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Saint Bernard de Clairvaux, Abbé et Docteur de l'Église (1090-1153). Fête le 20 Août.
Mardi 20 Août 2024 : Fête de Saint Bernard de Clairvaux, Abbé et Docteur de l'Église (1090-1153).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1702/Saint-Bernard-de-Clairvaux.html.
Saint Bernard de Clairvaux
Abbé, Docteur de l'Église (? 1153)
A quoi pouvait rêver dans l'éclat de sa jeunesse le fils de Tescelin, chevalier du duc de Bourgogne, et de dame Aleth de Montbard, si bonne Chrétienne?
De chasses ou de tournois? De chants de guerre ou de galantes conquêtes?
En tous cas, certainement pas de vie Monastique comme il en fera le choix à l'âge de vingt-trois ans.
D'autant qu'il entraînait avec lui une trentaine de jeunes en quête d'absolu... Dès 1115, après trois années de vie Monastique à Cîteaux, Bernard est envoyé à Clairvaux pour y fonder l'Abbaye dont il restera Père-Abbé jusqu'à sa mort.
Mais loin de rester cloîtré il parcourt les routes d'Europe devenant, comme on a pu l'écrire, «la conscience de l'Église de son temps».
Il vient plusieurs fois à Paris, à Saint Pierre de Montmartre, à la chapelle du Martyrium, à la chapelle Saint Aignan où il vient prier souvent devant la statue de la Vierge qui se trouve maintenant à Notre-Dame de Paris.
Sa correspondance abondante avec des princes, des Frères Moines ou des jeunes gens qui requièrent son conseil ne l'empêche pas de se consacrer à la Contemplation tout autant qu'à l'action directe dans la société de son temps.
Infatigable Fondateur, on le voit sur sa mule, traînant sur les routes d'Europe sa santé délabrée et son enthousiasme spirituel.
Sa réforme Monastique l'oppose à l'Ordre de Cluny dont il jugeait l'interprétation de la règle de saint Benoît trop accommodante.
A sa mort, en 1153, ce sont trois cent quarante-trois Abbayes Cisterciennes qui auront surgi du sol européen.
A lire: Saint Bernard et la permanence du peuple juif - diocèse de Troyes
St Bernard vint dans notre région en provenance de l'Abbaye de Cîteaux. Lassé de la richesse de cette dernière, il s'installa avec quelques Frères Moines dans des lieux retirés tels que Loc-Dieu, Sylvanès, Bonneval, Bonnecombe, Aubrac. (diocèse de Rodez en Aveyron - deux mille ans d'histoire)
"les Cisterciens, en essor sous l'impulsion de Bernard de Clairvaux, s'implantent à Clermont et à Bellebranche (1152) puis à Fontaine-Daniel (1205)" (Les abbayes médiévales: essor et déclin de la vie monastique - diocèse de Laval)
Au cours de l'audience générale, le 21 octobre 2009, le Pape a évoqué la figure de Bernard de Clairvaux (1090-1153), considéré comme le dernier Père de l'Église car il relança et rénova la théologie des Pères des premiers siècles.
Né en Bourgogne, il entra à vingt ans au Monastère de Cîteaux, et le troisième Abbé, Saint Etienne Harding, l'envoya fonder en 1115 celui de Clairvaux, dont il devint l'Abbé.
Il "y introduisit une vie sobre et mesurée à tout point de vue, nourriture, habillement, bâtiments, tournée également vers l'assistance aux pauvres".
Ce fut le succès de Clairvaux, dont la Communauté ne cessa de grandir et d'essaimer.
"Bernard entretint une vaste correspondance et composa de nombreux sermons et traités.
A partir de 1130, il s'intéressa aux graves problèmes qui affectaient l'Église et la papauté.
Il combattit aussi l'hérésie cathare dont les fidèles dépréciaient le Créateur en méprisant la matière et le corps.
Il condamna la montée de l'anti-sémitisme et défendit les juifs".
Benoît XVI a ensuite indiqué que les aspects majeurs de la doctrine de Saint Bernard regardaient Jésus et Marie.
"S'il n'apporta pas d'orientations nouvelles à la recherche théologique, il s'est révélé être un théologien Contemplatif et Mystique" pour qui "la connaissance de Dieu est une expérience profondément personnelle du Christ et de son Amour".
Ceci est valable pour tout Chrétien car la Foi est avant tout recherche de l'amitié de Jésus.
Bernard ne doutait pas non plus que l'on parvient à Jésus par Marie. Ainsi souligna-t-il "la place privilégiée de la Vierge dans l'économie du Salut, due à la participation de la Mère au Sacrifice du Fils".
Les réflexions de Saint Bernard, a ajouté le Saint-Père, "interpellent justement, aujourd'hui encore, théologiens et croyants.
Trop souvent on entend résoudre par la seule force de la raison les questions fondamentales sur Dieu, l'homme et le monde.
En se fondant sur la Bible et les Pères, Bernard montre que sans une Foi profonde, alimentée par la Prière et la Contemplation... toute réflexion sur les mystères de Dieu risque de n'être qu'un simple exercice intellectuel sans la moindre crédibilité.
La théologie conduit à la science des Saints, à leurs intuitions des mystères et à leur sagesse, don de L'Esprit, référence de toute pensée théologique... au final, le modèle le plus authentique du théologien et de l'évangélisateur est l'apôtre Jean, qui appuya sa tête sur le cœur du Maître". (source: VIS 091021 410)
Mémoire de Saint Bernard, Abbé et Docteur de l’Église. Né en Bourgogne, il entra à vingt-deux ans, avec trente compagnons, au Monastère de Cîteaux, fonda ensuite, sur le territoire de Langres, le Monastère de Clairvaux, dont il fut le premier Abbé, dirigeant ses Moines, avec sagesse et par son exemple, sur le chemin de la perfection.
Il parcourut l’Europe pour rétablir la paix et l’unité et fut pour l’Église entière une lumière par ses écrits et ses conseils. Il mourut, épuisé, dans son Monastère en 1153.
Martyrologe romain
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/27b7cd40-460f-41c8-81d7-1bfc2204b6ad
Saint Bernard
Abbé et Docteur de l'Église
(1090-1153)
Bernard, le prodige de son siècle, naquit au château de Fontaines, près de Dijon, d'une famille distinguée par sa noblesse et par sa piété, et fut, dès sa naissance, consacré au Seigneur par sa mère, qui avait eu en songe le pressentiment de sa sainteté future.
Une nuit de Noël, Bernard, tout jeune encore, assistait à la Messe de Noël ; il s'endormit, et, pendant son sommeil, il vit clairement sous ses yeux la scène ineffable de Bethléem, et Contempla Jésus entre les bras de Marie.
À dix-neuf ans, malgré les instances de sa famille, il obéit à l'appel de Dieu, qui le voulait dans l'Ordre de Cîteaux ; mais il n'y entra pas seul ; il décida six de ses frères et vingt-quatre autres gentilshommes à le suivre.
L'exemple de cette illustre jeunesse et l'accroissement de ferveur qui en résulta pour le couvent suscitèrent tant d'autres vocations, qu'on se vit obligé de faire de nouveaux établissements.
Bernard fut le chef de la colonie qu'on envoya fonder à Clairvaux un Monastère qui devint célèbre et fut la source de cent soixante Fondations, du vivant même du Saint.
Chaque jour, pour animer sa ferveur, il avait sur les lèvres ces mots : « Bernard, qu'es-tu venu faire ici ? » Il y répondait à chaque fois par des élans nouveaux.
Il réprimait ses sens au point qu'il semblait n'être plus de la terre ; voyant, il ne regardait point, entendant, il n'écoutait point ; goûtant, il ne savourait point.
C'est ainsi qu'après avoir passé un an dans la chambre des novices, il ne savait si le plafond était lambrissé ou non ; côtoyant un lac, il ne s'en aperçut même pas ; un jour, il but de l'huile pour de l'eau, sans se douter de rien.
Bernard avait laissé, au château de sa famille, Nivard, le plus jeune de ses frères : « Adieu, cher petit frère, lui avait-il dit; nous t'abandonnons tout notre héritage. “Oui, je comprends, avait répondu l'enfant, vous prenez le Ciel et vous me laissez la terre ; le partage n'est pas juste.” »
Plus tard, Nivard vint avec son vieux père rejoindre Bernard au Monastère de Clairvaux.
Le Saint n'avait point étudié dans le monde ; mais l'école de l'Oraison suffit à faire de lui un grand Docteur, admirable par son éloquence, par la science et la suavité de ses écrits.
Il fut le conseiller des Évêques, l'ami des Papes, l'oracle de son temps.
Mais sa principale gloire, entre tant d'autres, semble être sa dévotion incomparable envers la très Sainte Vierge.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Bernard
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 21 Octobre 2009
[Vidéo]
Saint Bernard
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui je voudrais parler de saint Bernard de Clairvaux, appelé le dernier des Pères de l'Eglise, car au XII siècle, il a encore une fois souligné et rendue présente la grande théologie des pères.
Nous ne connaissons pas en détail les années de son enfance; nous savons cependant qu'il naquit en 1090 à Fontaines en France, dans une famille nombreuse et assez aisée.
Dans son adolescence, il se consacra à l'étude de ce que l'on appelle les arts libéraux - en particulier de la grammaire, de la rhétorique et de la dialectique - à l'école des chanoines de l'église de Saint-Vorles, à Châtillon-sur-Seine et il mûrit lentement la décision d'entrer dans la vie religieuse.
Vers vingt ans, il entra à Cîteaux, une fondation Monastique nouvelle, plus souple par rapport aux anciens et vénérables Monastères de l'époque et, dans le même temps, plus rigoureuse dans la pratique des conseils évangéliques.
Quelques années plus tard, en 1115, Bernard fut envoyé par saint Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, pour fonder le Monastère de Clairvaux.
C'est là que le jeune abbé (il n'avait que vingt-cinq ans) put affiner sa propre conception de la vie monastique, et s'engager à la traduire dans la pratique.
En regardant la discipline des autres Monastères, Bernard rappela avec fermeté la nécessité d'une vie sobre et mesurée, à table comme dans l'habillement et dans les édifices monastiques, recommandant de soutenir et de prendre soin des pauvres.
Entre temps, la communauté de Clairvaux devenait toujours plus nombreuse et multipliait ses fondations.
Au cours de ces mêmes années, avant 1130, Bernard commença une longue correspondance avec de nombreuses personnes, aussi bien importantes que de conditions sociales modestes.
Aux multiples Lettres de cette période, il faut ajouter les nombreux Sermons, ainsi que les Sentences et les Traités.
C'est toujours à cette époque que remonte la grande amitié de Bernard avec Guillaume, abbé de Saint-Thierry, et avec Guillaume de Champeaux, des figures parmi les plus importantes du XIIème siècle.
A partir de 1130, il commença à s'occuper de nombreuses et graves questions du Saint-Siège et de l'Église.
C'est pour cette raison qu'il dut sortir toujours plus souvent de son Monastère, et parfois hors de France.
Il fonda également quelques Monastères féminins, et engagea une vive correspondance avec Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, dont j'ai parlé mercredi dernier.
Il dirigea surtout ses écrits polémiques contre Abélard, le grand penseur qui a lancé une nouvelle manière de faire de la théologie en introduisant en particulier la méthode dialectique-philosophique dans la construction de la pensée théologique.
Un autre front sur lequel Bernard a lutté était l'hérésie des Cathares, qui méprisaient la matière et le corps humain, méprisant en conséquence le Créateur.
En revanche, il sentit le devoir de prendre la défense des juifs, en condamnant les vagues d'antisémitisme toujours plus diffuses.
C'est pour ce dernier aspect de son action apostolique que, quelques dizaines d'années plus tard, Ephraïm, rabbin de Bonn, adressa un vibrant hommage à Bernard.
Au cours de cette même période, le saint abbé rédigea ses œuvres les plus fameuses, comme les très célèbres Sermons sur le Cantique des Cantiques.
Au cours des dernières années de sa vie - sa mort survint en 1153 - Bernard dut limiter les voyages, sans pourtant les interrompre complètement.
Il en profita pour revoir définitivement l'ensemble des Lettres, des Sermons, et des Traités.
Un ouvrage assez singulier, qu'il termina précisément en cette période, en 1145, quand un de ses élèves Bernardo Pignatelli, fut élu Pape sous le nom d'Eugène III, mérite d'être mentionné.
En cette circonstance, Bernard, en qualité de Père spirituel, écrivit à son fils spirituel le texte De Consideratione, qui contient un enseignement en vue d'être un bon Pape.
Dans ce livre, qui demeure une lecture intéressante pour les Papes de tous les temps, Bernard n'indique pas seulement comment bien faire le Pape, mais présente également une profonde vision des mystères de l'Église et du mystère du Christ, qui se résout, à la fin, dans la Contemplation du mystère de Dieu un et trine:
"On devrait encore poursuivre la recherche de ce Dieu, qui n'est pas encore assez recherché", écrit le saint abbé: "mais on peut peut-être mieux le chercher et le trouver plus facilement avec la Prière qu'avec la discussion.
Nous mettons alors ici un terme au livre, mais non à la recherche" (xiv, 32: PL 182, 808), à être en chemin vers Dieu.
Je voudrais à présent m'arrêter sur deux aspects centraux de la riche doctrine de Bernard: elles concernent Jésus Christ et la Très Sainte Vierge Marie, sa Mère.
Sa sollicitude à l'égard de la participation intime et vitale du Chrétien à l'Amour de Dieu en Jésus Christ n'apporte pas d'orientations nouvelles dans le statut scientifique de la théologie.
Mais, de manière plus décidée que jamais, l'abbé de Clairvaux configure le théologien au Contemplatif et au Mystique.
Seul Jésus - insiste Bernard face aux raisonnements dialectiques complexes de son temps - seul Jésus est "miel à la bouche, cantique à l'oreille, joie dans le cœur (mel in ore, in aure melos, in corde iubilum)".
C'est précisément de là que vient le titre, que lui attribue la tradition, de Doctor mellifluus: sa louange de Jésus Christ, en effet, "coule comme le miel".
Dans les batailles exténuantes entre nominalistes et réalistes - deux courants philosophiques de l'époque - dans ces batailles, l'Abbé de Clairvaux ne se lasse pas de répéter qu'il n'y a qu'un nom qui compte, celui de Jésus le Nazaréen.
"Aride est toute nourriture de l'âme", confesse-t-il, "si elle n'est pas baignée de cette huile; insipide, si elle n'est pas agrémentée de ce sel.
Ce que tu écris n'a aucun goût pour moi, si je n'y ai pas lu Jésus".
Et il conclut: "Lorsque tu discutes ou que tu parles, rien n'a de saveur pour moi, si je n'ai pas entendu résonner le nom de Jésus" (Sermones in Cantica Canticorum xv, 6: PL 183, 847).
En effet, pour Bernard, la véritable connaissance de Dieu consiste dans l'expérience personnelle et profonde de Jésus Christ et de son Amour.
Et cela, chers frères et sœurs, vaut pour chaque Chrétien: la Foi est avant tout une rencontre personnelle, intime avec Jésus, et doit faire l'expérience de sa proximité, de son amitié, de son Amour, et ce n'est qu'ainsi que l'on apprend à le connaître toujours plus, à l'aimer et le suivre toujours plus.
Que cela puisse advenir pour chacun de nous!
Dans un autre célèbre Sermon le dimanche entre l'octave de l'Assomption, le saint Abbé décrit en termes passionnés l'intime participation de Marie au Sacrifice Rédempteur du Fils.
"O sainte Mère, - s'exclame-t-il - vraiment, une épée a transpercé ton âme!...
La violence de la douleur a transpercé à tel point ton âme que nous pouvons t'appeler à juste titre plus que martyr, car en toi, la participation à la Passion du Fils dépassa de loin dans l'intensité les souffrances physiques du martyre" (14: PL 183-437-438).
Bernard n'a aucun doute: "per Mariam ad Iesum", à travers Marie, nous sommes conduits à Jésus.
Il atteste avec clarté l'obéissance de Marie à Jésus, selon les fondements de la mariologie traditionnelle.
Mais le corps du Sermon documente également la place privilégiée de la Vierge dans l'économie de Salut, à la suite de la participation très particulière de la Mère (compassio) au Sacrifice du Fils.
Ce n'est pas par hasard qu'un siècle et demi après la mort de Bernard, Dante Alighieri, dans le dernier cantique de la Divine Comédie, placera sur les lèvres du "Doctor mellifluus" la sublime prière à Marie:
"Vierge Mère, fille de ton Fils, / humble et élevée plus qu'aucune autre créature / terme fixe d'un éternel conseil,..." (Paradis 33, vv. 1ss).
Ces réflexions, caractéristiques d'un amoureux de Jésus et de Marie comme saint Bernard, interpellent aujourd'hui encore de façon salutaire non seulement les théologiens, mais tous les croyants.
On prétend parfois résoudre les questions fondamentales sur Dieu, sur l'homme et sur le monde à travers les seules forces de la raison.
Saint Bernard, au contraire, solidement ancré dans la Bible, et dans les Pères de l'Église, nous rappelle que sans une profonde Foi en Dieu alimentée par la Prière et par la Contemplation, par un rapport intime avec Le Seigneur, nos réflexions sur les mystères Divins risquent de devenir un vain exercice intellectuel, et perdent leur crédibilité.
La théologie renvoie à la "science des saints", à leur intuition des mystères du Dieu vivant, à leur sagesse, don de L'Esprit Saint, qui deviennent un point de référence de la pensée théologique.
Avec Bernard de Clairvaux, nous aussi nous devons reconnaître que l'homme cherche mieux et trouve plus facilement Dieu "avec la Prière qu'avec la discussion".
A la fin, la figure la plus authentique du théologien et de toute évangélisation demeure celle de l'apôtre Jean, qui a appuyé sa tête sur le cœur du Maître.
Je voudrais conclure ces réflexions sur saint Bernard par les invocations à Marie, que nous lisons dans une belle homélie.
"Dans les dangers, les difficultés, les incertitudes - dit-il - pense à Marie, invoque Marie.
Qu'elle ne se détache jamais de tes lèvres, qu'elle ne se détache jamais de ton cœur; et afin que tu puisses obtenir l'aide de sa Prière, n'oublie jamais l'exemple de sa vie.
Si tu la suis, tu ne te tromperas pas de chemin; si tu la pries, tu ne désespéreras pas; si tu penses à elle, tu ne peux pas te tromper.
Si elle te soutient, tu ne tombes pas; si elle te protège, tu n'as rien à craindre; si elle te guide, tu ne te fatigues pas; si elle t'est propice, tu arriveras à destination..." (Hom. II super "Missus est", 17: PL 183, 70-71).
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les jeunes d’Alsace et de Normandie ainsi que les servants de Messe des unités pastorales Notre-Dame et Sainte-Claire du canton de Fribourg.
Que l’enseignement de Saint Bernard vous aide à découvrir toujours plus en Marie la Mère qui protège de toute crainte et qui nous guide vers son divin Fils. Que Dieu vous Bénisse !
https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/StBernard/index.htm
OEUVRES COMPLÈTES DE SAINT BERNARD
TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER
La numérisation de cette édition a été achevée le 8 décembre 2003 en la Solennité de l'Immaculée Conception.
Un cadeau de Notre-Dame du Vorbourg !
Un mot d'explication sur l'histoire de cette numérisation. Elle a été "sollicitée" par la présence d'un ex-voto se trouvant dans la chapelle Notre-Dame du Vorbourg à Delémont dans le canton du Jura en Suisse. Il représente un groupe de Cisterciens de l'ancienne Abbaye de Lucelle et parmi eux, le Père Marcel Moreau.
Dans son journal rapportant l'entrée des troupes de la Révolution dans la Principauté des évêques de Bâle ; il parle ainsi de la fermeture de son Abbaye par les révolutionnaires : 2 octobre 1792 - "Les religieux de Lucelle étant tous expulsés, on a fermé aujourd'hui les portes de l'église abbatiale."
Pour la petite histoire, il faut savoir que le frère de ce bon Père passa du service du Prince-Évêque à celui de la Révolution : Président du tribunal Révolutionnaire, député du Haut-Rhin, etc...
Il n'y a pas que l'histoire locale, mais aussi la gentillesse et l'art avec laquelle les sœurs Cisterciennes de Sainte Marie de Boulaur ont illustré les Dialogues de Saint Grégoire le Grand traduit par un de nos confrères.
Faites pour les internautes, à l'occasion du 75ème anniversaire de la fondation Bénédictine de Suisse Romande, ces Dialogues ont été illustrés en l'honneur du 850ème anniversaire de la mort de saint Bernard.
Puisse cette ancienne édition numérisée aider aussi à célébrer cet événement, et plus qu'à le comprendre, à aimer ce grand saint ainsi que le fit Pierre le Vénérable! "Le copiste" : portier@abbaye-saint-benoit.ch
Saint Bernard de Clairvaux
Ô HOMME,
Qui que tu sois,
Qui dans cette marée du monde,
Te sens emporté à la dérive parmi les orages et les tempêtes,
Ne quitte pas des yeux la lumière de cette étoile.
Quand se déchaînent les rafales des tentations,
Quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité,
Regarde l'étoile,
Appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues,
Regarde l'étoile,
Crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice,
Si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme,
Regarde vers Marie.
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes,
Honteux des souillures de ta conscience,
Terrorisé par la menace du jugement,
Tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse,
Par l'abîme du désespoir,
Pense à Marie.
Dans les périls, les angoisses, les situations critiques,
Invoque Marie,
Crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres,
Qu'il ne quitte pas ton cœur,
Et pour obtenir la faveur de ses prières,
ne cesse pas d'imiter sa vie.
Si tu la suis, point ne t'égares ;
Si tu la pries, point tu ne désespères ;
Si tu la gardes en ta pensée, point de faux pas.
Qu'elle te tienne, plus de chute.
Qu'elle te protège, plus de crainte.
Sous sa conduite, plus de fatigue.
Grâce à sa faveur, tu touches au port.
Et voilà comment ta propre expérience
te montre combien se justifie la parole :
Le nom de la vierge était Marie !
Amen.
Saint Bernard
Lecture.
La charité procède de trois sources : d’un cœur Pur, d’une bonne conscience et d’une Foi sincère. Nous devons la Pureté à notre prochain, la bonne conscience à nous-mêmes, la Foi à Dieu.
En ceci consiste la Pureté : quoi qu’on fasse, que ce soit pour l’utilité du prochain et pour l’honneur de Dieu.
Mais c’est surtout devant le prochain qu’il faut la manifester, parce que devant Dieu nous sommes sans voiles.
Au lieu que pour le prochain nous ne pouvons être connus si ce n’est dans la mesure où nous lui ouvrons notre cœur.
Deux choses font en nous une bonne conscience : la pénitence et la continence. Par la première nous regrettons les péchés commis, et par la continence nous tendons à éviter de pécher à l’avenir.
Enfin, la Foi sincère demeure, qu’il faut offrir à Dieu avec vigilance, afin qu’il ne nous arrive pas de l’offenser par notre façon de nous comporter à l’égard du prochain.
On la dit sincère, sans feintes, à la différence de la Foi morte, celle qui n’a pas les œuvres, croit pour un certain temps, et à l’heure de la tentation disparaît.
Prière.
Seigneur, tu as voulu que Saint Bernard, rempli d’Amour pour ton Église, soit dans ta maison la lampe qui brûle et qui éclaire ; accorde-nous, par son intercession, la même ferveur de l’esprit, afin de vivre comme des fils de la Lumière.
Par Jésus Christ.
Statue de Bernard de Clairvaux, Maison natale de Saint Bernard de Clairvaux, Fontaine-lès-Dijon, Côte-d'Or, Bourgogne,France.
Photo de Christophe.Finot
Date de dernière mise à jour : 20/08/2024
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