75. Fête de Saint Matthieu...2ème Partie.

LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

FÊTE DE SAINT MATTHIEU…2^ème Partie.

DEUXIEME PARTIE.   

Et comme je l’ai déjà dit, s’il est bon de découvrir la vie des Saints et l’exemple qu’ils donnent du DON Total de leur être à Dieu…ne cherchons pas à les imiter dans ce qu’ils ont fait…mais cherchons plutôt à les imiter dans le Don Total de notre vie « à nous » fait à Dieu…avec ce que nous sommes, tel que Dieu nous a crée…et en faisant avancer Le Plan d’Amour de Dieu sur terre par nos Prières, nos actes de Charité, de Miséricorde et de Compassion, par L’Amour de La Vérité, de La Lumière et de L’Humilité vraie et sincère.

Chaque Saint que L’Eglise nous donne en exemple a vécu sa vie de manière unique à un moment donné précis, à un endroit particulier en devenant Témoin de L’Amour de Dieu… Chacun de nous se trouve aussi unique, dans un endroit particulier, dans un contexte particulier et dans le monde actuel tel qu’il est…et c’est chacun de nous en particulier avec ce que nous sommes réellement nous-même (pas le voisin, le frère, la sœur, le cousin, etc…) dont DIEU a besoin pour la construction de Son Eglise.

Ne nous croyons jamais moins « bien » qu’un autre…cela serait dire à Dieu qu’Il a mal fait son travail en nous créant !!!

Or, Dieu nous a crée tel que nous sommes, en faisant de chacun de nous « un chef-d’œuvre » conçu pour vivre à un moment précis de l’histoire de l’humanité, dans un environnement précis, avec des « Prochains » bien précis autour de nous…tout en nous laissant totalement libre de vivre tel qu’Il le souhaite ou au contraire en n’en faisant qu’à notre tête en suivant les désirs corrompus de notre chair, en choisissant pour « Prochain » des personnes nocives pour nous, un environnement hostile à notre développement…voir en suivant les désirs de haine, de rancœurs et destructeurs de Satan.  

Par contre, si nous voulons suivre ce que Dieu souhaite pour notre Bonheur éternel, notre être doit laisser Dieu agir en nous pour en enlever toutes les impuretés…afin qu’au travers de ce que nous sommes (avec l’âme unique et infiniment belle que Dieu a mis en chacun…tant qu’elle n’est pas pervertie, corrompue, pourrie, gangrenée par Le Péché), Dieu puisse Lui-même agir au travers de nous…pour toucher les cœurs blessés de notre Prochain.     

Pour cela, comme je l’ai dit souvent dans mes précédentes Réflexions (voir, entre autre ma Réflexion n°68 : Fête de Saint Laurent), notre esprit doit se libérer des chaînes de l’esclavage au péché de notre chair pour être attentif à ce que Dieu nous dit au travers de notre âme…Dieu qui aura envahit notre âme en le recevant avec un corps, un esprit et une âme en état de « grâce » et purifiés, par le Sacrement de Réconciliation, de toutes nos anciennes souillures…en le recevant dans L’Eucharistie…qui est Parole, qui est Corps et Sang du Christ…nourriture indispensable pour notre âme, afin qu’elle ne dépérisse pas.

Alors, Dieu, présent dans notre âme et parlant à notre esprit (celui-ci étant libéré de tout ce qui l’encombre qui provient des désirs et envies de notre chair !!!), pourra nous éclairer en nous montrant « les actes de Charité » qu’Il attend de nous (pour être témoin de Son Amour pour notre prochain), « les sacrifices et les offrandes d’Amour » qu’Il attend de nous (pour être témoin de Son Amour pour notre prochain)…en mettant sur nos lèvres « les paroles » qu’Il attend de nous pour éclairer notre prochain qui cherche La Lumière, pour apaiser La Souffrance de notre prochain blessé qui frappe à notre porte, pour protéger notre prochain maltraité, pour faire découvrir La Miséricorde de Dieu à celui dont le cœur est plein de rancœur et de haine, etc…

Pensez toujours à l’épisode de la multiplication des pains (Matthieu14 15-21) :

…Jésus les Bénit, puis rompant les pains, les donna aux disciples, qui les donnèrent aux foules.

Si nous ne sommes pas à l’écoute de Dieu en nous, si notre esprit est encombré de tous les appels de notre chair…alors nous n’entendrons pas Dieu nous appeler…pour répandre Sa nourriture dans le cœur du prochain qu’Il nous envoie.

Si nous mettons « nos désirs » en priorité, notre « orgueil » en priorité (qui veut que cela soit nous qui décidions qui sera le prochain que nous recevrons…et ce que nous voulons nous-même lui dire…Maître, renvoie-les car il se fait tard…ils doivent trouver des personnes qui leur donneront à manger…en ville !!!), notre « paresse » en priorité (qui veut ne pas sacrifier son confort, son temps de repos bien mérité…Maître, renvoie-les car il se fait tard…et nous avons beaucoup travaillé aujourd’hui…et nous avions prévu de faire ceci, d’écouter cela, de regarder tel film, etc…)…

Alors, nous n’entendrons pas Dieu, nous ne ferons pas ce qu’Il nous demande…et nous ne verrons pas le miracle de La Multiplication des Pains…dans le cœur de notre Prochain que Dieu avait mis sur notre route !!!

Quand au Prochain, il sera comme dans l’épisode du « Bon Samaritain », non pas secouru par « Les Prêtres » mis sur sa route et trop occupés, par « Les Chrétiens que nous sommes » mis sur sa route et trop occupés…mais par « Le Païen » du coin…qui s’il est « Bon » lui montrera que ceux qui savent Aimer le plus sont des êtres qui ne croient pas en Dieu…qui s’il est « Mauvais » l’entraînera sur des routes de Perdition (sectes, gangs, drogues, luxures, prostitutions,  etc…).

Que pensez-vous, alors que Dieu nous dira, lors de notre jugement (à moins que d’ici là, nous nous soyons réveillés !!!)…Matthieu 25 31-46    

Allez loin de Moi, maudits…car J’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire, j’étais un étranger et vous ne m’avez pas accueilli, nu et vous ne m’avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m’avez pas visité…

Qui est Matthieu ???

Qui est-il…avant et après l’appel de Jésus ???

Nous aurions facilement tendance à croire que Dieu, pour être Ses Témoins, les Témoins de Son Amour, a besoin de personnes dont le C.V. visible aux yeux de tous de ce qu’ils ont fait par le passé, est que ce soient de « Saintes Personnes » par leur vie (présente, mais aussi passée), leurs actes et les nombreux témoignages de ceux qui les ont côtoyés !!!

Or, combien de fois, les Plans de Dieu ne sont pas les nôtres...et Il choisit les plus « pécheurs », les plus « pourris »…touchés par La Grâce…par un Bon Samaritain qui aura été attentif à suivre ce que Dieu lui demande et aura accueillit « ce Prochain pécheur parmi les pécheurs », en lui donnant à manger « La Nourriture bénie par Dieu » sortie de l’âme de ce Bon Samaritain.

Matthieu (Lévi) l'évangéliste

Ce publicain (collecteur d'impôt) est loin d'être populaire, on s'en doute, auprès des "contribuables" pressurés dont beaucoup se trouve dans les apôtres.

C'est un bambocheur et un exploiteur de par sa fonction que Jésus recrute :

"Que vient-il faire ici ? C'est la première fois. Il n'a peut-être pas trouvé les compagnons, les compagnes surtout, avec lesquels il passe le sabbat, dépensant en orgies ce qu'il nous extorque en taxes doublées et triplées pour avoir de l'argent pour le fisc et pour sa conduite vicieuse". (2.59) La troupe apostolique restera d'ailleurs stupéfaite du brusque choix de Jésus lorsqu'il l'appellera. Jésus justifiera ultérieurement le choix de ce pécheur public (voir ci-dessous la rubrique "parcours apostolique")

Matthieu raconte son chemin de conversion en 5.12 

Il se laisse progressivement toucher par l’enseignement de Jésus prêchant souvent à Capharnaüm. Il commence par envoyer à Jésus, de façon anonyme par l’intermédiaire du petit Jacques, des bourses  pour le secours des pauvres. Il entend Jésus prêcher le repentir et la miséricorde (2.59) puis le bon usage des richesses (2.60). Tout ceci précédera le brusque "viens et suis-moi" de Jésus qui sera suivi d’un effet immédiat. 

"Cela fait presque trois mois que je pleure... Je ne savais comment faire... je voulais venir ...Mais, comment venir vers Toi, Saint, avec mon âme souillée ? C'est à genoux qu'il demande pardon aux apôtres : Je vous ai injustement taxés. Mais, voici que je m'agenouille devant vous tous et que je vous dis : ne me chassez pas ! Lui m'a accueilli. Ne soyez pas plus sévères que Lui (2.62).

"Ma victoire" dit de lui Jésus. "Tu es l'homme avec toute sa pénible expérience d'homme. Tu es par conséquent celui qui, après s'être nourri de la fange et qui maintenant mange le miel céleste, peut parler des deux saveurs et en donner une véritable analyse et comprendre, comprendre et faire comprendre à ses semblables de maintenant et de plus tard. Et ils te croiront parce que, justement, tu es l'homme, le pauvre homme qui, par sa volonté, devient l'homme juste que Dieu a rêvé. Laisse-moi, Moi l'Homme-Dieu, m'appuyer à toi, humanité que j'aime jusqu'à quitter le Ciel pour toi et à mourir pour toi (tous les Matthieu de la terre). (3.22)

"Le seul d'entre nous qui n'a pas de dégoût pour aucun pécheur ou pécheresse." dira de lui, Jude Thaddée.

Et combien Jésus est Miséricordieux, plein d’un infini Amour et d’une immense Sollicitude à notre égard que, à l’image de Saint Pierre et des apôtres, nous aurions tendance à dire à Jésus… « De celui-là, il est inutile d’essayer de le convertir, il n’y a rien de bon à en tirer…et puis c’est un voleur, un menteur, etc… ».

Et si nous devions nous adresser à cette personne, cela ne serait pas pour être à son écoute… ou pour être à l’écoute de Dieu en nous pour lui transmettre L’Amour et La Miséricorde que Dieu a pour lui…non, ce serait pour le condamner, pour le critiquer…soit en face…soit par derrière !!!

Mais si Dieu nous appelle à vivre dans une « communauté de vie », dans une « Fraternité » à Son Service…nous voulons que ceux dont nous allons partager une partie de leur vie et eux de la notre…soient tous des personnes avec qui nous serons sûr de bien nous entendre…qui partagerons nos « idées » et nos « points de vues »…qui auront un passé « irréprochable »… ou que nous pourrons « dominer » en leur imposant nos manières de voir !!!

Alors que Jésus choisisse comme apôtre, qui allait partager sa vie pendant de nombreuses années (à ce que les apôtres pensaient…avant de vivre La Passion), avec qui ils allaient tout partager entre eux…Matthieu, un escroc, un voleur qui leur avait volé (à eux) des sommes énormes (au nom de La Loi) pour en mettre de côté et se vautrer avec « les femmes », …cela ne pouvait que dépasser leur entendement !!!

(Sans parler des autres apôtres, tel que Judas ou des femmes, aussi au nombre de 12, qui le suivaient avec Marie, Sa Mère, mais aussi Marie-Madeleine, ancienne prostituée, etc…).

Alors que Pierre aurait pu dire à Matthieu « espèce de voleur…va brûler en Enfer, toi qui vole notre argent pour vivre dans le péché en organisant des « orgies » !!! »…

Jésus travaille le cœur de Matthieu tout au long de ses nombreux Enseignements à Capharnaüm…pour l’emmener petit à petit à d’abord regretter ses nombreux péchés…puis désirer vivre tel que Jésus l’enseigne tout en essayant d’obtenir un pardon en rendant « en secret » à Jésus…pour Ses pauvres…l’argent qu’il avait escroqué !!!

Jésus apporte « La Bénédiction » là où Pierre aurait apporté la Malédiction !!!

Pierre dit :…Chacal…là, il n’y a que des gens et des malédictions !!!

Jésus dit :…J’irais y mettre des Bénédictions. Qui sait si un peu d’honnêteté ne va pas rentrer chez le gabelou !!!

Pierre dit :…Tu peux être tranquille que Ta Parole ne traversera pas sa peau de crocodile !!!

Là encore, nous voudrions prendre la place de Jésus pour aller « astiquer » ceux qui ne nous plaisent pas…ou pire…ceux qui nous ont fait du mal, que ce soit en nous volant, en disant du mal de nous, en nous critiquant, etc…

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 2, chapitre 60 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé… 

Jacques d'Alphée reçu parmi les disciples. Jésus prêche à côté du comptoir de Mathieu. 

Pierre dit :

"Oui et maintenant, cela me fait mal au cœur, je devrai donner tant de didrachmes à ce voleur là..." et il montre du doigt le gabeleur Matthieu dont le comptoir est assiégé par des gens qui paient pour leur place, je crois, ou les denrées.

Jésus répond à Pierre :

"Tout sera en proportion, je dis. Plus de poissons et plus de redevances, mais aussi plus de gain."

"Non, Maître. Plus de poisson et plus de gain. Mais si je fais deux fois plus de prises, celui-là ne me fait pas payer le double. Il faut lui donner le quadruple... Chacal !"

"Pierre ! Eh bien ! Allons tout près de là. Je veux parler. Il y a toujours des gens près du comptoir de la gabelle."

"Je le crois bien ! dit Pierre en grommelant. Des gens et des malédictions."

"Eh bien ! J'irai y mettre des bénédictions. Qui sait si un peu d'honnêteté ne va pas rentrer chez le gabelou."

"Tu peux être tranquille que ta parole ne traversera pas sa peau de crocodile."

"Nous verrons."

"Que lui diras-tu ?"

"Rien directement, mais je parlerai de façon qu'il en prenne aussi pour lui."

"Tu diras qu'il est larron celui qui nous attaque sur les routes aussi bien que celui qui dépouille les pauvres qui travaillent pour gagner leur pain, et pas pour les femmes et les ivresses ?"

"Pierre : veux-tu parler à ma place ?"

"Non, Maître. Je ne saurais pas bien m'expliquer."

"Et avec l'amertume que tu as en toi, tu te ferais du mal, et à lui aussi".

Ils sont arrivés près du comptoir de la gabelle. Pierre se dispose à payer. Jésus l'arrête et lui dit :

"Donne-moi l'argent. C'est Moi qui paie aujourd'hui.". Pierre le regarde, étonné, et lui donne une bourse de peau bien garnie.

Jésus attend son tour et, quand il est en face du gabelier, il dit : "Je paie pour huit corbeilles de poisson de Simon de Jonas.

Elles sont là, aux pieds des garçons. Vérifie, si tu veux. Mais, entre honnêtes gens, la parole devrait suffire. Et je pense que tu me prends pour tel. Combien pour la taxe ?"

Matthieu qui était assis à son comptoir, au moment où Jésus disait : "Je crois que tu me prends pour tel", se lève debout.

De petite taille et déjà âgé, à peu près comme Pierre, il montre pourtant un visage fatigué de jouisseur et une évidente confusion. Il reste tête basse au début, puis la lève et regarde Jésus. Jésus le regarde fixement, gravement, le dominant de sa haute stature.

"Combien ?" demande Jésus après un moment.

"Il n'y a pas de taxe pour le disciple du Maître" répond Matthieu, et à voix plus basse : "Prie pour mon âme."

Je la porte en Moi, car j'y abrite les pécheurs. Mais toi...pourquoi n'en as-tu pas souci ?

Et Jésus se retourne aussitôt après, revenant vers Pierre tout ébahi. Les autres aussi sont ébahis. Ils chuchotent, n'en croyant pas leurs yeux...

Jésus s'adosse à un arbre, à une dizaine de mètres de Matthieu et commence à parler.

Extrait du passage…vu plus haut sur : Qui est Matthieu (Matthieu (Lévi) l'évangéliste)

"Cela fait presque trois mois que je pleure... Je ne savais comment faire... je voulais venir ...Mais, comment venir vers Toi, Saint, avec mon âme souillée ?

Nous qui jugeons, critiquons et condamnons si facilement, alors que nous ne connaissons rien de l’intérieur des cœurs des personnes (cœurs dans lesquels Dieu travaille parfois depuis de nombreuses années pour amener à un véritable repentir et à une réelle conversion)…nous ne réalisons pas le chemin d’humilité que doit traverser quelqu’un qui désire revenir sur « le droit chemin » et qui a réellement une « immense Honte » du mal qu’il a fait aux autres (surtout si les autres…ce sont nous !!!).

C'est à genoux qu'il demande pardon aux apôtres : Je vous ai injustement taxés. Mais, voici que je m'agenouille devant vous tous et que je vous dis : ne me chassez pas ! Lui m'a accueilli. Ne soyez pas plus sévères que Lui (2.62).

Mais si, en plus, nous leur refusons notre Miséricorde et notre Pardon…comment peuvent-ils revenir vers Dieu…avec la honte qui les assaille…et notre refus de Miséricorde et de Pardon ?

Prendre Le Chemin que Jésus nous demande de suivre…c’est vivre de plus en plus avec Dieu en nous (reçu dans L’Eucharistie), en ayant chassé toute forme de péché de notre cœur, en suivant tous les Commandements de Dieu…et comme le jeune-homme riche de L’Evangile (Matthieu 19 16-22) :

Tout cela lui dit le jeune homme, je l’ai observé, que me manque t’il encore ???

Jésus lui déclara : Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le au pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux…puis viens et suis-moi !!!

Et comme le jeune-homme riche de L’Evangile…après avoir enlevé toutes les richesses qui encombrent notre esprit…suite au désir de notre chair de toujours posséder plus…y compris des désirs, des envies et des pensées qui nous empêchent d’être à l’écoute de Dieu dans notre âme !!!

C’est aussi accepter humblement de devenir Obéissance, Miséricorde, Compassion et Amour tel que Dieu le désire…là où nous voudrions y mettre critique, condamnation, jugement avec tout notre « orgueil » de personnes bien et de bons chrétiens qui « savons » !!!

Lorsque Dieu met sur notre route « un Prochain », il ne s’agit pas, en étant esclave des désirs et envies de notre chair (soit en ayant une attirance physique pour la personne, soit au contraire, en ayant envi de la repousser), de l’attirer vers « le bas » par notre attitude ou nos réflexions…mais de « l’élever » vers le haut…vers Dieu…en étant compatissant, miséricordieux, plein de L’Amour de Dieu pour cette personne.

Je rappelle que pour ceux qui veulent vivre en couple (ou qui vivent déjà en couple)…notre conjoint (ou futur conjoint) est…ce Prochain que Dieu met sur notre route.

Le Mariage vécu en Eglise…n’est pas « le permis de luxure autorisée »…mais une école d’élévation vers Le Ciel où Dieu veille sur cette nouvelle famille.

(Voir entre autre, ma Réflexion n°45 : Carême…et Conversion…dernière partie : vivre en couple)

Si Le Seigneur a mis cette personne sur notre route, c’est qu’Il veut pouvoir se servir de nous pour que nous soyons « un canal » de Son Amour pour cette personne, pour que nous soyons attentif à « ses attentes », pour que notre esprit libéré de l’esclavage de la chair soit attentif à ce que Dieu suggère au sein de notre âme (âme en état de grâce ayant renoncé à l’attirance du péché…et ayant reçu la présence de Dieu dans L’Eucharistie qui est Parole ainsi que Corps et Sang du Christ)…afin de pouvoir laisser Dieu, Notre Dieu, semer en l’âme de cette personne, la graine qu’Il désire faire grandir.

Ce n’est pas nous qui semons, ce n’est pas nous qui récoltons…alors éloignons de notre pensée l’envie d’orgueil de croire que c’est nous qui avons agit en cette personne…qu’elle doit nous en être reconnaissante, etc…

Nous, nous ne sommes que des « serviteurs de Dieu »…et si Dieu a pu se servir de nous pour mettre une graine dans l’âme d’une personne qu’Il a mis sur notre chemin…

Il aura aussi mis d’autre graines par d’autres personnes dans son âme…et ce n’est que l’ensemble de ces graines mise par Dieu dans l’âme de cette personne…qui amènera une récolte abondante… dont d’autres personnes profiteront !!!

Mais ne nous réjouissons pas trop vite d’avoir pu, un jour, être le canal dont Dieu a pu se servir.

La veille…ou le lendemain…peut-être serons-nous trop pris par les désirs de notre chair… pour que notre esprit entende ce que Dieu suggère à notre âme…et laisserons-nous passer d’autres « Prochains »…sans les voir !!!

Prions plutôt avec une grande ferveur, offrons, en Offrande d’Amour à Dieu pour Sa Gloire et pour La Rédemption de monde, nos actes d’Amour, nos prières et nos sacrifices que nous ferons pour cette personne que Dieu a mis sur notre route…comme nos souffrances et nos blessures…et Dieu pourra continuer à travailler le cœur de cette personne…mais aussi notre propre cœur !!!

Mais poursuivons la rencontre de Matthieu et Jésus, avec les apôtres complètement ébahis. Nous avons vu que Jésus, tout de suite après s’est mis à parler et faire un Enseignement. Que dit-Il dans cet Enseignement ???

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 2, chapitre 60 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé… 

Jacques d'Alphée reçu parmi les disciples. Jésus prêche à côté du comptoir de Mathieu.

Et Jésus se retourne aussitôt après, revenant vers Pierre tout ébahi. Les autres aussi sont ébahis. Ils chuchotent, n'en croyant pas leurs yeux...

Jésus s'adosse à un arbre, à une dizaine de mètres de Matthieu et commence à parler.

"Le monde est comparable à une grande famille dont les membres exercent des métiers différents et tous nécessaires.

Il y a les agriculteurs, les bergers, les vignerons, les charpentiers, les pêcheurs, les maçons, les ouvriers du bois et du fer, et puis les écrivains, les soldats, les fonctionnaires affectés à des missions spéciales, les médecins, les prêtres. Il y a de tout. Le monde ne saurait être composé d'une seule catégorie.

Les professions sont toutes nécessaires, toutes saintes, si toutes font leur travail avec honnêteté et justice.

Comment peut-on y arriver, si Satan nous tente de tant de côtés ? En pensant à Dieu qui voit tout, même les actions les plus cachées et à sa Loi qui dit : "Aime ton prochain comme toi-même, ne lui fais pas ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Ne dérobe pas, en aucune manière".

Dites-moi, vous qui m'écoutez : quand quelqu'un meurt, emporte t-il avec lui ses sacs d'argent ? Et même s'il était assez sot pour les vouloir auprès de lui en son tombeau, pourrait-il s'en servir dans l'autre vie ? Non.

Les pièces de monnaies s'abîment au contact de la pourriture d'un corps décomposé. Mais son âme, d'autre part serait nue, plus pauvre que celle du bienheureux Job, ne disposant pas de la plus petite pièce de monnaie, même si, ici-bas et dans la tombe, elle avait laissé des talents et talents. 

Aussi, écoutez, écoutez ! En vérité, au contraire, je vous le dis, avec les richesses on acquiert difficilement le Ciel, mais au contraire, avec elles on le perd généralement, même si elles proviennent d'un héritage ou d'un gain honnête, car il y a peu de riches qui sachent en user avec justice.

Que faut-il alors, pour posséder ce Ciel béni, ce repos au sein du Père ? Il faut n'être pas avide de richesses. Pas avide dans le sens de ne pas les vouloir à tout prix, même en manquant à l'honnêteté et à l'amour. Pas avide en ce sens que, les possédant, on les aime plus que le Ciel ou le prochain, en refusant la charité au prochain quand il est dans le besoin.

Pas avide pour ce que les richesses peuvent donner, c'est à dire femmes, plaisirs, table opulente, vêtements fastueux qui insultent à la misère de ceux qui ont froid et faim.

Il y a, oui, il y a une monnaie d'échange pour les injustes monnaies du monde et qui vaut dans le Royaume des Cieux.

Il y faut la sainte ruse de transformer les richesses humaines, souvent injustes ou causes d'injustices, en richesses éternelles.

Il faut pour cela l'honnêteté dans le gain, la restitution de ce qu'on a eu injustement, faire un usage des biens du monde mais modéré et sans s'y attacher.

Il faut savoir quitter les richesses parce que, tôt ou tard, elles nous quitteront – oh ! il faut y penser ! - tandis que le bien accompli ne nous abandonne jamais.

Tous voudraient qu'on les appelle "justes" et être considérés comme tels et comme tels être récompensés par Dieu.

Mais comment Dieu pourrait-Il récompenser celui qui n'a de juste que le nom, mais n'en a pas les œuvres ?

Comment pourrait-Il dire : "Je te pardonne", s'Il voit que le repentir n'est que dans les mots et que dans l'esprit il n'y a pas de changement véritable ?

Il n'y a pas de repentir, tant que dure le désir de l'objet qui est cause du péché. Mais quand quelqu'un s'humilie, quand il mutile moralement ce qui est en lui la source d'une passion mauvaise, et ça pourrait être la femme ou l'or, quand il dit :

"Pour Toi, Seigneur, plus rien de tout cela", voilà alors un repentir authentique.

Et Dieu l'accueille en disant : "Viens, tu m'es cher comme une créature innocente ou un héros"

Jésus a fini. Il s'en va sans même se tourner vers Matthieu, qui s'est approché au cercle des auditeurs dès les premières paroles.

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                               PIERRE

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