Vendredi 30 Août 2024 : Fête de la Bse María de los Ángeles Ginard Martí, vierge, Religieuse de la Congrégation des Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique à Palma de Majorque, Martyre (1894-1936).
Marie des Anges Ginard Martí ( Llucmajor ( Majorque , Espagne ), 03 Avril 1894 - Madrid , 26 Août 1936), nommé Angela Ginard Martí avant son entrée en Religion est une Religieuse membre espagnol de la Congrégation des Sœurs Gardiens du Culte Eucharistique assassiné à Madrid au début de la guerre civile espagnole et vénéré comme une Martyre dans l’Église Catholique.
Les Sœurs de cette Congrégation ont été engagées dans la Prière pour l’Adoration du Très Saint Sacrement de Jésus et servir dans les tâches liées à l’Eucharistie dont la préparation des formulaires pour la Célébration de l'Eucharistie ainsi que la broderie des vêtements liturgique.
Maria de los Angeles Ginard Martí passe de longues heures dans l’Adoration du Très Saint Sacrement et elle aime beaucoup dire le Rosaire, sans toutefois négliger ses devoirs de Communauté, faisant de la broderie de vêtements liturgiques et s’occupant de l’administration et des fournitures de la Communauté.
Par cette vie de piété et de travail, « elle se prépare à offrir sa vie comme expression suprême d’Amour pour Le Christ » (Benoît XVI).
Quand éclate la persécution religieuse, elle reste sereine, ayant pour seul désir d’accomplir la volonté de Dieu.
Arrêtée le 25 Août 1936, elle est tuée le lendemain 26, à Dehesa de la Villa (Madrid).
Marie des Anges Ginard Martí a été Béatifiée comme Martyre par le Pape Benoît XVI le 29 Octobre 2005.
Sa Fête liturgique est fixée au 30 Août.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12491/Bienheureuse-Maria-de-los-Angeles-Ginard-Marti.html
Bienheureuse Maria de los Angeles Ginard Martí
Religieuse - Martyre de la Guerre civile espagnole (? 1936)
Maria de los Angeles Ginard Martí, Religieuse espagnole de la Congrégation du Culte Eucharistique, Martyre morte en 1936.
A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu.
Elle fut arrêtée le 25 Août 1936 et tuée le jour suivant, ayant consacré toute sa vie à l'Adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la Foi au prix du sacrifice de sa vie.
Béatifiée le 29 Octobre 2005 - María De Los Ángeles Ginard Martí (1894-1936) - Biographie sur le site du Vatican en [Catalan, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
"La nouvelle Bienheureuse, née dans le diocèse de Majorque et appartenant aux Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique, subit le Martyre à Madrid au cours de la même persécution.
Entièrement dévouée au Seigneur dans la Vie Religieuse, elle passait de longues heures en Adoration devant le Très Saint Sacrement, sans négliger son service à la Communauté. Elle se prépara ainsi à offrir sa vie comme expression suprême d'Amour pour Le Christ."
Paroles du pape Benoît XVI au terme de la béatification des Serviteurs de Dieu: Josep Tápies et six compagnons et María de los Ángeles Ginard Martí.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/aad3189f-83b6-44f8-9e06-c9384eba53a4
Bse María de los Ángeles Ginard Martí
Religieuse de la Congrégation :
« Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico»
Martyre
Photo
María de los Ángeles (au Baptême : Ángela Benita Sebastiana Margarita), naît le 3 Avril 1894 dans la ville de Llucmayor, dans le diocèse de Majorque en Espagne.
Elle était la troisième de neuf enfants, dans une famille profondément religieuse, de Sebastián Ginard García et Margarita Martí Canals.
Son enfance se déroula à Llucmayor, Las Palmas de Gran Canaria et Benisalem, en raison des déplacements de son père qui était « Guardia civil ».
Durant sa jeunesse à Palma de Majorque, où sa famille s'était installée à la recherche d'une vie digne malgré sa pauvreté, elle commença à travailler dans la broderie et la confection de chapeaux pour dames, se consacrant dans le même temps à une communion intime avec Dieu. Elle s'occupait également de ses frères les plus jeunes, les éduquant dans la religion et les formant à la connaissance de l'Écriture Sainte et de la vie des premiers martyrs de l'Église Chrétienne.
Elle ressentit très tôt la vocation Religieuse, mais pour aider ses parents qui avaient besoin de son assistance économique elle retarda son entrée en Religion.
Ce n'est que quelques temps plus tard, qu'elle entra chez les Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique, à Palma de Majorque, où elle pratiquait l'Adoration de Jésus Sacrement, ainsi que la broderie des vêtements liturgiques.
Elle s'occupa ensuite des fournitures et de l'administration de la Communauté.
A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu.
Elle fut arrêtée le 25 Août 1936 et tuée dans la nuit, ayant consacré toute sa vie à l'Adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la Foi au prix du sacrifice de sa vie.
María de los Ángeles Ginard Martí a été déclarée Bienheureuse le 29 Octobre 2005 au cours d’une cérémonie, célébrée dans la Basilique de Saint Pierre au Vatican, présidée par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Selon la demande de Joan Enric Vives Sicilia, Évêque d’Urgell, et du Cardinal Antonio María Rouco Varela, Archevêque de Madrid, la mémoire a été fixée au 30 Août.
http://benoit-et-moi.fr/ete2011/0455009f1b06c3101/0455009f5106e5b01.html
La Bienheureuse María de los Ángeles Ginard Martí, vierge et Martyre
La Bienheureuse María de los Ángeles Ginard Marti, Martyre de la Guerre civile espagnole. Un récit du Père Jorge López Teulón, traduit par Carlota (30/8/2011).
Sur la photo ci-dessus, elle apparaît debout, devant ses sœurs.
Ángela naquit dans la localité majorquine (îles Baléares) de Llucmajor le 3 Avril 1894, et à deux jours elle fut Baptisée.
C’était la troisième d’une famille de neuf enfants nés du couple majorquin Sebastián et Margarita (ndt le site du Vatican précise que le papa était Garde Civil et que la famille déménagea à plusieurs reprises au grès de ses mutations).
Dès l’enfance elle ressentit une inclinaison vers la piété Chrétienne avec une tendance à la vocation Religieuse, motivée par les visites que sa mère faisait aux Couvents où étaient deux tantes Religieuses.
Dans sa jeunesse elle travailla aux tâches ménagères, à la broderie et à la confection de chapeaux de dames qu’elle faisait à la maison, pour aider économiquement la famille.
Ce qui l’obligeait à avoir une vie très casanière dont elle profitait pour éduquer et catéchiser ses petits frères.
Ses nombreuses occupations ne l’empêchaient pas de se consacrer à la Prière et à la pratique des Sacrements.
Elle se levait tôt le matin pour aller entendre la Messe et Communier ; elle faisait une visite au Saint Sacrement exposé au Centre Eucharistique des Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique de Majorque où elle avait ses dévotions particulières.
Elle priait tous les jours le Rosaire et comme membre de la Confrérie « Le Rosaire perpétuel », à l’heure de la garde mensuelle, elle faisait retraite pour prier les trois parties du Rosaire.
À l’âge de 28 ans elle entra à la Congrégation des Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique, pour Adorer Jésus Sacrement et servir dans les tâches liées à l’Eucharistie.
Après quelques années à la maison majorquine, elle occupa des postes à Madrid et à Barcelone.
En 1932 elle revint définitivement à Madrid, où quatre ans plus tard elle sera assassinée. Les dernières années vécues à Madrid furent marquées pour cette Religieuse par les constantes persécutions propres à cette époque de la République.
Les Sœurs Zélatrices savaient qu’elles courraient un grave danger si elles restaient rue Blanche de Navarre (ndt environ 1 km au NNO de la Place Christophe Colomb), elles prirent donc la décision de se disperser et de se cacher, vêtues comme des laïques, dans des maisons amies.
Alors qu’elles se préparaient à abandonner le Couvent et sauver ce qu’elles pouvaient craindre des profanations de la part des miliciens, un bon ami, concierge d’un immeuble voisin prévint les Sœurs qu’elles devaient abandonner le plus vite possible ce qui avait été leur maison, car les républicains se dirigeaient vers le Couvent.
Les Religieuses sortirent à la hâte.
Cachée des miliciens
Sœur Marie des Anges fut accueillie avec affection chez Monsieur José Antonio Medina et Madame Araceli Ariza, que vivaient ans au numéro 24 de la rue Monte Esquinza (ndt rue perpendiculaire vers l’est, à la rue Blanche de Navarre) très près du Couvent.
Avec une grande tristesse la Religieuse dut assister à la façon dont les miliciens avaient dépouillé le Couvent et elle disait à Sœur Esperanza, une autre Religieuse qui avait recherché refuge dans le même lieu.
« Tout ce qu’ils peuvent nous faire à nous, c’est nous tuer, mais cela… ».
La situation des deux Religieuses empirait par moments car le concierge de la maison qui les connaissait de vue, avait déjà dénoncé plusieurs personnes qui avaient fini par être assassinées ou retenues dans une « checa » (*).
Sœur Esperanza changea de résidence sur les conseils de la dame qui l’avait accueillie, craignant qu’elle fût découverte.
Sœur Marie des Anges resta. Et le 25 Août 1936 ils montèrent la chercher. Les miliciens de la FAI (*) qui voulaient l’emmener arrêtèrent aussi Amparo, la sœur d’Areceli Ariza.
Dans un acte de générosité et de courage, Sœur Marie des Anges (ndt qui était toujours en civil) s’exclama : « Cette dame n’est pas une Religieuse, laissez-là. L’unique None c’est moi ».
Mais il restait dans le cœur de cette Religieuse encore plus de courage. Elle était la procuratrice du Couvent et quand elle avait du l’abandonner, elle avait gardé la charge de l’argent pour que toute personne qui en aurait besoin puisse s’adresser à elle.
Elle le gardait dans un porte-monnaie dans le tablier qu’elle portait sur elle quand les miliciens étaient arrivés pour l’arrêter.
Avec une incroyable sérénité, Sœur Marie des Anges leur dit que si cela ne les ennuyait pas elle allait enlever son tablier pour les suivre comme prisonnière. Les miliciens n’y virent pas d’inconvénient et ainsi elle put sauver l’argent.
Arrêtée elle fut amenée à la checa des Bellas Artes et le lendemain alors que la nuit commençait à tomber, ils partirent avec elle pour un tour à la Dehesa de la Villa (***) où ils la fusillèrent et l’abandonnèrent telle quelle.
Le matin du 27 Août 1936, on enterra le cadavre au cimetière de la Almudena
La guerre terminée la sépulture fut identifiée et en 1941 les restes furent déplacés au Panthéon des Sœurs Zélatrices du Culte Divin dans le même cimetière où ils restèrent jusqu’au 19 Décembre 1985, date à laquelle, ils furent transportés jusqu’au Couvent où la Sœur avait vécu, situé rue Blanche de Navarre à Madrid.
Le 3 Février les restes furent placés dans l’église de ce Couvent. Sœur María fut Béatifiée le 29 Octobre 2005.
L’institut des Zélatrices du Culte Eucharistiques (29 Religieuses) a fusionné en 2010, avec celui des Missionnaires du Très Saint Sacrement et de Marie Immaculée (500 Religieuses).
Les trois maisons des Zélatrices (Madrid, Barcelone et Palma de Majorque) se sont rajoutées à celles des Missionnaires.
Informations complémentaires ici :
(beatamariadelosangeles.wordpress.com/ ) et là (religiosasmartiresenlaguerra.blogspot.com/ )
Notes de traduction
(*) Acronyme soviétique pour désigner en URSS la police secrète qui sévit dans les premières années de la Révolution d’Octobre pour traquer les opposants.
Dans l’Espagne républicaine des années trente ce nom fut donné aux locaux qu’utilisaient des organismes analogues, genre polices, pour arrêter, interroger et juger de façon sommaire, des lieux qui dépendaient soit directement du gouvernement (un tout petit nombre) comme celui du Cercle des Beaux Arts, soit de partis politiques, cercles et associations politiques, syndicats et organisations diverses.
Plus de 200 checas ont été comptabilisées. Il n’était pas bon d’être suspect…
(**) Fédération Anarchistes Ibérique, fondée en 1927 à Valence (Levant espagnol). Elle existe toujours.
(***) La Dehesa de la Villa est un parc du nord-ouest de Madrid, dans le quartier de la Cité Universitaire, district de la Moncloa.
L’auteur emploie en espagnol l’expression « donner un paseíllo » qui évoque le tour d’arène de présentation des participants avant que ne commence la corrida proprement dite et donc l’entrée en scène du taureau, mais c’était aussi à l’époque la façon de parler d’un départ vers une exécution.