva l'Église ; car, après sa mort, Mgr Jouin découvrit des documents prouvant qu'il était Franc-maçon.
Très régulièrement - et pendant une époque chaque samedi -, le Cardinal Rampolla allait en Suisse y chercher les instructions du pouvoir occulte qu'il avait mission d'appliquer dans le gouvernement de la Sainte Eglise.
D'après ces documents, il avait reçu l'ordre, pour la France, de faire rallier les Catholiques à la république (c'est sous son influence que Léon XIII exécuta cette malheureuse disposition) ; et pour l'Église, de fonder au Vatican même une loge dont les membres seraient destinés à occuper les plus hauts postes dans la hiérarchie ecclésiastique.
Suite à ce veto, le choix du Conclave se porta en faveur du Cardinal Sarto.
A chaque tour de scrutin les voix allaient croissant, et il supplia très humblement ses collègues de ne plus voter pour lui.
Il s'efforçait, après chaque tour, d'énumérer avec preuves à l'appui, les titres qui lui manquaient, d'après lui, pour pouvoir être Pape ; mais Dieu avait décidé autrement : Au septième tour le Cardinal Sarto fut élu Successeur de Saint Pierre, le 4 août 1903, par 50 voix en sa faveur.
L'humble élu, la tête basse, les yeux fermés et les lèvres murmurant une prière, écoute la sentence, et selon la formule habituelle, le Cardinal doyen s'approche de lui et l'interroge :
" Acceptez-vous votre élection, selon les règles canoniques, au Souverain Pontificat ?"
L'auguste élu, levant au Ciel des yeux baignés de larmes dit, à l'exemple du Sauveur au Jardin des Oliviers :
" Si ce calice ne peut être éloigné de moi, que la Volonté de Dieu soit faite : J'accepte."
Le grand sacrifice est accompli ; Joseph Sarto, l'humble enfant de l'huissier municipal et de la couturière de campagne, est Pape !
Très émouvante fut la cérémonie du couronnement, le 9 Août 1903, dans la Basilique Saint Pierre où Pie X y célébra sa toute première Messe en tant que Souverain Pontife. La cérémonie dura cinq heures.
Durant les onze années de son pontificat, ce ne sont pas moins de 3 300 documents officiels qu'il rédigera pour restaurer tout dans Le Christ :
" Nous déclarons que notre but unique, dans l'exercice du suprême Pontificat, est de tout restaurer dans Le Christ afin que Le Christ soit tout et en tout ", écrivait-il dans sa première Encyclique E Supremi Apostolatus du 4 Octobre 1903.
LE DÉFENSEUR DE JÉSUS-CHRIST ET DE SON ÉGLISE
Un témoin rapporte :
" Quel est le rôle d'un Pape ? Demandais-je un jour au curé qui se chargeait de faire le catéchisme.
Le Pape, me dit-il, en sa qualité de Vicaire de Jésus-Christ sur la terre et défenseur de l'Église, a pour rôle de maintenir intacte la Foi et la doctrine Catholique."
A peine monté sur le trône pontifical, Pie X se mit courageusement à l'œuvre et commença par revendiquer la pleine liberté du Sacré-Collège dans l'élection du Souverain Pontife.
Un peu plus d'un an après son élection, Pie X dut faire face à l'injuste loi française de séparation de l'Église et de l'état, votée par le parlement, le 9 Décembre 1905.
Les effets de cette loi se firent sentir aussitôt :
- Spoliation des biens du clergé ;
- Persécution contre les institutions de bienfaisance ;
- Dissolution des Congrégations Religieuses ;
- Attaque sans merci contre les Sœurs des hôpitaux, des écoles ; des orphelinats et des asiles d'aliénés.
C'est dans ce contexte que Pie X protesta énergiquement : par l'Encyclique Vehementer du 11 Février 1906 ; le Pape condamna solennellement la loi de séparation ; puis, près d'un an plus tard, il condamna dans son Encyclique " Une fois encore " la persécution contre l'Église, en France.
L'Église du Portugal fut elle aussi persécutée, d'une manière plus violente et plus barbare que l'avait été celle de France.
Là encore, Pie X se conduisit comme il s'était conduit pour la France : L'Encyclique Jamdudum in Lusitania du 24 Mai 1911 condamna les lois de persécutions et renouvela l'appel à l'union et à la persévérance dans la Foi Catholique.
Ainsi, une seconde fois, le Pape Pie X, avec une Charité évangélique, vint au secours des victimes de la persécution, accueillant par la même occasion, au Vatican, les Prêtres et Évêques portugais.
Le 24 Mai 1910, il publia l'Encyclique Editae saepe dans laquelle il mettait en relief sa force d'âme dans la lutte contre les erreurs du temps.
Il indiquait les caractères qui distinguent la vraie réforme de la fausse, en démasquant les prétendus réformateurs dont le but inavoué était de détruire la Foi.
C'est pourquoi, Pie X exhortait tous les fidèles à vivre en bons Chrétiens, à fréquenter les Sacrements et à se dépenser pour le salut des âmes.
Il eut également à protester contre les vexations des indiens du Pérou et des autres pays voisins.
Il le fit par la lettre Lamentabili, du 7 Juin 1912, aux Évêques de l'Amérique Latine.
Les incroyants eux-mêmes ne purent s'empêcher d'admirer l'œuvre de Pie X : c'est ainsi que, le 24 Juin 1914, la Serbie conclut un Concordat aux termes duquel les Catholiques de ce pays jouiraient désormais d'une pleine liberté dans l'exercice du culte, et un Séminaire ouvrit à Belgrade.
DEFENSEUR ET VENGEUR DE LA FOI
Déjà à l'époque, des théories nouvelles menaçaient l'Église.
Certains éprouvaient la démangeaison de réformer les doctrines Catholiques en les remplaçant par d'autres mieux adaptées aux conditions des temps modernes ; comme si les dogmes Catholiques devaient changer avec les idées des hommes et comme si c'était à la Religion à s'adapter aux hommes, et non le contraire.
Dieu devrait-il être au service de l'homme ?
Les modernistes commençaient à s'infiltrer. Pie X s'en inquiéta pour le Salut des âmes et pour la doctrine même de l’Église.
Le 8 Septembre 1907, il publia son admirable Encyclique Pascendi dominici gregis contre le modernisme, qui faisait suite au décret Lamentabili sane exitu paru un trimestre plus tôt, le 3 Juillet 1907. C'est aussi à cette époque qu'il intervint dans la question du Sillon.
LE REFORMATEUR
Le Pape Pie X réglementa aussi la prédication et l'enseignement du catéchisme. Rappelant aux Curés leur devoir d'instruire le peuple des vérités de la Religion, il voulut que, chaque Dimanche et à chaque Fête de l'année, ils expliquent le texte du catéchisme du Concile de Trente.
Le 20 Décembre 1905, il publia le décret Sacra Tridentina Synodus où il exhortait à la Communion fréquente et quotidienne, tous les fidèles ayant atteint l'âge de raison.
Cette sollicitude du Saint-Père à rappeler tous les fidèles à la Communion fréquente et quotidienne produisit partout une bonne impression : les Prêtres rivalisèrent de zèle pour répandre cette sainte pratique, et les fidèles répondirent avec empressement à l'appel du Souverain Pontife.
Ce fut un véritable réveil universel de la dévotion à l'Eucharistie.
Constatant qu'un peu partout on retardait d'une façon abusive l'acte solennel de la première Communion, il décida que celle-ci se ferait désormais à l'âge de sept ans.
LE LITURGISTE
Le seul chant Liturgique adopté par l'Eglise fut celui auquel St Grégoire le Grand a donné son nom.
A côté du chant grégorien l'Église admit aussi la musique polyphonique, que le génie classique de Palestrina entre autres porta à son apogée au XVIe siècle.
Ca et là, les compositions profanes et théâtrales prenaient le pas sur le chant grégorien qui, par ailleurs commençait à être dénaturé par les liturgistes.
Dans son Encyclique Motu proprio du 22 Novembre 1903, le Pape Pie X s'élevait avec force contre cette profanation.
Il créa une commission spécialement chargée de rétablir dans sa beauté primitive le chant liturgique, et fonda l'école supérieure de musique sacrée.
A ses réformes nécessaires, il se devait d'y ajouter celle du Bréviaire et du Missel : par la Bulle Divino afflatu du 1er Novembre 1911, il traça les grandes lignes de cette importante réforme, à l'issu de quoi le nouveau Bréviaire et le nouveau Missel furent publiés.
Comme chacun le sait, les Saints et les Bienheureux sont nos intercesseurs auprès de Dieu. Pie X Canonisa quatre Saints et Béatifia soixante-treize Bienheureux :
Canonisations :
11 décembre 1904 : |
saint Alexandre sauli, barnabite, Supérieur de sa congrégation, puis évêque du diocèse d'Aléria. |
20 mai 1909 : |
saint Joseph Oriol, Chanoine de Sainte-Marie du Pin, près de Barcelone. |
Béatifications :
18 décembre 1904 : |
Bx. Gaspar del Buffalo, fondateur de la congrégation des Missionnaires du Précieux-sang |
27 décembre 1904 : |
Bx. Etienne Bellesini, Ermite de l'Ordre de St. Augustin, puis curé de Notre-Dame de Gennazano |
1er janvier 1905 : |
Bx. Agathange de Vendôme, Capucin à Vendôme, fut envoyé en Egypte. Martyr en Abyssinie. |
8 janvier 1905 : |
Bx. Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, en France |
15 janvier 1905 : |
Bx. Marc Crison, Chanoine, brutalement tué par des soldats calvistes à Körösi, en Hongrie. |
13 mai 1906 : |
Bse. Julie Billiart, Fondatrice de l'institut de N.D pour l'éducation chrétienne des filles, à Amiens (France). |
20 mai 1906 : |
Les huit Martyrs dominicains du Tonkin, Missionnaires envoyés au Viêt-nam, Martyrisés à Tonkin, en 1745 |
27 mai 1906 : |
Les seize Carmélites de Compiègne, Religieuses Martyrs sous la Révolution française, exécutées en 1794. |
10 juin 1906 : |
Bx. Bonaventure Gran, Frère mineur, fonda plusieurs maisons de retraite de son Ordre, en Italie. |
17 mai 1908 : |
Bse. Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des écoles chrétiennes. |
24 mai 1908 : |
Bse. Madeleine-Sophie Barat, Fondatrice de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus. |
31 mai 1908 : |
Gabriel dell'Addolorata, Passioniste. |
18 avril 1909 : |
Bse. Jeanne d'Arc, Fille de paysans, elle délivra la France des anglais. |
25 avril 1909 : |
Bx. Jean Eudes, fonda la congrégation N.D de la Charité du refuge, et la Société de Jésus et de Marie. |
2 mai 1909 : |
Trente-quatre missionnaires Martyrs d'Extrême-Orient, Missionnaires envoyés en Chine, martyrs |
Le cinquantième anniversaire de la proclamation du Dogme de l'Immaculée Conception fut pour Pie X un motif de faire aimer notre très sainte Vierge Marie.
L'Encyclique Ad diem illum du 2 Février 1904 exhorte tous les fidèles à honorer cette bonne Mère du Ciel et à implorer sa protection.
Saint Pie X au travail à son bureau face à une statue de
saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, qu'il vénérait et qu'il Béatifia.
LE LEGISLATEUR
Le 19 Mars 1904, Pie X décida qu'il fallait codifier le Droit Canonique. Dans ce but, il établit une commission de Cardinaux chargée d'établir des projets de lois.
Le nouveau code fut publié sous Benoît XV, son successeur, mais cela n'enlève rien à la gloire de Pie X, qui vraiment mit toute son âme au service de son élaboration.
En France, la famille commençait à être attaquée par les idées franc-maçonnes.
Aussi, pour protéger l'intégrité de la famille, Pie X modifia, par décret Ne temere, du 2 Août 1907, les règles relatives aux fiançailles et à la célébration du mariage.
Saint Pie X sur son lit de mort.
LA MORT DU SAINT PAPE
1914 : la première guerre mondiale allait éclater. Saint Pie X eut la claire pensée de l'affreuse tuerie qui se préparait.
L'ardente prière pour la paix qu'il envoya à tous les Catholiques du monde, le 2 Août 1914, fut l'expression la plus émouvante de sa douleur et de ses avertissements.
Une bronchite avait affaibli sa robuste constitution. L'auguste malade priait pour la paix. Le 19 Août 1914, le Prélat Sacriste lui administra les derniers Sacrements.
Il avait perdu déjà l'usage de la parole, mais gardé sa pleine lucidité. A une heure et quart du matin, dans la nuit du 19 au 20, le saint Pape rendit son âme à Dieu.
Pour être complet, il faut savoir que Saint Pie X s'apprêtait à excommunier les princes et les gouvernants Catholiques en cause dans le futur conflit.
Son aura et le respect dont il était entouré étaient un obstacle au déclanchement du conflit et ses ennemis le trouvaient extrêmement embarrassant.
Un certain nombre de commentateurs dignes de Foi ont évoqué la possibilité que l'on ait empoisonné ce saint Pape à la santé robuste...
Verrière représentant saint Jean-Marie Vianney et saint Pie X.
Eglise Notre-Dame de Combourg. Bretagne
LE TESTAMENT DE PIE X
Pie X débute son testament par une invocation à la Très Sainte Trinité, suivie d'un acte de confiance en la divine Miséricorde, puis il ajoute :
" Je suis né pauvre, j'ai vécu pauvre et je veux mourir pauvre. Je prie le Saint-Siège d'accorder à mes sœurs Anne et Marie une pension qui ne dépasse pas 300 francs par mois, et à mon valet de chambre une pension de 60 francs."
De plus, il lègua 10 000 francs à ses neveux, mais en soumettant ce don à l'approbation de son Successeur.
Il demanda que ses funérailles soient aussi simple que les règles liturgiques le permettaient, défendit d'embaumer son corps, et voulut qu'on l'ensevelît dans les souterrains de la Basilique Vaticane.
La dépouille mortelle de Pie X, revêtue des ornements pontificaux, fut exposée dans la Salle du Trône, puis on le transporta à la Basilique Saint Pierre et exposée dans la chapelle du Très-Saint-Sacrement.
La cérémonie religieuse eut lieu le 23 Août 1914.
Le premier procès en vue de sa Canonisation eut lieu le 14 Février 1923 et dura jusqu'en 1931.
Douze années plus tard, le Pape Pie XII ouvrit le second procès et, le 3 Juin 1951 au matin, après le chant des Litanies des Saints, Pie X fut solennellement proclamé Bienheureux dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, puis enfin Canonisé en 1954.
http://missel.free.fr/Sanctoral/08/21.php.
Joseph-Melchior Sarto, né à Riese (province de Trévise) le 2 Juin 1835 et Baptisé à la paroisse Saint-Matthieu le lendemain. Après deux ans dans la petite école de Riese, il poursuit ses études primaires à Castelfranco de Vénitie. Il reçoit sa première communion à Riese, aux Pâques 1847 (6 avril).
Il prend la soutane, le 19 Septembre 1850, et entre au séminaire de Padoue, le 13 Novembre 1850, où il reste neuf ans. Tonsuré à la cathédrale d'Asolo, le 20 septembre 1851, il reçoit les deux premiers ordres mineurs en Novembre 1856 et les deux autres le 6 Juin 1857 ; ordonné sous-diacre le 19 Septembre 1857, diacre, le 27 Février 1858, il reçoit l'ordination sacerdotale dans la cathédrale de Castelfranco le 18 septembre 1858, célèbre sa première messe, le lendemain, à Riese et, le 29 Novembre 1858, prend son poste de vicaire à Tombolo. Nommé curé de Salzano le 21 Mai 1867, il quitte sa paroisse le 16 Septembre 1875 pour devenir chanoine de Trévise.
Directeur du séminaire et chancelier épiscopal (28 novembre 1875). Primicier de la cathédrale le 12 juin 1879, il est, à la mort de l'évêque, élu par le chapitre vicaire capitulaire (27 novembre 1879).
Nommé à l'évêché de Mantoue en septembre 1884, il est sacré à Rome, dans l'église Saint-Apollinaire, le 23 novembre 1884, et entre à Mantoue le 18 avril 1885. Créé cardinal du titre de Saint-Bernard des Thermes au Consistoire secret du 12 juin 1893, il est trois jours après promu patriarche de Venise où il ne peut entrer que le 24 novembre 1894 puisque le gouvernent italien n'a donné son exequatur que le 5 septembre 1894.
Elu pape le 4 août 1903, il prend le nom de Pie X, il est couronné le 9 août 1903 ; Pie X meurt au Vatican le 20 août 1914, sa dépouille est déposée dans les Grottes Vaticanes le 23 août 1914. L'héroïcité de ses vertus fut proclamée le 3 septembre 1950, Pie XII le béatifie le 3 juin 1951 et le canonise le 29 mai 1954.
Lettre encyclique Ad diem illum laetissimum
sur la dévotion à la Très Sainte Vierge
donnée par Pie X le 2 février 1904.
Certes, Nous traversons une époque funeste, et nous avons le droit de pousser cette plainte du Prophète : Il n'est plus de vérité, il n'est plus de Miséricorde, il n'est plus de science sur la terre.
La malédiction et le mensonge et l'homicide et le vol et l'adultère débordent de partout (Osée IV 1-2).
Cependant, du milieu de ce qu'on peut appeler un déluge de maux, l'œil contemple, semblable à un arc-en-ciel, la Vierge très clémente, arbitre de paix entre Dieu et les hommes.
Je placerai un arc dans la nue et il sera un signe d'alliance entre moi et la terre (Genèse IX 13). Que la tempête se déchaîne donc, et qu'une nuit épaisse enveloppe le ciel : nul ne doit trembler, la vue de Marie apaisera Dieu et il pardonnera.
L'arc-en-ciel sera dans la nue, et à le voir je me souviendrai du pacte éternel (Genèse IX 16).
Et il n'y aura plus de déluge pour engloutir toute chair (Genèse IX 16). Nul doute que si Nous Nous confions, comme il convient, en Marie, surtout dans le temps que nous célébrons avec une plus ardente piété son Immaculée Conception, nul doute, disons-Nous, que Nous ne sentions qu'elle est toujours cette Vierge très puissante qui, de son pied virginal, a brisé la tête du serpent (Office de l'Immaculée Conception).
Prière à la Vierge Marie
Vierge très-sainte,
qui avez plu au Seigneur et êtes devenue sa Mère,
Vierge immaculée dans votre corps, dans votre âme,
dans votre foi et dans votre amour,
de grâce, regardez avec bienveillance les malheureux
qui implorent votre puissante protection.
Le serpent infernal,
contre lequel fut jetée la première malédiction,
continue, hélas ! à combattre et à tenter les pauvres fils d'Eve.
Ah ! vous, ô notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate,
vous qui avez écrasé la tête de l'ennemi
dès le premier instant de votre Conception, accueillez nos prières,
et, - nous vous en conjurons unis à vous en un seul coeur -
présentez-les devant le trône de Dieu,
afin que nous ne nous laissions jamais prendre aux embûches
qui nous sont tendues,
mais que nous arrivions tous au port du salut,
et qu'au milieu de tant de périls,
l'Eglise et la société chrétienne chantent encore une fois
l'hymne de la délivrance, de la victoire et de la paix.
Saint Pie X
Date de dernière mise à jour : 21/08/2024
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