- Accueil
- Réflexions personnelles 26-50
- 37. La Fête de L'Epiphanie
- 37. La Fête de l'Épiphanie...L'Adoration des rois mages.
37. La Fête de l'Épiphanie...L'Adoration des rois mages.
LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.
LA FÊTE DE L’ÉPIPHANIE…L’ADORATION DES ROIS MAGES.
Nous venons d’arriver au Dimanche de L’Épiphanie où L’Eglise fête les Rois Mages. Mais que savons-nous d’eux et comprenons-nous le sens Spirituel de leur geste.
L’évangile nous le décrit succinctement (Matthieu 2 1-12), mais certaines phrases, une fois approfondies, nous éclairent sur leur Science, sur leur Foi, sur leur Humilité, sur leur Obéissance et sur leur Abnégation.
Ce sont de « Mages », c’est-à-dire des hommes d’une très grande culture et d’un haut niveau de Science, et contrairement à beaucoup, leur Science et leur Culture, au lieu de les encourager à nier Dieu, augmentent en eux leur Vénération pour ce Créateur qui a conçu une telle création avec une Perfection absolue.
Ils voient, en regardant Le Ciel (encore faut-il tourner nos regard vers Le Ciel...vers Dieu...et non pas vers nos pieds...par terre...vers nos problèmes !!!) une étoile exceptionnelle se lever...celle de la naissance de Dieu fait Homme (car il a bien fallu qu’ils réalisent cela...pour faire un tel trajet... « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ??? Nous avons vu, en effet, Son Astre à son lever »...)… « et, nous sommes venus lui rendre hommage »…Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage.
Et nous !!! Lorsque nous réalisons que Dieu est présent dans un évènement qui nous dépasse …nous prosternons-nous devant Lui ???
… « Puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe »…
Outre la signification de ces trois trésors, il est tout à fait plausible que chacun ait apporté avec lui un cadeau différent, en fonction de sa région.
Mais nous voyons que les trois cadeaux se complètent merveilleusement pour les offrir à Dieu (et cela, sans se concerter puisqu’ils venaient de trois régions totalement différentes).
Quand L’Esprit-Saint souffle et que l’on est à son écoute…le plan de Dieu se déroule toujours à merveille).
1/ L’or est le métal précieux par excellence qu’il convient à tout roi de posséder.
2/ L’encens est ce qu’il convient à un Dieu.
3/ La myrrhe est pour éviter à la chair qui vient de mourir de connaître la corruption.
Eux, des Grands de ce monde, prennent leurs trésors et traversent la Terre (Et à l’époque, cela se faisait avec des chevaux, des dromadaires ou à pieds).
Imaginons le peu de km fait chaque jour, la fatigue et la Foi qu’il fallait pour, jours après jours, semaines après semaines, mois après mois, continuer à avancer en regardant dans le Ciel, une étoile…qui ne s’arrêtait jamais au-dessus d’un lieu…le but étant toujours plus loin avec l’impossibilité d’avoir la certitude de ne pas s’être trompé dès le départ en pensant qu’un roi venait de naître, de ne pas se tromper de trajet ensuite, ou de se dire : « Tant pis, je n’en peux plus, je fais demi-tour…car, n’oublions jamais, qu’il faut aussi compter le même temps et encore plus de fatigue pour le retour !!! »…les avions, les grosses voitures tout-terrain, les trains et les bateaux de croisières n’existant pas encore !!!
Eux, des Grands de ce monde, prennent leurs trésors et traversent la Terre…pour s’incliner devant Dieu…en le reconnaissant dans sa petitesse et dans sa pauvreté…allant jusqu’à se mettre à genoux et à se prosterner devant ce petit bébé (de quelques mois) au milieu de sa pauvreté !!!
(Beaucoup de nous, trouvant ce petit enfant dans une simple et pauvre maison, et non pas dans un magnifique et luxueux palais rempli d’or, de rubis et de pierres précieuses avec des milliers de serviteurs autour de lui…auraient dit que ce n’était pas Lui…que ce ne pouvait pas être possible que cela soit Lui !!!).
Puis, une fois Dieu Adoré, une fois les cadeaux offerts, il leur a fallu repartir pour le trajet retour…et en passant par un autre trajet.
Car, en plus, ils ont obéis au songe qu’ils avaient reçu !!! (Combien d’entre nous auraient dit que ce n’était qu’un rêve, ou plutôt un cauchemar dont il ne fallait pas tenir compte…c’est notre sub-conscient qui nous joue des tours…dépêchons-nous de rentrer comme nous sommes venus…tant de choses nous attendent à la maison !!!).
Mais qui sont ces trois « rois mages », comme nous le disons dans la tradition populaire.
Avant de voir les passages où Jésus révèle à Maria Valtorta leur arrivée à Bethléem, penchons-nous sur les personnages eux-mêmes, tel que Jésus les décrit à Maria Valtorta.
http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Mages.htm.
Mages
Les "rois" mages
Présentation générale
Dans l'œuvre de Maria Valtorta les trois mages sont anonymes et ne sont pas "rois". Cependant, si on voulait nommer chacun selon les noms traditionnels (Melchior, Balthazar et Gaspard), on peut dire que :
Melchior est celui qui vient "des sources du Nil" (Nubie-Soudan). C'est le plus âgé. Il parle au nom de tous. Il offre "l'or qu'il convient à un roi de posséder". Son périple a couvert entre 2.000 et 3.000 kms. La même distance pour le retour.
Gaspard vient de "l’Inde lointaine". C'est le plus jeune. Il offre "l'encens comme il convient à un Dieu". Son périple à couvert de 3.000 à 3.500 Kms.
Balthazar vient des "chaînes mongoliques". Il apporte "la myrrhe parce que ton Enfant Né, qui est Dieu, est aussi un Homme et dans sa chair et sa vie d'homme il connaîtra l'amertume et la loi inévitable de la mort". Son périple a couvert entre 3.000 et 4.000 Kms en dix mois environ. Il a du couvrir un peu plus de 10 Kms par jour.
Astronomes ils remarquent, chacun de leur côté, la naissance d’une étoile inconnue. Elle n'avait pas de nom. "Née du sein de Dieu, elle avait fleuri pour dire aux hommes une vérité bénie, un secret de Dieu. Mais les hommes n'en avaient pas fait cas, car leurs âmes étaient plongées dans la boue. Ils ne levaient pas leurs regards vers Dieu et ne savaient pas lire les paroles qu'Il trace - qu'Il en soit éternellement béni - avec les astres de feu sur la voûte des cieux".
Chacun part à l’insu des autres et ils se retrouvent près de la mer Morte. L’étoile disparaît au-dessus de Jérusalem, alors qu'ils campent près de la fontaine d'En Rogel (7.188). Cela les incite à aller voir Hérode. Leur déclaration trouble Hérode, le roi paranoïaque, qui appelle en consultation les scribes. "Seigneur, peut-être tu ne le sais pas. Eux deux et moi-même, nous fûmes appelés un jour parce que trois Sages étaient venus pour demander où était Celui qui était né roi des hébreux" (7.156). L’étoile réapparue les guide jusqu’à Bethléem où ils apportent l’or, l’encens et la myrrhe au jeune Jésus âgé de neuf à douze mois.
"Lui, ton Fils est le Sauveur, le Christ de Dieu et pour ce motif il devra, pour sauver la terre, prendre sur Lui le mal de la terre dont un des châtiments est la mort. Cette résine (la myrrhe) est pour cette heure, pour que ses chairs saintes ne connaissent pas la pourriture de la corruption et conservent leur intégrité jusqu'à la résurrection. Qu'à cause de ces dons, Lui se souvienne de nous et sauve ses serviteurs en leur donnant son Royaume." L’or, ainsi amené par la Providence, servira à la sainte famille lors de sa fuite en Égypte et sa réinstallation à Nazareth.
Fuyant Hérode le Grand qui veut les contraindre à dénoncer le Messie, les mages s’enfuient en passant par Engaddi où ils croisent Abraham le chef de la synagogue. (6.80). Apprenant cela, Hérode, fou furieux, ordonne le massacre de tous les enfants de Bethléem âgé de moins de deux ans (2.37)
Caractères et aspects
Hommes de science et de Foi, ces sages étaient puissants et riches (1.56).
Melchior : de peau très foncée, à peine descendu d'un chameau s'enveloppe tout entier dans un magnifique vêtement de soie blanche. Son front est ceint d’un cercle de métal précieux et il a à la taille une riche ceinture d'où pendent un poignard ou une épée dont la garde est ornée de gemmes.
Balthasar : Les deux autres, descendus de deux magnifiques chevaux, sont vêtus l'un d'une étoffe rayée très belle où domine la couleur jaune. Cet habit est fait comme un long domino garni d'un capuchon et d'un cordon qui semblent faits tout d'une pièce en filigrane d'or tant ils sont ornés de broderie d'or.
Gaspard : Le troisième porte une chemise de soie bouffante qui sort d'un large et long pantalon serré aux pieds. Il est enveloppé dans un châle très fin, véritable jardin fleuri tant sont vives les couleurs dont il est orné tout entier. Sur la tête un turban retenu par une chaînette ornée de chatons de diamants.
Maintenant, venons-en aux passages où Jésus révèle à Maria Valtorta l’arrivée des « mages » à Bethléem avant de commenter cet évènement et de parler aussi (et une nouvelle fois) de l’humilité de Joseph ainsi que de Marie à qui Jésus ne refuse rien.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 56 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Adoration des trois Mages.
C’est Maria Valtorta qui raconte sa vision.
Je vois Bethléem, petite et toute blanche, rassemblée comme une couvée de poussins sous la lumière des étoiles. Deux rues principales s'y coupent à angle droit, l'une venant d'au-delà du pays, c'est la route principale qui continue au delà de la ville, et l'autre qui coupe la ville dans toute sa largeur mais ne va pas plus loin. D'autres petites rues découpent ce petit pays, sans la moindre trace d'un plan d'ensemble comme nous le concevons, mais s'adaptant au terrain qui est à plusieurs niveaux, et aux maisons qui se distribuent ça et là selon les accidents du sol et les caprices des constructeurs…
Aux rustiques colonnes des portiques il y a des anneaux pour attacher les animaux et, sur un côté, un vaste hangar pour abriter les troupeaux et les montures. Je comprends qu'il s'agit de l'auberge de Bethléem.
Sur deux autres côtés de même longueur il y a des maisons et des maisonnettes les unes précédées d'un jardinet; d'autres non, parce que parmi elles il yen a qui ont la façade sur la place et d'autres à l'arrière. Sur l'autre côté plus étroit, en face le caravansérail, il y a une unique maisonnette avec un petit escalier extérieur qui donne accès au milieu de la façade aux chambres du premier étage.
Elles sont toutes fermées car il fait nuit. Il n'y a personne dans les rues à cause de l'heure.
Je vois qu'augmente la clarté nocturne qui tombe d'un ciel constellé d'étoiles si belles dans le ciel d'Orient, si vivantes et si grandes qu'elles paraissent toutes proches et qu'il serait facile de les rejoindre et de les toucher, ces fleurs qui brillent sur le velours du firmament.
Je lève les yeux pour me rendre compte de la source de cette croissance de lumière. Une étoile de grandeur inhabituelle, comme une petite lune, s'avance dans le ciel de Bethléem.
Les autres semblent s'éclipser et lui donner passage, comme des suivantes au service de la reine, tant son éclat les surpasse et les fait disparaître.
Du globe qui semble un énorme et clair saphir éclairé de l'intérieur par un soleil, part un sillage lumineux dans lequel, à la prédominance du clair saphir se fondent les blonds des topazes, les verts des émeraudes, la lueur opalescente des opales, les clartés sanguines des rubis et les doux scintillements des améthystes.
Toutes les pierres précieuses de la terre sont dans ce sillage qui parcourt le ciel d'un mouvement rapide et ondulant comme s'il était vivant.
Mais la couleur qui domine, c'est cette couleur qui semble pleuvoir du globe de l'étoile : la paradisiaque couleur de pâle saphir qui descend pour colorer d'argent azuré les maisons, les rues, le sol de Bethléem, berceau du Sauveur.
Ce n'est plus la pauvre cité, qui pour nous ne serait qu'une agglomération rurale. C'est une fantastique cité de contes de fées où tout est d'argent. L'eau des fontaines et des vasques est comme du diamant liquide.
Avec la splendeur d'un plus vif éclat, l'étoile s'arrête au-dessus de la petite maison qui se trouve sur le côté étroit de la petite place.
Ni ses habitants, ni ceux de Bethléem ne la voient parce qu'ils dorment dans les maisons fermées.
Cependant l'étoile accélère les palpitations de sa lumière, et sa queue vibre et se balance davantage en décrivant des demi-cercles dans le ciel qui s'éclaire tout entier par l'effet de ce filet d'astres qu'elle entraîne, de ce filet de pierres précieuses qui resplendissent de mille couleurs sur les autres étoiles comme pour leur communiquer une parole joyeuse.
La petite maison est toute baignée de ce feu liquide de perles. Le toit de la petite terrasse, le petit escalier de pierre sombre, la petite porte, tout est un bloc de pur argent saupoudré d'une poussière de diamants et de perles.
Nul palais de roi n'a eu, ni n'aura un perron semblable à celui-ci fait pour recevoir les pas des anges, pour servir à la Mère qui est la Mère de Dieu.
Ses petits pieds de Vierge Immaculée peuvent se poser sur cette éclatante blancheur, ses petits pieds destinés à se poser sur les degrés du trône de Dieu.
Mais la Vierge ne sait rien de cette féerie. Elle veille près du berceau du Fils et prie. En son âme elle possède des splendeurs qui surpassent celles dont l'étoile embellit les choses.
De la rue principale s'avance un défilé : chevaux harnachés et d'autres conduits à la main, dromadaires et chameaux, les uns montés, les autres chargés.
Le son des sabots fait un bruit d'eau qui ruisselle, en les heurtant, sur les pierres d'un torrent. Arrivés sur la place, tous s'arrêtent.
Le défilé, sous le rayonnement de l’étoile, est d'une splendeur fantastique. Les ornements des très riches montures, les habits des cavaliers, les visages, les bagages, tout resplendit ravivant et unissant le propre éclat des métaux, des cuirs, des soies, des gemmes, des pelages, à la clarté de l'étoile.
Les yeux rayonnent et les bouches sourient parce que une autre splendeur s'est allumée en leur cœur : celle d'une joie surnaturelle.
Pendant que les serviteurs se dirigent vers le caravansérail avec les animaux, trois personnages de la caravane descendent de leurs montures respectives qu'un serviteur conduit ailleurs et se dirigent à pied vers la maison. Là, ils se prosternent, front contre terre, baisant la poussière.
Ce sont trois personnages puissants comme l'indiquent leurs très riches habits.
L'un, de peau très foncée, à peine descendu d'un chameau s'enveloppe tout entier dans un magnifique vêtement de soie blanche. Son front est ceint d’un cercle de métal précieux et il a à la taille une riche ceinture d'où pendent un poignard ou une épée dont la garde est ornée de gemmes (Melchior).
Les deux autres, descendus de deux magnifiques chevaux, sont vêtus l'un d'une étoffe rayée très belle où domine la couleur jaune. Cet habit est fait comme un long domino garni d'un capuchon et d'un cordon qui semblent faits tout d'une pièce en filigrane d'or tant ils sont ornés de broderie d'or (Balthasar).
Le troisième porte une chemise de soie bouffante qui sort d'un large et long pantalon serré aux pieds. Il est enveloppé dans un châle très fin, véritable jardin fleuri tant sont vives les couleurs dont il est orné tout entier. Sur la tête un turban retenu par une chaînette ornée de chatons de diamants (Gaspard).
Après avoir vénéré la maison où réside le Sauveur, ils se relèvent et se rendent au caravansérail où les serviteurs ont frappé et fait ouvrir.
Ici s'arrête la vision. Elle reprend trois heures plus tard avec la scène de l'adoration des Mages à Jésus.
Voilà le jour. Un beau soleil resplendit dans un ciel d'après-midi. Un serviteur des trois mages traverse la place et monte le petit escalier de la maisonnette. Il rentre. Il sort. Il retourne à l'auberge.
Les trois Mages sortent, suivis chacun de son propre serviteur. Ils traversent la place. Les rares passants se retournent pour regarder les majestueux personnages qui passent très lentement avec solennité.
Entre la venue du serviteur et celle des trois, il s'est passé un bon quart d'heure ce qui a donné aux habitants de la maisonnette le temps de se préparer à recevoir les hôtes.
Ceux-ci sont encore plus richement vêtus que le soir précédent. Les soies resplendissent, les gemmes brillent, un grand panache de plumes de grand prix parsemé d'écailles encore plus précieuses étincelle sur la tête de celui qui porte le turban.
L'un des serviteurs porte un coffre tout orné de marqueteries dont les garnitures métalliques sont en or buriné.
Le second porte une coupe d'un travail très fin, couvert par un couvercle tout en or ciselé.
Le troisième une sorte d'amphore large et basse, en or également, avec une fermeture en forme de pyramide qui à son sommet porte un brillant.
Ces objets doivent être lourds, car les serviteurs ont peine à les porter, spécialement celui qui est chargé du coffre.
Les trois montent l'escalier et entrent. Ils pénètrent dans une pièce qui va de la route à l'arrière de la maison.
On aperçoit le jardinet par derrière à travers une fenêtre ouverte au soleil. Des portes s'ouvrent dans les deux autres murs, d'où regardent les propriétaires de la maison : un homme, une femme et trois ou quatre enfants entre deux âges.
Marie est assise avec l'Enfant sur son sein et Joseph debout à côté. Mais elle se lève aussi et s'incline quand elle voit entrer les trois Mages.
Elle est toute vêtue de blanc. Si belle dans son simple habit blanc qui la couvre de la base du cou aux pieds, des épaules aux poignets délicats, si belle avec la tête couronnée de tresses blondes, en son visage que l'émotion couvre d'un rose plus vif, en ses yeux qui sourient avec douceur, avec une bouche qui s'ouvre pour saluer : "Dieu soit avec vous."
Les trois Mages en restent un instant interdits. Puis ils s'avancent, se prosternent à ses pieds et la prient de s'asseoir.
Eux non, ils ne s'assoient pas malgré l'invitation de Marie. Ils restent à genoux appuyés sur leurs talons.
En arrière et à genoux aussi, sont les trois serviteurs. Ils sont tout de suite derrière le seuil. Ils ont posé devant eux les trois objets qu'ils portaient et ils attendent.
Les trois Sages contemplent le Bébé. Il me paraît avoir de neuf mois à un an tant il est éveillé et robuste.
Il repose sur le sein de sa Mère. Il sourit et jase avec une voix de petit oiseau. Il est tout vêtu de blanc, comme la Maman, avec des sandalettes minuscules aux pieds.
Un petit vêtement très simple : une tunicelle d'où sortent les petits pieds remuants, les mains grassouillettes qui voudraient tout saisir, et surtout le très joli petit visage où brillent les yeux d'azur foncé, et la bouche qui fait des fossettes des deux côtés quand il rit et découvre ses premières petites dents.
Les petites boucles de cheveux semblent une poussière d'or tant ils sont brillants et vaporeux.
Le plus âgé des Sages parle au nom de tous. (Melchior).
Il explique à Marie qu'ils ont vu, une nuit du mois de décembre précédent une nouvelle étoile qui s'est allumée dans le ciel avec une inhabituelle splendeur.
Jamais les cartes célestes n'avaient porté cet astre ou ne l'avaient signalé. Son nom était inconnu.
Elle n'avait pas de nom. Née du sein de Dieu, elle avait fleuri pour dire aux hommes une vérité bénie, un secret de Dieu.
Mais les hommes n'en avaient pas fait cas, car leurs âmes étaient plongées dans la boue. Ils ne levaient pas leurs regards vers Dieu et ne savaient pas lire les paroles qu'Il trace - qu'Il en soit éternellement béni - avec les astres de feu sur la voûte des cieux.
Eux l'avaient vue et s'étaient efforcés de comprendre sa voix. Renonçant de bon cœur au peu de sommeil qu'ils accordaient à leurs membres, oubliant de manger, ils s'étaient plongés dans l'étude du Zodiaque.
Et les conjonctions des astres, le temps, la saison, les calculs des anciens temps et des combinaisons astronomiques leur avaient dit le nom et le secret de l'étoile.
Son nom : "Messie". Son secret : "Être le Messie venu au monde". Et ils étaient partis pour l'adorer chacun à l'insu des autres.
Traversant monts et déserts, vallées et fleuves, voyageant de nuit, ils étaient venus vers la Palestine car l'étoile allait dans cette direction.
Et chacun, des trois points différents de la terre, s'en allait vers cette direction, et ils s'étaient trouvés ensuite ensemble au-delà de la Mer Morte.
La volonté de Dieu les avait réunis là, et ensemble ils étaient allés de l'avant se comprenant, bien que chacun parlât sa langue propre, comprenant et pouvant parler les langues des pays traversés par un miracle de l'Éternel.
Ensemble ils étaient allés à Jérusalem parce que le Messie devait être le Roi de Jérusalem, le roi des Juifs.
Mais l'étoile s'était cachée sur le ciel de cette ville. Ils avaient senti leurs cœurs se briser de douleur et s'étaient examinés pour savoir s'ils avaient démérité de Dieu.
Mais s'étant rassurés la conscience, ils étaient allés trouver le roi Hérode pour lui demander dans quel palais était né le Roi des Juifs qu'ils étaient venus adorer.
Le roi, ayant réuni les princes des prêtres et les scribes, leur avait demandé où pouvait naître le Messie et ils avaient répondu : "A Bethléem de Juda."
Ils étaient venus vers Bethléem et l'étoile était réapparue à leurs yeux, avait quitté la Cité Sainte et le soir précédent avait augmenté de splendeurs.
Le ciel était tout embrasé. Puis, l'étoile s'était arrêtée, rassemblant la lumière des autres étoiles en son rayonnement, au-dessus de cette maison.
Ils avaient compris que c'était là que se trouvait le Divin Né.
Maintenant ils l'adoraient, offrant leurs pauvres cadeaux et, par-dessus tout, leur cœur qui n'avait jamais cessé de bénir Dieu pour la grâce qu'Il leur avait accordée et d'aimer son Fils dont ils voyaient la sainte Humanité.
Ensuite ils retourneraient rendre compte au roi Hérode parce que lui aussi désirait l'adorer.
"Voici à la fois, l'or qu'il convient à un roi de posséder, voici l'encens comme il convient à un Dieu, et voici, ô Mère, voici la myrrhe parce que ton Enfant Né, qui est Dieu, est aussi un Homme et dans sa chair et sa vie d'homme il connaîtra l'amertume et la loi inévitable de la mort.
Notre amour voudrait ne pas les dire, ces paroles et penser que sa chair est éternelle comme son Esprit.
Mais, ô Femme, si nos cartes et surtout nos âmes ne se trompent pas, Lui, ton Fils est le Sauveur, le Christ de Dieu et pour ce motif il devra, pour sauver la terre, prendre sur Lui le mal de la terre dont un des châtiments est la mort.
Cette résine est pour cette heure, pour que ses chairs saintes ne connaissent pas la pourriture de la corruption et conservent leur intégrité jusqu'à la résurrection.
Qu'à cause de ces dons, Lui se souvienne de nous et sauve ses serviteurs en leur donnant son Royaume."
Pour l'instant, pour en être sanctifiés, qu'elle, sa Mère, offre son petit Enfant "à notre amour. Et en baisant ses pieds descende sur nous la Bénédiction Céleste."
Marie, qui a surmonté l'effroi provoqué par les paroles des Sages et a caché sous un sourire la tristesse de la funèbre évocation, offre le Bébé.
Elle le met sur les bras du plus ancien qui l'embrasse et reçoit ses caresses, et puis le passe aux autres.
Jésus sourit et joue avec les chaînettes et les franges des trois. Il regarde avec curiosité l'écrin ouvert plein d'une matière jaune et brillante.
Il rit en voyant que le soleil fait un arc-en-ciel en touchant le brillant du couvercle de la myrrhe.
Puis les trois rendent le Bébé à sa Mère et se lèvent. Marie aussi se lève. Le plus jeune des Mages donne à son serviteur l'ordre de sortir, alors on s'incline de chaque côté. Les trois parlent encore un peu.
Ils ne peuvent se décider à quitter cette maison. Des larmes d'émotion se voient dans tous les yeux.
A la fin ils se dirigent vers la sortie, accompagnés de Marie et de Joseph.
Le Bébé a voulu descendre et donner sa petite main au plus ancien des trois.
Il marche ainsi, une main dans la main de Marie, l'autre dans celle du Sage qui se penche pour le conduire.
Jésus a le pas encore incertain de l'enfant et rit en frappant du pied la bande lumineuse que fait le soleil sur le pavé.
Arrivés au seuil - il ne faut pas oublier que la pièce prenait toute la longueur de la maison - les trois personnages prennent congé en s'agenouillant une dernière fois et en baisant les pieds de Jésus.
Marie, penchée sur le Bébé, prend sa petite main et la guide pour faire un geste de Bénédiction sur la tête de chacun des Mages.
C'est déjà un signe de Croix tracé par les petits doigts de Jésus que guide Marie.
Puis les trois descendent l'escalier. La caravane est déjà là toute prête et qui attend. Les bossettes des chevaux resplendissent au soleil couchant. Les gens se sont rassemblés sur la petite place pour voir l'insolite spectacle.
Jésus rit en battant les petites mains. La Maman l'a soulevé et appuyé au large parapet qui borde le palier.
Elle le tient, avec un bras sur sa poitrine pour l'empêcher de tomber. Joseph est descendu avec les trois et tient l'étrier à chacun d'eux pendant qu'ils montent à cheval ou à chameau.
Maintenant, serviteurs et maîtres, tout le monde est en selle. On donne le signal du départ.
Les trois se courbent jusque sur le cou de leurs montures pour un ultime salut.
Joseph s'incline. Marie aussi, et elle se met à guider la petite main de Jésus en un geste d'adieu et de Bénédiction.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 57 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Réflexions sur la foi des Mages.
Jésus dit :
"Et maintenant ? Que vous dire, maintenant, ô âmes qui sentez mourir votre Foi ?
Ces Sages d'orient n'avaient rien qui les assurât de la vérité. Rien de surnaturel.
Seulement leurs calculs astronomiques et leur travail de réflexion qu'une vie intègre rendait parfaite.
Et pourtant, ils ont eu la foi. Foi en tout : foi dans la science, foi dans leur conscience, foi dans la bonté divine.
Par la science, ils ont cru au signe de l'étoile nouvelle qui ne pouvait être que "celle" attendue depuis des siècles par l'humanité : le Messie.
Par la conscience, ils ont eu la foi dans la même voix qui, recevant les "voix" célestes, leur disait : "C'est cette étoile qui indique la venue du Messie".
Par leur bonté, ils ont eu foi que Dieu ne les aurait pas trompés et, puisque leur intention était droite, Dieu les aurait aidés de toutes façons pour atteindre leur but.
Et ils ont réussi.
Eux seuls, parmi tant de gens qui étudient les signes, ils ont compris ce signe, parce que eux seuls avaient dans l'âme le désir anxieux de connaître les paroles de Dieu avec une intention droite dont la pensée profonde était de donner sans retard à Dieu louange et honneur.
Ils ne recherchaient pas un intérêt personnel. Bien plus, ils vont au devant des fatigues et des dépenses et ne demandent aucune compensation humaine.
Ils demandent seulement que Dieu se souvienne d'eux et les sauve pour l'éternité.
De même qu'ils ne pensent pour l'avenir à aucune récompense humaine, ainsi quand ils décident leur voyage, ils n'ont aucune préoccupation humaine.
Vous, vous auriez formulé mille prétextes : "Comment ferai-je à faire un si long voyage, dans des pays et parmi des peuples de langues différentes ?
Me croira-t-on ou m'emprisonnera-t-on comme espion ? Quelle aide me donnera-t-on pour franchir déserts et fleuves et montagnes ?
Et la chaleur ? Et le vent des hauts plateaux ? Et les fièvres qui règnent dans les zones marécageuses ? Et les fleuves gonflés par les pluies ?
Et la nourriture différente ? Et les langues diverses ? Et... et... et…". C'est ainsi que vous raisonnez.
Eux n'ont pas raisonné de cette façon. Ils disent avec une sincère et sainte audace :
"Toi, ô Dieu, tu lis ce que nous avons dans le cœur et tu vois quelle fin nous poursuivons. Nous nous remettons entre tes mains. Accorde-nous la joie surhumaine d'adorer ta Seconde Personne faite Chair pour le salut du monde."
Suffit. Et ils se mettent en chemin depuis les Indes lointaines. Des chaînes mongoliques sur lesquelles planent seulement les aigles et les vautours, où Dieu leur parle avec le fracas des vents et des torrents et il écrit des paroles mystérieuses sur les pages illimitées des neiges. Des terres où naît le Nil et d'où il s'avance, veine d'un verte d'azur jusqu'au cœur azuré de la Méditerranée, ni pics, ni forêts, ni sables, océans desséchés et plus dangereux que les océans marins n'arrêtent leur marche.
Et l'étoile brille sur leurs nuits, les empêchant de dormir.
Quand on cherche Dieu, les habitudes animales doivent céder à des impatiences et des nécessités surhumaines.
L'étoile les amène du nord, de l'orient et du midi, et par un miracle de Dieu elle s'avance pour eux trois vers un même point.
De même, par un autre miracle, elle les rassemble après de si longs parcours en ce même point.
Et par un autre miracle encore, leur fait, anticipation de la Sagesse de la Pentecôte, le don de comprendre et de se faire comprendre, comme au Paradis où on parle une seule langue : celle de Dieu.
Un seul moment d'effroi les assaille quand l'étoile disparaît. Alors, humbles parce que réellement grands, ils ne pensent pas que ce soit par la méchanceté des hommes que la chose arrive, que les gens corrompus de Jérusalem ne méritent pas de voir l'étoile.
Ils pensent que c'est eux-mêmes qui ont démérité de Dieu et ils s'examinent, tremblants et contrits, déjà prêts à demander pardon.
Mais leur conscience les rassure. Âmes habituées à la méditation, leur conscience est très sensible.
Elle s'est affinée par une attention constante, une introspection aiguë qui fait de leur intérieur un miroir où se reflètent les plus petites traces des évènements journaliers. Ils s'en sont fait une maîtresse, une voix qui prévient et se fait entendre, je ne dis pas à la plus petite erreur mais à un simple regard vers la déviation ou l'erreur vers ce qui est humain, vers la complaisance pour ce qui est le moi.
Aussi, quand ils se mettent en face de cette maîtresse, de ce miroir sévère et clair, ils savent qu'il ne mentira pas.
Maintenant, elle les rassure et ils reprennent courage.
"Oh ! Douceur d'avoir conscience qu'il n'y a rien en nous de contraire à Dieu ! De savoir qu'Il regarde avec complaisance l'âme du fils fidèle et la bénit. De ce sentiment vient un accroissement de foi et de confiance et d'espérance et la force d'âme et la patience.
En ce moment c'est la tempête. Mais elle passera, puisque Dieu m'aime et sait que je l'aime et Il ne manquera pas de m'aider, une fois de plus".
Ainsi parlent ceux qui possèdent la paix, la paix qui vient d'une conscience droite qui dirige souverainement chacune de leurs actions.
J'ai dit qu'ils étaient "humbles parce qu'ils étaient réellement grands". Dans votre vie, au contraire, qu'arrive-t-il ? Qu'un individu, non pas parce qu'il est grand, mais parce qu'il est violent, et il tire sa puissance avec la complicité de son influence et de votre sotte idolâtrie, voilà pourquoi il n'est jamais humble.
Il y a de pauvres malheureux qui, pour le fait qu'ils sont majordomes d'un personnage influent, huissiers d'un bureau, employés d'une administration, sujets de celui qui leur a procuré une place, ils prennent des poses de demi-dieux. Ils font pitié !…
Eux, les trois Sages, étaient réellement grands. Par leur vertu surnaturelle, en premier lieu, par leur science ensuite, et enfin par leur richesse.
Mais ils se considèrent comme un néant : poussière sur la poussière de la terre par rapport au Dieu Très-Haut qui crée les mondes par un sourire et les sème comme des graines pour rassasier le regard des anges avec des colliers d'étoiles.
Mais s'ils se considèrent comme rien en face du Dieu Très-Haut qui a créé la planète sur laquelle ils vivent et lui a donné une extraordinaire variété, en disposant, Lui Sculpteur Infini d’œuvres sans limites, ici, d'un coup de pouce une couronne de douces collines et là, une ossature de dômes et de pics qui semblent des vertèbres de la terre, de ce corps démesuré qui a pour veines les fleuves, pour bassins les lacs, pour cœur les océans, pour vêtements les forêts, pour voiles les nuages, pour ornements les glaciers cristallins, pour gemmes les turquoises et les émeraudes, les opales et les béryls de toutes nuances qui, avec les bois et les vents, chantent le grand chœur de louanges à leur Seigneur.
Mais ils se sentent néant, en leur sagesse, en présence du Dieu Très-Haut d'où leur vient la sagesse et qui leur a donné un regard plus pénétrant que celui de leurs yeux pourvoir les réalités : les yeux de l'âme qui savent lire dans les choses des paroles que n'a pas écrites une main humaine mais qui ont été gravées par la pensée de Dieu.
esses : atomes en comparaison des richesses du Possesseur de l'univers qui répand les métaux et les gemmes dans les astres et les planètes et des richesses inépuisables dans le cœur de ceux qui l'aiment.
Arrivés devant une pauvre maison, dans la plus insignifiante des cités de Juda, ils ne hochent pas la tête en disant : "impossible !", mais ils courbent l'échine, fléchissent les genoux, s’humilient surtout en leur cœur et adorent.
Là, derrière ce pauvre mur, Dieu se trouve, ce Dieu qu'ils ont toujours invoqué n'osant jamais espérer d'avoir même de loin la possibilité de le voir, mais ils l'invoquent pour le bien du genre humain, pour "leur" bien éternel.
Oh ! C’est seulement cela qu'ils souhaitaient, de pouvoir le voir, le connaître, le posséder dans la vie où il n'y a plus d'aubes ni de crépuscules.
Il est là, derrière ce pauvre mur. Sans doute son cœur de Bambin, qui est pourtant le cœur d'un Dieu, perçoit les battements du cœur de ces trois qui, prosternés sur la poussière du chemin, crient :
"Saint, Saint, Saint. Béni le Seigneur notre Dieu. Gloire à Lui au plus haut des Cieux et paix à ses serviteurs. Gloire, gloire, gloire et bénédiction".
C'est cela qu'ils demandent avec un cœur tremblant d'amour.
Pendant la nuit et la matinée qui suit, ils se préparent par la prière la plus vive à communier avec Dieu-Enfant.
Ils ne vont pas vers cet autel qu'est un sein virginal qui porte l'Hostie Divine, comme vous y allez, l'âme remplie de préoccupations humaines.
Ils oublient sommeil et nourriture, et s'ils prennent les plus beaux habits, ce n'est pas par vanité humaine, mais pour faire honneur au Roi des rois.
À la cour des souverains les dignitaires entrent avec les plus beaux habits.
Et pourquoi n'iraient-ils pas voir ce Roi avec leurs habits de fête ? Et quelle fête y aurait-il pour eux, plus grande que celle-là ?
Oh ! Dans leurs pays lointains à plusieurs reprises, ils ont dû se parer pour des hommes qui étaient leurs égaux, pour les fêter et leur faire honneur.
Il est donc juste de prosterner aux pieds du Roi Suprême, pourpre et joyaux, soies et plumes précieuses.
Mettre à ses pieds, à ses doux petits pieds, les textiles de la terre, les gemmes de la terre, les plumes de la terre, les métaux de la terre - tout qui appartient à son œuvre - pour que, elles aussi, ces choses de la terre adorent leur Créateur.
Et ils seraient heureux si la Petite Créature leur ordonnait de s'allonger sur le sol pour offrir un tapis vivant à ses pas de Bambin et leur marcher dessus, Lui qui a laissé les étoiles pour eux, poussière, poussière, poussière.
Ils sont humbles et généreux, obéissants aux "voix" du Très-Haut.
Elles ordonnent de porter des cadeaux au Roi Nouveau-Né. Ils portent eux-mêmes ces dons.
Ils ne disent pas : "Il est riche et n'en a pas besoin. Il est Dieu et ne connaîtra pas la mort".
Ils obéissent. Et ce sont eux qui les premiers secourent la pauvreté du Sauveur.
Comme il sera utile cet or pour ceux qui demain seront des fugitifs !
Comme elle sera expressive cette myrrhe pour celui qui bientôt sera mis à mort!
Comme il sera pieux cet encens pour qui devra respirer la puanteur de la luxure des hommes qui bouillonne autour de sa pureté infinie !
Ils sont humbles, généreux, obéissants et respectueux l'un de l'autre.
Les vertus enfantent toujours d'autres vertus. Après celles qui s'adressent à Dieu, voilà celles qui s'adressent au prochain. C'est le respect qui devient charité.
Au plus vieux il est réservé de parler au nom de tous, de recevoir pour le premier le baiser du Seigneur, et de le conduire par la main : Les autres pourront encore le voir, mais lui, il est âgé, non. Il est bien proche le jour où il retournera à Dieu.
Il le verra ce Christ, après sa mort cruelle et le suivra dans le sillage des sauvés, quand il retournera au Ciel.
Mais il ne le verra plus sur cette terre, et alors, pour viatique, il lui reste la tiédeur de la petite main qui se fie à sa main déjà ridée.
Il n'y a aucune envie chez les autres, mais au contraire un surcroît de respect pour le vieux sage. Il a mérité plus qu'eux et pendant un plus long temps.
Le Dieu-Enfant le sait. Elle ne se fait pas encore entendre la Parole du Père, mais son geste est parole. Bénie soit son innocente parole qui indique l'ancien comme son préféré.
Mais, ô mes fils, il y a deux autres enseignements qui ressortent de cette vision.
L'attitude de Joseph qui sait se tenir à "sa" place. Présent, comme gardien et protecteur de la Pureté et de la Sainteté, mais il n'en usurpe pas les droits.
C'est Marie, avec son Jésus, qui reçoit les hommages et à qui est adressée la parole.
Joseph s'en réjouit pour Elle et ne se fait pas de souci d'être un personnage secondaire.
Joseph est un juste : il est le Juste. Et il est juste toujours, même à cette heure. Les vapeurs de la fête ne lui montent pas au cerveau. Il reste humble et juste.
Il est heureux des cadeaux. Pas pour lui. Mais il pense qu'avec ces présents il pourra procurer une vie plus facile à son Épouse et à l'Enfant.
Il n'y a pas en Joseph de désir de richesses. C'est un travailleur, et il continuera de travailler. Mais que "Eux", ses deux amours aient un peu d'aise et de confort.
Ni lui, ni les Mages ne savent que ces dons serviront pour une fuite et une vie d'exil où ces richesses se dispersent comme des nuages chassés par le vent, et encore à un retour dans leur patrie.
Ils auront alors tout perdu, clients et mobilier, ils ne trouveront que les murs de leur maison protégés par Dieu car c'était là qu'Il s'était uni à la Vierge et s'était fait Chair.
Joseph est humble, lui gardien de Dieu et de Celle qui était la Mère de Dieu et l'Épouse du Très-Haut, jusqu'à présenter l'étrier à ces vassaux de Dieu.
C'est un pauvre charpentier parce que la violence des hommes a dépouillé les héritiers de David de leurs possessions royales.
Mais il est toujours de race royale et a les manières d'un roi.
C'est pour lui aussi qu'a été dit : "il était humble parce que vraiment grand".
Dernier, doux, expressif enseignement.
C'est Marie qui prend la main de Jésus, qui ne sait pas encore bénir, et la guide dans le geste saint.
C'est toujours Marie qui prend la main de Jésus et la guide, maintenant encore.
Maintenant Jésus sait Bénir. Mais parfois, sa main transpercée retombe lasse et découragée parce qu'il est inutile de Bénir.
Vous détruisez ma Bénédiction. Elle retombe encore indignée parce que vous me maudissez.
C'est alors Marie qui contient cette indignation en baisant cette main. Oh ! Le baiser de ma Mère !
Qui résisterait à ce baiser ? Puis, de ses doigts délicats, avec un amour si impérieux, elle prend mon poignet et me force à bénir.
Je ne puis repousser ma Mère, mais il faut passer par Elle pour la faire votre Avocate.
Elle est ma Reine, avant d'être la vôtre, et son amour pour vous a des indulgences que le mien même ne connaît pas.
Et Elle, sans parole, avec les perles de ses larmes et l'évocation de ma Croix dont Elle me fait tracer le signe en l'air, plaide votre cause et me persuade :
"Tu es le Sauveur. Sauve !".
Voilà, mes fils, "l'Évangile de la Foi" dans la vision de la scène des Mages.
Méditez et imitez, pour votre bien."
EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.
PIERRE
Date de dernière mise à jour : 06/01/2023
Commentaires
-
1 mandonnaud paul Le 06/01/2013
Dans cet avènement, il y a toute la providence de Dieu .Pour ceux qui cherchent Dieu et la vérité, il y a toujours une étoile qui guide nos vies vers Jésus. Pour ceux qui annoncent Dieu, les évènements s'organisent vis à vis de l'avenir que l'on n'avait pas prévu ; ainsi Joseph et Marie reçurent de l'or qui leur permit, entre autres, de partir en Égypte.
mandonnaud paul a écrit:Pour tous les hommes, quand ils cherchent Dieu, Dieu vient au-devant d'eux par des éléments de la vie concrète, puis il les amène à la foi et pour finir à l'adoration en esprit au-delà des apparences. Alors, reconnaissants, les hommes apportent aux serviteurs de Dieu leurs biens.
Tous les hommes... ce jour-là, des mages d'orient qui avaient reçu une révélation de Dieu qu'une étoile se lèverait quand un grand roi arriverait d'une religion où le pain a un signe particulier. En attente, ouvrant leur désir, ils scrutent le ciel, et une étoile particulière monte....ils partent sur sa trace et arrivent à Jérusalem.
Etonnement du roi du lieu, convocation des expert en écriture : Michée (Mi 5, 1s) parle de Bethléem, la ville du pain où David fut intronisé, qui doit être ce lieu d'un roi messie.
Mais incrédule Hérode attend pour agir...
En allant à Bethléem, l'étoile qui les précède devient je pense plus intérieure et mystique, ange de lumière qui les amène au lieu où vivent, en attendant, Marie et Joseph.
Et là, la foi que leur désir de Dieu a préparée s'éveille, et en ce petit enfant de pauvre ils reconnaissent, présente, la puissance d'amour de Dieu dont ils ont soif. Ils adorent.
Reconnaissants, ils offrent l'encens au fils de Dieu, l'or à ce roi et la myrrhe à ce pain des anges qui va souffrir pour eux et tous les hommes.
Comme Joseph, les anges leur disent d'aller loin d'Hérode et de retourner par un autre chemin.
Car quand on a reçu Dieu par ces étapes, même maintenant on prend un chemin qui n'est pas celui du monde mais celui du Seigneur par son Esprit Saint.
Ajouter un commentaire