Saint Jean Eudes, Fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie (1601-1680). Fête le 19 Août.

Lundi 19 Août 2024 : Fête de Saint Jean Eudes, Prêtre et Fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie (Eudistes) et de l’Institut Notre-Dame de Charité (1601-1680).

Buste de saint jean eudes caraquetBuste de Saint-Jean-Eudes à Caraquet, au Nouveau-Brunswick (Canada). Sculpture faite en 1990 d’un auteur inconnu et librement accessible devant un édifice public.
Photo de Dr Wilson.

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1696/Saint-Jean-Eudes.html

Saint Jean Eudes

Fondateur des Eudistes et de l'Institut Notre-Dame de Charité (? 1680)

Il est contemporain de saint Vincent de Paul et sa vocation s'explique en grande partie par la situation religieuse de la France à son époque.
Le peuple, écrit-il, «avait remplacé la Foi par la sorcellerie et la superstition»; les puissants «donnaient l'exemple de tous les vices»; les Prêtres étaient «ignorants et souvent corrompus, abandonnant leur troupeau dès qu'apparaissaient la peste ou une épidémie».

Pour y remédier, s'appuyant sur ses dons évidents pour la prédication, il organise des «missions paroissiales», en Bretagne, en Normandie, en Bourgogne et jusqu'à la cour du roi Louis XIV, pour une annonce systématique de l'Évangile, près de cent quinze missions entre 1632 et 1675.

Pour mieux se consacrer à cet apostolat, il quitte l'Oratoire en 1643 et fonde, à Caen, "la Congrégation de Jésus et de Marie" (les Pères eudistes), qui se voue aux Missions ainsi qu'à la Fondation des séminaires pour la formation d'un meilleur clergé.

En 1642, il crée également "l'Institut Notre-Dame de Charité", dont les Religieuses se consacreront, entre autres Ministères, à la réhabilitation des femmes prostituées.
Son action s'appuie sur la Compassion du Cœur de Marie et la Miséricorde du Cœur de Jésus.

Ayant renoncé à la charge de premier supérieur général de sa Congrégation, il s'éteint à Caen en 1680, à l'âge de soixante-dix neuf ans.
Il a été Canonisé le 31 Mai 1925.
Voir aussi sainte Marie-Euphrasie Pelletier.

Saint Jean Eudes (1601-1680) Missionnaire dans l'âme, ce Prêtre de la deuxième génération de la Réforme Catholique va, sa vie durant, Contempler la Miséricorde et l'Amour du Christ tout en s'impliquant dans une intense activité apostolique.
Figures de sainteté - site de l'Eglise catholique en France


Partez à la découverte de l’église de Ri, dans l’Orne, village natal de St jean Eudes (1601, baptistère d’époque), grand apôtre et évangélisateur pour ses contemporains normands ... (vidéo diocèse de Sees)

Né à Ri, dans l'Orne, en 1601, il entre chez les Oratoriens et parcourt le Cotentin, en fondant un institut pour les filles repenties, en assistant les pestiférés et les prisonniers impliqués dans la révolte des Nu-pieds.
Outre les Missions, il fonde des séminaires à Caen, Coutances, Lisieux, Rouen, Evreux et Rennes.
Il répand la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie. Le diocèse de Coutances lui doit la construction de la chapelle du séminaire. Source: Liturgie des heures du diocèse de Coutances et Avranches 1993.
Voir aussi: Jean Eudes... (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)

Mémoire de Saint Jean Eudes, Prêtre, qui s’adonna plusieurs années, dans la Congrégation de l’Oratoire, à la prédication dans les paroisses, principalement en Normandie, puis fonda la Congrégation de Jésus et de Marie pour la formation Sacerdotale dans des séminaires, et une autre, celle des Moniales de Notre-Dame de la Charité, pour consolider dans la vie Chrétienne des femmes pénitentes.
Il favorisa tant qu’il put la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie et s’endormit pieusement dans Le Seigneur à Caen, en 1680.

Martyrologe romain.

Eudistefund

Saint Jean Eudes, Fondateur. Tableau de G. Francisi (1909).
Conservé chez les Eudistes de Charlesbourg (Québec).

https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/60d0d073-8d0b-4fac-bfac-c3f4e7bd5571

Saint Jean-Eudes
Prêtre et Fondateur des :
« Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes)
« Institut Notre-Dame de Charité »

Jean Eudes, né le 14 Novembre 1601, dans le petit village normand de Ri, était l´aîné de six enfants ; l´historien Eudes de Mézerai était son frère.

Son père, Isaac, qui avait été arrêté au seuil du sacerdoce par des devoirs impérieux, possédait une science religieuse au-dessus de la moyenne ; aussi en fit-il largement bénéficier ses enfants.

Aucun ne profita mieux de cette éducation que Jean. Il n´était encore qu´un enfant quand, un jour, ayant reçu un soufflet d´un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l´autre joue, selon le conseil évangélique.

À quatorze ans, il faisait le vœu de chasteté et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note caractéristique.

Au collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se passer naïvement un anneau de fiançailles au doigt.

Ses études terminées, il se décida à entrer dans l´état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l´Oratoire et fut ordonné Prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.

Le nouveau Prêtre inaugura son Ministère en se dévouant au soulagement des populations de Normandie alors décimées par la peste.

Il poussa si loin le dévouement envers les pestiférés qu´il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile, et que pendant plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville, dans un grand tonneau.

Mais l´œuvre principale du Père Eudes fut l´œuvre des Missions. Au sortir des guerres religieuses, en France, l´ignorance de la religion et le relâchement des mœurs étaient extrêmes.

Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la Bourgogne, l´Île de France et maints autres lieux ; son éloquence populaire, servie par un bel organe, et accompagnée d´une sainteté authentique, exerça un ascendant considérable sur toutes les classes de la société.
Depuis Saint Vincent Ferrier on n´avait point vu de Missionnaire qui exerçât une telle action sur les foules.

Dans le but de travailler au relèvement du Clergé, « le plus grand ennemi de l´Église », selon lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l´embryon d´une nouvelle famille Religieuse, Consacrée aux Cœurs de Jésus et de Marie, et appelée « Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes).

Le succès vint aussitôt : les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de Prêtres instruits et vertueux.

Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les Missions dans les campagnes.

En même temps, il fondait à Caen un Institut pour assurer la persévérance des « Repenties ». Selon l´usage du temps, chaque maison était indépendante ; à la mort du Père Eudes, il y en avait quatre ; à la veille de la Révolution, il y en avait huit.

En 1835, la supérieure du Refuge d´Angers, Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, femme « de taille à gouverner un royaume », obtint que les nouvelles maisons fondées par son Monastère restassent sous la dépendance de la Maison-Mère et donna à sa Congrégation le nom de « Bon-Pasteur ».

Cette branche a eu un grand succès, et possède des ramifications dans les cinq parties du monde.

Une des gloires du Père Eudes est d´avoir été le précurseur de la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie.

Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait Célébrer par ses Prêtres l´Office solennel de ces très Saints Cœurs et s´en faisait l´Apôtre dans ses Missions.

Arrivé à un âge avancé, le Saint Fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19 Août 1680.

Aussi le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) appela le Père Eudes « Auteur du culte liturgique des SS. Cœurs de Jésus et de Marie ».
Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914), en le Béatifiant, le 25 Avril 1909, a dit qu´il devait être regardé comme « Père, docteur et apôtre » de cette dévotion.

Jean-Eudes a été Canonisé le 31 Mai 1925 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 332

Pour un approfondissement biographique :&
>>>  Jean Eudes : Fondateur - Les Eudistes
 

Jean eudes 2 2 http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/biogra_d.html#Eudes

Jean Eudes

Né à Ri, près d'Argentan, dans l’Orne, le 14 Novembre 1601
Mort à Caen, le 19 Août 1680
Prêtre français, Fondateur de l’Ordre de Notre-Dame de Charité, et de la Congrégation du séminaire de Jésus et Marie (Eudistes).
Fils d'un chirurgien de campagne, il est l'aîné de sept enfants, dont l’historien François Eudes de Mézeray.
En 1615, il part pour Caen, où il y devient élève des Jésuites. En 1620, il reçoit la tonsure et les ordres Mineurs.

Séduit par la Communauté de l'Oratoire qui vient de se fonder à Caen, il part pour Paris où il est accueilli, en 1623, par Pierre de Bérulle, à l'Oratoire de la rue Saint-Honoré.
En 1624, il fait le "vœu de servitude à Jésus", et à Noël de l'année 1625, il est ordonné Prêtre.

Après deux années de repos obligé pour raisons de santé, Jean Eudes demande l'autorisation de rejoindre Caen, où sévit la peste.
Il y arrive en 1627, où il soigne les pestiférés jusqu'à la disparition du fléau. Prédicateur de talent, il se consacre ensuite aux Missions de son Ordre.
A Paris, en Normandie, en Bourgogne et en Bretagne, il s’illustre par sa charité et son éloquence.
Nommé, en 1640, supérieur de la maison de l’Oratoire de Caen, il institue des conférences ecclésiastiques pour l’instruction des Prêtres de la ville.

En Août 1641, il rencontre Marie des Vallées à Coutances, dont il devient, à la demande de l'Évêque, le directeur spirituel.
Il en sera toujours l'ardent défenseur, jusqu'après la mort de celle-ci en 1656.

Le Père Ange Le Doré écrit au sujet de cette rencontre dans Naissance du culte liturgique des Sacrés-Cœurs : «en 1641 que Dieu Lui-même est intervenu au moment choisi par la Providence et qu'il s'est servi de la Sœur Marie des Vallées pour manifester ou pour confirmer au P. Eudes la triple Mission qui désormais occuperait sa vie : l'établissement du culte des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, la Fondation de la Congrégation de Jésus et de Marie, l'institution de l'Ordre de Notre-Dame de Charité.

Ces trois œuvres n'ont pas seulement des rapports de simultanéité dans leur origine ; des liens plus étroits les unissent et n'en font en quelque sorte qu'une seule œuvre.
Dans toutes les trois, l'idée, l'esprit sont les mêmes. Ce sont trois manifestations diverses du même sentiment. »


C'est en effet en Septembre de cette même année 1641 qu'il conçoit et réalise le projet de la Maison du Refuge, qui accueille les femmes prostituées, ou liées avec un homme marié. Il y célèbre la première Messe le 8 décembre.
L'approbation épiscopale de l'Évêque de Bayeux pour cette Congrégation féminine en 1651 en fera un véritable institut Religieux, désormais connu sous le nom de Notre-Dame de Charité, approuvé par Alexandre VII en 1665.

Puis en 1643, il quitte l’Oratoire, et fonde à Caen la Congrégation du séminaire de Jésus et Marie, dont les membres seront appelés plus tard Eudistes, et un premier séminaire dans cette ville.
La Congrégation sera approuvée par le Saint-Siège en 1851. De nombreux séminaires voient le jour dans les années qui suivent : à Coutances (1650), Lisieux (1653), Rouen (1658), Evreux (1667), et Rennes (1670).

En 1648, à Autun, Jean Eudes fait imprimer le volume de La Dévotion au Cœur de Marie, et y Célèbre le 8 Février la première Fête Consacrée au Cœur de la Vierge.
En 1671, à la demande de l'Archevêque de Paris, il prêche une mission à la cour de Versailles. Louis XIV et la reine assistent à plusieurs sermons.

En 1672, il publie le rituel de l’Office au Cœur de Jésus, et le 29 Juillet, envoie une circulaire aux six maisons de son institut leur prescrivant de célébrer le 20 Octobre la Fête du Cœur de Jésus.
Ce sera la première Célébration en l'honneur du Sacré-Cœur en France. Disgracié par Louis XIV en 1673, suite à un véritable complot préparé par ses adversaires, il retrouve enfin la faveur royale en 1679.
Il donne l'année suivante sa démission de supérieur de sa Congrégation (remplacé par Jean-Jacques Blouet de Camilly le 26 Juin) et meurt deux mois plus tard à Caen, le 19 Août 1680.

Il a composé un grand nombre d’ouvrages de piété, et pour la première fois dans l'Église composé des Messes en l'honneur du Cœur de Jésus : La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes Chrétiennes (1637), De la dévotion et de l’office du Cœur de la Vierge (1650-1653), Le Contrat de l’homme avec Dieu dans le Saint Baptême (1654), Le bon confesseur (1667), Manuel de prières (1668), L'Enfance admirable de la Mère de Dieu (1676), Le Cœur admirable de la Très Sainte Mère de Dieu (1680), ainsi que Le Mémorial de la vie ecclésiastique (1681) et Le prédicateur apostolique (1685).
Jean Eudes a été Béatifié le 25 Avril 1909 par Pie X, et Canonisé le 31 Mai 1925 par Pie XI.

Liens entre St Jean Eudes, Marie des Vallées et Ste Marguerite-Marie.
> > > Dévotions au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie.

Tableau 01 801 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Eudes.

Saint Jean Eudes, né à Ri, le 14 novembre 1601, mort à Caen, le 19 août 1680, est un prêtre français, acteur majeur de l'École française de spiritualité. Il est fêté le 19 août.

Biographie

Après ses études secondaires et théologiques au collège des Jésuites de Caen, il entre en 1623 dans la toute récente Société de l'oratoire de Jésus de France, (Oratorien) à Paris, où il est accueilli par son fondateur, le Cardinal Pierre de Bérulle.

Ordonné prêtre et revenu en 1632 dans sa Normandie natale pour y prêcher des missions populaires, il constate le peu de suites que de tels efforts peuvent connaître en l'absence d'un clergé formé et instruit.

C'est l'époque où, en conformité avec les directives du concile de Trente, l'Église commence à créer des séminaires.

En 1641, il fonde à Caen un institut destiné à recevoir des prostituées. Cet institut est à l'origine de l'Ordre de Notre-Dame de Charité, reconnu en 1651 par l'évêque de Bayeux, Mgr Molé, et par une bulle pontificale du 2 décembre 1666. Les sœurs de cet ordre ouvrent des foyers ou "refuges" bientôt répandus à travers le monde.

Le 25 mars 1643, Jean Eudes quitte l'Oratoire, qui n'avait pas vocation à encadrer des séminaires, et fonde le séminaire des Eudistes de Caen.

L'actuel séminaire de Basse Normandie, à Caen, porte aujourd'hui le nom de Séminaire Saint-Jean Eudes.

Il crée ensuite une société de Prêtres voués tant à la formation des séminaristes et du clergé qu'aux prédications populaires dans les paroisses : la Société des prêtres de Jésus et de Marie, dite des Eudistes.

Il institue des séminaires en Normandie puis en Bretagne.

Saint Jean Eudes, initiateur du culte liturgique des cœurs de Jésus et Marie, est un des grands maîtres de l'école française de spiritualité au XVIIe siècle : on lui doit un ensemble d'ouvrages dont plusieurs continuent à être édités.

Il fit partie de la Compagnie du Saint-Sacrement.

Au XVIIIe siècle, les Eudistes combattent le jansénisme. L'ordre est supprimé lors de la Révolution française, mais est reconstitué en 1826.

La maison généralice est à Rome. Les Eudistes sont présents en Amérique du Nord (Collège Jean-Eudes à Montréal et l'Externat Saint-Jean-Eudes à Quebec), centrale et du Sud ainsi qu'en Afrique.

Après sa mort, le corps de Jean Eudes est inhumé dans l'église des Très-Saints-Cœurs-de-Jésus-et-Marie du séminaire des Eudistes de Caen.

En 1810, les ossements de Jean Eudes ont été transférés à Notre-Dame-de-la-Gloriette. Depuis le 6 mars 1884, ils se trouvent dans la crypte sous le transept sud de cette ancienne église des Jésuites.

Il est le frère de l'historien François Eudes de Mézeray et l'homonyme d'un autre historien wengwengiste, Jean-Eudes Pito.

Son nom a été donné à l'école secondaire " Saint-Jean-Eudes " à Québec, Charlesbourg.

Pcp 710
http://missel.free.fr/Sanctoral/08/19.php.

Biographie de St Jean Eudes.

Jean Eudes naquit 14 novembre 1601 à Ri, près d'Argentan, d’un chirurgien qui possédait quelques biens.

Ses parents qui, pour obtenir un enfant, avaient invoqué la Vierge Marie, le lui consacrèrent dès avant sa naissance.

Il passa son enfance à la campagne puis, à quatorze ans, il fut confié aux Jésuites de Caen. Adolescent, il manifestait une ténacité qui lui servira toujours, et il témoignait aussi d'une compréhension profonde de l'Evangile.

Tonsuré et minoré (19 septembre 1620), il fréquenta la Faculté de théologie de Caen (1621-1623) où il connut l'Oratoire, institut récemment fondé à Paris par Pierre de Bérulle.

Il s’agissait d’une communauté sacerdotale où on ne faisait aucun vœu de religion, les obligations de la Prêtrise traçant la voie de la perfection.

Jean Eudes, admis à l'Oratoire de Paris (25 mars 1623), poursuivit ses études dans les maisons de Marines et d’Aubervilliers.

Il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1625, après avoir été initié par Bérulle lui-même au mystère du Christ et de son Sacerdoce.

Les deux années suivantes furent un repos forcé, imposé par une grande fatigue. Jean Eudes fit de ce repos une longue retraite où il approfondit sa connaissance des Ecritures, des Pères et des spirituels.

Il comprit de mieux en mieux que Le Christ est notre Chef, que nous sommes ses membres et que nous devons vivre de sa vie. Il sera à la fois rénovateur et novateur. Rénovateur de la vie chrétienne, novateur par ses initiatives concrètes.

En 1627, son père lui écrivit que la peste ravageait la région d'Argentan où beaucoup mouraient seuls, sans sacrements.

Il partit pour ce premier ministère, puis il rejoignit l’Oratoire de Caen. Dès lors, il se consacra aux missions intérieures.

Durant cinquante ans, il prêcha, rappelant inlassablement la sainteté de la vie chrétienne : « Etre chrétien et être saint, c'est la même chose, c'est faire profession de Jésus-Christ. »

Il insistait sur le Baptême, point de départ et source de cette vie, dont recommandait de renouveler fréquemment les promesses.

Sermons, catéchismes, contacts personnels, ministère de la confession, toute cette action suscite un puissant mouvement de renouveau chrétien pour lequel il sera toujours émerveillé et en action de grâce.

Il donna ainsi plus de cent missions qui duraient de quelques semaines à cinq mois, et qui attiraient des foules considérables, en Normandie, en Bretagne, en Bourgogne, à Paris et à la Cour.

Pour prolonger son enseignement, il écrivit des livres dont le plus connu est « La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes », une des meilleures synthèses de ce qu'on appellera plus tard la spiritualité de l'Ecole française.

Plus tard il instituera, à l'intention de personnes désireuses d’une vie chrétienne exigeante, la Société du Cœur Admirable de la Mère de Dieu, sorte d'institut séculier avant la lettre.

« La plus divine des choses divines, c'est de travailler au salut des âmes », disait et écrivait souvent Jean Eudes.

En 1641, il fonde l'ordre de Notre-Dame de Charité, pour accueillir de pauvres femmes et leur donner le moyen de retrouver leur dignité.

Parce que Jean Eudes rencontrait souvent des Prêtres médiocres ou ignorants, peu préparés à leur ministère, il se sentit appelé à préparer de meilleurs Prêtres.

Il rencontrait, chez ses supérieurs oratoriens un refus persistant. Il priait, réfléchissait, consultait mais attendait.

Finalement, et non sans déchirement intérieur, il quitta l'Oratoire, et le 25 mars 1643, avec quelques prêtres, il commença une nouvelle communauté, la Congrégation de Jésus et Marie, dite aujourd'hui des Eudistes, qui ouvrit le séminaire de Caen.

Désormais Jean Eudes travailla sur plusieurs fronts : les Missions, qu'il ne laissa jamais, et le séminaire.

Cette seconde œuvre lui apparaissait primordiale, et si au cours d'une Mission il apprenait qu'il y avait besoin au séminaire, on devait, disait-il, « y courir comme au feu. » Inlassablement il rappelait aux Prêtres le sens de leur mission et leur prêchait la sainteté de vie sacerdotale : le Prêtre, associé à la vie de Jésus-Christ, à sa qualité de serviteur, à son œuvre, doit être « une image vive de Jésus-Christ », il doit être revêtu de sa sainteté.

Devenu supérieur d'une congrégation sacerdotale qu'il mit à la disposition des évêques, il fut sollicité pour fonder des séminaires en Normandie et en Bretagne.

De 1643 à sa mort, il vécut un temps d'intense et exultante action pour le service de l'Eglise. Ce fut aussi des années d'épreuves.

De la part de plusieurs personnes, d'anciens amis et de jansénistes, Jean Eudes rencontra toutes sortes d'oppositions. Raillé, vilipendé et calomnié, ce fut un homme à abattre.

« La divine Miséricorde, écrit-il dans son Journal, m'a fait passer par un grand nombre de tribulations : c'est une des plus grandes faveurs qu'elle m'a faites. »

Il tint, fidèlement, chrétiennement et fermement, homme de constance, de persévérance, établi dans la Foi en Son Seigneur.

En 1648, Jean Eudes fit Célébrer, à Autun, la première Fête liturgique du Cœur de Marie. La Mère de Jésus est le type accompli de la vie Chrétienne : en son Cœur Le Christ vit et règne parfaitement.

Un peu plus tard, en 1672, les Communautés Eudistes célébrèrent la première Fête liturgique du Cœur de Jésus.

L’institution de cette Fête était l'aboutissement de toute une vie de Prière et de service apostolique.

Toute sa vie, Jean Eudes avait contemplé l'Amour de Dieu. Il l'avait sans cesse découvert dans l'Ecriture, médité dans les écrits des spirituels et dans sa Prière ; il l'avait reconnu dans la vie, dans son Ministère de Prêtre.

Saint Jean Eudes mourut à Caen le 19 août 1680. L'Église l'a proclamé Saint en 1925.

Jean eudes 2Œuvres complètes de Saint Jean Eudes numérisées par l'Abbé Jean-Rémi Côté, c.j.m.  (cotejr8@videotron.ca).

http://jesusmarie.free.fr/jean_eudes.html.

Tome 1 :
La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes Chrétiennes
(pdf  Mo, 19, Lethielleux, éditeur)

Tome 2 :
De l'honneur dû aux lieux saints. - Méditations sur l'humilité. - Entretiens de l'âme chrétienne avec son Dieu. - Contrat de l'homme avec Dieu par le Saint Baptême. - Exercice de piété. - La vie du Chrétien ou le catéchisme de la Mission.
(pdf  3 Mo, 1906, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 3 :
Le mémorial de la vie ecclésiastique.
Manuel contenant plusieurs exercices de piété pour l'usage d'une Communauté ecclésiastique.
(pdf  3 Mo, 1906, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 4 :
Le prédicateur apostolique.
Le bon confesseur.
Avertissement aux confesseurs Missionnaires.
la manière de bien servir la Messe.
(pdf  3 Mo, 1907, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 5 :
L'enfance admirable de la Très Sainte Mère de Dieu.
(pdf  3 Mo, 1907, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 6 :
Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu ou la dévotion au Très Saint Cœur de la Bienheureuse Vierge Marie. Livres I à IV.
(pdf  5 Mo, 1908, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 7 :
Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu ou la dévotion au Très Saint Cœur de la Bienheureuse Vierge Marie. Livres V à IX.
(pdf  4 Mo, 1908, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 8 :
Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu ou la dévotion au Très Saint Cœur de la Bienheureuse Vierge Marie. Livres X à XII.
(pdf  4 Mo, 1908, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 9 :
La dévotion au Très Saint Cœur et au Très Sacré Nom de la Bienheureuse Vierge Marie.
La dévotion au Très Saint Cœur de la Très Précieuse Vierge Marie Mère de Dieu.
L'institution de la Sainte Confrérie et Société du Sacré Cœur de Jésus et de Marie.
Règlement de la Société du Très Saint Cœur de la Mère Admirable.
Règles et constitutions de la Congrégation de Jésus et Marie.
(pdf  4 Mo, 1909, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 10 :
Règles de Saint Augustin et Constitutions pour les Sœurs Religieuses de Notre-Dame de Charité. Lettres du Bienheureux Jean Eudes :
Livre I - Lettres aux Prêtres de la Congrégation de Jésus et Marie.
Livre II - Lettres aux Religieuses de Notre-Dame de Charité.
(pdf  8 Mo, 1909, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 11 :
Lettres du Bienheureux Jean Eudes :
Livre III - Lettres à diverses personnes.
Offices dressés en l'honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de sa Très Sainte Mère, de Saint Joseph, de Saint Gabriel, des Saints Prêtres et Lévites, et de plusieurs autres Saints.
(pdf 12 Mo, 1910, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Tome 12 :
Les petits offices.
Opuscules et fragments.
Table des Pères et Écrivains ecclésiastiques cités dans les Œuvres complètes du B. J. Eudes.
Table des références bibliques.
Table analytique de toutes les matières.
(pdf 5 Mo, 1911, Beauchesnes et Cie, éditeurs)

Icone je site 1Lecture de l’icône de Saint Jean Eudes

Avant de nous approcher de l’icône de Saint Jean Eudes pour y lire ce que les lignes peuvent manifester du Mystère, recueillons-nous un instant devant Celui qui est l’Amour Incarné et qui nous a aimé jusqu’au bout. Lui l’icône vivante du Père, à l’image de qui nous avons été façonnés.

Cette icône peut être divisée en trois volets. Le Saint occupe la bande centrale. Sur le volet de droite, derrière le saint autel recouvert d’un baldaquin, nous voyons Notre Seigneur Jésus Christ, à côté de qui se trouve Saint Jean Eudes penché sur sa poitrine, tenant la place de Saint Jean le bien aimé dans l’icône de la Cène mystique. A partir de la grotte une source se transformant en fleuve traverse la montagne.

Le volet de gauche contient une église sur laquelle sont adossés plusieurs bâtiments symbolisant les séminaires et les deux Congrégations que le Saint a fondés. Le groupe se trouvant à l’avant représente la multitude qui a bénéficié des missions et de la charité du Saint.

La Platitera occupe la partie supérieure de l’icône. Jean Eudes chante le Mystère de l’Incarnation uni à ses Acteurs par des liens indissolubles. Jésus dans le Cœur de Marie est la Source, le Modèle et le Terme de la vie de notre Saint.
Saint Jean Eudes, « l’Auteur, l’Apôtre et le Docteur du culte des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie », se tient debout, élancé en un mouvement anagogique, lui-même attiré et attirant à son tour vers les cimes de l’amour divin tous ceux qui l’approchent.

Un simple graphisme sous-tend la composition et suggère ce mouvement ascensionnel à travers une structure en pointe de flèche : deux triangles ayant pour sommet la tête de l’enfant Jésus dans la Platitera.

La base du premier triangle traverse la main bénissante de Notre Seigneur et la Croix se trouvant sur la coupole de l’église.

La base du second triangle lie le fleuve au groupe des nécessiteux. Notre Saint lève la main gauche en signe d’adoration et d’offrande reflétant l’attitude de la main de la Platitera.

A l’exemple de Marie : « il nous fait regarder et adorer son Fils en Elle et n’y regarder et adorer que Lui ».

La Mère de Dieu a soutenu le bras du Saint et a béni toutes ses entreprises. Comme le disciple bien aimé, Jean Eudes a pris Marie chez lui, bénéficiant de tous ses bienfaits au cours de sa vie dès sa conception jusqu’à sa mort.
En levant la main, dans un geste spontané, le Saint dévoile son cœur ardent où nous pouvons apercevoir les flammes qu’il lance.

Il offre à Dieu le Père, l’Amour de son Fils Bien-Aimé. C’est la Prière qui perce le Ciel et qui est des plus fructueuses.

Cela ne nous étonne point puisque Saint Jean Eudes a reçu « de Jésus et de sa très bonne Mère leur très aimable Cœur, d’une manière spéciale » qu’il lègue dans un testament à sa famille spirituelle.

Nous pouvons affirmer que Le Seigneur s’est servi de Saint Jean Eudes comme le Prophète, par excellence, des Saints Cœurs.
Le Saint se penche vers l’Église des pauvres parce que le Cœur de Jésus bat à la place du sien, et parce qu’il voit « Le Christ qui se cache en eux à peu près comme sous les espèces de l’Eucharistie » (Saint Jean Chrysostome).

Le zèle pour le Salut des âmes le brûle, il s’épuise lors des Missions afin de faire connaître aux chrétiens leur dignité de Baptisé.
Dans la miniature représentant la Cène, Saint Jean Eudes se penche sur la poitrine du Sauveur pour s’abreuver à la source de son Cœur divin et pour laisser Jésus se former en lui.

Ici, le Saint représente les Prêtres dans leurs fonctions ministérielles. Il leur montre la grandeur de leur vocation et où ils peuvent puiser la sainteté et la force.

Grâce à « l’Agneau immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13, 8) ressuscité et se donnant en nourriture à ses fidèles, le Prêtre peut changer le cours de l’histoire en ramenant à Dieu ses enfants égarés et dispersés.

A l’image du Grand Prêtre ils peuvent, en union à ses souffrances, racheter les âmes. C’est pourquoi la main bénissante de Jésus se trouve au même niveau que la Croix de la coupole de l’église.

Ainsi la Bénédiction de Jésus qui atteint son point culminant au moment de l’Ascension fait irruption dans le monde en purifiant le temps et l’espace profané.

Cette Bénédiction est aussi « bénéfaction » (mot de Paul Evdokirnov) car elle arrose, comme un fleuve, les âmes assoiffées par le moyen des Sacrements que les Prêtres administrent.

Pour signifier ceci nous voyons le fleuve au niveau de la multitude qui bénéficie de toutes ces grâces. Saint Jean Eudes écrit : « Jésus aime l’Église dont les Sacrements spécialement l’Eucharistie, abrégés de toutes les merveilles de Dieu, sont autant de fontaines inépuisables de grâces et de sainteté qui ont leur source dans l’océan immense du Sacré Cœur de notre Sauveur ».
Saint Jean Eudes porte dans sa main droite un parchemin sur lequel nous lisons sa devise : « Vive Jésus et Marie ».

Le meilleur commentaire que l’on puisse en faire ce sont ces paroles qui débordent du cœur du Saint : « qui me donnera que tous les Cœurs et toutes les langues crient avec moi : Vive Jésus et Marie ! Vive le très aimable Cœur de Jésus et Marie ! Vivent tous les cœurs qui aiment et honorent ce Cœur admirable ! Ô rêve de ma vie, que mon cœur meurt à toute autre vie et qu’il vive de votre vie, qu’il soit animé de votre Esprit, qu’il soit embrasé de votre amour, afin que les désirs de mon Sauveur s’accomplissent : « Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il brûle ».
Pour terminer cette lecture de l’icône nous empruntons les paroles de Saint Macaire qui font écho aux désirs de Saint Jean Eudes :

« Agissez comme des enfants de Lumière et comme les rayons de l’unique soleil de vérité, Le Christ, que votre Foi commune ait son centre dans son Cœur. Unis entre vous par la Sainte Charité, constituez une seule Lumière ».

Que le Règne de Jésus vienne, que le Cœur Immaculé de Marie triomphe ! Amen.

22 juin 2001, Fête du Sacré Cœur de Jésus
Carmel de la Théotokos et de l’Unité
Rue Saint Joseph

Harissa - Liban.

Jeaneudes 1

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1908092_catechese

Année Sacerdotale : Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Jean Eudes

L'Amour de Dieu dans «  le Cœur Sacerdotal du Christ  »

19 Août, mémoire liturgique de Saint Jean Eudes, apôtre du Coeur de Jésus et Marie.

En 2009, le Pape Benoît XVI a parlé de St Jean Eudes dans le cadre de l'année du Sacerdoce. Rappelons ce qu'il a dit.

ROME, Mercredi 19 Août 2009 (ZENIT.org) - Dans le cadre de l'Année Sacerdotale, Benoît XVI a consacré la catéchèse de ce mercredi 19 Août au Saint dont c'est la mémoire liturgique, Saint Jean Eudes, apôtre du Coeur de Jésus et Marie.

Nous publions ci-dessous le texte intégral de sa catéchèse.

Chers frères et sœurs !
C'est aujourd'hui la mémoire liturgique de Saint Jean Eudes, apôtre inlassable de la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui vécut en France à la fin du XVIIe siècle, un siècle marqué par des courants religieux opposés et également par de graves problèmes politiques. C'est l'époque de la guerre de Trente ans, qui a non seulement dévasté une grande partie du centre de l'Europe, mais qui a également dévasté les âmes.

Pendant que se diffusait le mépris pour la Foi chrétienne de la part de certains courants de pensée alors dominants, L'Esprit Saint suscitait un renouveau spirituel plein de ferveur, avec des personnalités de grande envergure comme de Bérulle, Saint Vincent de Paul, Saint Louis M. Grignion de Montfort et Saint Jean Eudes.

Cette grande « école française » de sainteté porta parmi ses fruits également Saint Jean-Marie Vianney.

Par un mystérieux dessein de la providence, mon vénéré prédécesseur Pie IX proclama Saints ensemble, le 31 mai 1925, Jean Eudes et le Curé d'Ars, offrant à l'Église et au monde entier deux exemples extraordinaires de Sainteté Sacerdotale.

Dans le contexte de l'Année Sacerdotale, j'ai à cœur de m'arrêter pour souligner le zèle apostolique de Saint Jean Eudes, particulièrement tourné vers la formation du Clergé diocésain.

Les Saints sont la véritable interprétation de l'Écriture Sainte. Les Saints ont éprouvé, dans l'expérience de leur vie, la vérité de l'Évangile ; ainsi, ils nous introduisent dans la connaissance et la compréhension de l'Évangile.

Le Concile de Trente, en 1563, avait promulgué des normes pour l'érection des séminaires diocésains et pour la formation des Prêtres, dans la mesure où le Concile était tout à fait conscient que toute la crise de la réforme était également conditionnée par une formation insuffisante des Prêtres, qui n'étaient pas préparés pour le Sacerdoce de manière juste, intellectuellement et spirituellement, dans leur cœur et dans leur âme.

Cela eut lieu en 1563 ; mais comme l'application et la réalisation des normes tardaient aussi bien en Allemagne qu'en France, Saint Jean Eudes comprit les conséquences de ce retard.

Animé par la conscience lucide du grave besoin d'aide spirituelle, dont les âmes étaient victimes également en raison du manque de préparation d'une grande partie du Clergé, le Saint, qui était un Curé, institua une Congrégation Consacrée de manière spécifique à la formation des Prêtres.

Dans la ville universitaire de Caen, il fonda son premier séminaire, une expérience extrêmement appréciée, qui se diffusa bientôt largement dans d'autres diocèses. Le chemin de sainteté, qu'il parcourut et qu'il proposa à ses disciples, avait pour fondement une solide confiance dans l'amour que Dieu a révélé à l'humanité dans le Cœur Sacerdotal du Christ et dans le Cœur Maternel de Marie.

A cette époque de cruauté, de perte d'intériorité, il s'adressa au cœur, pour dire au cœur une parole des Psaumes très bien interprétée par Saint Augustin.

Il voulait attirer à nouveau au cœur les personnes, les hommes et surtout les futurs Prêtres, en montrant le Cœur Sacerdotal du Christ et le Cœur Maternel de Marie.

Chaque Prêtre doit être témoin et apôtre de cet Amour du Cœur du Christ et de Marie. Et nous arrivons ici à notre époque.

Aujourd'hui aussi, on ressent le besoin que les Prêtres témoignent de l'infinie Miséricorde de Dieu à travers une vie entièrement « conquise » par Le Christ, et apprennent cela dès les années de leur préparation dans les séminaires.

Après le Synode de 1990, le Pape Jean-Paul II a publié l'Exhortation apostolique Pastores dabo vobis dans laquelle il reprend et met à jour les normes du Concile de Trente et souligne en particulier la nécessaire continuité entre le moment initial et le moment permanent de la formation ; pour lui, pour nous, cela est un véritable point de départ pour une authentique réforme de la vie et de l'apostolat des Prêtres, et c'est également le point central afin que la « nouvelle évangélisation » ne soit pas simplement un slogan attrayant, mais se traduise en réalité.

Les fondements placés dans la formation du séminaire, constituent l'« humus spirituel » irremplaçable, dans lequel on peut « apprendre Le Christ » en se laissant progressivement configurer à Lui, unique Prêtre suprême et bon Pasteur.

Le temps du séminaire doit donc être considéré comme la réalisation du moment où le Seigneur Jésus, après avoir appelé les apôtres et avant de les envoyer prêcher, leur demande de rester avec Lui (cf. Mc 3, 14).

Lorsque Saint Marc raconte la vocation des douze apôtres, il nous dit que Jésus avait un double objectif : le premier était qu'ils soient  avec Lui, le second qu'ils soient envoyés pour prêcher.

Mais, allant toujours avec Lui, ils annoncent réellement Le Christ et apportent la réalité de l'Évangile au monde.

Au cours de cette année Sacerdotale, je vous invite à Prier, chers frères et sœurs, pour les Prêtres et pour tous ceux qui se préparent à recevoir le don extraordinaire du Sacerdoce Ministériel.

J'adresse à tous, en concluant, l'exhortation de Saint Jean Eudes qui dit aux Prêtres :

« Donnez-vous à Jésus, pour entrer dans l'immensité de son grand Cœur, qui contient le Cœur de sa Sainte Mère et de tous les Saints, et pour vous perdre dans cet abîme d'Amour, de Charité, de Miséricorde, d'Humilité, de Pureté, de Patience, de Soumission et de Sainteté » (Cœur admirable, III, 2).

 

Prières à Marie

Je veux vous respecter et honorer comme ma Reine et souveraine Dame. Que tout mon être soit pleinement assujetti à votre puissance afin que vous en disposiez tout ainsi qu'il vous plaira.

Que ce Coeur sacré de ma très chère Marie soit l'âme de mon âme et l'esprit de mon esprit : que ce Coeur aimable soit le principe de ma vie et de toutes mes pensées, paroles, actions, sentiments et affections ; que je fasse toutes mes actions et que je porte toutes mes peines et afflictions en l'amour, en la charité, en l'humilité, en la soumission, en la patience et dans les autres saintes dispositions de ce Très Saint Coeur.

O très bonne Mère, impétrez-moi de mon Dieu que je meure de la mort des justes, c'est-à-dire de la sainte mort du Roi et de la Reine des justes qui sont Jésus et Marie.

Ayez donc pitié de moi, ô Mère de bonté : vous êtes ma très grande confiance et, auprès de Dieu, le principal fondement de mon espérance. Ne souffrez pas que les ennemis de mon Salut aient aucun avantage sur votre pauvre enfant.

Saint Jean Eudes

Date de dernière mise à jour : 19/08/2024

Commentaires

  • Gilles Blackburn

    1 Gilles Blackburn Le 25/09/2016

    J'aimerais savoir si vous avez des petites statues de saint Jean-Eudes a vendre et a quel prix. Je vous remercie
  • Jean AGOU

    2 Jean AGOU Le 20/08/2018

    Je suis togolais et j'aimerais savoir comment intégrer à la communauté de Jésus et de Marie?
    parrot pierre

    parrot pierre Le 20/08/2018

    Bonjour, pour cela il faut prendre contact avec les Eudistes, Congrégation de Jésus et Marie: http://www.eudistes.fr/qui-sommes-nous/saint-jean-eudes

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